Nano. RolePlay

Rappel du premier message :


Lumi Koskinen est restée à Moscou afin d'assister à la dernière exposition technologique en vogue, présentant des œuvres d'art mais aussi et surtout des machines du dernier cri. Sa maîtrise du russe lui aura permis de comprendre tout cela et d'en concevoir beaucoup d'excitation. Mais toutes ces nouveautés trépidantes attendront la fin des Vêpres - piété religieuse oblige.

L'oraison arrive bientôt et après un peu d'argent offert de bonne grâce, la jeune finnoise pourra sortir et découvrir les merveilleuses créations avec son amie de toujours Ilma Orava. Les deux adolescentes ont pour l'occasion moins d'attirail et de manteaux contre le froid. De loin, elles donnent l'impression d'être des citoyennes russes tout à fait ordinaires. Onni les accompagne naturellement, l'adulte est lui aussi très curieux de voir les machines et espère des nouveautés capables de lui inspirer de nouvelles façons de lutter contre les miliciens et les oppressions du Vatican.

Les derniers mots de Notre Père retentissent, la collecte des dons, dernière étape de la prière, peut commencer.

Lumi et Ilma mangent un bon repas en discutant des expositions vues aujourd'hui.

Diana était songeuse devant ses bouts de papier, si bien qu'elle avait oublié de manger alors qu'à sa fenêtre se présentaient déjà les étoiles. Perdue à ses réflexions, elle laissait le crayon glisser de lui-même, traçant des lignes cohérentes qui finirent par donner un concept intéressant. Ses dessins d'oiseaux finirent par devenir des plans, imaginant divers mécanismes pour les ailes, les pattes, le bec... Tandis que le temps s’échappait silencieusement.

Lumi ne prend aucun risque. Elle se déplace jusqu'à la rue indiquée par la rouquine et cache minutieusement ses vêtements dans la pénombre que seuls ses yeux de chouette peuvent percer. Ces derniers sont bien devenus jaunes. Puis c'est au tour des plumes et du reste du corps. Silencieusement, la chouette lapone se dirige vers la fenêtre de travail de Diana avant de tapoter gentiment du bec sur le verre.
son cœur bat à tout rompre. elle prend un risque.

Diana était encore perdue dans ses croquis, dans le coup de son inspiration, quand elle entendit soudainement des tapotements à sa fenêtre. Décollant son nez de ses feuilles, elle esquissa un petit sourire en voyant la silhouette d'un chouette. Se levant tranquillement, elle alla ouvrir la fenêtre pour la laisser entrer si elle le voulait, avant de se concentrer un instant pour faire apparaître des oreilles et une queue de renard, son sourire se faisant plus grand encore.

Au contraire, la chouette perd quelques plumes et un visage humain ainsi qu'une silhouette humaine se dessinent. Lumi garde juste du plumage sur son corps pour se couvrir.
"J'étais sure que tu en étais ! Tu maîtrises ça plutôt bien ! Est-ce que tu n'as pas de souci ?"
Oublié le vouvoiement. Lumi a fait attention à ne pas mentionner les mots "zootrope" et "transformation" pour éviter que des murs trop fins ne laissent filtrer les mots suspects. De même, elle parle bas.

Les oreilles de renard de Diana bougeaient légèrement tandis que sa queue battait vigoureusement l'air, témoignant d'une certaine joie. Elle approcha une main de la jeune enfant mi-chouette et caressa gentiment sa tête.
❝ J'ai reçu beaucoup d'aide pour la maîtriser. De temps en temps, je vais en forêt pour m'y promener et m'entraîner. ❞
Elle parla tout aussi bas que Lumi, tout en faisant attention à ses paroles. Même si elle ne craignait pas d'être entendue par sa famille d'accueil, on ne sait jamais ce qui pouvait arriver.

Lumi comprend à demi-mot que Diana connaît au moins un autre zootrope. Sa présence n’améliorera pas la situation déjà bien menée de Diana mais au moins pourra-t-elle avoir une amie complice de plus.
"Tu veux en parler ? Pose-moi les questions que tu veux."

Diana esquissa un petit sourire, continuant de caresser un instant la tête du jeune enfant.
❝ Moi qui suit condamné à la terre ferme, dis moi ce que ça fait d'aller là-haut. ❞
Elle était curieuse. Jamais elle ne pourrait voler dans le ciel sans machinerie et ne connaîtra jamais la sensation du vent se glissant entre ses plumes, caressant sa peau.

La chouette à tête humaine réfléchit donc à la question de Diana.
"Il faut avoir confiance en soi pour voler pleinement. Seul le vent nous porte, il peut faiblir ou nous emporter. Ce n'est pas très différent avec une machine en réalité. Juste que la machine c'est nous."
Comment dire ? Voler, c'était comme courir. Mettre un pied devant l'autre est un exploit quand on y pense.
"Mais une fois dans les airs, on se sent libre."
Voler c'est juste être libre du sol.