Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



Isotier, un endroit pas toujours très propre. Elissa n'aimait pas quand Caïn venait en ville, elle était obligée de voler très haut dans le ciel. Un dragon de sa taille allait forcement attirer l'attention, ce qu'elle détestait. Et protéger Caïn dans ces conditions devenait beaucoup plus compliqué.

Caïn n'aimait pas prendre de risque, mais il n'était pas aussi frileux que sa dragonne. Il avait besoin d'information et pour cela il devait dans un premier temps aller interroger un nain passablement paranoïaque. Comme l'interrogatoire risquait d'être compliqué, ils sont têtus les nains, il lui fallait réussir à s'infiltrer avec efficacité. Il était donc à la recherche d'un fureteur sans foi ni loi. Un gobelin serait parfait. On lui avait donné l'adresse d'une taverne où un certain Lëuk était susceptible de passer un peu de son temps.

Les deux hommes furent décontenancés par la réaction de Caïn et son regard absent. Ils étaient tous les deux des fines lames, si leur adversaire les sous-estimait parce qu'ils travaillaient en tant que garde... et bien tant pis pour lui. Ils chargèrent dans sa direction.

Caïn tendit soudainement sa main droite avec violence et une dague vint se planter dans le crâne de l'un des deux. L'autre eut un moment d'hésitation. Bref. Mais ce fut suffisant pour Caïn. Son épée se fraya un chemin jusqu'à la gorge du deuxième homme qui s'écroula au sol avant d'avoir fait la preuve de ses capacités.

— Je pense que la voie est libre.

Lëuk comme à son habitude depuis le début de ce contrat était surpris pas la violence de son commanditaire.
— On dirait. répondit le gobelin en enjambant les corps étendu sur le sol.
Le grincement du planché était le seul bruit que l'on pouvait entendre tandis qu'une minute plus tôt c'était celui d'un carnage.
La pièce d'où provenait les gardes était maintenant vide à l'exception de quelques meubles pour l'occuper.
Lëuk s'approchait donc de chacune des portes pour déceler un bruit qui trahirait son occupant.
Il s'arrêta devant la troisième et fit signe à son patron.

Caïn attendit comme toujours que Lëuk ouvre la voie. La porte est identifiée. Visiblement pas de piège sinon le gobelin aurait fait un signe. L'aventurier prend un peu plus de poids, cette fois son corps semble plus épais.

Deux pas d'élan et un coup d'épaule sort la porte de ses gonds. Elle s'écrase sur le sol de la chambre avec violence. L'occupant, un nain en robe de chambre, sursaute de peur et renverse la moitié de son verre de vin.

Caïn se dresse devant lui avec un sourire de prédateur.

— Bonjour. J'ai quelques questions pour toi. Tu as un peu de temps à me consacrer ?

— Vous ?.... comment ?

Lëuk soupira, son contrat se finissait.
Il s'installa sur l'un des fauteuils qui trainait là.
La nuit n'avait pas été facile mais maintenant, il était l'heure de profiter du spectacle.
Il sortit un poignard et commença à se curer les ongles avec, contemplant avec satisfaction l'altercation musclé qui se présentait à lui.

— Finalement autant aller au cœur du sujet immédiatement. Ouvre ton coffre que je puisse récupérer les documents qui m'intéressent. orrdonna Caïn.

Le nain jeta un regard au petit coffre qui trônait dans sa chambre. Il était suffisamment pour être transporter tous les jours dans une différente chambre, mais assez grand pour contenir moult ressources.

— Jamais ! s'exclama le nain avec vigueur.

— Je vais laisser mon ami gobelin le champ libre alors. Personnellement je n'ai besoin que d'un carnet qui se trouve à l'intérieur, il répondra à mes questions à ta place. Le reste il pourra le prendre

A ces mots Lëuk rangea son poignard. Il se mit debout et se dirigea vers le dit coffre. Il passa sa main sur le coffre en souriant, puis se mit à genou devant ce butin.
Les outils étaient dans sa cape et il s'en saisit. Ses petits doigts agiles avaient en mémoire les mouvements du crochetage.
— Laisse moi quelques minutes. demanda le gobelin.
On entendait des cliquetis provenir de derrière la cape sombre du gobelin.

Le nain tente de s'interposer, mais il se prend une droite de Caïn et termine inconscient sur le sol. Heureusement, il n'est pas tombé de haut.

- On est pas spécialement pressé. Je te laisse tout sauf le carnet. Normalement il devrait y avoir de l'or et des bijoux... normalement.

Caïn se tient ensuite sur ses gardes. Il était venu pour le carnet qui contient moults renseignements, dont ceux concernant sa prochaine cible. Un elfe noir, esseulé à priori, qui devrait satisfaire son besoin d'énergie vitale. Mais il devait être certain que ce dernier était bien esseulé. Il détestait devoir gérer une famille en quête de vengeance.

Des cliquetis rythmait la pièce autrement plongé dans le silence, Lëuk s'était arrêté pour écouter ce qu'avait Caïn mais il avait reprit aussitôt.
Quelques lourdes minutes plus tard, des un tintement plus fort s'échappait du coffre et enfin, la porte s'ouvrit. A l'intérieur, une bourse remplie d'or, quelques bijoux, le carnet tant convoité et surtout un Emeraude de la taille d'un poing. Le gobelin resta hébété quelques secondes avant de reprendre ses esprits, il saisit le carnet pour le tendre à son commanditaire puisse retourna vers son butin.

Caïn récupéra le carnet, non sans avoir vu le contenu du coffre.

— Jolie émeraude.

Il se mit à lire le contenu du carnet et sourit lentement. Les informations importantes étaient toutes là. Plus de nombreuses autres inutiles, mais il trouverait sans doute un moyen de rentabiliser l'ensemble.

- Tout cela me semble parfait.

Il se dirigea vers le corps inconscient du nain. L'espace d'un instant il pensa à le tuer. C'est ce qu'il faisait d'habitude. Finalement il se coupa la paume de la main et celle du nain pour mélanger leur sang.

— On en a terminé ici. Il ne cherchera pas la vengeance. Prend ce dont tu as besoin.

Le gobelin envoya un coup d'œil dubitatif à l'homme.
— On le laisse en vie? dit-il, surprit.
Sans attendre de réponse il s'empara de son butin et l'enfouie dans un sac en vieille jute.
Tenant son magot d'une main il se dirigea vers la porte dans le suite de son employeur.
Cette soirée avait été très rentable et Lëuk s'imaginait déjà le festin qu'il s'offrirait dès qu'il le pourrait.

- Il est utile, répondit simplement Caïn.

Le parasite de sang allait mettre un peu de temps à se développer. Une petite semaine sans doute.

- Fait profil bas pendant une semaine, parce qu'il va nous chercher. Mais ensuite il abandonnera toutes les poursuites. Ou il mourra, expliqua l'humain d'une voix glaciale et sinistre.

Il y avait une vraie fortune dans le sac du gobelin. Certes sans les bons receleurs il n'en tirerait qu'une portion limitée. Mais c'était déjà énorme.

Lëuk grommela à moitié convaincu.
Peut de gens pouvait le trouver dans les bas quartiers, mais garder en vie quelqu'un qui l'avait vu travailler n'était pas dans ses habitudes.
— C'est toi le chef. répondit-il.
Il sortit da la demeure comme ils étaient rentré. Attirer plus d'attention le desservirait à l'avenir.
Le nabot vert regardait son commanditaire avec attention.
Il pensait avoir fini son travail mais préférait attendre la confirmation de l'humain.

Caïn ne répondit pas à cette affirmation. C'était lui l'employeur, et aussi lui le plus dangereux dans cette maison. Donc les choses devaient se dérouler selon sa volonté. Autrefois il aurait éliminé tous les témoins, Lëuk comprit. Mais c'était sa paranoïa qui parlait. Il était plus stable désormais.

Ils sortirent de la maison aussi discrètement qu'ils étaient entré.

- Bon travail. Tu es fiable. Ne parle jamais de moi à qui que ce soit, précisa l'humain avec son regard vide.

Il n'avait pas besoin de faire de menace, cette dernière était implicite.

Lëuk acquiesça, il n'était pas de nature à être intimidé mais après avoir vu l'homme en action il savait qu'il ne pourrait pas s'y opposer.
Si tu as d'autres coups comme ca, tu sais où me trouver. lâcha-t-il entres ses dents esquissant un sourire.