Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



A sa grande honte, il lui a fallu une journée entière pour cesser de se sentir mal dès que son dos se trouvait sous l'ombre d'un arbre. Leif a cependant dû se frayer un chemin dans la forêt pour relever ses collets, établir son besoin réel de viande fraîche et effectuer un premier repérage. La présence rassurante de son fidèle Krákagrár et les facéties de cet idiot de Puffífl y sont beaucoup dans sa récupération, ainsi que la douceur de la voix de Hind qui guide ses rêves loin des cauchemars.

Les prises sont mitigées. Il a dû trop tarder la vieille au camp et des concurrents sont passés avant lui ; il a repéré des traces de renards et, plus dangereux, d'un loup. Partager son territoire avec une meute ne le rassure jamais. Il n'a rien contre ces majestueux prédateurs mais il lui est difficile de dormir sur la seule oreille qui lui reste en craignant une attaque sur Krákagrár. Le petit cheval est tout à fait capable de tuer des loups mais une blessure, même superficielle, n'est jamais souhaitable dans ce monde ; il espère qu'il ne s'agisse que d'un loup solitaire de passage. A vérifier.

Pour l'heure, avec deux maigres lapins, il sait qu'un daim ne suffira pas s'il veut ramener une prise au Camp. Un cerf ou un sanglier semble plus indiqué. Peut-être deux proies, pour renflouer son stock de viande fumée tout en ramenant une belle prise au Camp.

Leif s'est donc posté au point de rencontre, attendant Dina.

Leif soupire, un brin déçu. "Merci, pour l'attention. Je..." Il fronce les sourcils, cherchant ses mots. Mais c'est Ina, il ne craint pas sa réaction. "Je n'aime pas m'attarder au camp. Trop de monde dans un espace bien trop petit. Et pressant." Il se sent pris dans l'étreinte d'un troll endormi qui n'attend que le soleil pour se réveiller quand il se trouve dans le camp. Un sentiment plutôt désagréable.

"Je sais," dit simplement Ina qui vivait dans ces cavernes aménagées et bourrés de survivants depuis des mois.
Heureusement, son occupation d'éclaireuse lui permet d'en sortir régulièrement et de promener sa chienne, même les jours de mauvais temps.
"À mon tour !"
Ina tend les rames à Leif et sort son arc pour le bander et décocher une flèche.

Il récupère les rames volontiers, souriant de sa simple acceptation. Alors qu'il observe du coin de l'oeil son cheval, Leif note que la marée monte. Krákagrár s'amuse avec la houle. Le ciel est calme pendant encore une dizaine de minutes mais ça cancane dans le lointain. Leur patience est soudainement récompensée alors qu'un vol en V de canards sauvages s'élance au dessus d'eux.

Ina vise donc un de ces canards sauvages qui passent par ici. Depuis l'apocalypse, la diminution de l'activité humaine a drastiquement fait exploser le nombre d'animaux sauvages puisque les zombies ne s'y intéressent pas. Le rêve pour les chasseurs tels que Leif et… désormais Ina.

Leif observe le vol de la flèche et la chute du canard dans la mer. Il s'active à temps pour éviter que les plumes s'imbibent de trop d'eau. "Je pense que nous en avons assez, non ?" dit-il en tendant sa prise à Ina, un sourire sur le visage.

"Oui, rentrons au camp?"
Du moins, Ina y retourne, Leif pourra repartir ensuite. La jeune femme aura appris à chasser le sanglier et Leif à tirer à l'arc, une bonne excursion d'apprentissage. En espérant que ces leçons leur durent et leur permettent de survivre encore quelques temps…

Leif acquiesce et prend en mains de les ramener sur le rivage. Une fois accostés, il attache la barque à la selle de son cheval afin qu'il puisse les aider à la ramener en amont. Avec ces deux journées aussi banales, si on exceptait qu'ils devaient chasser pour se nourrir, en oublierait presque qu'il y avait des zombies dans la nature !