Nano. RolePlay

Rappel du premier message :




Certaines journées valent plus la peine d'être vécues que d'autres, j'en suis persuadé/e quand je tombe sur un magnifique ensemble de clefs Allen turbo-modulables que je cherche pour ainsi dire depuis des années. (Ou plus précisément depuis que j'ai perdu mon ancien jeu dans un pari débile). J'en avais trouvé nombres qui pouvaient convenir, mais elles n'avaient jamais été tant parfaites que celles que j'avais à présent sous mes yeux... Et qui coutaient trois fois ce que j'avais en poche, malgré mes tentatives de négociations. Le commerçant qui commençait à s'énerver m'avait finalement conseillé de gratter un ticket de loto... Etrangement c'était un ticket gagnant... Pour un lasergame, et le gagnant du lasergame gagnerait un petit paquet de crédits. Suffisamment pour mes sublimes clefs.

Voilà comment je me suis retrouvée dans cette salle avec un paquet d'inconnus à attendre les instructions sur le déroulement de la partie.

Quand il a enfin fini de compter les petits oiseaux qui tourne autour de sa tête, Ryot pose son œil sur son partner-in-crime. Il fait le genre de bruits que les mômans Valeth font à leurs gosses pour les appeler. Il sait pas s'il est le gosse dans cette situation, mais il pourrait certainement utiliser la supervision parentale.

"Dès qu'ils regardent ailleurs on se lève et on leur file des coups dans les roubignoles !"

BEST PLAN EVER. C'est le point sensible de beaucoup d'espèces non évoluées !

Encore faut-il trouver où se trouve les roubignoles pour un homme-pieuvre. L'anatomie n'est pas un point fort de Ryot (grande surprise), mais il suppose également que son parto Sarien utilise un euphémisme. Roubignoles, genoux, visage... peu importe tant que le résultat est le même, non ?

.......... ok.

Ca veut dire "je te suis", ça.

Et bien même sans savoir où étaient les roubignoles, la pieuvre fait moins la maligne. On les a démonté. Juste. Regardez la puissance de la chitine. Après un petit cri de guerre qu'ils ont du prendre comme un cri d'agonie je me suis roulée en boule et je leur ai roulé dessus. On a géré.

"On maitrise de ouf, c'est quoi ton nom partenaire ?"

Etrangement, ce n'est pas le résultat qu'a attendu Ryot. Ils sont vraiment tombé K.O. ? Le plan a vraiment fonctionné ? Le Sarien est peut-être moins impulsif qu'il en a l'air. C'est une bonne nouvelle pour lui, ça.

Ryot, répond-il mollement. Et toi ?

Pourvu que le traducteur fasse son truc correctement.

"Qi'tuy !"

J'ai bidouillé mon traducteur pour qu'il arrête de traduire mon nom dans les autres langues. Sérieux c'est hyper relou.

En parlant de relou, est-ce que c'est des joueurs les gros types baraqués avec écrit sécurité sur leur veste ?

Ryot vote un bon, gros "non". Ils se dirigent vers eux avec cet air menaçant qui annonce Baston n°2 et comme d'habitude Ryot ne se porte pas volontaire. Heu... dit-il avec sa petite voix hésitante. J'pense p-pas que euh... p't'êt qu'ils ont.. euh... pas t-trop aimé la triche.. toussa.... hum...

"Mais on n'a pas triché, ils ont jamais dit qu'on n'avait pas le droit d'assommer ses adversaires !" je m'indigne.

Bon okay, c'était peut-être sous entendu, mais tant que c'était pas explicite on n'avait pas le choix de comprendre comme on voulait.

"Hey si vous faites pas partie de la game, c'est de la triche !" faut tenter quand même !

C'est très convaincant pour Ryot, mais les colosses semblent pas être d'accord. Le premier le soulève un peu trop facilement par le col (il doit avoir compris que Ryot fait 98% de mac'n'cheese et 2% de chair humainotelun) et l'autre pointe son taser ultra pas chouette vers le sarien. Ryot a eu assez de coups de taser pour savoir que ça ne fait pas que chatouiller.

Vous venez avec nous.

Y a une prison sur cette station spatiale ? Je demande pour un ami.

"On va avoir notre récompense ?"

Hey je tente. Qui ne tente rien n'a rien. Le type hoche la tête lentement. Très lentement. Il me prend pour un débile ou mon traducteur ne fonctionne plus. Enfin, on les suit presque tranquillement avec Ryot, en tentant de communiquer par regards. Aucune idée de pourquoi il veut manger des écrous en sauce.

On se retrouve rapidement devant... Un aquarium gigantesque avec un Nemien se situant entre le poisson rouge et le piranha.

"Écoutez moi bien, on ne se moque pas de la famille Corégone. Je vais vous laisser le choix, soit vous me rendez un service, soit on vous fait frire."

On excuse Ryot qui est un peu sourd de l'oreille gauche, mais il vient t'entendre "on vous fait rire", ce qui est vachement plus terrifiant que se faire frire. Ryot est terriblement chatouilleux. Il ne peut pas s'imaginer une pire torture.

Ok. Réponse direct. Même pas il demande les détails.

"COMMENT CA OK ?" je regarde les nemiens qui me regardent avec des yeux de poissons, mais plus dans le genre requins. "D'accord, Ok. On doit faire quoi ?"

J'ai pas envie de connaitre la réponse. Je sens qu'elle ne sera pas un hymne à l'amour et au bien vivre ensemble.

"Vous allez devoir enlever le têtard du patron de l'autre escape-game de la station."

WTF.

Ah, un kidnapping. L'affaire classique. En soit c'est son boulot normal : transporter quelque chose de zone A à zone B. C'est juste que le quelque chose est devenu un quelqu'un. Se serait mentir de dire que ce n'est jamais arrivé, mais ça ne veut pas dire que c'est quelque chose qu'il aime faire non plus. Um...... Il lève sa main comme un bon élève avec une question, mais n'attend pas spécialement qu'on lui donne l'autorisation pour la poser. C't'un v-vrai têtard ? Faut bien savoir si c'est discret à transporter ou pas.

Yeux globuleux vers le ciel. Okay. J'avoue que moi aussi ça m'interrogeait, j'voulais savoir s'il fallait prévoir le bocal d'eau.

"C'est plus une jolie grenouille qu'un têtard..." dit le piranhas en rougissant. "Mes hommes de main vous donnerons toutes les informations ! Vous pouvez disposer !"

Hm. Ok. Chelou quand même cette histoire. On passe dans un petit salon adjacent et on nous ramène pleins de papiers avec pleins d'informations. C'est en quelle langue ce truc ? Heureusement les dessins sont compréhensibles.

C'est pas qu'il ne sait pas lire, mais il y a tellement d'informations d'un coup que Ryot n'enregistre rien. Pourtant, quand un des némiens-à-tête-de-requin lui demande quelque chose qui termine par "Capiche ?" il hoche sagement la tête.

Le duo reçoit encore tout juste une escorte vers la sortie et une petite menace du genre "Si vous êtes pas de retour avant minuit..." avant de vraiment se retrouver seuls. Avec les autres milliers de gens sur la station.

"AH MERDE ! On a laissé nos affaires dans les vestiaires ! Ils nous ont eu ces connards... T'as écouté ce dont ils parlaient ?"

Moi j'étais en train de me rappeler comment on faisait des fish and chips... Bon on a une photo, et une carte c'est une début.

Il hoche la tête (réflexe), puis change d'avis et la secoue encore plus lentement. Il a entendu quelques mots, mais il n'a pas exactement enregistré les instructions. C'est pas grave. Le puzzle semble pas trop compliqué à résoudre. La carte pour la localisation du têtard (bébé ?) et la photo pour l'identifier.

Faut l'transporter dans un bocal, t'penses ?

"On est jamais trop prudents... On va chercher un bocal... tu crois qu'il y en a pas trop cher à la quincaillerie ?" je réfléchis à voix haute. "Peut-être qu'on devrait d'abord aller voir la taille qu'elle fait ?"

Ca a du sens, si si. Une mission de reconnaissance avant de se lancer... c'est logique ! Ca le fait aussi penser qu'il ne lui a pas demandé ce qu'il fait de beau dans la vie. En général c'est pas le genre de question qu'il pose. Vivant sur Manooine, il y a trop de chance que son interlocuteur réponde quelque chose du genre "maffieux esclavagiste" et la conversation risque devenir un peu gênante après. Peut-être que le Sarien est kidnappeur professionnel. Ca tomberait bien pour une fois.

Ok. Son regard tombe sur la carte diffusé par son holophone. Si on considère la taille de la station, c'est pas si loin que ça.

Et les voilà pris dans les transports en commun. Un droïde à l'arrière caisse de tante Fanny pousses malencontreusement des fesses le pauvre Ryott.

"Hey mate cet arrière train ! Ce coffre serait parfait pour un kidnapping !" je souffle.

Ce n'est pas quelque chose de facile à louper. De un parce que l'arrière-train du concerné l'a frappé avec violence et de deux parce que c'est en effet un arrière-train de taille impressionnante. La question du "pourquoi" lui traverse brièvement l'esprit, mais il décide (sagement) de pas s'arrêter trop longtemps sur les raisons de construction d'un tel droïde.

Hmm... ouais, mais... va pas nous obéir s-si l'a d'jà un maître. Et Ryot n'est pas un programmeur.

Ils n'ont rien à perdre à demander en vrai. Ryot hausse les épaules et tapote doucement le droïde contre le bras. Ce dernier se retourne et leur sort immédiatement un speech préenregistré.

Salutations. Je suis XN-70, votre droïde livreur personnel. Il me fera plaisir de vous aider dans vos achats une fois mes livraisons actuelles traitées. Temps d'attente actuel : 12 minutes et 27 secondes.

OOOOOOH ! Suffisait de demander. C'est magique. J'y avais pas pensé. Je regarde les arrêts défiler et le temps s'effiler. Il reste combien de minutes là ?

"On t'attends-là joli robot !"

Si je dis que j'ai envie de voir ce qu'elle a sous la carlingue, ça va être mal interprété j'suis sûr.

"Bon alors, comment on fait. On voit la tétarde, on la fout dans le fion de XN-70 et on décampe ?"

Heu... nous faut un bocal. Ou... euh... un.. un sachet en plastoc. Il regarde autour de lui. Un truc à remplir d'eau. Non parce que Ryot se doute que verser de l'eau dans le popotin du droïde ça donne des étincelles (et pas du bon genre).