Nano. RolePlay

Rappel du premier message :


Ruf est tout sourire au milieu de ses protégés, les orphelins placés près de Dieu. Par ce bel après-midi, elle les a emmené chez un boulanger qui leur a montré comment il pétrissait la pâte et accueillait les clients. Les enfants se sont tenus tranquilles quand il leur a promis des récompenses comestibles. Cette belle expérience - et l'estomac plein - les a ravis.

Ils doivent rentrer à l'orphelinat et sont encore très excités ; Ruf doit bien faire attention à ne pas en égarer un en chemin. Elle a donné comme mission aux enfants plus âgés de surveiller chacun un enfant plus petit, ainsi elle a toute l'aide dont elle a besoin. Ces derniers parlent encore de la femme noble venue à dos de cheval blanc avec plein de cadeaux pour eux. Ils en ont de la chance de découvrir toutes ces choses que d'autres enfants ne connaissent pas. Et même certains fils et filles de famille noble n'apprécient pas ces instants à leur juste valeur.

On n'allait pas se mentir, Klyde avait déjà été plus à l'aise que présentement avec le petit mammifère dans ses bras. Le lapin gardait les oreilles applaties contre son cou (pour le protéger ?) et tremblait de tout son petit corps. "C'est normal qu'il agisse comme ça ? On dirait qu'il a peur." De quoi ? De lui ? Le lapin sentait-il l'odeur du sang imprégné dans ses vêtements ?

"Les lapins ont beaucoup de prédateurs naturels, ils sont donc extrêmement craintifs par nature. Avec du temps, nous pouvons gagner leur confiance et être considérés comme des protecteurs. Il faut éviter tout geste brusque et leur parler doucement ou encore les nourrir."
La fillette avait des légumes dans les mains, non ?

"Je peux lui donner une carotte alors ?" Il n'osait pas encore encore caresser l'animal, Klyde avouerait que ses yeux rouges le dérangeaient vraiment... mais il voulait s'y habituer, apprendre à passer outre. Il le devait à Maksim, non ?

"Oui, tu peux tout à fait ! Ce n'est pas le seul moyen mais il est efficace : les animaux repus sont moins sur le qui-vive. Cette astuce est valable avec les humains également, d'où l'intérêt de partager ensemble un bon repas."
La bonne sœur tend donc une racine orangée au garçon presque adulte mais si gauche avec le petit être fragile qu'il tenait dans ses bras.

Donc.... pour diminuer la vigilance d'un démon, mieux valait attendre qu'il sorte de repas pour frapper. Compris ! Et lui-même devait éviter de manger avant de passer l'action du coup. {Hors de question.} D'accord, peut-être pas totalement se passer de nourriture... Tout à ses réflexions, le Guide laissait le lapin grignoter son dût, légèrement attendrit amusé de le voir froncer son petit museau rose en mangeant.

Le lapin mange tant et si bien que la carotte disparaît en un temps éclair. L'animal décide donc de lécher la main qui le nourrit dans l'espoir de récupérer quelques gouttes du précieux aliment.
"Qu'est-ce que tu ressens à présent ?"

C'était sa main nue et les petits coups de langue n'étaient pas aussi baveux qu'il le pensait. Juste une sensation chaude contre sa peau. "Je ne saurai dire. Il est adorable et semble si fragile." Mais il ne ressentait pas l'envie de le protéger outre mesure ou d'en prendre soin excessivement, même s'il ne ferait pas volontairement de mal à une créature de Dieu. "Il est tout chaud, c'est apaisant, et sa fourrure est douce...." Plus doux que les cheveux de Pasha, même s'il préférait ces derniers, l'orange au blanc.

Les yeux glacés marquèrent un étonnement sincère. Il avait déjà été fragile, quand il était arrivé au camp, et ce devait être pour ça que Nika avait tant pris soin de lui. Pasha c'était différent, les prêtres le lui avait demandé. Mais Maksim ? Pourquoi veillait-il sur lui en permanence sans rien demander ? "Je suis fragile ?"

Est-ce que cela comptait pour les Guides ? Les faibles ne survivaient pas au camp, la fragilité n'était pas de mise. "Je n'hésite pas." Puis le lapin choisit ce moment pour redresser brusquement la tête, se mettant sur ses pattes arrières dans les bras de Klyde pour le fixer d'un air curieux. Le garçon fut un peu déstabilisé, ne sachant pas quoi faire.... ces yeux.... c'était vraiment perturbant.

Le lapin redresse ses oreilles vers le jeune homme. Son petit nez s'agite comme s'il reniflait quelque chose (la peur ?).
"C'est le moment idéal pour le caresser : il est en confiance."

Il jeta un coup d'œil à la none – elle semblait terriblement sérieuse dans ses dires – puis entreprit de suivre son ordre. Du bout des doigts, Klyde caressa doucement la nuque du lapin, sachant à quel point il serait facile de la briser d'une simple pression. Mais il se contenta de passer sa main sur la fourrure blanche sans que le petit animal ne s'enfuit ou évite le contact. Klyde avait l'impression que s'il ne faisait rien, ce serait pareil. "Il... il me laisse juste faire ?" Au moins, il ne le mordait pas !

"Donc là, il ne me voit pas comme un danger ?" C'était ironique. Curieux, Klyde approcha tout de même sa main nue devant le museau du lapin. Il renifla ses doigts et porta un coup de langue, ce qui provoqua un léger rire chez le garçon.

C'était une fille lapin ?! La différence ne sautait pas aux yeux. "Donc même les petits animaux ont des noms.... pour les chevaux ou les chiens de berger, je comprenais l'utilité mais pas... heu..." Il reprit ses caresses sur la lapine, grattant sous sa gorge. "Pour Blanche-Neige. C'est pour aider à l'attachement ?"

Pas vraiment. Pas quand lui-même se considérait plus comme arme qu'humain. "Je comprends le principe." Blanche-Neige dût en avoir assez de ses caresses car elle bougea un peu. Se souvenant des consignes de Sœur Ruf, Klyde écarta ses bras pour laisser la petite bête partir et rejoindre ses semblables.

"Non." Ça l'arrangeait même quand les gens l'ignoraient ou le sous-estimaient. D'ailleurs, il s'en voulait un peu d'user du temps et de la gentillesse de la none pour ses problèmes. "Mais j'imagine que vos orphelins ont connu ça, non ?" devina Klyde en voyant de nouvelles têtes blondes rejoindre le jardin, n'osant pas déranger la bonne sœur en faisant mine de s'intéresser aux lapins.

La nonne baisse d'un ton poir n'être entendu que de Klyde.
"Oui, le mot orphelin est très souvent utilisés pour les blesser et leur ôter des droits que tout personne devrait avoir. Parce qu'ils ne payent pas d'impôts et dépendent de l'Église pour vivre, ils ne devraient soit-disant pas être libre d'acheter des gâteaux à la boulangerie."
La gorge de Ruf se serre en évoquant cette expérience.
"Comment allez-vous les enfants ?"

"On va bien !" lui répondit la petite rouquine aux yeux bleus. Mais il était évident que c'était à Klyde qu'elle voulait parler. "Oui Ksyusha ?" La petite redressa la tête, toute sourire, sûrement ravi qu'il ait retenu son prénom. Ainsi Sœur Ruf disait vrai pour l'importance des noms, ils créaient du lien... Il comprenait mieux l'insistance de Maksim pour l'appeler Klasya, c'était un surnom qu'il lui avait choisi. "Vous allez rechanter avec nous ?" fit-elle la moue. "Heu..."