Rappel du premier message :



Au Roi Borgne, les clients sont aveugles. Il y a beau avoir plein de trucs répréhensibles qui se passent sous leur nez, la politique de la taverne est de tourner la tête (ou risquer de se la faire tourner violemment). Gwen, ancienne pirate et tavernière reconvertie, est celle qui endurcit cette doctrine du chacun-se-mêle-de-ses-oignons (elle sait être très convaincante). Et elle est aussi badass que belle.
Je m'étais facilement trouvée une place dans le coin, même si ce n'est pas la seule taverne que je fréquente dans la ville. Ah ! Et j'ai aussi gagné assez de blé pour - attention - m'acheter des vêtements à ma taille !(Et à mon style). Je suis (relativement) riche !

J'me sens pourtant assez dénudée lorsque je pénètre l'endroit - car je n'ai pas ramené mon luth avec moi, l'ayant laissé aux bons soins d'une alchimiste pour l'ajuster un peu.
Sitôt, mon regard se pose en premier sur un dos familier. Et j'étire un grand sourire ; j'suis presque sûre que c'est mon ancien compagnon de voyage. Je remarque ensuite que Gwen est déjà en train de converser avec lui - de très près, même. Wow, son décolleté a bravé de nouveaux records aujourd'hui. C'est rare aussi qu'elle sert les clients elle-même. Pas sûr si elle flirt avec ou le menace par contre. Mais j'agis impulsivement, je suis trop contente de le retrouver alors je fonce jusqu'à sa table pour entourer mes bras autour de son cou. "Caïn !"

Il se laissa faire et commença à se faire des idées, pleins d'idées plus folles les unes que les autres. Et il arrêta de se faire des idées quand elle lui signala qu'elle lui devait un câlin. Il se contenta de l'enlacer avec douceur. Même si son pantalon était désormais un peu serré.

Je passe mes mains sous ses bras pour le câliner mais...
Non, en fait. C'était une très très mauvaise idée ce câlin.
Je pensais que ça allait me relaxer, mais là je suis encore plus réveillée que jamais ? Pourquoi ?! Raaaah, c'est trop frustrant !
Bon déjà, souviens-toi de respirer, Layla ? J'arrive pas à croire que je dois me rappeller de ça...
Et j'ai toujours un truc à dire. Pourquoi, là, tout de suite, quand j'en ai le plus besoin, mon cerveau prend retraite, hein ? Je me trouve à grogner contre moi-même, et ça se trouve étouffé contre son torse.
Et pourquoi je panique autant ? C'est juste un câlin ! J'en ai fait des milliers ?

— C'est vrai que je suis endetté aussi, se rappela Caïn. Un de ses mains vint doucement suivre les courbes du corps de la belle. Evitant soigneusement ses fesses, elle termina sur le sein de la belle qui demeurait accessible. Voilà. Je paie mes dettes.

Je tourne r o u g e. J'ai pas de mirroir mais je le sens car j'ai chaud au visage. Puis je me redresse tout aussi rapidement ensuite, m'éloignant de ce...ce... tentateur sans scrupules ! "Hey !" Je croise mes bras autour de mon torse surtout pour m'assurer de garder mon coeur battant dans sa cage thoracique. "Dans quel univers t'as une dette où tu dois me tripoter là hein?!" Bon en fait, je crois que j'ai perdu le contrôle de mes réactions depuis un moment...

— C'est toi qui l'a dit. Que le reste de ton corps est jaloux de tes fesses. dit-il avec un sourire amusé. Il n'en demeure pas moins un tantinet inconfortable et tente de se concentrer pour faire retomber la pression qui l'habite. Il ne poursuit pas la jeune femme. C'est trop court comme câlin. Je suis lésé.

Je souffle. "Et mon corps n'est que fesses et poitrine ambulante à tes yeux alors ?" Je marmone avec les sourcils froncés, laissant retomber mes bras autour de mon torse. Je finis par me rapprocher de nouveau et m'allonger à ses côtés, ouvrant les bras pour l'y inviter. "Ne bouge plus cette fois..." Sinon je vais avoir du mal à me contrôler !

Il vint s'installer dans les bras de la belle, bien collé contre elle. Obéissant, il restera immobile. Il se détend doucement et sa respiration se calme alors qu'il profite de la chaleur humaine de la jeune femme. Dans son esprit quelques fantasmes vont leur apparition mais il se contrôle aisément.

Je vois mes tatouages briller. Et je me dis que c'est une opportunité pour travailler dessus (et penser à autre chose parce que je crois que je viens de piger un truc qui aide vraaaiment pas à rester concentrée).

"Tu sais quoi... " Non, Layla, arrête de suivre tes impulsions je t'en supplie. Cette fois je réussis à me retenir in extremis. Mais je dois quand-même réfléchir à comment tourner la fin de ma phrase. "... tu peux dormir si t'es fatigué."

— C'est une bonne idée. Dans tes bras où dans mon lit ? qu'il demande ensuite l'air innocent.

Je tourne la tête en direction de son lit pour faire mine de l'inspecter. "Ton lit a pas l'air aussi confortable que mes bras." Et je finis par sourire. "Mais c'est toi qui vois.

Il sourit tranquillement et retire donc sa chemise et son pantalon. Il lui reste un maillot de corps moulant et un boxer. Il vient suite se fourrer dans les bras de la belle. Tout contre elle. Gentil et immobile. Il était parvenu à contrôler la pression dans son pantalon et pouvait donc se serrer contre elle sans être embarrassé.

...
...c'était court, mais j'ai eu le temps de le reluquer au moins.
Je n'ai donc plus besoin de retenir mes idées de pretextes pour lui retirer son haut ? Cool ! Cool cool...
Restons positive. Je respire.
Yup, j'me sens à l'aise. Et je crois que c'est parceque mes engrenages ont lâché et ne veulent plus lutter.
RIP.

Elle est chaude contre lui. C'est agréable. Et voilà que son esprit divague encore. Il bloque ses idées et tente de laisser le sommeil venir. Doucement. Calmement. Son caleçon est de nouveau trop serré. Mais il tente de garder sa respiration sous contrôle.

Je raisonne avec moi-même en relevant l'avant bras pour lui caresser les cheveux.
Quand on ne peut plus lutter contre les vagues, il faut juste les surfer, non ?
Je souris, remarquant mes tatouages toujours brillants, mais je tente de rester décontract.
Seigneur, Rasha ou Shinoki ? C'est une épreuve difficile que tu me fais subir.

Il gronderonne de plaisir quand elle lui caresse les cheveux. Et se pelotte tout contre elle. Son esprit continue de vagabonder. Imaginant des fantasmes inaccessible avec Layla, mais comme toujours il contrôlait parfaitement son corps. A une exception prêt bien sûr. Mais l'important était de rester quasiment immobile et de profiter.

Bon... il va dormir, oui ? Ou il est endormi et c'est juste une partie de lui qui reste insomniaque ?
"Caïn... si tu veux j'appelle les fées. Elles t'endormiront." Je souris bizarrement.
"...quoique non, mauvaise idée." Je marmonne. Si je les appelle elles vont pas laisser filer l'opportunité pour se moquer de moi ou empirer la situation.

— Hein ? C'est impossible de s'endormir instantanément, dit-il un peu boudeur. Il releva la tête et la regarda tendrement. Puis il vint lui voler un baiser rapide. Et un second... moins rapide... et un troisième plus langoureux.

...comment je me suis retrouvée dans cette situation, déjà ?
J'ai envie de lui rappeller qu'il n'est pas supposé bouger, mais ce serait un peu hypocrite d'argumenter quand je me retrouve à répondre au baiser en premier lieu.
Je retiens un son guttural en réussisant à poser ma main contre ses lèvres pour nous stopper. Mes tatouages palpitent contre ma main. Probablement au rythme de mon coeur. "...c'est dangereux." Je réussis à former comme mots.

— C'était juste un baiser de bonne nuit, commenta Caïn avant de se repositionner immobile contre la belle. Il se sent mieux maintenant. Et doucement les limbes du sommeil commencent à l'envahir. Doucement.

Baiser de bonne nuit, c'est ça ouais... Je fais la moue. J'espère que je réussirai à dormir moi.
Le soleil a fini de se coucher au dehors, et une légère brise rentre par la fenêtre, une qui me fait frisonner - car j'ai pas réalisé à quel point j'étais brûlante. Je réussis à bouger la couverture de mon pied puis ma main pour couvrir le corps dénudé de Caïn (ce qui est dommage car j'avais un beau visuel de son dos musclé de ma position).

Bientôt, ma main qui caressait ses cheveux s'allourdit, et je finis par m'habituer au rythme de sa respiration contre ma clavicule. Je m'assoupis.

Caïn dormait encore comme un bébé. Durant la nuit il avait naturellement enlacé Layla et se tenait donc tout contre elle. Sa respiration lente, calme et posée dénotait de la profondeur de son sommeil. Il y avait longtemps qu'il n'avait pas aussi bien dormi.

Je m'étais réveillée plusieurs fois durant la nuit, comme je n'étais pas spécialement fatiguée - et aussi car on s'est couchés assez tôt. J'suis rarement fatiguée aussi, sauf quand on me sape ma magie...
Et puis, voyant Caïn aussi profondément endormi, je n'osais pas trop bouger.
J'ai pas trop bougé, mais j'ai fait un parkour dans ma tête de pensées, fantasmes, et autre joyeusetés. J'étais déjà frustrée mais là... :(
Si bien que maintenant, un peu avant l'aube je crois, je me retrouve aisément collée contre avec la jambe contre son flanc.

Haaa...mais je peux me permettre d'abaisser un peu ma garde comme il dort. Non ?

Il dormait à poing fermé. Immobile juste tranquillement enlacé tout contre la belle. Il avait sans doute fait des rêves divers et variés, mais il ne s'en souvenait jamais de toutes façons. Sauf si on le réveillait au milieu, là il lui arrivait de pouvoir saisir le contenu de ses rêves.

J'ai eu le temps de réfléchir, et j'ai du mal à imaginer Stella tenter de me contacter avec des intentions pures. Et même si son interêt était de récupérer ma magie via la pierre c'est pas... trop cher payé? Après... l'accident qui a tué presque toutes les magiciennes, elle continue toujours à prioriser une source de magie peu régulière et aussi instable ?
Distraitement, je touche ses cheveux soyeux, le contact étant agréable.

Peut-être qu'elle espérait davantage se rapprocher de moi avec le temps, et une partie de moi n'a pas envie d'accepter son aide à cause de ça. Et puis car garder contact avec elle m'expose à de mauvais souvenirs.

Caïn bien qu'endormi profondément, ce qui était rare, sentit qu'on lui touchait les cheveux. Enfin c'était plus le mouvement d'ensemble qui avait perturbé son sommeil. L'humain dormait paisiblement, mais le monstre restait en général aux aguets. Il ouvrit un oeil sombre et la mémoire lui revint immédiatement. Son regard reprit une certaine joie de vivre alors qu'il se réveillait doucement.
— Bien dormi ? demanda-t-il.