Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Faille (Venez poster, il y a de la place et des cookies !)
- Type de RP : Faille
- Tour de jeu :  Vrankiel / Pazou / Mey /  ?
- Délai maximum d'attente de réponse : Une semaine ce serait bien :)
- Sauts de tours : 3
- Autre : Alpha Perdu existe ! Et ça ressemble à Heavensaw !

Elle s'éveilla dans un monde pur, débarrassé des immondes gratte-ciel de Celur, de la pollution massive. Il lui  était difficile de croire à cette réalité qui lui semblait être  Alpha Perdu. Avait-t-elle transcendé la réalité imposée par le Grand Numéricien pour autre chose ? L'hypothèse qui se proposait à son système d'exploitation (comprendre sa manière de penser) ressemblait à un bug dans la matrice.  Pallas toucha les arbres, ne fut pas convaincue émettant l'hypothèse qu'on pouvait avoir piraté ses bras cybernétiques pour leur faire sentir virtuellement des choses qui n'existaient pas en réalité. Puis sa logique l'informa que cette hypothèse était erroné.

Comment expliquer qu'elle pouvait voir de ses yeux biologiques  des arbres qui ne seraient réels que pour ses sens cybernétiques ? Il y avait un bug dans cette hypothèse, elle la supprima en conséquence après l'avoir éprouvée en ôtant ses chaussures. C'était la sensation de l'herbe qui l'avait convaincue finalement. Elle ne croyait toujours pas que c'était Alpha perdu mais la probabilité augmentait de plus en plus. À quel taux ? Elle ne saurait le dire.

Deux autres possibilités plus inquiétante : elle était enfermée dans un jeux vidéo qu'elle avait passé la nuit à coder !  Ce serait terrible de devoir taper sur les arbres afin de récolter le bois nécessaire à la fabrication des planches pour construire une cabane. Qui la protégerait des monstres la nuit !  Sauf que ses mains n'étaient pas carrées. Ni ses jambes. Elle n'était pas dans Minecraft. Ouf.

Non seulement elle parlait en charabia, mais en plus elle l’écrivait aussi. Pire : le charabia avait pas l'air de gêner Tête de Paille. Pour une fois qu'ils étaient d'accord sur un truc ces deux-là, fallait que ce soit sur un langage codé incompréhensible. « Métro » ? Mais qu’est-ce que c’était que ce truc encore ? Tête de Paille, t’as intérêt à servir à quelque chose pour trouver ce mage.

Elle espérait que c'était bon avec les instructions et qu'on allait pas l'embarquer dans une  bagarre ou un autre truc chelou. Sérieusement, avait-t-on l'idée de venir d'une autre dimension  et de faire fuir les clients de sa librairie ?! C'était censé n'arriver que dans les comics marvel qu'elle vendait fufu !

Avec un dernier signe de main et un dernier "Merci !" enthousiaste, Viktor sortit du magasin. Il marchait à pas prudents pour ménager ses côtes meurtries mais la douleur le fit quand même grimacer. Bon... Il regarda le papier puis autour de lui, un peu interloqué. Rien ne lui semblait familier. Malgré les apparences, il ne devait pas être dans le New-York de son monde ! Il inspira un coup puis lança d'un ton volontairement enjoué : Je crois que c'est à droite !

Tu crois ou tu viens de le jouer mentalement à pile ou face ? Je ne l’ouvris toutefois pas, puisque je ne savais pas plus que lui dans quelle direction nous devions aller. Ou même ce que nous cherchions, d’ailleurs. Je voyais bien les regards de travers que mon épée, toujours dégainée, attirait, mais pas question que je rengaine dans un environnement inconnu et potentiellement hostile.

Pompompom - Ça n'en a pas l'air mais j'essaye de soigner mon entrée en scène. La tenue, l'entraînement, les répliques... Tout doit être nickel pour plaire au public fan des types masqués ! Je sais que t'as pas l'air convaincu par un banal joggueur en train d'écouter son baladeur mais je suis un héros, un vrai. C'est pour ça que j'ai décidé d'aider un petit gars qui a l'air perdu et une grande brûlée qui se balade avec une épée en plein jour. Elle a le permis pour ça, j'espère ?

Viktor était en train de relire le papier, il dut donc relever la tête pour s'assurer que c'était bien à lui qu'on parlait. Hein? Vous m'disiez que'qu'chose, m'sieur ? Il détailla le passant avec une curiosité non dissimulée. Quels habits étranges ! Mais ils pouvaient toujours tenter leur chance. Vous sauriez pas où est l'métro par hasard ?

Après quelques mètres à peine, v’la-t-y pas qu’un autre énergumène nous arrêtait. Certes, il avait l’air relativement inoffensif, dans le même genre que Tête de Paille, mais je partais tout de même du principe qu’il était dangereux jusqu’à avoir la preuve qu’il ne l’était pas. Et sa réaction à la question de Tête de Paille serait déjà un premier indice.

Vous êtes perdu ? , demandé-je en  jetant un regard à l'arme suspecte.  Pour des costumes, ils étaient drôlement réalistes. Le métro ? Il y a la station Franklin Roosevelt  pas loin.  Vous prenez à droite, puis traversez le passage piéton  au bout et allez ensuite à gauche. Il y aura des escaliers montant et des marches en pierres surplombée par une pancarte verte en métal.

Euh... Vous pouvez le refaire ? En plus lentement. Là ça faisait trop d'informations pour Viktor, qui avait l'impression de vivre la plus longue journée de sa vie. Il jeta lui aussi un coup d'oeil à l'épée, qui détonnait clairement dans le paysage, et se décala légèrement pour que le passant ne la voit plus. Il préférait ça plutôt que demander à l'autre folle de la ranger, ce qui de toute manière n'avait jusqu'à présent pas marché.

Mé-trop ? Frank l’Un Roux-Svelte ? Mais qu’est-ce que c’était que ce charabia ? Une question que je n’aurais pas à poser, vu que Tête de Paille venait de le faire. Finalement, il servait un peu à quelque chose ce petit.

Serviable, je répétais en plus lentement pour que même des enfants de cinq puissent suivre. Et n'oubliez pas d'acheter les tickets de métro à la borne de commande, sinon vous ne passerez pas les barrières. , conclué-je. Sauf s'ils décidaient de sauter par-dessus.

Bien reçu, répondit Viktor en agitant négligemment la main. Il n'avait aucune idée de la monnaie utilisé ici, encore moins du prix d'un ticket de métro, mais qui s'en souciait ? Il avait vécu 16 ans à Moscou sans payer le moindre centime et il ne s'était jamais fait attraper ! C'est donc tout confiant qu'il mena la vieille grincheuse jusqu'à la station indiquée par l'autre gars. En bas des escaliers, il s'appuya négligemment sur la barrière. En état de faire un p'tit saut ? C'est là qu'il entendit le bourdonnement...

En état de faire un petit saut ? Probablement pas sans que ma blessure me fasse un mal de gueux, mais hors de question d’admettre une faiblesse. « Bien sûr. » Mais c’était quoi ce bourdonnement ? Le « métro » était-il une sorte de monstre ? Une chance que je sois tombée sur cette épée.

La nouvelle scène qui se dessinait n'était pas la rue mais  une femme et un homme en pleine affaire sur un lit large, à la lumière tamisée par les rideaux. (Le narrateur assume la responsabilité de censurer les parties intimes avec des cookies.) Ce décor est celui d'une chambre avec des éléments que Viktor reconnaîtra sans doute  comme son époque.

Viktor cligna des yeux et resta figé une seconde, mais il commençait à avoir l'habitude maintenant et il réalisa très vite qu'ils venaient encore d'atterrir... ailleurs. Et un ailleurs particulièrement salace. Un sourire goguenard s'étala sur sa figure alors qu'il profitait de la vue. Quoi ? Il n'avait pas tant que ça l'occasion de se rincer l'oeil vu le temps qu'il passait dans le ciel, et il avait 16 ans ! Autant dire qu'il ne réfléchissait pas toujours avec son cerveau...

Donc c’est comme ça qu’ils appelaient un bordel par ici ? « Métro » ? Pourquoi pas. Notre arrivée finit par être remarquée (fait remarquable en soi vu que les deux autres avaient l’air plutôt occupés) et déclencha un cri haut perché qui venait pas de la fille. « Vous dérangez pas pour nous, on fait que passer. » Enfin, moi en tout cas. Tête de Paille avait l’air tenté de rester. Pour ça, il se démerderait avec les deux autres, c'était pas mon problème.

L'homme, qui venait de crier haut perché, se redressa pour se saisir de la Croix  autour de son cou et  récita des versets de la Bible  en la brandissant face à la démone noire. Ce qui n'avait ridiculement aucun effet et la tenue d'Adam n'arrangeait pas les choses.  La fille de joie regarda sans un mot la scène, presque défiante.

Viktor afficha une grimace narquoise devant la réaction de l'homme. M'enfin c'était rassurant de voir qu'il y avait pas qu'à Moscou qu'on trouvait ça bizarre, les femmes avec la peau noire comme la suie ! Sans parler de ses oreilles, de ses vêtements et de son épée, mais la peau venait définitivement en première place. Enfin tout ça disait pas à Viktor où ils avaient encore atterri. Tout doux, mon gars. Dis moi, on est où là ?

Il essayait de me lancer un sort le bonhomme ? Pas que j’en ressente le moindre effet actuellement, mais dans le doute je plaçai ma lame contre sa carotide. « Pas de ça. Tu arrête tes incantations, et tu réponds à la question de Tête de Paille. »

Euuuh. Il fit vite le calcul avec une lam posée sur sa carotide pendant qu'il entendait le remue-ménage qui venait de la porte. L'aide arrivera bientôt. O.. Euh. A-a-a l-a Fleeur du Lyyyys !

Eh oh, tout doux la folle furieuse, protesta Viktor. Ouais, avoir frôlé la mort, ça donnait des couilles. Suffisamment pour insulter une femme qui l'avait presque fait tué et espérer s'en sortir en un seul morceau. Et va falloir être un peu plus précis mon gars ! C'est dans quelle ville, la Fleur de Lys ? Il ajouta, après une brève hésitation : Et en quelle année ?

La Fleur du Lys ? Bon, un bordel avec des ambitions florales. Ca m’avançait pas des masses, et apparemment Tête de Paille non plus. Par contre, il avait l’air de prendre de l’assurance quand l’arme dans la pièce était pointée vers quelqu’un d’autre que lui. « Toi, tu m’as clairement jamais vue furieuse. » Et c’était meilleur pour sa santé.

Le pauvre homme dût évidemment lâcher le morceau, il tenait à sa survie. Moscou ! 1895 ! , s'écria-t-il tandis que la fille décida qu'il était temps de prendre la poudre d'escampette par la porte. Ladite porte qui vient de s'ouvrir avec un homme âgée à la barbe grisonnante et un fusil à double canon. Double salve pour les mécréants qui troublait la paix de son bordel. Vous perturbez mes filles... Hors d'ici !

Incroyable ! Il était de retour à Moscou. Viktor se retint de sauter de joie et de crier de soulagement tout à la fois, mais il ne se fit pas prier quand ce qui devait être le propriétaire du bordel leur demanda de sortir. Il se permis même un petit salut à l'homme en passant la porte, puis ricana en imaginant sa tête quand sa compagne allait lui emboiter le pas (enfin si elle ne le découpait pas en morceaux à la place pour lui avoir donné un ordre).

Bordel ! (C’était le cas de le dire) Encore un mage ! Fait chier cette engeance, on peut jamais être tranquille ? Enfin, je suis pas complètement tarée, et j’allais pas me frotter à un mage alors que j’étais blessée et à distance. Je bondis vers la fenêtre la plus proche (aie, ça tire ma blessure) et bondis à travers, avant d’entamer l’escalade vers les toits. Mieux valait éviter les rues tant que je savais pas à quoi m’en tenir.