Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



Isotier, un endroit pas toujours très propre. Elissa n'aimait pas quand Caïn venait en ville, elle était obligée de voler très haut dans le ciel. Un dragon de sa taille allait forcement attirer l'attention, ce qu'elle détestait. Et protéger Caïn dans ces conditions devenait beaucoup plus compliqué.

Caïn n'aimait pas prendre de risque, mais il n'était pas aussi frileux que sa dragonne. Il avait besoin d'information et pour cela il devait dans un premier temps aller interroger un nain passablement paranoïaque. Comme l'interrogatoire risquait d'être compliqué, ils sont têtus les nains, il lui fallait réussir à s'infiltrer avec efficacité. Il était donc à la recherche d'un fureteur sans foi ni loi. Un gobelin serait parfait. On lui avait donné l'adresse d'une taverne où un certain Lëuk était susceptible de passer un peu de son temps.

Lëuk repartait de sa case, les marmots qui y logeait était aussi sa responsabilité. Ils étaient la responsibilité de tous ceux qui y était n'es.
C'était l'heure, comme il avait dis à son commanditaire, il devait retourner au Pendu.
Cela faisait trois jours qu'ils s'étaient séparés mais cela lui avait semblé être plus court. Il n'avait pas eu le temps de souffler et s'était d'ailleurs promis à lui même qu'il s'offrirait quelques plaisirs à la fin de son marché.
Il avait réussi à trouver quelques gobelins qui avait fait affaire avec le nain. Il avait aussi pu se préparer, il était maintenant encombré de tout un attirail d'outils en tout genre.

— Tu penses que le gobelin va venir ? questionna Elissa.
— Pourquoi ne viendrait-il pas ?
— Pour garder l'argent sans prendre de risque ?
— Il m'a l'air intelligent, dit finalement Caïn confiant dans son jugement.

Il se resservit un verre et patienta tranquillement en sirotant son alcool.

Lëuk arrivait d'un pas décidé à la taverne du pendu. La porte grinçante laissait paraître une salle mal éclairé dont les quelques fenêtres laissait passer les rayons du soleil à travers un filtre de crasse.
Cette scène était familière pour le gobelin, quelques poivrots buvait au comptoir. Un troupeau de croquants célébrait en buvant. Quelques gobelins jouaient au dés. Et un humain buvait seul à une table.
Le nouvel arrivant parcouru la salle du regard pour finir sur l'homme seul.
Il traversa la table sans prêter beaucoup d'attention aux autres groupes et finit par se planter devant l'homme.
T'as pas trop poireauter? demande-t-il?

— 3 jours, répondit Caïn en servant un verre d'alcool au Gobelin. Tu as trouvé notre bonheur ? Les pièges et les gens en charges de la sécurité ?

Il va droit au but, parce qu'il a payé pour ça et que le gobelin est donc son employé. Il connait la prochaine étape. Mais pour cela il a besoin du nom du chef de la sécurité et si possible de l'endroit où il crèche. A défaut des endroits où il traine.

Lëuk s'asseyait et posait ses bras sur les accoudoirs.
Même pas un petit bonjour? demanda-t-il avec un léger sourire narquois.
Y'a Durok, il a deux ou trois minions en permanence dans sa baraque. dit le nabot en se grattant le nez.
Mais c'pas lui qui leur dit quoi faire. Il fait appel au service d'un humain, lui il gère toute une troupe de "sécurité". Alban qu'il s'appelle ce type là. Lëuk se frottait maintenant les mains avec un air pensif.
Moi j'ai quelques gars que je connais dans ce t'as là. Y'a quelques trolls. dit-il d'un air de dégoût.
Mais y'a aussi des gobelins finit-il avec un sourire immonde.

— Pas mieux que toi, remarqua Caïn. Il n'était pas particulièrement à cheval sur ce genre de chose quand il travaillait dans les ténèbres d'une cité. Alban ? Je ne connais pas.
D'un autre côté s'il connaissait la cité aussi bien que le gobelin il n'aurait certainement pas besoin de lui. Parle moi de cet Alban. Où peut-on le trouver ? Est-ce qu'il a de la famille ?

Lëuk jeta un rapide coup d'œil autour de lui.
— Oui il a des marmots et une bourgeoise. déclara-t-il en un sourire.
Ils sont dans leur baraque dans l'beau Isotier. renchérit le gobelin.
Lëuk attendait la réponse de son pourvoyeur en fixant ses yeux vides.
Il avait l'habitude de ce genre de rapport toutefois ses interlocuteurs habituels étaient moins singulier que celui-ci.

— Bien, guide moi jusqu'à sa demeure, ordonna l'employeur de gobelin. Ses yeux n'avaient pas changé, vide. Mais rien de bon n'était à présagé pour le chef de la sécurité. Ou sa famille. Difficile de dire quelle était les intentions de l'homme. Contrairement aux autres personnes travaillant dans ce genre de domaine, il n'y avait rien de sinistre en lui. Juste une froide et implacable direction afin d'atteindre son but.

Un soupire s'échappa de la gueule du gobelin. Il avait eu l'espoir de regoutter à ce nectar qu'il lui avait laissé un si bon souvenir.
— Très bien, suis moi. dit-il avec dépit tout en se relevant en s'appuyant sur son siège.
Il prit alors la direction de la porte comme une parade de cliquetis provenant de ses guenilles.
Il ouvrit alors la porte et s'engagea dans la rue boueuse. Après quelques mètres il se jeta un œil derrière lui pour s'assurer d'être suivi avant de continuer sa route.

Caïn se leva et fit signe au tavernier de récupérer sa bouteille. Il la finirait plus tard sans doute. Puis il emboîta le pas du gobelin. Etrange duo, Caïn avait tout d'un aventurier standard si on excepte ses yeux, et quand on y regarde de plus près sa peau. Impeccable, une peau de noble qui ne fait jamais d'exercice physique. Lëuk, de son côté, était un gobelin typique, le genre de personne qui traine dans des endroits peu recommandable pour jouer des tours pendables.
— Tu n'as rien contre un peu de sang répandu ? question rhétorique bien sur.

Lëuk continuait sa foulée dans la rue boueuse d'Isotier.
Tant que c'est pas le miens répondit-il avec un léger rire.
Le gobelin jetais des regards curieux sur l'homme qui l'accompagnait.
Il n'était pas son habitude de faire affaire avec des aristocrates, il avait bien eu l'occasion d'en rencontrer mais plus souvent sur les côtes d'Isotier et dans des circonstances plus violentes.
L'apparence de son "compagnon" le troublait.
Tant qu'il paie...
Ils continuaient ainsi à parcourir la cité en direction de son centre, ainsi la boue se transformer peu à peu en pavés et les gobelins et trolls en humains et elfes.

Caïn marchait sereinement dans les rues de la cité. Que ce soit dans les bas quartiers ou les quartiers plus huppés sont apparence neutre lui permettait de se fondre dans la population aisément. Pour le coup Lëuk attirait beaucoup plus de regard. Les gobelins sont réputés mauvais et vicieux, les elfes ne les tiennent pas en haute estime, comme tout ce qui provient de l'autre côté.
— Il convient sans doute de se faire plus discret désormais, suggéra Caïn. Enfin surtout toi.

A ces mots le gobelin se couvrit de sa cape. Sa petite taille pouvait tromper l'œil inattentif et le faire passer pour un nain ou autre nabot.
Comme si j'avais pas le droit d'être ici.
C'est pas comme si j'en avais envie non plus!
Tous des blanc becs.
Lëuk continuait ainsi sa marche jusqu'à arriver devant une maison.
Des poutres solides supportait un toit qui semblait dans un état convenable.
Aucun réelle différence avec ses voisines.
— C'est celle-ci. déclara le nabot encapuchonné en se retournant vers l'autre.

— Fait le tour et regarde ce qu'il peut y avoir en sécurité, ordonna l'humain de sa voix neutre et pas vraiment autoritaire. Mais la phrase était à l'impératif, c'était donc un ordre... sans doute.

Caïn se contenta de poser le dos contre un mur et de croiser les bras alors qu'il observer la rue et les passants.

— Des mages puissants dans les environs ? demanda-t-il ensuite à sa dragonne.
— Je suis un peu loin pour te dire avec précision, mais je ressens aucune puissance magique majeure, répond-elle.

Lëuk, toujours emmitouflé dans sa cape, longea le bâtiment sans piper mot.
Il avait l'habitude de fouiner. Cela ne lui demanda donc que peu de difficulté de remarquer à travers les fenêtres quelques personnes qui discutaient.
Les fenêtres semblaient solides faites de bois, sans doute du chêne et pourvues de renforcement en acier.
Le genre de détail qui ne sautait pas aux yeux mais une fois remarquer prouvait e que la maison n'était pas n'importe quel moulin.
Il remarquait aussi une porte à l'arrière, moins grande et sans doute moins solide que la principale.
Sans doute pour faire entrer les domestiques et les minions.

Caïn attendit patiemment. D'un côté le gobelin faisait son travail et de l'autre Elissa usait de ses clones de sang pour envoyer des "oiseaux" se balader au dessus de la propriété. Pas de surprise du côté des toits et des alentours. Si quelqu'un était embusqué, il n'était pas possible de le repérer d'haut dessus. Enfin c'était l'analyse qu'envoya Elissa par la pensée au travers de son Pacte de Sang avec Caïn.
Il ne restait plus que le compte-rendu du gob pour se faire une meilleure idée.

Après avoir fait le tour de la propriété le gobelin revenait finalement vers son commanditaire.
— Y'a des croquants dans la piaule. commença-t-il d'un ton désinvolte.
Et ca sera pas facile de passer par la vanterne.
Mais y'a une lourde qu'a l'air fragile. enchainât-il.
Lëuk regardait la maison et conclut.
Vaudrait mieux pas y rentrer tant que y'a foule à l'intérieur.
On peut attendre qu'ils partent par l'arrière et on prend leur place. suggèra le gobelin.

Caïn écouta le gobelin, ainsi que sa proposition. L'autre avait sans doute l'habitude de ce genre de chose. Lui aussi, mais il n'en donnait pas vraiment l'impression.
— Bien, on fait comme tu proposes. On attend la nuit et le départ des gêneurs et on entre.

Le gobelin continuait de regarder l'humain en face de lui.
Il avait été habitué à guetter dans la rue mais il doutait qu'il en était de même pour l'homme sans âge.
— Tu vas attendre où ca? demande donc le gobelin.
Lëuk regardait autour de lui afin de trouver un endroit discret où attendre pendant quelques heures.
Au fond dans la ruelle je pense que ca suffira.

Caïn leva les yeux vers les toits.
— Je pense que je vais prendre de la hauteur, répondit il avec un étrange sourire. Pour le coup il va simplement sur les toits, mais en d'autres circonstances cette phrase avait une toute autre signification pour le dragonnier. Il décolla son dos du mur et regarda autour de lui la maison la plus adéquate pour surveiller la rue depuis le toit. Son choix fait il se tourna vers le gobelin.
A toute à l'heure.

Le vent frappait Isotier et le gobelin n'était pas epargné.
Emitouflé dans sa cape il surveillait la demeure à une distance résonable.
Le temps passait et le soleil commençait a disparaitre. Les ombres s'agrandissait et les lumière apparaissait aux fenêtres.
Finalement la porte s'ouvrit en laissant s'échapper une petite troupe d'homme.
C'est l'heure!
Lëuk se sortit de ses guenilles.
Il leva la tête en espérant voir un signe de son compagnon.
Où qu'il est se bourgeois?

Caïn s'était posé sur le toit. Il ne surveillait pas la maison, Elissa et ses clones de sang s'en chargeait à sa place. Lorsqu'enfin le groupe d'homme quitta la demeure Caïn en fût informé et se mit en route. Furtivement il rejoignit le gobelin.
— C'est l'heure de s'introduire dans cette demeure, annonça platement l'humain lorsqu'il se trouva enfin proche du gobelin. Il ne sait pas si ce dernier l'avait entendu approcher dans la noirceur de la nuit. Caïn était particulièrement silencieux. Digne d'un voleur. Ou d'un assassin.

L'apparition de l'homme avait été soudaine, le gobelin avait sursauté légèrement.
— J'croyais qu't'étais la haut! dit-il comme excuse.
On y va. approuva-t-il.
Lëuk s'approcha de la fenêtre mais seule celle de l'étage était éclairé et l'obscurité du rez-de-chaussée ne laissait rien paraitre.
On peut y aller. dit-il avec confiance.
Le gobelin s'avança ensuite vers la porte en cherchant ses outils dans son manteau.
Voyons c'qu'on a.
Après quelques minutes la porte s'ouvrit laissant entendre un léger grincement.
C't'ouvert.

Caïn hocha la tête. Il laissa passer le gobelin devant néanmoins. Ce dernier était plus doué que lui pour repérer les pièges et ouvrir les portes. En terme de furtivité ils étaient sans doute proche, avantage au gobelin à cause de sa petite taille et de son poids léger. L'humain fit signe au gobelin d'avancer. Il avait dans sa main une dague et dans l'autre un dard effilé, une arme de jet. Son corps venait de prendre un certain poids de manière imperceptible, sa densité venait d'augmenter drastiquement sous l'effet de la magie de sang de la dragonne.

Lëuk s'avança prudemment dans le vestibule. Le parquet grinçant aurait put trahir sa présence mais le gobelin avait l'habitude de se genre d'invasion, il posait ses pieds prudemment sur chaque planche et basculait son poids seulement si la planche était sûre. Il longeait les murs en surveillant le sol à la recherche d'anomalies.
La première pièce ne semblait pas cacher plus de problèmes, la seconde était une grande salle dans laquelle une table robuste siégeait en son centre, l'un de ses murs était percés d'un escalier qui montait au premier étage.
Les lumières vu de l'extérieur avait apprit au gobelin que leur objectif s'y trouvait.