Nano. RolePlay

Elisabeth soupira avant de se remettre a sa lecture. Elle serra son manteau, au chaud avant de murmurer.

- Je croyais que tu devais nous rejoindre la bas.

La jeune femme continuait de lire, les rideaux de la carriole étant fermés.

Pendant le voyage. Il assurera ta sécurité sur la partie externe du voyage. C'est lui qui sera chargé de t'amener à destination, moi je rentre dès que les portes ne sont plus en vue et qu'on est surs de pas être suivit. Tania poussa les chevaux pour accélérer un peu. Tu es une sœur désormais. Il y avait une certaine tendresse dans sa voix.

Elisabeth ne releva pas continuant de lire, impassible. Ils atteignirent rapidement la sortie de la ville et les portes finirent vite par disparaître. Elisabeth était tendue comme la corde d'un arc, ne voulant pas se transformer dans la carriole qui n'était pas le meilleur endroit du monde pour un serpent.

- Je vais mourir si je me transforme, qu'il fait très fort et que je me mets en hibernation ?

Tania arrêta le chariot et retira son chapeau. Je dirais bien que Karasu est supposé te couver, mais à la vérité, il va simplement te mettre au chaud. De quelle manière je l'ignore, mais je lui fais confiance... L'homme se déplia et se vêtit. Un feu sera plus adapté et plus efficace. Jusqu'à ce que tu redevienne humaine cela va de soit. Tania soupira en souriant et se dévêtit avant de devenir une louve blanche et grise. Elle prit ses vêtements dans sa gueule et s'en fut.

Elisabeth sourit, se mettant un peu mieux pour lire.

- J'espère que nous arriverons vite.. Je ne tiens pas à me transformer ni à avoir des plaques d'écailles partout dans cette carriole.

Elle se mit dans un coin, la bouillotte près d'elle et attendit. La fatigue commença doucement a s’insinuer en elle et elle s'endormit, au chaud.

D'ici quelques heures, si nous ne rencontrons aucune patrouille ou groupe de bandits. Le Corbeau l'observa alors qu'elle s'endormait et mit les chevaux au trot pour arriver plus vite.

La jeune femme dormit un moment avant de se réveiller, passant une main sur son visage. Elle resserra son manteau et raviva le feu de la bouillotte avant de regarder un peu dehors.

- Tu vas donc m’entraîner ?

Ouaip. Et il y a du travail... Le Corbeau semblait étrangement maussade. Un oiseau passant au dessus d'eux fut cueillit au vol d'une pointe d'acier avant de retomber dans le chariot. Tu sais plumer un oiseau? Si oui, montre moi, si non, essaie.

- Si ça t'ennuie tant que ça je me débrouillerais seule.

Elisabeth récupéra l'oiseau et le pluma doucement, étant habituée aux missions de campagne et donc à se débrouiller pour se nourrir.

- Il reste combien de temps ?

Je n'ai aucun problème à te servir de professeur. J'en ai reçu l'ordre après tout. J’espère juste que tu te montrera une élève attentive. Il observa le plumage d'un œil critique avant de pousser les chevaux. Une heure, au bas mot.

- Je n'ai plus 14 ans tu sais, et encore j'étais bien docile à cet age là.

Elisabeth continua, ayant fini en quelques minutes. Elle posa l'oiseau sur la charrette avant de regarder une plume en soupirant.

- D'accord.

Il eut un ricanement. L'age importe peu dans l'apprentissage. J'ai vu des enfants apprendre mieux que des homme d’expériences. La soif d'apprendre est importante. L'abnégation dans l'apprentissage aussi... Il vérifia l'oiseau. Tu es au milieu d'un terrain de chasse de miliciens, tu es identifiée et traquée. Comment le prépare-tu?

Elisabeth croisa les bras, regardant l'oiseau en se réchauffant.

- J'éviterais au plus possible le feu. Si j'en fais un je serais trop repérable. Sans feu je ne pourrais pas le faire cuire non plus.

La jeune femme soupira.

-Je pense que je ferais quand même un feu en étouffant la fumée pour le faire griller rapidement. Avant de repartir directement avec la viande cuite et le feu éteint avec du tissus.

Comment étoufferai-tu la fumée? Quand à éteindre un feu, le faire avec de la terre dégage moins de fumée. Il sortit un carnet de sous le banc de conduite et, lâchant les rênes quelques instants, dessina un croquis rapide. Faire un petit foyer correct ne prend pas tant de temps que ça, et permet de cuire bien plus vite ta viande. Qui plus est, très bien fait et en agençant correctement ton feu, cela ne dégage presque aucune fumée.

- Hn.. En même temps, je n'ai jamais fuis quoi que ce soit dans ma vie.

Elle observa minutieusement le dessin avant de regarder le corbeau, écoutant ce qu'il disait.

C'est censé te pardonner de ne pas y être prête? Si tu veux survivre, tu dois te tenir prête à n'importe quel scénario. Par exemple, si je mourrais abattu d'une balle tirée par un tireur de précision de la milice... Tu ferais quoi? Il ne semblait pas agressif, mais bien plus énergique qu'il ne pouvait l'être en général, comme si quelque chose le galvanisait. Tu n'es plus humaine, tu est une zootrope, et en suite de ce fait, tu es désormais susceptible de te transformer en proie à tout moment.

La jeune femme soupira à ses paroles et murmura "comme si je m'attendais à etre zootrope..." avant de parler plus fort.

- Maintenant ? Et bien je pense que si ce serait maintenant je monterais sur le cheval ou le détacher du chariot et galoper le plus vite possible. Sinon je pense que je ne serais pas avec toi quand tu te feras tuer.

Elisabeth s'en emmitoufla encore plus.

- Mouais, si je me transforme je dors donc ils auront vite fait de m'attraper.

Comme je t'ai dis, tu dois toujours être prête à faire face à n'importe quelle situation. De la plus simple à la plus ennuyeuse. Fuir est une opportunité effectivement, surtout au vu de ton niveau de compétences martiales. Mais sache que te rendre peut être une option viable, selon le comportement de tes agresseurs... Pour t'évader ensuite. Il fit craquer sa nuque en soupirant. N’eurent étés les ordres, je t'aurais déjà emporté en vol.

La jeune femme écouta longuement avant de croiser les bras.

- Je sais me battre mieux que certains hommes je te signale.

Elle le regarda et tâta l'air froid en enlevant son gant, constatant des écailles sur sa main. Elle le remit aussitôt.

- Peut être que si tu me portes et que je me mets contre la bouillotte ça ira ?

Il secoua la tête. Le froid n'est pas un problème, ton corps entrerait en semi-hibernation. Le vrai problème c'est que j'ai reçu l'ordre d'amener aussi ton merdier plus deux trois trucs pour le village. Il montra les sac à l'arrière du véhicules. Quand à tes capacités de combat, je sais qu'elle sont relativement existantes... Sa voix sous-entendait le contraire. Mais en aucun cas suffisantes pour venir à bout d'un groupe d'agresseurs déterminés à t'éliminer.

La jeune femme regarda les sacs à l'arrière avant de mettre la bouillotte sur ses genoux, sentant les parties transformées sur son corps s'engourdir.

- Je me suis déjà battue contre un groupe d'homme et j'ai reçu une éducation militaire. Et puis, si je ne suis pas assez forte pour toi c'est que jusqu’à ce que je devienne zootrope, les loups n'ont pas jugé nécessaire de m’entraîner.

Le corbeau haussa un sourcil. Parce que tu t'imagine qu'il y a beaucoup de Loups possédant un entrainement un tant soit peu correct? Certes plus de la moitié d'entre eux se débarrasserait sans trop de peine d'un a deux miliciens, plus dans des circonstances favorables. Mais seule une poignée d'entre eux est vraiment capable de se battre et parmi ceux-ci, seuls les Loups en personne et le Hibou, sont de vrai guerriers... Quand à toi... Tu es un chiot persuadé de savoir mordre. Ça changera.

La jeune femme se tut, soupirant. Elle resta contre la bouillotte, réfléchissant.

- Très bien. Quand arrivons nous ? Je suis toute engourdie. Et qu'allons nous faire exactement comme entrainement la-bas ?

Le Corbeau se renfrogna. Tu verra bien quand ça arrivera... Il avait assez parlé a son gout. Son activité favorite reprenait le dessus. Le silence. Le seul bruit qui troublait ce silence était celui de la carriole et de ses chevaux avançant sur la neige. A un moment, une souris grimpa sur l'épaule du corbeau et s'y installa confortablement en regardant en avant. Elle ne bougeait pas et le Corbeau semblait ne pas l'avoir remarqué.

Elisabeth se tut elle aussi, regardant la route. Elle somnolait quand elle vit la souris monter sur l'épaule du corbeau. Elle leva un sourcil, surement un zootrope ou bien un animal de compagnie caché ce qui l'étonnait du corbeau.

- Karasu ?