Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

Maksim attend de revoir la petite bergère. Elle est derrière la porte. Il est quasi sûr de ne pas s'être trompé, qu'il n'existe qu'une seule petite fille blonde fan d'appareils volants avec un gros chien de berger originaire des environs de Tomsk mais le doute est toujours possible avec cette étrange femme pilote d'avion postal.

Comment va-t-elle ? A-t-elle changé après ces deux ans d'absence ? Se souvient-elle encore de lui Saura-t-il faire la bonne chose avec elle pour la ramener chez ses grands-parents, en sécurité, loin de cette ville folle qu'est Moscou ?

Il ne sait pas trop où la loger pour l'instant. Il vit à la caserne, aucun enfant n'y sera bienvenue, quant à l'hôtel ce serait étrange qu'elle soit seule ou qu'il lui tienne compagnie. Ne reste que la maison familiale… bonjour les railleries. Le fils décevant qui ramène une petite miséreuse ET son chien.

Il doit aussi vite que possible lui trouver un train, la ramener chez ses grands-parents et rentrer. Le milicien pourra sans regret prend des jours de congé avec sa jambe blessée par balle qui l'empêche d'aller sur le terrain.

Tout d'abord, il doit se renseigner sur l'état de la fillette, ne pas faire des plans sur la comète.

Maksim rit devant la mine offusquée de la petite. Il pose la main sur la tête blonde.
"J'en suis sûr, tu me montreras. En attendant, où veux-tu aller ?"
La petite bergère apprendrait de nouvelles choses pendant longtemps, quitter sa campagne n'était pas totalement une mauvaise chose. De son côté, le jeune homme est rassuré pour elle et son avenir, du moins jusqu'à demain ; s'il veut participer à ses études il doit redoubler d'efforts pour avoir une meilleure paye.

Sans hésiter, Anoushka se tourna pour fixer la boulangerie qu'ils avaient croisé un peu avant et elle tendit le doigt vers la devanture en affichant un sourire espiègle.

Maksim regarde la boulangerie. Elle ne pense donc qu'à manger de la brioche ? Un vrai estomac sur pattes.
"Ce n'est pas un dirigeable, ça." dit-il avec peu d'enthousiasme.

Anoushka trépigna un moment sur place avant de se décider pour un sourire encore plus fripon que le précédent. "En attendant..." répondit-elle.

Le petit groupe avance donc, guidé par la petite bergère.
"Et maintenant ?"
Il avait trouvé l'excuse parfaite pour enseigner une leçon importante à la gamine : l'argent.

Dressée sur la pointe de ses pieds, Anoushka n'entendit presque pas la question de Monsieur Bounine. Parce qu'elle était totalement estomaquée par ce qu'elle voyait dans la vitrine. "Ya pas un chiffre d'trop ?" demanda-t-elle soudainement en clignant des yeux vers l'adulte. Elle n'avait jamais vu de brioches aussi chères ! Et puis ces chocolats - chocolats !! - étaient tellement décorés qu'elle se demandait si quelqu'un oserait les manger.

"Non, non. C'est une bonne boulangerie donc les prix sont hauts mais ça reste dans les clous. Dans une grande ville, la vie est plus chère ! Les céréales pour les brioches font plus de chemin !" affiche Maksim avec un sourire plutôt sadique.

Anoushka cligna des yeux avant d'afficher une moue. Pas boudeuse, non, mais dépitée. "Vaut mieux vive à l'campa'ne 'lors." déclama-t-elle sur le ton de l'évidence. Quittant son lèche-vitrine estomaqué, elle attrapa la main de Monsieur Bounine pour indiquer l'endroit approximatif duquel ils venaient. "La boulang'rie d'l'ami de Madame Eir est pas cher, et ses brioches sont très trop bonnes."

"Quand on tient à l'argent ou qu'on en a beaucoup, oui. En tout cas, une fois que tu seras adulte, tu auras le choix de vivre où tu veux."
Maksim, lui, aime bien les avantages de la ville. Il ne se voit pas à une petite ferme avec un travail laborieux, non stimulant... Sorti de ses pensées, le jeune adulte remarque les regards de certains passants. Cela doit les étonner de voir une fillette blonde aux yeux clairs guider un homme brun. Qu'il causent donc !

Anoushka avait conscience qu'on les fixait mais n'avait pas la moindre idée du pourquoi. Et puis, ce n'était pas très important. Elle avait une main accrochée à Monsieur Bounine et l'autre fourrée dans les poils de Sobaka. C'était impossible de se perdre avec ces deux-là ! Et elle allait bientôt manger une délicieuse brioche. Alors oui, ce n'était pas très important. Elle préférait sautiller en sifflotant de joie.