Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



Ines est devenu sa propre patrone en devenant chef d'entreprise. En attendant il avait fallu calmer ses ardeurs, sous peine d'aggraver sa blessure. Fedor avait passé du temps chez la belle. Perle l'acceptait désormais. C'était pas encore l'entente parfaite mais c'était déjà un début.

Fedor avait hâte de revoir la jeune femme en parfaite santé. Il espérait franchir un pas important avec elle. Mais il était quand même un peu inquiet. Il avait louer un appartement décent, mais clairement c'était minuscule et tout juste propre. Ca lui avait pris du temps de rendre ça vaguement accueillant.

Il avait donné rendez-vous en ville à sa petite bourgeoise. Une marche lui permettrait de l'habituer lentement au quartier, puis à l'immeuble. Le choc des cultures devrait être mon intense. Même si il ne la voit pas vraiment en femme faisant attention à ce genre de détails.

Il était donc là, sur une petite place, assis sur le rebord de la fontaine centrale. L'eau qui coule à une vertu apaisante. Parfois des gens tournent la tête pour le regarder subrepticement, il est grand, il attire le regard malgré lui.

Un rire léger et spontané lui échappa quand elle se retrouva dans ses bras. Au moins cette fois, elle n'était pas couverte de sang et sa tenue en lambeaux (et elle aimait beaucoup trop cette robe rouge pour le laisser la lui déchirer). "Bien sûr, je dois prendre les mesures de ton lit. Tu es tellement grand, j'aimerai que tu te sentes très à l'aise dans le notre." Elle aurait pu avoir peur ou ressentir une certaine appréhension mais c'était comme vouloir monter un cheval non débourré. Elle risquerait de se blesser mais elle finira bien par le chevaucher... pareil avec le cheval. "Embrasse-moi."

Difficile de dire si elle était nerveuse ou pas. Dans tous les cas il la porte avec douceur et l'emmène dans sa petite chambre. Il a fait l'effort de mettre des roses rouges un peu partout dans des vases ou des simili-vase. La senteur de fleur est forte.

Obéissant il vient cueillir les lèvres de la belle lorsqu'elle demande un baiser. Il est doux mais aussi intense. Il aime ça et elle peut clairement le sentir dans sa façon de faire. Arriver au dessus du lit il vient l'y déposer avec toujours la même douceur.

— La meilleure façon de prendre la vraie mesure d'un lit. C'est de l'essayer. dit-il avec un sourire un brin malicieux.

Elle note brièvement les jolies roses cramoisies dans la chambre mais, sincèrement, ce n'était pas ce qui accaparait toute son attention présentement. C'était d'ailleurs la première fois qu'elle se sentait réellement choyée et pas simplement convoitée. "Comme avec une robe... d'ailleurs, j'aimerai beaucoup ne pas abîmer celle que je porte, c'est ma préférée" lui murmura-t-elle après un second baiser. C'était la version "se mettre à nu" la plus littérale qui soi...

— Je ne vois pas pourquoi elle serait abimée... sauf si tu m'as confondu avec un sauvage. ajoute-t-il un brin vexé. Pour le coup il n'enchaine pas. Ses pensées s'égarent sur la considération qu'elle a réellement pour lui. Il a désormais un doute qu'il n'avait pas autrefois.

"Je n'ai jamais dit que tu l'abîmerais. C'est plutôt qui ne prend pas garde à mes vetements quand je suis.... dans l'action. Si tu savez le nombre de robes que j'ai gâchée en montant Perle sur un coup de tête" ria-t-elle. Puis elle se reprit et enserra avec douceur le visage anguleux de l'homme fort avec un sourire sincère. "Mais si tu préfères que je te le dise plus directement, j'aimerai beaucoup que tu me deshabilles Fedor."

Il fait une petite moue. Mais comme elle prononce des paroles stimulantes, il décide de laisser passer. Ses mains répondent immédiatement à la demande de la belle et commencent à tâtonner pour déshabiller cette dernière. Il s'avère que ce n'est certainement pas la première fois qu'il fait ce genre de travaux manuels. Délicat, il parvient rapidement à retirer la robe, par étapes. C'est avec contentement qu'il remarque qu'aucun encombrant jupon ne vient entraver l'avancée de ces durs travaux. Il sourit et observe comment la jeune femme réagit à ses mains viriles qui la dénudent.

Sa respiration s'était accélérée, sa poitrine encore enserrée dans son corset se levant d'avantage. Les yeux vairons ne quittaient leurs homologues glacés tandis qu'une légère rougeur se dessinait sur ses joues pâles. Ineska avait confiance mais l'inexperience flagrante la freinait manifestement.

Fédor continue avec douceur, et bientôt les deux finissent dans le plus simple appareil. Une dance sensuelle commence alors. D'abord emprunte d'un peu de maladresse, mais très vite de beaucoup de passion. Fédor apprécie grandement, même s'il est habitué à des amantes plus expérimentée. Avec sa blonde les choses sont différentes. Et le concept lui plait.

Après un moment Fedor baisse les yeux sur les jambes de son amante et découvre d'étranges motifs sur ses cuisses, en outre ses jambes semblent couvertes d'un fin pelage. Zootrope.

La nouvelle est un choc, certes positif, mais un choc malgré tout. Il en reste sans voix.

Trop. Beaucoup trop d'émotions, de sensations, de contact et de douceur. De plaisir aussi. Beaucoup de plaisir. Si tant qu'après une dernière déferlante, toutes ses barrières cédèrent et une fatigue accablante la prit. A moitié somnolante, la belle se lovait amoureusement contre l'autre corps nu et chaud, satisfaite et repue... sans se rendre compte qu'elle venait de lâcher son plus grand secret à son désormais amant.

Fedor prit un peu de temps pour analyser ce qu'il voyait et toutes les conséquences. Positives à priori.

— Ines. Je crois qu'il est temps que nous parlions de nos petits secrets. annonça-t-il d'une voix douce et rassurante. L'important est de ne PAS paniquer. Parce que ce n'est pas nécessaire.

La voix grave lui parvenait comme à travers une vitre, l'obligeant à se réveiller totalement pour en comprendre le sens. "Que ce passe-t-il...?" Son bonheur douillet s'assombrit quand Fedor lui demanda de garder son calme. "Ce... ce n'était pas bien ?"

— C'était parfait ! s'exclame-t-il rassurant. Je parle d'un autre élément lié au fait que les émotions, et la fatigue, génèrent parfois des transformations partielles involontaires chez les zootropes qui n'ont pas une discipline de fer.

Les pupilles bleue et marron s'ouvrirent en grand et le colosse lui coupa le souffle une fois de plus. Sachant quelle partie de son corps elle perdait toujours le contrôle en premier, Ineska leva une jambe nue et... blanche. Littéralement. "Je pense qu'il est déjà un stade où tout nier en bloc serait ridicule" soupira-t-elle, sachant très bien qu'elle ne pourrait lutter contre Fedor, du moins pas physiquement. "Que comptes-tu faire ?" eut-elle un ricanement. "Me dénoncer ?"

— Il faudrait que je me dénonce en même temps alors ? Sinon ça serait hypocrite. dit-il en montrant une main devenue patte avec de la fourrure blanche et des griffes.

La boule d'angoisse qui enserrait sa gorge éclata en un rire franc. "Oh mon dieu Fedor" lui prit-elle délicatement la main transformée. "Tu es vraiment l'homme parfait." C'était un énorme poids en moins, elle n'aurait pas à cacher cette partie d'elle à celui qu'elle aimait. "Je suis d'autant plus ravie que nous nous soyons rencontrés... c'est avec ces mignonnes pattounes que tu te bats ?"

— Pas quand je peux éviter. Le principe de survie étant de ne se transformer que lorsqu'on a plus le choix. J'utilise mais trop large vêtement pour gagner en masse corporelle de manière discrète. Le poids est crucial dans les combat au corps à corps. explique-t-il tranquillement. Il est content de voir qu'elle est rassurée. Vraiment content. Tu es aussi la femme parfaite. C'était dur de devoir te mentir sur certains aspects de ma vie.

"Oh.... cest donc pour ça les vêtements trop grands. Et moi qui pensais que tu ne mangeais pas assez..." Le soulagement de Fedor était palpable. La peau d'Ineska était de nouveau douce comme le velour quand elle se replia de nouveau contre lui. "Et tu me cacherais encore quelques secrets ?" taquina-t-elle un muscle saillant de sa poitrine.

— Quelques uns. dit-il avec franchise. Il n'était pas encore temps de dévoiler son appartenance à certains groupes particuliers. Certes ils fonctionnaient en cellule et donc il mettrait en danger que les gens de son groupe. Mais c'était déjà trop. Pour le moment. Il caresse les jambes redevenues douces comme il les aimait. Mais il est trop tôt pour les dévoiler.

Elle fit la moue mais n'insista pas. Après tout, le simple fait d'être tous les deux des zootropes – et cette pensée la faisait frémir de joie – ne suffisait pas à abaisser toute les barrières. Mais combattant comme il l'était, Ineska devinait que Fedor ne devait pas être du genre à se tourner les pouces bien tranquillement dans son coin. "Quel animal es-tu ? Je n'ai jamais vu des pattes pareilles" préféra-t-elle détourner le sujet.

— Ours blanc, le plus puissant des prédateurs terrestres. répond simplement Fedor de sa voix profonde et douce. Et toi ? Il avait bien des idées, mais il n'était pas certain. Cheval ? après tout c'était la passion de la belle noble.

"Rien que ça" eu-t-elle un gloussement. "Je n'ai jamais croisé d'ours, encore moins polaire. C'est ma relation avec Perle qui m'a trahie ?" Elle lui décocha un regard taquin. "Une jument d'Orlov effectivement. Je ressemble beaucoup à elle mais avec une robe plus blanche, les mêmes motifs en plus estompés."

— C'est ta relation aux chevaux tout court. Et maintenant tu comprends pourquoi je suis pas spécialement à l'aise avec les cheveux, parce qu'il ne sont pas à l'aise avec moi. Sans doute pour une bonne raison. sourit tranquillement Fedor qui pourra désormais esquiver les séances d'équitation facilement. Enfin en tout cas il compte là dessus.

Il avait de l'espoir le bohomme. "Uhm... ça explique pourquoi Perle était nerveuse en ta presence et se montrait si protective envers moi... Nous passons beaucoup de temps toutes les deux à galoper en plein air mais ça m'étonnerait qu'elle reste calme face à un ours."

— Personne ne reste calme devant un ours polaire. Sauf quelques chasseurs très spécialisés. expliqua Fedor. Malheureusement il y en a qui traine dans les environs. Il faut donc faire attention.

Ca vie est plus complexe qu'on ne pourrait le croire. Milice, Vatican, Chasseurs et autres menaces imprévues.

"Je n'ai pas ce problème... les gens n'abâtent pas un cheval de race. Ce sont plus les prédateurs dont je dois me méfier... une chance que Perle et moi galopons vite." Maintenant, elle imaginait le tableau mais avec Fedor-l'Ours en plus. "J'aimerai ça... nous deux, au dehors, libérés un moment de ce secret et courir sans but sous nos formes zootropes...." Le fait qu'ils seraient également nus entre les transformations était un fait non négligé qui pesait dans sa balance. Bon sang, était-elle déjà accros ?