Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



Djana détestait Manooïne. Tant ses vents que son sable l'empêchaient d'utiliser son générateur de champs aqueux. Elle était obligée de porter une combinaison intégrale épaisse et détestait ça dans les zone dotées d'une véritable gravité. Elle se sentait gauche et lourde. Mais malgré le fait qu'elle n'aime pas la planète, on pouvait tout y trouver tant qu'on y mettait le prix et ce qu'elle cherchait nécessitait d'éviter a tout prix les voies officielles. Craquer un programme de droïde ça coute cher sur le marché officiel, quand on se retrouve pas avec la CC aux fesses pour "répondre à quelques questions" concernant l'achat du susnommé droïde. Elle mit la main sur ce qu'elle voulait trouver. Une boutique d'électronique un peu miteuse. Elle y trouverait surement le contact d'un hacker capable de régler son problème de manière définitive.

Djana haussa un sourcil interrogatif. Je suis supposé savoir à quel niveau de complétion ça correspond? Sa couleur virait vers le violet tout doucement, partant de la pointe des tentacules.

Contrairement aux programmes informatiques, Pallas était incapable d'estimer à la seconde près le temps restant (quand cela ne bugguait pas) avant la complétion de la tâche. Mon logiciel estime à six mois de travail la tâche. Le processus de termination est à 2%.

La Nemienne marqua un temps d'arrêt soudain, même sa couleur, habituellement dansante se figea pendant une paire de secondes. J'espère que c'est une plaisanterie? Ou au moins une exagération à but d'humour... Parce que je n'ai pas l'intention de faire le pieds de grue ici pendant plus de quelques heures dans le pire des cas.

De l'humour en effet. Un humour informatique. Pour la cyborg, il s'agissait du temps consacré à la tâche de coder le programme d'apprentissage des techniques souhaitées par l'Intelligence Biologique en face d'elle. Oui. L'analyse est presque terminée. Une assurance qui n'était pas mensongère. Par contre, il faudra peut-être revoir le logiciel d'humour de Pallas à en juger par les variations de teinte de Djana.

Djana eut un grognement d'assentiment. Je préfère ça ouais, parce que j'ai pas le gout des gens qui font du camping dans mon vaisseau. Elle ouvrit un placard mural avec son badge d'accès, sortant une bouteille pleine d'un liquide verdâtre dans lequel macérait un amphibien visiblement mort depuis un certain temps, avant de s'avachir dans un des canapé. Quitte à devoir patienter, autant profiter d'un petit verre.

Pallas ne calcula pas les nouvelles données. Les gens ont un goût ?, demanda-t-elle le regard toujours rivé sur l'écran qui faisait défiler les lignes de codes du système. Quel concept bizarre ! L'Intelligence Biologique  s'était assise sur un canapé avec un verre, remarqua-t-elle.

L'inaptitude de la cyborg à comprendre les nuance de langage la faisait de plus en plus douter de son aptitude à programmer un système d’apprentissage pertinent. Tu t'imaginais peut-être que parce que tu es capable de penser par toi même tu en devenais insipide? C'est le cas de beaucoup de gens quand on parle de caractère, mais de la viande reste de la viande. Elle prit une gorgée. Mais pas forcément agréable à manger.

C'est un carburant comme un autre pour faire fonctionner le système des Intelligences Biologiques., dit la cyborg en se contentant de hausser les épaules. Elle n'avait pas de goût prononcé pour la nourriture. Elle servait à survivre point. Comme celui que vous consommez en ce moment.

Elle observa le contenu de son verre. Cela n'a rien à voir pourtant. La nourriture est un carburant, mais ceci est plus un... Accessoire. Un élément qui donne du gout à la vie. Rassure moi, tu sais ce qu'est le plaisir? Parce que le doute était permit quand on voyait le coté rigide et... Oui, robotique de la jeune femme.

Une jauge pour atteindre l'orgasme ?, répondit Pallas sans sourciller à la grande surprise de son joueur. Du goût à la vie ? Elle considérait le plaisir comme une donnée sensorielle captée par l'interface des Intelligences Biologiques. Rien de plus.

Djana soupira d'un air déprimée. Je prends ça comme un non. Remarque tu t'entendrais bien avec le robot je suppose, la même vision du monde, la même inaptitude à la nuance ou au second degré. La capitaine vida son verre d'un trait sec. Il n'y a rien dans la vie qui te donne envie de le faire jusqu'à outrance? De tout laisser tomber pour pouvoir le faire le plus longtemps possible et de toute faire pour pouvoir continuer?

Pallas ouvrit grand ses capteurs sensoriels pour écouter le discours de la pieuvre. Il ne lui faisait ni chaud ni froid. La question posée nécessita de faire marcher le logiciel de calcul. Le code., fit-t-elle en montrant la tablette brièvement.