Rappel du premier message :


S'engager dans la Milice n'est peut-être pas la meilleure idée du monde. Quel bien cela lui a-t-il apporté au bout de deux ans ?
Une certaine sécurité il faut le reconnaître. Il n'a plus peur d'être pointé du doigt comme démon à cause de son apparence et il peut même protéger les enfants démunis face à la diffamation. Il a aussi la possibilité de travailler et d'avoir une relation privilégiée avec un équidé. Il s'entend peu avec les personnes de son âge (hormis une exception). Depuis le temps qu'il est milicien, il n'a jamais ressenti l'esprit de groupe et de camaraderie. Il travaillerait mieux seul… Si seulement un métier mêlait action et intelligence sans groupe. Quel avenir est le meilleur pour lui se demande Maksim Andreievitch…

Le paysage urbain de Moscou défile devant ses yeux tandis qu'il s'interroge sur sa vie. Un coin de verdure lui rappelle le jardin qu'il avait dans son ancienne maison à Voronej et une nouvelle vague de pensées l'envahie jusqu'à ce que le métro s'arrête. Le jeune homme, habillé en civil, sort donc vadrouiller un peu.

Il passe devant une troupe de miliciens et les ignorent superbement. Ils ne sont pas de son quartier de toute façon.

Fedor a oublié de citer des traits de personnalité positifs et surtout la position financière, deux choses dont manque visiblement Max. Mais il n'en rajoute pas une couche, il ne veut pas donner l'impression de n'être capable que de se plaindre.
"J'espère que tu as raison. Je vais tenter ça mais… si on me brûle sur le bûcher, ce sera ta faute !"
Beaucoup plus détendu qu'au début de leur conversation, Maksim sirote un peu sa bière.

"T'inquiète." dit simplement Fedor content de voir que le gamin reprend du poil de la bête. "Il faut je regarde avec mon amie. Pour acheter ton cheval. Il s'appelle comment ?"

Max réfléchit à s'il peut faire confiance à Fedor pour lui confier le nom de son ami le plus cher. Ce dernier l'aiderait-il vraiment à l'acheter ?
"Tu ferais vraiment ça pour moi ? Il s'appelle Fumée. C'est un kabardin de robe noire. Son matricule est 378Y-54. Je vais devoir travailler extrêmement dur pour rembourser la somme qu'ils demanderont."
Ces sales vautours de miliciens !

"Je ne vais rien faire moi. Je suis pauvre." ce n'est pas entièrement vrai. Il a de l'argent. Volé. "Mon amie va décider comme une grande si elle te fait confiance pour acheter le cheval en attendant que tu puisses la rembourser. Je me porterais garant de ta personnalité. Parce que je pense que tu es capable de rembourser."

Max allait demander à rencontrer l'acheteur jusqu'à ce qu'il comprenne que l'ami en question était une femme, ce qui l'amène à penser que :
"Cette amie ne serait pas la femme que tu courtises par hasard ? Tu courtises donc une jeune fille de la bourgeoisie ou un princesse ?"

"Bourgeoisie." confirme simplement Fedor. "Je ne la courtise pas. Je ne sais pas comment on courtise une femme." ajoute-t-il ensuite. "Je me contente d'être moi même en sa présence. Et je la considère comme une égal en tout point. C'est tout."

"Courtiser c'est lui dire qu'on l'aime en passant du temps avec elle et en lui faisant des cadeaux."
Du moins, Maksim l'imagine ainsi, lui qui n'a tenté de courtiser des femmes jamais trop longtemps. Ce n'est pas un étalon en la matière.
Comment une bourgeoise peut-elle avoir rencontré Fedor ?
"Tu l'as rencontré en la soignant, c'est ça ?"

"Je n'ai pas la moindre idée des cadeaux à offrir à une femme pour la courtiser. J'imagine que me risquer à manger sa cuisine est une forme de cadeau." il sourit amuser à la blague que le petit ne peut pas comprendre.

"Non. En stoppant des ruffians qui s'en prenaient à elle." dit Fedor. "Avec violence." précise-t-il. "Mais je l'ai aussi soigné pour une entorse à la cheville."

"De toute façon elle voudra te rencontrer pour évaluer personnellement ton caractère aussi." rétorque simplement Fedor. "Ne me fait pas honte." prévient-il ensuite.

"Je n'en ai pas l'intention."
Il ne veut pas gâcher une des rares bonnes relations qu'il a eu dans sa jeunesse. Il comprend tout à fait l'enjeu de recommander quelqu'un pour affaire à la femme que l'on tente de courtiser.
"Pour me préparer, j'aimerais savoir de quel genre de caractère est-elle pourvue ?"
En se renseignant correctement, il pourrait l'impressionner et nuire aussi peu que possible à la relation naissante de son mentor.

"C'est une femme d'affaire, intelligente et calculatrice. Mais parfois un peu inconscientes des réalités de la rue. Elle adore les chevaux. Et je serais incapable de te préparer à l'entretien. Je crois qu'elle a souvent des problèmes à bien s'entendre avec les hommes. Enfin ceux qui s'intéressent à elle. "commence Fedor. "Le plus simple c'est de rester toi même. Sans tes lentilles. Et de la considérer pour ce qu'elle est : une femme indépendante, et bientôt riche par elle même, donc sans dépendre de la fortune familiale."

"Tant qu'on voit tes yeux rouges." dit simplement Fedor. "Je suis certain qu'elle ne te traitera pas mal à cause de la couleur de tes yeux. Dans le cas contraire je serais terriblement déçu."

Il réfléchit un moment. Le petit est un milicien donc il n'y a pas trop de risque à lui donner le nom de la belle. "Inessa Tselikovskaia"

Il n'a pas donné son patronyme, curieux. Donc, ce sera aussi un test pour elle. Si elle réagit mal, Fedor abandonnera toute tentative avec elle.
"Merci Fedor. Je vais faire mon possible pour ne pas vous brouiller. As-tu une adresse pour que je puisse te contacter à l'occasion ? J'aimerais te revoir. Je serais très déçu si on se perdait à nouveau de vue."
Cela fait du bien de parler à cœur ouvert avec quelqu'un. Il y a très peu de personnes avec qui il se le permet.

Fedor lui donne une adresse. "J'y suis rarement. Mais on peut me laisser un message et je te retrouverais." dit simplement le grand bonhomme. "Et n'oublie pas. La reconnaissance des autres est futile si tu ne te reconnais pas toi même."

"Fedor Ianovitch Voliakov" répond simplement le colosse. Il n'a rien a caché à un Milicien. Certes il lui a fallu un peu de temps pour se remettre dans le droit chemin avec l'armée. Mais il y ait parvenu à l'aide de contact puissant dans la LR. Le Prince a aussi donné un petit coup de pouce. Son dossier est désormais propre. Même si la Milice doit le garder dans la zone des gens au passé trouble. Mais de leur point de vue il est une victime des démons plus qu'autre chose.

"Enchanté, Fedor Ianovitch Voliakov. Et bonne chance pour ta relation avec cette femme. Je propose que l'on trinque." dit-il en tendant à nouveau verre, encore largement bien rempli.

Fedor trinque avec le jeune homme qui a une descente particulièrement lente. Mais c'est plutôt une preuve d'intelligence qu'autre chose. Après avoir avalé deux bonnes gorgées de bière il reprend son sérieux.
"Et toi ? quel genre de femme tu recherches ? Le hasard peut bien faire les choses, j'en suis la preuve vivante mais parfois il faut aussi lui donner un coup de pouce."

Ah. Tu as envie de me marier ?
Maksim réfléchit sérieusement à la question. Il peut parler à Fedor le cœur ouvert.
"Je crois bien que ce que j'aime le plus, ce sont celles qui sont indépendantes et passionnées. J'aimerais ajouter intelligente mais la dernière qui m'a plu était plutôt imprudente et aventureuse. Et niveau apparence, je dirais sophistiqué sans être trop ostentatoire. Tu vois, c'est mission impossible. Une telle femme ne peut pas exister."

"Oh... l'une d'entre elle t'a plu. Raconte." demande Fedor. En effet Maksim est un peu exigeant en matière de femme. Bien qu'il décrive parfaitement Ines. C'est gênant qu'ils aient les même goûts.

Maksim détourne le regard, gêné.
"C'est allé nulle part. Je crois que je ne lui plaisais pas du tout."
Et il se sert une gorgée de bière pour cacher sa honte.

"Je ne compte plus le nombre de fois où ça m'est arrivé." dit Fedor sans la moindre parcelle de gêne. "Tu la rencontrais où ? Comment ?"

Comment dire qu'il l'a rencontré par le biais d'une mission pour la Milice et qu'il lui a ouvertement menti pour sa couverture ? Fedor a raison : le mensonge et l'amour ne font pas bon ménage.
"Dans un parc, elle était chanteuse et elle prenait l'air. On a papoté."
Sans doute qu'elle exerce encore mais Max ne donnera JAMAIS son nom de scène à Fedor, Ja-mais !