Nano. RolePlay

Rappel du premier message :


S'engager dans la Milice n'est peut-être pas la meilleure idée du monde. Quel bien cela lui a-t-il apporté au bout de deux ans ?
Une certaine sécurité il faut le reconnaître. Il n'a plus peur d'être pointé du doigt comme démon à cause de son apparence et il peut même protéger les enfants démunis face à la diffamation. Il a aussi la possibilité de travailler et d'avoir une relation privilégiée avec un équidé. Il s'entend peu avec les personnes de son âge (hormis une exception). Depuis le temps qu'il est milicien, il n'a jamais ressenti l'esprit de groupe et de camaraderie. Il travaillerait mieux seul… Si seulement un métier mêlait action et intelligence sans groupe. Quel avenir est le meilleur pour lui se demande Maksim Andreievitch…

Le paysage urbain de Moscou défile devant ses yeux tandis qu'il s'interroge sur sa vie. Un coin de verdure lui rappelle le jardin qu'il avait dans son ancienne maison à Voronej et une nouvelle vague de pensées l'envahie jusqu'à ce que le métro s'arrête. Le jeune homme, habillé en civil, sort donc vadrouiller un peu.

Il passe devant une troupe de miliciens et les ignorent superbement. Ils ne sont pas de son quartier de toute façon.

Oh si, Maksim imagine bien. Son mentor a certainement couché avec autant de filles faciles que de jours dans l'année. Enfin, il ne va pas l'attaquer là dessus. Ces gens-là sont terriblement susceptibles sur le sujet.
"Je ne dirais rien à la femme que tu courtises actuellement. Ah, non pardon, tu ne courtises pas. C'est quoi le mot que je dois employer alors ?"

"La femme qui a touché mon cœur ?" propose Fedor. "Tu ne sais rien, je vois pas ce que tu lui dirais. Que j'ai des histoires croustillantes à raconter ? Je pense qu'elle s'en doute au vu de ma condition sociale et de mon physique attrayant."

"Hum... Je n'en suis pas si sûr. Ce que tu penses est différent de ce qu'elle peut penser, surtout qu'elle vient d'un milieu différent avec une éducation et un entourage différents. Certaines connaissances ne vont pas de soi pour tout le monde."
Surtout pour une fille qui a prouvé mésestimer les dangers de la rue. Max sent qu'il entre en terrain glissant et espère ne pas froisser son mentor… mais s'il ne dit que la vérité !

"Je t'ai dit que c'était une femme intelligente. Parfois un peu naïve au sujet des danger qui l'entourent. Mais pas naïve au point de croire qu'un jeune paysan, devenu soldat et ensuite voyageur, soit resté pur aussi longtemps sous prétexte qu'il ne s'est jamais marié." explique Fedor.

"Tu as raison, les voyages forment la jeunesse, ouvrent l'esprit et permettent parfois de faire des rencontres inoubliables." dit Fedor qui ne peut qu'encourager le jeune à quitter pour un temps les environs néfastes de Moscou.

L'idée titille de plus en plus Maksim en effet. Le souci est que malheureusement, s'il laisse la place libre, il devra compter sur ses parents ou sur la chance pour reprendre rapidement sa place en Russie.
"Quelles rencontres inoubliables as-tu fait ? Hormis celles à l'horizontal, s'entend." ajoute-t-il avec un sourire goguenard.

"Tu as vraiment l'esprit mal placé. Sans doute la frustration. Je ne parlais pas de ce genre de rencontre du tout." fait remarquer Fedor en buvant une gorgée. "Mes maitres d'armes. Des gens fantastiques, ouverts d'esprit et avec des connaissances impressionnantes. L'un en philosophie, l'autre en médecine. Evidemment je me suis senti plus proche du médecin, je suis trop pragmatique pour vraiment me plonger dans la philosophie. "

Maksim rit de la réaction outrageuse de Fedor. Après l'avoir bassiné sur la nécessité absolue de connaître les femmes intimement, le voilà qui le traite de pervers et de frustré.
"J'aime bien la philosophie. Mais je crois que ce que je préfèrerais serait l'histoire, les histoires."

"Je te rejoins l'histoire des autres pays est fascinante. Leur culture et leur folklore aussi." il est enthousiaste, c'est à se demander pourquoi il a arrêté de voyager.

"Hum... Pourquoi es-tu revenu en Russie ?"
Ça ne pouvait pas être la nostalgie de revoir un gamin qu'il a entraîné à se battre il y a dix ans, sinon il serait revenu le voir il y a bien longtemps. Ou peut-être que si. Après tout, Maksim a déménagé. La vielle maison, rue du bouleau, n'a plus pour nom Bounine.

"Je suis revenu voir ma famille." dit-il sombre et perdu dans ses pensées.

Maksim se rappelle bien que Fedor a dit qu'ils étaient morts. Il tend la main pour tapoter l'épaule du colosse.
"Je suis désolé. Toutes mes condoléances. Je suis sûr que ta famille apprécie ton geste de là où elle est."
Pas du tout, mais ça fait toujours plaisir de le penser.
"Et sans ça, tu n'aurais pas rencontré la femme qui a touché ton cœur et tu ne m'aurais retrouvé."

Fedor ne dit rien. Il se contente de finir sa bière. Sa famille a été victime d'un prêtre peu scrupuleux. Le Vatican a fait bruler la ferme familiale. Sans doute que la Milice a participé. C'est la raison de sa présence à Moscou. La raison pour laquelle il tue Miliciens et Prêtres dès qu'il perçoit la moindre ombre de corruption. Désormais il est un peu plus constructif, et aide les Zootropes à survivre. Mais son objectif reste le même. Détruire le Vatican.

Maksim songe à ce qu'il a prévu ensuite mais il ne veut pas quitter Fedor sur cette note. Il observe ce dernier et voit dans ses yeux un éclat vengeur. S'en veut-il lui-même ou la mort de ses parents n'est pas accidentelle ?

Il attend un peu, le temps de laisser Fedor tirer le fil de sa pensée avant de le relancer :
"Que dirais-tu de nous affronter un jour, comme au bon vieux temps ?"

"L'exercice... c'est une bonne idée. Et je suis curieux de voir combien tu as progressé." Entre temps Fedor était passé entre les mains expertes de trois maîtres d'armes, et il avait tué maintes fois avec ses mains ou ses couteaux. Mais c'est un détail. L'idée d'affronter le petit était plaisante, simple et sans conséquences.

"M'est avis que vous avez tout autant progressé que moi si ce que vous dites sur les arts martiaux est vrai."
De toute manière, Max doit s'endurcir toujours plus, qu'il quitte la Milice sous peu ou non.

"Je doute en effet que la Milice t'a permis de progresser plus vite que moi dan ce domaine. Mais je suis sur que tu te sers mieux d'une arme à feu que moi. Reste les armes blanches. Je suis très fort au couteau." dit Fedor en finissant sa bière. "Il est temps pour moi de reprendre ma route petit. Comme je te l'ai dit... mon emploi du temps est déjà bien chargé."

"J'ai un nom : c'est Maksim. Au revoir, Fedor." rappelle Maksim en se préparant à payer l'addition.

"Au revoir petit Maksim." dit simplement Fedor avant de se lever. Il fait un signe de tête à Maksim, puis s'éloigne avec agilité. Au passage il s'adresse au tenancier. "Met la note sur mon compte, Boris. Bonne soirée."