Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



Caïn venait de recevoir un mission sous son identité de Conrad Stackborn. Une chasse au pirate, Cass lui avait adjoint un camarade de quête. Comme s'il en avait besoin. Mais en lisant la missive l'humain avait sourit tranquillement. Layla. La petite était membre de la guilde... destin. Quand tu nous tiens.

Conrad se tenait sur le port d'Isotier, dans sa tenue de marin. Devant lui le navire qu'il allait prendre pour chasser leur proie. Un navire magnifique, rapide, fait d'un équipage hors du commun. Une certaine aura irréelle émanait de Conrad, ses yeux semblaient habités d'une flamme intérieur puissante et dévorante.

Sur pont du navire une femme dans une tenue noire, courte, mais taillée pour le combat. Elle semblait regarder dans la direction de Conrad, cependant un bandeau blanc couvrait ses yeux. Comme si elle était aveugle.

Conrad:

Ni'oh, la femme sur le pont :

Conrad ne regarde même pas en direction des nuages sombres. Il avait perçu le temps. Il tapota l'épaule de sa mystique.
— Prie la Dame afin que nous traversions ce grain sans encombre. dit-il simplement. Ni'oh hocha la tête et se dirigea vers sa cabine. Elle n'avait pas envie de prier en publique. Sans compter le fait qu'elle priait parfois sans son bandeau. Et elle sentait qu'il fallait qu'elle l'ôte pour cette prière.

L'orc de son côté avait tourné son attention vers le grain. Il ne perdit pas son sourire pour autant. Il était un marin avant d'être un guerrier.
— Karsh, assure-toi que le papillon ne passe pas par dessus bord.

"On s'est vraiment tous mis d'accord pour m'appeller comme ça ? Parce que sinon, j'aimais bien sirène..." Je tente en descendant du rebord (consciente d'être la seule dans mon délire là tout de suite). Le vent ne s'arrête toujours pas, mais maintenant que je sais vers où il nous emmène... j'ai hâte. Secrètement, bien sûr. Puis je vis le sourire de Krash vers la même direction où je regarde, et je décide de me permettre de sourire aussi alors.
"La fête de ce soir va être épique !" Rien de tel que de frôler la mort pour s'affamer de la vie !"

— Va pour sirène alors. dit simplement le capitaine. Il détestait imposer des choses au gens. Certes il commandait son navire. Mais l'équipage était libre. Libre de se faire appeler comme ils le désiraient entre autre.

Il se dirigea vers la barre et s'installa derrière cette dernière. Une fois encore l'ensemble de l'équipage eut son attention attiré par la flamme du capitaine. Liberté ! s'exclama le grand bonhomme. L'ensemble de l'équipage reprit le cri de guerre avant d'aller occuper son poste. Tel une ruche ils commencèrent à attacher tout ce qui devait l'être.

Pendant ce temps là l'orage arrivait rapidement et le navire tanguait.

Attends, il m'écoutait ? J'aurais dû proposer Layla alors... non mais je plaisentais, hein ! J'veux pas m'faire appeller sirène, c'est trop noeud-noeud!
Lorsque le navire commence à tanguer, mon coeur aussi. Je regarde les autres membres s'activer dans un chaos bizarrement calculé au milimètres. "Hey Karsh.... tu peux flotter ?" ça flotte une montagne ?

— la densité musculaire est un facteur important dans la flottabilité du corps. répondit l'orc au vocabulaire relativement avancé pour un pirate.Ca va secouer, tu devrais soit descendre, soit t'attacher.

Elle pouvait noter que beaucoup de marin s'encorde. Pas l'orc. Ni le capitaine. Sans doute pour de bonne raison autre que leur égo.

Le vent soufflait avec puissance désormais et charrie aussi les embruns. Elle fut rapidement trempée. Le ciel était sombre désormais, mais le capitaine souriait tranquillement. Aucune inquiétude ne semblait venir ébranler la confiance qu'il avait dans son équipage, son navire et sa foi.

"Je m'attache à toi ? Enfin, je m'attache sans m'attacher. Je t'autorise à me malmener le bras, ou la jambe...ou peu importe quelle partie de moi t'arrives à attraper quand je décolle." Je réponds rapidement en sentant ma nervosité croitre malgré moi. La pluie est drue, le vent fouette, je songe à attacher mes cheveux par contre, tout en admirant le chaos s'intensifier. Et dans tout ce chaos, le capitaine semble être le seul au milieu de l'oeil du cyclone.

Le creux des vagues devint intense, les vents violents et la pluie commençait à frapper le visage de manière agressive. Un premier éclair déchira la noirceur de l'orage et éclaira le pont.

Conrad barrait avec fermeté son navire pour traverser le grain. Il tonnait ses ordres afin de réduire la voilure.

Karsh de son côté s'assurait que la petite survivait. Néanmoins une vague dépassa le navire et vint s'écraser sur le pont. Elle emporta avec elle la petite sirène. Seule la main puissante de l'orc s'opposa à la toute puissance de l'océan. Accrochée à la ceinture de Layla, cette poigne semblait aussi inébranlable que la flamme du capitaine.

Je tousse fort, ayant la gorge qui brûle. La claque était si puissante qu'elle a même détaché mes cheveux. Une claque, vraiment, j'ai l'impression que la mer vient de me giffler. Non, me donner un coup de poing ?
Lorsque je dégage mes cheveux pour voir mieux ce qui s'est passé, je remarque Karsh, mais j'ai même pas le temps de lui dire merci qu'une autre vague vient s'écraser - cette fois plus loin.
Ouais en fait, c'est pas aussi drôle que j'imaginais...

Le navire file dans le creux des vagues et en transperce d'autre. L'eau coule à flot dense. Tombant des nuages, ou en provenance des vagues pulvérisées par la poupe du navire. Les matelots avaient l'habitude de ce chaos, mais un accident était vite arrivé et une vie pouvait être perdu aussi rapidement qu'un éclair traversant le ciel.

Seule ancre de quiétude, le capitaine derrière sa barre analysait le chemin le plus sûr au milieu du chaos ambiant et dirigeait son navire au travers de la tempête.

— Ca va Layla ? demanda l'orc un brin inquiet. Tel un roc planté sur le pont, il semblait impossible de le mouvoir.

"Grâce à toi !" Je répondis en hurlant un peu pour m'assurer qu'il m'écoute, car vraiment, j'ai du mal à l'entendre moi-même. "Ou tu viens p'tetre de m'empêcher de rejoindre ma vraie famille dans la--- "
Et une autre vague s'abbatit sur nous. Non, j'y étais pas préparée à celle là ! J'ai pas retenu mon souffle...!!
L'impact aurait été moins douloureux si mon corps avait été emporté (même s'il serait perdu après). A la place, je subis le flux violent et changeant de la vague car mon corps est ancré malgré moi grâce à Karsh.
J'halète férocement lorsque je peux enfin de nouveau respirer, et reprends à tousser.

La traversée du grain fut rude, mais tout aussi rapidement qu'il était arrivé, l'orage commençait à se dissiper. Certes tout n'était pas encore revenu à la normal, mais les vagues frappaient désormais moins fort, et le tonnerre avait cessé de déchirer les tympans des matelots.

Conrad s'envoya une lampée de rhum directement tiré de sa flasque métallique. Et il sourit tranquillement en regardant son pont. Et notamment son maitre d'abordage planté tel un sequoia inébranlable dans le sol.

Et moi, en train de câliner passionément le mât.
En réalisant que la tempête est réellement passée, je donne l'ordre à mes bras et jambes de se décoincer, et ils mettent du temps avant de me répondre. Je me laisse tomber jusqu'à avoir les fesses par terre, et je relève enfin les yeux vers le ciel sans me faire aveugler agressivement cette fois.
Je regarde vers la barre encore. Alors que j'ai cru plusieurs fois que ça n'allait jamais se finir en fait (que La Dame ou ce qu'ils appelaient avaient p'tetre un truc contre moi), la silhouette du capitaine debout encore dans la tempête rationalisait tout ça.
Je regarde ensuite vers Karsh. "ça...va ?"

— Bien sur. C'était un petit grain, la dernière fois le mât n'avait pas résisté et on avait perdu pas mal d'homme à la mer. expliqua le géant.

L'équipage reprenait malgré tout une contenance moins nerveuse, preuve qu'il n'était pas spécialement du même avis que l'orc. Le capitaine semblait content et il confia à nouveau la barre à son navigateur. Le danger était passé, c'était le principal. Il se dirigea vers son invité et camarade de guilde.

— Petite sirène, tu t'es sentie comme un poisson dans l'eau ? questionna-t-il une fois posé devant elle et l'orc. Il ne paraissait pas petit à côté de l'orc. Etrange.

"Ha...Hahaha... Petit grain..."
Je m'entends commencer à rire nerveusement jusqu'à partir dans un fou rire (fébrile). Je remarque le capitaine venir vers nous, et je jette un oeil autour. Les autres se reprennent aussi, je devrai au moins me remmettre sur mes pieds (et tant pis si j'ai les jambes visiblement tremblantes). "J'me suis fait bien servir, oui..." J'inspire puis expire. "Heureusement que le mât de secours du navire était là." Je dis en indiquant Karsh, puis je prends mes cheveux pour les essorer sur le côté.

— Oui, c'est un soutien comme on en fait plus. sourit tranquillement Conrad. Pour rien au monde il n'aurait failli à sa mission. Il n'a pas envie de contrarier Ni'oh.

— Vous non plus capitaine. fit remarquer l'orc.

— C'est pas faux. C'est le réel dragon qui hante se navire. confirma Conrad.

Les deux hommes acquiescèrent silencieusement. Jetant des regards rapides autour d'eux, ils s'assurèrent que le dit dragon n'était pas là.

— Tu as traversé ton premier baptême du "feu". Ca mérite un verre. il sortit sa flasque et la tendit à la jeune femme.

Misssion ou pas mission, la fin justifie les moyens ! Je sens la tension retomber pour de bon, et pas qu'en moi. C'est un effet grégaire, et je crois que c'est à cause du capitaine.
Je souris largement malgré moi lorsqu'il me tendit la flasque. Hey, la propre flasque du capitaine ? Quel honneur ! Je me fais pas prier et la prends pour prendre quelques goulées. La rasade fait passer la sensation désagréable de trop plein de sel dans la gorge. Puis je le lui retendis en m'essuyant les lèvres du poignet. "Haha, bon j'vais me changer avant de rendre le boulot de Karsh encore plus dur." Un pas après l'autre, voilà.

— On a évité la colère de la Dame. Et de la Dragonne. On s'en sort plutôt bien. chuchota doucement Conrad vers l'orc. Ce dernier hocha la tête doucement.

Satisfait, le capitaine rejoignit sa cabine. Il était temps de faire un petit somme maintenant. La tension était entrain de redescendre et son taux d'alcool était beaucoup trop haut. Même si techniquement il pouvait purifier son sang, ce n'est pas quelque chose que sa persona actuelle savait faire.

Un pas après l'autre, bien qu'encore déboussolée un peu, je finis par réussir à récupérer mon sac et de me trouver un coin pour me changer. Sauf qu'en me déshabillant, je réalise que mon luth s'était cassé dans la tempête. Ce qui me fait sangloter. Ce qui est idiot. J'peux juste en acheter un nouveau, c'est juste un objet...
Puis je finis de me changer, je récupère la pierre de vent du cadavre de mon luth, et souffle dessus. Elle brille - et fonctionne toujours au moins.
Je finis par m'endormir avec la pierre dans mon poing. Le sommeil tomba lourdement.

Elle se réveilla lentement, sans doute la sensation des mains du gobelin entrain de la peloter y été pour quelques choses.

— C'est mon tour. chuchota un deuxième gobelin.
— J'ai pas fini. se plaignit le premier.

Les deux petites créatures vertes semblaient apprécier l'idée de mettre leurs sales pattes partout sur les formes les plus suggestives de la petite barde.

Caïn ?
Non... j'ouvre les yeux rapidement en catastrophe en réalisant ce qui se passe, puis toujours sans rien comprendre, je sens un vent puissant se dégager pour éloigner les deux créatures. Huh ?
Je suis encore déboussolée alors que je me redresse. J'suis où ?
Ah... je fronce les sourcils vers les gobelins, bien qu'encore trop désinhibée pour comprendre la gravité de la situation. Le vent était puissant, mais juste assez pour les éloigner, pas assez pour les éclater contre le mur.
Un vent ?
Quand je remarque mon poing briller en vert, je me rappelle la pierre de vent. Ah oui...

— Tu l'as réveillé ! s'exclama le premier.
— Non ! c'est toi ! se plaignit le second qui n'avait pas encore toucher la jeune femme.

Les deux gobelins s'invectivèrent de plus en plus fort. Et commencèrent à se pousser l'un l'autre. La situation aller certainement dégénérer sous peu.

Mes tatoos brillent aussi. Mais faiblement, je ne le remarque que maintenant alors qu'on est dans la pénombre. Euh... depuis quand ils brillent ? Me dis pas qu'ils le faisaient depuis que je me suis endormie ?
Je regarde la pierre, j'aurai peut-être pas dû dormir avec...
Je lève les yeux de nouveau vers les goblins. "Euh..."
Attends, car je sais pas comment réagir. Mes émotions n'ont pas encore démarré je crois.
Je suis supposée m'énerver non ? Mais comment faire comme je ressens rien ? Capitaine m'a dit que son équipage n'était pas méchant... alors... peut-être qu'ils sont juste inconscient que ce qu'ils font est mal ?

— Karsh.... chuchota doucement la voix de Ni'oh.

Les deux gobelins s'immobilisèrent soudainement. La peur tomba sur le visage avec la violence d'un coup de tonnerre quand il reconnurent la voix de la mystique. Comme hypnotisé par un serpent ils se mirent à reculer lentement tout en bégayant. Ni'oh avançait dans leur direction. Epée en main. L'aveugle semblait savoir ce qu'elle faisait. Les gobelins n'avaient eux aucun doute à ce sujet. La mystique maniait l'épée avec grâce à défaut de le faire aussi efficacement que le maitre d'abordage. Le problème étant que Karsh écoutait la mystique comme si elle était une déesse.

J'suis pas encore bien réveillée pour autant d'animation. Lorsque j'entends le nom de Karsh, puis remarque Ni'oh, je suis encore plus paumée de ne pas voir l'orc (pourquoi elle aurait prononcé son nom sinon?). Je glisse ma pierre dans un sacoche de ma ceinture et me lève. "Hah !" Je me rappelle comment agir enfin, même si j'suis pas encore totalement dans le rôle. Je pointe les deux goblins du doigt et prends un air supérieur. "C'est quoi la punition pour profiter d'une demoiselle qui fait la sieste, Ni'oh?" Non mais je demande car j'aimerai savoir pour moi aussi....

— Variable en fonction de l'énervement du capitaine. S'ils atteignent la décision du capitaine. chuchota la mystique.

Derrière les deux gobelins une ombre immense apparut finalement. Le maitre d'abordage posa ses deux immenses paluches sur chacun des deux crânes de petit bonhommes verts.

— Le code ! le Code ! couina l'un des deux gob. L'autre venait de s'évanouir de frayeur.