Nano. RolePlay

Rappel du premier message :




Certaines journées valent plus la peine d'être vécues que d'autres, j'en suis persuadé/e quand je tombe sur un magnifique ensemble de clefs Allen turbo-modulables que je cherche pour ainsi dire depuis des années. (Ou plus précisément depuis que j'ai perdu mon ancien jeu dans un pari débile). J'en avais trouvé nombres qui pouvaient convenir, mais elles n'avaient jamais été tant parfaites que celles que j'avais à présent sous mes yeux... Et qui coutaient trois fois ce que j'avais en poche, malgré mes tentatives de négociations. Le commerçant qui commençait à s'énerver m'avait finalement conseillé de gratter un ticket de loto... Etrangement c'était un ticket gagnant... Pour un lasergame, et le gagnant du lasergame gagnerait un petit paquet de crédits. Suffisamment pour mes sublimes clefs.

Voilà comment je me suis retrouvée dans cette salle avec un paquet d'inconnus à attendre les instructions sur le déroulement de la partie.

"On trouve un gros sac poubelle et on le remplie d'eau ?"

Enlever les gens et de dissimuler dans votre coffre leur corps dans un sac poubelle... En général c'est plus un meurtre qu'un enlèvement quand ça finit comme ça.

Pourquoi pas. Ryot ne trimbale pas des sacs en plastique avec lui. Il y a cependant des poubelles un peu partout sur la station spatiale. Ca ne semble pas trop compliqué d'en ouvrir une, la vider de ses contenus et voler le sac. Bon, il y aura peut-être une petite odeur qui traînera dans l'eau, mais ce n'était que pour le temps de transporter la bébête. Rien qui pourrait l'heurter à long terme, si ?

Ok... vais trouver un sac poubelle.

Ce que c'est bien d'être le cerveau, pas même besoin de se salir la chitine ! Bon. Par contre va falloir trouver un moyen de s'approcher de la tétarde. On va espérer qu'elle soit en train de jouer aux billes dans l'aire de jeux la plus proche. Tiens voilà XN-70 qui revient et me dit :

"Vous disposez d'une heure et quarante sept minutes avant ma prochaine livraison."

Maintenant armé d'un sac poubelle vide à l'odeur semi-fraiche, il ne lui reste plus qu'à le remplir d'eau. Pour ça, Ryot visite les toilettes publiques les plus proches, qui ont plus ou moins le même niveau d'hygiène que son domicile (il n'est donc pas trop dépaysé). Il poireaute même pas deux minutes aux lavabos avant de revenir vers son partner-in-crime avec son sac poubelle à moitié rempli.

Le transport : [✓]

Maintenant il faut trouver le têtard.

"Le poisson rouge a parlé de l'autre escape game... On pourrait commencer par là?" je suggère.

Idée approuvée à défaut de mieux... C'est méga hyper chelou. Sachez-le. Dans cet escape. Il y a des photos de batraciens... PARTOUT.

Voilà qu'un kidnapping devient un jeu de "cherchez les 7 différences". Heureusement que ce ne sont que les photos et pas de vrais spécimens dans un bocal. Ryot n'est pas un expert en anatomie alien et aurait dû mal à différencier une grenouille d'un némien (surtout taille bébé). Heu... on fait quoi ? demande-t-il quand même quand ils poireautent devant l'entrée de l'Escape Game. Team Discrétion power !

Avant que je n'ai pu lui répondre quoi que ce soit, une némienne se plante devant nous et se met à croasser :

"C'est vous le couple qui a réservé pour 16h30 ?"

Je regarde Ryot. Nous un couple ? Ok. On va dire que :

"Oui tout à fait, on est à l'heure ?"

Elle répond affirmativement et nous dit que par contre notre robot ménager va devoir rester aux vestiaires. J'suis un peu nul quand j'improvise.

"C'est vous sur la photo ?
-Non vous me flattez ! Je ne suis plus si jeune vous savez, il s'agit de la fille du patron Croatella !"

Heeeeeeeeeu... atta. Une seconde. Deux même ! Peut-être une minute ou cinq si on tu te sens généreux. Ils sont un kéwa ? Un couple ? C'est comme si la seule cellule fonctionnel dans le cerveau de Ryot vient d'exploser. Il n'a aucune idée comment se tenir soudainement. Riri n'est pas un Grand Acteur. Il n'est même pas un petit acteur. En vrai, mentir le fait tellement transpirer qu'il aura besoin d'un nouveau T-shirt dans une heure.

Tout ça pour dire qu'il n'a pas suivi la conversation.

La némienne nous donne une information cruciale.

"On pourra la rencontrer pour avoir un orthographe ?"
À son regard perdu je sens que ce foutu traducteur a encore merdé. Elle finit pas répondre :

"seulement si vous battez le record de la salle !"

Ah. Mierda. Tu le devineras peut-être, mais ce genre de casse-tête... c'pas trop son point fort. Bon, tu devineras peut-être aussi que Ryot n'a pas énormément de points forts, mais s'il panique en vrai il ne le fait pas paraître.

Heu... ok. Il hausse les épaules avec le peu d'espoir qu'il a pour la réussite de leur mission. Z'ont rien à perdre sauf leur vie après tout.

"Ok. On peut le faire !"

Zéro j'y crois. À raison. On galère et on prend tarif. L'équipe en face c'est des tueurs. Déjà ils sont plus nombreux que nous. Mais en plus ils ont des tee-shirts d'équipe avec écrit dans le dos "Counter Strike Bosses". Pourquoi la vie ? Jamais on verra la têtarde.

"Ryot,j'ai un plan,après la partie on joue les bons perdants et on tente de faire la fête avec eux !"

Ok. Non parce que vous vous attendiez à une autre réponse ? Bien sûr que non. Au moins il a le temps de la partie pour réfléchir à quoi ressemble un bon perdant qui tente de faire la fête. Son manque d'enthousiasme pour la vie est peut-être problématique dans cette optique, mais il peut essayer de copier le Sarien. Attends, est-ce qu'ils sont toujours supposé prétendre d'être un couple en même temps ? Ses neurones sont en train de frire.

Le problème de Ryot c'est qu'il ne dit jamais non je pense. A ne pas sortir de son contexte. Seulement on a deux désavantages. On ne se connait pas. On est deux. Ils sont vachement beaucoup. On est nuls en tirs. Ouai non. Bien évidement qu'ça pouvait pas bien se passer. On prend tellement cher. Genre on se fait laminer. Si bien que quand on sort, et même en ayant su par avance qu'on se prendrait la misère, j'ai un peu la boule au ventre. Ryot. Je compte sur toi frère.

Compter sur Ryot ? C'est pas un truc à faire non plus. On peut compter sur le fait qu'il réponde "oui" ou "ok" ou "euh", mais c'est bien tout. Le match fini assez rapidement. Les deux mousquetaires n'ont qu'une seule option : passer au plan B. B pour Bons Perdants.

Euh... Quand on disait qu'on pouvait compter sur lui pour les "euh". C-c'était... Il avance mollement vers la troupe de gagnants. Un bon match ? Très convainquant.

Evidement ils ne sont pas très chouettes ces types, au contraire, fort de leur victoire écrasante sur les deux pecnots que nous sommes. Ils ne se privent pas de se foutre de nous.

"Ahahah, vous nous avez mis une mine !" je tente avant de me faire rembarrer comme il faut. Ils sen vantent d'avoir fait le meilleur score... Et là j'me dis :

"Suffit qu'on traine pas loin et on verra la tétarde non ?"

HRP - remarque pour les dés:

Il n'a pas l'air sûr de lui, mais Ryot ne l'est pas non plus. De toute façon ils n'ont pas vraiment le choix. Leur droide de transport fait remarquer avec un petit bip bip stressant sur l'holophone que leur temps est limité. Ils ont intérêt à faire ce kidnapping très bientôt où ils doivent trouver un autre moyen de transport... et Ryot n'est franchement pas convaincu qu'ils trouveront mieux !

H-h-hey ! Oh putain il a osé les adressé. Avec le regard qu'il lance on dirait qu'il s'apprête à les inviter pour une baston dans une ruelle. On vous euh... paye un verre ?

"Non mais vous avez vu vos gueules ? C'est mort ! "

Ah. Direct. Comme ça. C'est un peu sale quand même... Bon comment on s'en sort ?

"Allez les gars soyez chouettes, on voudrait des astuces pour progresser. Vous êtes un peu nos idoles !"

Zut. Il avait fort espéré que leur payer un verre (à leurs frais quoi !!!) allait les convaincre. Si même l'alcool gratos (l'ultime récompense si on lui demande son avis) n'est pas assez, qu'est-ce qui pourrait bien les faire craquer ?

Et voilà que le stade de supplication commence. Encore un peu et ils allaient devoir se prosterner. Ryot lance un coup d'oeil rapide et nerveux à l'horloge dans le coin pour voir combien de temps il leur reste et franchement... ça fait peur. Il hoche tellement vivement la tête aux mots de son conspirateur qu'il a presque l'air convainquant. V-vous z'êtes genre... genre des Dieux. Aïe. Trop ?