Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



Aujourd'hui, Ina Johansen et sa chienne profitent du vent (très) frais sur la terrasse, simple corniche du camp, tant qu'un fumeur ne vient pas polluer l'air. Eyra, gentille shiba inu, se dégourdit les pattes pour s'amuser, sans craindre l'arrivée surprise d'un zombie. Le soleil qui se lève est de toute beauté. Ina retrouve un peu de sérénité le temps d'un instant perdu. Elle en oublie les gardes qui surveillent l'entrée de la base militaire.

La sonnerie du repas la tire de sa rêverie. La jeune norvégienne se lève et accompagne Eyra à la cantine. Elle prend donc sa ration et celle pour son animal de compagnie. Les gens regardaient Eyra de travers en pensant qu'un animal de confort n'avait pas sa place à cette époque. Qu'ils se trompaient ! Cette chienne sauve des vies. Elle travaille pour gagner sa pâté !

Bien sûr, la valeur d'une vie ne se mesure pas aux services qu'elle donne. Les enfants ont besoin d'apprendre, les vieux de se reposer et les malades de vivre aussi mais c'est tout de même réconfortant de se dire que sa vie a une utilité pour autrui.

Ina s’assoit à une table lorsqu'un militaire s'approche d'elle, l'obligeant à se relever pour saluer. Il lui demande alors de s'occuper d'une nouvelle recrue. Comment ça ?

Le "je sais pas" exaspère Ina. Quelle chiffe molle, on dirait un ado de treize ans ! "J'ai le sentiment que tu ne sais pas grand chose. Tu n'as pas l'air d'avoir envie de reprendre ton ancien métier, de t'occuper d'enfants... Essaye donc ce que Leif propose ! Et oui, nous faisons des cartes pour repérer les planques, les bâtiments détruits, intacts et les bons coins de ravitaillement, ce genre de choses. Il faut bien qu'on se débrouille sans ordinateur."

Leif a travaillé suffisamment longtemps avec les enfants, et les vieux adolescents, pour garder son calme malgré la réponse qui peut en énerver plus d'un. "Alors nous allons essayer. Je dois faire travailler les plus vieux sur des problèmes de maths, tu pourrais m'aider à gérer les plus jeunes pour que je sois plus efficace. Et tu seras fixé comme ça." Le cavalier mâchouille un légume manquant de cuisson avec une moue. "C'est grâce à Ina qu'on a ces cartes, j'suis pas fichu de faire plus qu'un plan vague. D'ailleurs, dis-moi si c'est pas clair, on peut toujours y refaire un saut avec Krákagrár."

Tsssssk. Retour vers le B. Cette meuf changeait de personnalité tellement de fois qu'elle lui donnait une entorse cervicale. On m'a posé une question, j'ai répondu honnêtement. J'ai pas d'expérience avec les enfants. Mais ça me va. Si tu m'offres quelques conseils plus tard — c'était quoi encore son nom ? — Leif ?  S'occuper de quelques gamins ne pouvait pas être si compliqué que ça.

Depuis le temps, Ina parvient à bien déchiffrer l'écriture de Leif. Elle lui dit que ce n'est pas la peine, qu'elle comprend parfaitement. Et que d'ailleurs, elle devait y aller. "Nous reviendrons dans l'après-midi si tout se passe bien. Acclimate-toi au camp." S'il ne les attend pas près de l'entrée cet après-midi, ils pourront le retrouver, un nouveau est facilement reconnaissable.

Se soumettre à la Q1 deux fois dans la même journée n'est pas dans son programme habituel, et n'aurait pas été une chouette pensée dans une autre situation. Mais Ina lui a mis dans le crâne le vent frais des grands espaces du Dehors et Leif se sait perdu s'il a commencé à y songer ; il ne retiendra pas son angoisse d'être sous terre avant d'être sorti. "Les conseils auront plus d'intérêt s'ils répondent à tes questions, Jem. Réfléchis-y." Ça lui permettra d'évaluer le degré d'implication du jeune homme. Son écuelle raclée, il se lève pour aller déposer son plateau.

Cool. Il aurait le temps d'explorer et de retrouver son chien aussi. Il avait peut-être réussi à dénicher un meilleur taf que lui. Mh-hm. J'y manquerai pas.

Spoiler:

Ina et Eyra quittent donc la cantine et vont chercher leur matériel. Ina avait son arc, son sac avec son matériel de survie et de quoi prendre des notes. Eyra avait sa trousse de secours avec tous les éléments au complet. Elle retrouve alors Leif à l'entrée et en avant pour l'exploration à la bordure de Vannstad. Chaque matin, elle part sans jamais savoir avec certitude si elle reviendra bien en un seul morceau le soir.

Leif sort du camp sans attendre Ina, haussant les épaules avec un simple "J'ai croisé Ina, on va patrouiller." devant les regards interloqués qui le voit ressortir aussi tôt. Il siffle Krákagrár et le cheval trottine vers lui d'entre deux taillis, hennissant joyeusement en le voyant. Pas de Puffífl à l'horizon, il doit encore pêcher sur la côte, et Eyra sera bien suffisante pour leur servir d'alarme. En attendant Ina, Leif resangle son cheval et vérifie son fusil, même s'il espère ne pas en avoir besoin. Trop bruyant.

Le jour passe, le soleil poursuit sa course. Ina, Eyra, Leif et Krákagrár rentrent donc au camp. Heureusement, ils n'ont pas d'éraflure et peuvent donc passer à une douche rapide avant de rentrer. La journée se sera bien passé, Eyra ayant été efficace en détection de zombies et leur ayant éviter de s'y frotter de trop près pour une exploration. À ce stade, Ina a complètement oublié Jem (on la comprend).

Une douche qui ne soit pas dans une rivière à l'eau glacée est un luxe que Leif savoure. Pour une fois qu'il peut ne pas sentir le cheval et le caca de macareux ! Car Puffífl a fini par les rejoindre en cours de journée, boudant de la présence d'Eyra... s'il savait qu'il compte le remplacer par un chien ! S'il veut quitter la Norvège, il préférerait que ce soit car son ami à plumes a retrouvé ses instincts sauvages de migrateur. Il attend toujours. "On va voir Jem, du coup ?" demande-t-il à Ina une fois sa douche terminée.

Jem... Le mec qui vient d'arriver. Il faut lui trouver une occupation, une fonction dans la colonie, c'est vrai. L'homme doit se faire tirer les vers du nez pour répondre, espérons qu'il ne fasse pas de chichi pour travailler. "Allons le chercher." Heureusement, un homme maigre et blond encore nouveau, ça se trouve facilement dans une base militaire où tout le monde se connaît, un vrai village !

"Si je ne vais pas m'occuper des gamins sur le champ, je devrais passer la nuit ici." Son silence hurle que cette option est hors de question. Même s'il arriverait à s'endormir sous terre, l'état vulnérable du réveil le plongerait dans une panique atroce. Il ne veut pas montrer cette facette de faiblesse aux militaires du camp. "Je serai dans la classe,si tu veux me l'envoyer." Juste une pièce (il refuse de parler de grotte) où il a rassemblé un peu de matériel. "Directement mis dans le bain, on verra bien comment il nage."

Leif est fatigant à être toujours pressé et laisser le travail aux autres. Mais il est comme ça. Ina va donc interroger les autres survivants pour leur décrire Jem. Où est-il ? Qu'a-t-il fait pour son premier matin au camp ?

Les enfants semblent à la fois soulagés et agacés par son arrivée. Certains pensaient ne pas avoir classe (même lors de l'Apocalypse, les ados restent des ados), d'autres l'attendaient de bien ferme. Comme il sait qu'il n'obtiendra pas d'eux des maths alors qu'il a cassé la routine (et tous ses rituels), Leif se lance dans le récit de son expédition en enjoignant les plus jeunes de noter ce qu'ils retiennent, les plus vieux de noter ce qui leur semble utile.

Evans avait évidemment immédiatement trouvé un taf. Il y a pas 20 ingénieurs ici, fallait s'y attendre. Lui-même avait fait un petit tour pour s'informer des positions possibles à l'enceinte du camp. Quelqu'un lui avait proposé de faire une rotation pendant une semaine pour voir où il serait le plus utile. Vu qu'il avait déjà convenu avec les deux autres qu'il allait tenter son coup avec la garde des gamins aujourd'hui, c'était le premier test sur le planning. Demain : cantine. Après-demain : les réserves. Le jour suivant : marché noir. Son agenda se remplissait.

Ina dû parcourir les galeries un moment avant de s'approcher de Jem. Elle le trouve du côté des ingénieurs. "Alors, Jem, comment a été ta journée ?" Elle lui fait signe de la suivre pour rejoindre Leif.

Calme. Plus qu'une journée à l'extérieur, c'est certain. Il replia sa liste et la mit dans la poche arrière de son jean. La vôtre ? Pas trop passionnante non plus, il imaginait. Pas de Q2.

Ina a un visage encore plus blasé que d'habitude. Ce manque de conversation la sidère. "Qu'as-tu fait ?" demande-t-elle, zappant complètement de répondre à une question à laquelle l'autre n'a répondu qu'un mot. Autant ne rien dire, quoi.

Tu veux un rapport minuté et annoté ? Elle était schizophrène ou quoi ? Si elle s'intéressait vraiment à ses activités, elle aurait pu être présente pour la journée. Fallait savoir entre l'attitude je-m’en-foutisme et le dédaigneux. J'me suis débrouillé, j'ai trouvé des tafs. Demande à Christian et Marte si tu veux les détails. Et je pense qu'on peut arrêter les plaisanteries là. C'est pas ton point fort, je vois. Heureusement, rien n'obligeait quelqu'un a respecter les règles de politesse. Les "salut" en ville avaient toujours été accompagné d'une arme pointé vers le visage.

Les ados étant des ados même en pleine Apocalypse - en tout cas quand ils ont un refuge pour faire leurs idioties dans l'illusion de la banalité - deux garçons décident de jouer les durs. "Quand nos parents vont savoir qu'on perd notre temps à écouter des histoires de mytho." Leif hausse un sourcil à ça. "J'attend de pieds fermes pour expliquer à vos parents que vous ne voulez pas apprendre de l'expérience de ne pas crever contre des zombies, jeunes gens." Ça leur ferme le clapet, et encore, il a été gentillet. Autrefois, il aurait été un peu plus pédagogue, plus maintenant. Les militaires seront moins gentils.

Ina aussi peut catégoriser des gens et une petite idée survient dans sa tête pour expliquer l'attitude de Jem. "Je ne veux pas un rapport minuté, je veux de la discussion. Et je me demande pourquoi tu es si défiant. Tu as fait de la taule ou quoi ? Déstresse, nous fermons les yeux là-dessus et tu n'as plus à te méfier de la savonnette," dit Ina avec un ton pince-sans-rire.

Oh, une blague sur le viol. Rire et rigolade assuré, répondit-il sur le même ton avant d'entrer dans la salle qu'était apparemment utilisé comme une... école ? Garderie ? Vu les âges très divers des enfants, Jem n'était pas totalement sûr.

Les deux hurluberlus mâtés, Leif peut s'intéresser à faire le tour des enfants pour zieuter ce qu'ils ont écrit de son récit. Certains ont compris l'important à retenir, d'autres sont complètement à côté de la plaque ; ils ne feront pas long feu dehors s'il n'y remédie pas. Il note distraitement dans sa tête de préparer un exercice dédié. C'est alors qu'une gamine lui tire le pantalon pour lui donner un dessin où un quadrupède gris est monté par un humanoïde aux cheveux rouges. Il sourit en coin, touché malgré lui.

Ina comprend surtout qu'il ne nie pas, ou qu'il s'en moque, ou que sa supposition est totalement vraie. Qu'il la prenne pour une conne s'il voulait, elle jouerait le jeu jusqu'à avoir des réponses. En tout cas, impossible de le laisser seul avec des enfants avant d'avoir confiance en lui, il y a quelque chose qui cloche chez ce type. Ina passe la porte la porte et son visage s'ouvre un peu (elle fait un effort pour eux). "Bonjour, les enfants. Vous allez bien ?"

Il ne les salue pas plus qu'avec un hochement de tête. Dire un "salut les enfants" alors qu'il en connait aucun d'entre eux lui parait étrange. Jem est surtout soulagé de voir que Leif (s'il avait bien retenu son nom) est présent. Moins relou que l'autre meuf, il lui semble. Il ne s'était pas forcément attendu à un deuxième interrogatoire de détective avec l'autre non plus, mais les apparences semblent trompeuses par ici. Rebonjour.