Nano. RolePlay

Y a du bruit, mais je n'ai plus la foi de bouger.

Vu que ça vient de la pièce à côté, ça ne peut pas être des zombies. Ils savent pas voler encore à ma connaissance.
Pff, encore d'autres survivants. J'espère qu'ils vont passer sans me remarquer, j'ai plus la force d'interagir avec des gens qui vont juste m'utiliser avant de me jeter encore comme une vieille chaussette. Foutue Norvège, je peux même pas communiquer avec eux proprement. Encore heureux que l'anglais soit connu, mais ça n'empêche pas la méfiance...

Las, je relève la tête d'entre mes bras, et la cale contre le mur derrière, toujours assis par terre.

J'ai pas trop bougé quand on a ouvert la porte. Et je n'ai toujours pas bougé, même quand on m'a pointé d'une flèche. Je crois que je suis trop blasé. "Haaa.... pourquoi j'arrête pas de tomber sur des gens qui m'font perdre foi en l'humanité ? On peut pas déprimer tranquille dans son coin sans risquer d'être ciblé à bout portant d'nos jours ?" Si c'est le genre de personne qui menace un étranger déjà à terre, bien qu'ayant l'avantage du nombre, puis demande de ne pas bouger quand c'est elle qui ouvre les hostilités... ouais, je la foudroie du regard. "Et j'suis pas infecté. Si je l'étais, le chien aurait fait la fête. Ils savent flairer ça."

"Faites comme chez vous..." marmonnai-je sans amabilité. Ça me fait chier car je n'ai pas encore fouillé le lieu, mais ils ont l'avantage du nombre et sont plus armés, donc c'est risqué de leur donner une raison de m'antagoniser...
Je suis du regard le chien, puis hausse les épaules. "J'en sais rien, j'suis rentré par la porte d'en bas. Mais j'parie que vous avez attiré la mort avec vous en venant ici maintenant."

J'ai la flemme de me lever, mais il y a tellement de gens debout dans cette pièce que j'ai pas envie de garder les yeux relevés.
Je soupire et me hisse avec l'aide du mur, grimaçant car ayant mal aux fesses après tout ce temps resté assis. Non mais j'avoue, j'aurais pu choisir un coin plus confortable pour déprimer.
Je m'étire un peu, pas intéressé par ce qui se passe par la fenêtre (tant qu'il n'y a pas de zombies impliqués) "Ouais ? Cool." Dis-je sans grand intérêt alors que je m'en vais chercher dans une autre pièce.

Apparemment, ils se sont vite désintéressés du potentiel mort/vivant de l'autre côté de la fenêtre. Bon, j'suis pas sûr ce que j'ai fait pour devenir l'instigateur d'une file indienne, mais je fais genre je les ignore, et commence à chercher dans des tiroirs.
C'est assez gênant - c'est comme quand tu fais tes aux revoirs à une personne mais finit par emprunter la même direction qu'elle. Awkward. Oooh un paquet de cigarette. Vide... à part une. J'ferai avec... je cherche mon briquet et l'allume.

Je regarde la femme d'un air blasé - en fait, je suis même surpris par ma propre réaction. Je crois que ça sert à rien de commencer un conflit maintenant, mais je retiens. "Je retiens." Dis-je calmement avec les sourcils froncés, si elle n'a pas pigé que je suis le genre rancunier... rah puis à quoi bon, hein ? "Fallait demander poliment si tu voulais tant fumer, j'suis pas radin." Ajoutai-je sarcastiquement en la regardant de haut (littéralement, au vu de notre taille respective), avant de me détourner. Je décide de faire comme l'autre perche rousse et de choisir une autre pièce à explorer.

La pièce que j'ai choisie  n'était en fait... qu'un placard à ballai. Je pense percevoir une boîte à outils, je- "AH ! AAAH!" Je bondis vers l'arrière et claque la porte. Puis je me détourne en me passant la main dans les cheveux d'un air que je veux (espère) assez détaché. "Pff. Haha, hahah." J'éclate dans un rire nerveux pour une raison qui m'échappe, parce qu'une araignée ne va pas me causer un breakdown mental quand même, si ?
....Si ?
Bon, pour ma défense, elle était titanesque. " C'est rien." Dis-je d'avance en prédisant leurs questions. "J'ai même pas peur des araignées de base, j'ai juste été surpris, ok ? Ça arrive."

Hah, regardez-la, l'autre. L'ironie est qu'elle fait la moitié de ma taille - mais je la crois complètement. Les petits de taille sont plus proches de l'enfer que du ciel.
J'espère qu'elle se chopera un torticolis chaque fois qu'elle devra lever la tête vers moi.

Je garde mes distances et hausse les épaules avant de me détourner. J'avoue que je m'attendais pas à ma réaction. Probablement le manque de sommeil, ou le manque de nicotine, ou le manque de sens ?
Remarque, aucun d'eux ne parle. Et ils ont l'air de s'entendre. C'est peut-être la solution à tous mes soucis.

Pff haha. Comme si j'étais assez mesquin pour les priver de ma jolie voix.