Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

Le Seigneur a accompagné Ruf pour une nouvelle journée. Elle n'a pas encore tenté de parler à des hommes pour s'entraîner et se montrer digne de la confiance que Dieu a placer en elle. Elle a préféré s'occuper du potager, des clapiers et des enfants de l'orphelinat. Le quotidien paisible de la nonne allège son cœur et lui donne le sourire.

L'angélus sonne, annonçant midi. La nonne prend le temps de l'écouter assise sur un banc dans la rue de son quartier. Elle a encore le temps avant de servir le repas aux enfants et de manger le sien.

"Oh ce n'est pas un ami du prieuré ma Sœur ! Rassurez-vous, il a une famille qui..." L'accepte ? Qu'en savait-il au fond ? "Ne l'a pas renier, il a grandit avec." Ah d'ailleurs, il devrait aussi rechercher les autres Bounine s'ils avaient effectivement caché un démon. "Est-ce que l'albinisme est un signe du Malin ?" prononça-t-il enfin ce qui le travaillait depuis des jours. "Je vous en supplie ma Sœur, j'ai besoin de savoir." Le caneton en avait presque les larmes aux yeux.

"Eh bien non. J'élève des lapins, certains sont albinos et hormis cela ce sont des lapins comme les autres. Sois gentil avec lui, la méchanceté est bien plus signe du malin que n'importe quel physique. Les pires monstres ont souvent une apparence tout à fait ordinaire."
Le monstre de son enfance lui faisait peur mais hormis cela c'était un homme.

Les images à moitié transformés des créatures abattues depuis son enfance, ceux cachés parmi les enfants du camp qui se révélaient tôt au tard au grand jour... la cruauté d'Abram et le corps ensanglanté de Lazar... "J'en ai conscience ma Sœur..." lui dit-il, à moitié perdu dans ces souvenirs désagréables.

C'est au tour du jeune homme de se sentir ailleurs. Son visage fait tant de peine à la nonne qu'elle décide de faire ce qu'elle ferait pour n'importe quel enfant de son orphelinat. Elle enlaça les épaules de l'adolescent avant de l'attirer contre son sein.
"Poses-toi un instant, tu y verras plus clair. Dieu est là, auprès de toi. Il te regarde et te conseille. La bonne réponse se trouve en toi, laisse-la faire son chemin jusqu'à ta conscience."

Il connaissait les câlins maintenant, mais celui-ci était différent d'Anoushka ou Max. C'était plus rassurant, comme si dans ces bras, rien ne pouvait lui arriver.  Le brun était certain qu'il n'avait jamais reçu un tel traitement dans le passé la sensation lui était familière. De la même façon, il ignorait pourquoi il rendait cette étreinte et se laisser bercer. "Il me guide depuis si longtemps, loué soit son nom" marmonna-t-il. Ruf faisait-elle référence à l'Ange ?.... ..... C'était ça cette chaleur ! La même quand Sveta était venue à lui dans la pièce noire !

Qu'il était bien ici.... pourquoi Pasha ne voulait pas de câlin ? C'était tellement réconfortant. {Trésor ?} vint la voix de nulle part. "Mieux ! Beaucoup mieux ! Je vous remercie Sœur Ruf" sourit-il sans arrière pensée. "Je ne vais pas m'attarder plus longtemps, les enfants ont besoin de vous." Les avait-il entendu revenir ? Bien sûr. Aurait-il de nouveau disparu à la première occasion ? .... qui sait ?