Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



En ce début d'après midi, l'entrepôt abandonné laissait passer quelques rayons de soleil au travers de son toit constellé de trous de taille variés. Une odeur de graisse mécanique et de bois pourri régnait. L'intérieur de l'entrepôt n'était que chaos et destruction. Tout semblait récent, la poussière n'était pas encore retombée.

Eliandre gisait inconscient, les vêtements déchirés par endroit, un peu de sang coulant de son crâne. Le combat avait été rude, mais ses opposants avaient été mis en déroute. Peu après il s'était effondré alors qu'il cherchait à joindre Green.

Switch, de son vrai surnom, était en opération depuis plusieurs semaines. La Confrérie ne rigole pas avec ce genre d'engagement. Et de toute façon elle était trop loin physiquement pour lui venir en aide. Activant son pouvoir elle se connecte directement à son ordinateur et lance des programmes de hacking. Ce n'est pas rapide. Mais elle finit par trouver mieux que de simple secours, Aaron. Après qu'Eliandre lui ait parlé de sa rencontre, elle avait fait quelques recherches. Rien d'approfondi, mais c'était suffisant. Elle pense, et quelques secondes plus tard un SMS est envoyé.

"Eliandre est blessé, c'est pas loin de votre position. . Me répondre par "OK" si vous pouvez l'aider. Sinon je passe à quelqu'un d'autre. Eliandre's girfriend (trop éloignée présentement pour l'aider, mais un peu en panique)"

Avez-vous déjà vu un manchot tenir la chandelle ? Maintenant oui.
"Je ne sais pas ce qu'il a pensé mais rien que pour ça, je le larguerais à nouveau, plaisante Aaron sans être trop sûr de ce qu'il en est vraiment. Donc, vous avez grandi dans cette école, Erica ?"

— Clairement, soupira la jeune femme un peu frustrée par les image que lui avait envoyé Eliandre. Oui j'ai fait toute ma scolarité ici. Généralement il est rare qu'on ne continue pas si nos parents s'occupent bien de nous. Ceux qui partent le font parce qu'ils sont malheureux dans leur vie de famille. Ou à cause d'un drame familiale, complèta-t-elle en jetant un regard en coin à Eliandre. Ce dernier avait quitté l'école après la mort de son frère.

Drame familial, donc les mutants les plus équilibrés et communs ont des passés tragiques, évidemment.
"Qu'est-ce qui pourrait réfréner les controverses anti-mutants, selon vous ?" demande avec une once de tact Aaron.
Il connait déjà l'avis d'Eliandre sur les manifestations pro-mutantes, peut-être que son ex-petite-amie a un autre opinion.

— Je ne sais pas trop. Je lis les pensées des humains comme des mutants et c'est pas vraiment joli l'envers du décors. Préjugés, colère, haine, peur, toutes ces émotions sont profondément ancrées dans la nature humaine. Sans doute qu'il faudra que l'ensemble de l'humanité s'élève spirituellement. J'ai croisé des moines tibétains, certains étaient vraiment à un autre niveau. expliqua-t-elle longuement. Je doute qu'on puisse tous faire un stage au tibet.

Elle haussa les épaules, elle n'avait pas du tout la confiance d'Aaron dans l'humanité, quelle soit mutante ou non d'ailleurs. En fait elle regrettait Eliandre parce que finalement, c'était un type très décent par rapport aux autres. Bourré de défauts, mais finalement toujours franc avec lui même. Et cela même lorsqu'il est hypocrite avec les autres. Sans compter qu'au lit c'était un bon coup. Elle soupira en repensant à tout ce qu'elle avait perdu. Et après une courte marche ils atteignirent la librairie.

Heureusement pour tout le monde qu'Aaron est incapable de lire les pensées. Quel veinard.
Le groupe arrive donc à la bibliothèque qui ressemble à n'importe quelle médiathèque universitaire avec ses étudiants assidus, hormis que certains ont une apparence particulière. En contraste avec l'extérieur, les mutants n'utilisent pas de pouvoir tape-à-l'œil. Dans un coin, un garçon fait tourner les pages sans les toucher.
"Oh, c'est exactement comme je l'imaginais."

— C'est une grande bibliothèque, et c'est très tranquille. explique Eliandre. Rien de spécial, sauf qu'il y a plein de mutant.
Dans les faits il n'y a rien à montrer, à part l'ambiance studieuse. Ce qui est le plus important au final, c'est un endroit comme les autres, sauf que tous les étudiants sont des mutants.

« Rien de spécial » ? Les étoiles dans les yeux du père De Pietri contredisent cette déclaration.
"C'est décidé à 888 % ! Je vais voir toutes les démarches à faire et convaincre mon ex-femme d'y laisser ma Luna. Et je suis content que ton accident n'ai pas mis ta vie en jeu."

— Content que tu ais finalement trouvé ton bonheur. sourit tranquillement Eliandre. Le papa mutant semblait refait. La petite sera entre de bonne main quand elle viendra étudier ici. Le jeune homme semblait satisfait de la décision d'Aaron. Erica de son côté regardait les deux hommes un peu intriguée, mais elle resta silencieuse. Visiblement Aaron était convaincu par l'Institut et elle ne souhaitait pas faire ou dire quoi que ce soit qui pourrait invalider son avis sur la question.