Nano. RolePlay

"Les bons chefs ont été de bons subordonnés en leur temps." dit Fédor. "Et continue à l'être vis à vis de leur chef." dit l'ancien militaire. "Sauf si tu comptes lancer un mouvement séparatiste... ce que je déconseille fortement." il sourit "Non il prendrait encore plus mal que toi que je sois plus fort que lui."

"Je respecte tout le monde par défaut. Ensuite certains perdent mon respect et c'est là que les choses se compliquent." dit tranquillement Fedor. "Sans parler des gens jaloux... qui ne savent pas combien il faut travailler dur avec acharnement de manière limite obsessionnelle pour obtenir de grandes compétences."

"Oui donc tu respectes tout le monde sauf quatre-vingt-dix pourcent de la population. Et toi ? N'as-tu jamais été jaloux de personne ? " Je suis curieux de sa réponse. Il essaie toujours d'être tellement parfait que je me demande s'il va accepter cette introspection.

"Et tu penses être le seul à faire un travail sur toi pour devenir un homme meilleur ?" continue tranquillement le médecin, se relevant simplement, ses sacs déjà bien remplis. Fedor est un combattant efficace, il est posé et réfléchit, il essaie d'apprendre mais son arrogance est parfois difficile à supporter. Il semble ne jamais être descendu de l'Himalaya et regarder tout le monde de loin et de haut.

"J'ai jamais dit ça que je me souvienne." dit-il avec un brin de surprise. "Il y a plein de gens comme ça. Sinon la cause serait déjà perdue. Je comprends pas cette question ?" non pour le coup il voit pas où le vieux veut en venir ce qui le dérange un peu.

Il fronce les sourcils. "Je donne quelle impression exactement ?"

"Mes faiblesses me paraissent évidentes. Personne n'aurait l'idée de m'envoyer infiltrer une base ennemi ou de séduire une officier de la Milice. Je serais transparent.... je pensais que tout le monde voyaient ça clairement. J'essaie juste d'être plus qu'une arme efficace." qu'il explique

"Les gens s'arrêtent souvent aux apparences. Je me trompe si j'avance que malgré tout, tu as peu d'ami au sein de la Ligue ?" Les armes, ce n'est pas humains. On peut s'attacher à une arme qui sert bien mais on n'a pas d'affection pour elle. On ne va pas mourir pour elle.

"Les gens m'aiment bien. C'est rassurant quand je suis là." dit Fedor. Après c'est sur qu'il ne crée pas de liens indéfectibles pour le moment.

"Je parle d'amis pas de popularité. Des liens avec des gens, qui font mal quand ils sont coupés mais soutiennent dans les moments difficiles. Des gens qui obéissent autant par affection que par raison. Des gens en qui tu as confiance." Des amis. Lui-même n'en a pas tant que ça parce qu'il n'a que peu d'égaux dans la petite antenne où ils sont. Il a tissé cependant des liens forts avec les jeunes. Et il sait qu'il peut compter sur eux.

"Ils m'aiment pas à cause de mon charisme débordant." qu'il dit amusé. "Mais parce que ma présence rassure vraiment les gens. Aller au combat avec moi c'est plus facile. Outre l'expérience du terrain, je suis un ancien soldat et c'est un repère que certain d'entre eux comprennent et recherche. Après les liens sont difficiles à tisser... je ne suis pas leur chef mais ils sentent que je pourrais l'être. Ça biaise nos rapports."

"Tu ne peux pas devenir leur chef tant que tu es incapable de tisser des liens avec eux. Est-ce que tu les connais ? Est-ce que tu as étudié leurs forces et leurs faiblesses tant au combat qu'humaines ? Est-ce que tu sais ce qui les motive, ce qui leur permet d'avancer, pourquoi ils sont là, ce qu'ils attendent de la vie, de la Ligue ?" Il interroge vraiment, curieux de voir comment il s'est investi depuis qu'il est là.

"J'ai fait mes fiches oui... comme quand j'étais sergent." dit-il tranquillement. "Je connais mon travail dans ce domaine. Ils attendent un homme qui les rassure parce qu'il peut donner les ordres adéquats au moment le plus opportun. Et on ne donne ses ordres que lorsqu'on connait bien ses hommes. Le lien à tisser et celui de la confiance. Et actuellement ils ont confiance en moi parce que je ne recule pas, je suis là même quand c'est dangereux, je suis devant et je montre l'exemple."

Il rit. "Des fiches. Joli. On m'avait pas encore fait le coup des fiches." Bon, il n'a pas comprit. Ce n'est pas grave. Plus tard, un jour, il se rappellera peut-être de la conversation ou non et Lyov aura perdu deux heures de son temps. "Je crois qu'on a écumé le coin. Tu vois d'autres plants intéressants ?"

"Je peux pas me souvenir de tout ce qu'il me raconte. Ca fait pas assez longtemps que je les côtoies et comme j'essaie de parler avec chacun d'eux et pas seulement ceux avec qui j'ai des atomes crochus... ben je suis obligé de prendre des notes oui. Parce qu'entre les cours de médecine et ça j'ai pas trop de place dans ma petite tête pour tout retenir." qu'il explique ensuite.

"J'ai un entrainement." toujours, sans s'arrêter sans jamais prendre le temps de se reposer. C'est comme ça qu'on garde le dessus sur les autres. Parce qu'on ne s'arrête pas de progresser de chercher de nouvelles techniques et d'affronter de nouveau défi. En parlant de défi .. il faut qu'il retrouve le grande tout couturé de cicatrice.

"Comment ça très occupé ?" demande Fedor. Il fronce les sourcils. Il préfère largement l'enseignement de Lyov à celui du médecin de Roman. Même si ce dernier est aussi extrêmement compétent.