Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

Martievna Tchernova est une femme adulte depuis bien longtemps. Alors pourquoi hésite-t-elle tant devant les portes de l'hospice ? Elle n'est pas frêle, ses bras sont fins mais un squelette solide se devine sont la large tunique noire, constitution bien pratique pour porter un enfant turbulent sous chaque bras. Vêtue de son voile noire et de sa guimpe blanche, elle paraît aussi innocente qu'une petit colombe. Elle se décale pour laisser passer les arrivants avant de discrètement reprend sa place.

Elle recule ensuite, ne sachant que faire. Elle fait déjà tant de choses pour la communauté, elle s'occupe d'orphelins, elle coude des vêtements pour les pauvres, cuisine pour les pèlerins, fait la quête pour les démunis, répare des objets quand la mère supérieure n'a personne d'autre. elle voudrait faire encore plus, développer des dons que le Seigneur lui aurait peut-être donné. Elle voudrait donner chaque minute de sa vie à son Sauveur.

Mais elle manque de courage.
Et elle reste là devant la porte, sans oser se présenter et décliner son envie d'aider. Comment présenter cela ? "Bonjour, je suis Sœur Ruf, enchantée de vous rencontrer, j'aimerais soigner des malades même si je n'ai qu'une vague connaissance des rhumes et des bobos d'enfants. Ouhlala… Non, elle ne peut tout simplement pas.

Bien que plusieurs pas ne la séparent de lui, voir la nonne se retourner parut renforcer une proximité illusoire, car le prêtre recula légèrement. S'il laissa entrevoir sa gêne, il reprit rapidement contenance. Et répondit à son sourire.

A la grâce de Dieu, j'ai confiance pour cela aussi.

D'habitude, Ruf est avenante mais elle ne connaît qu'en surface cet étrange prêtre et aucune personne ne peut le lui recommander. Même s'il a été gentil, elle préfère rester sur la réserve et voir si Dieu le place encore sur son chemin.
"Bonne journée, mon père."
Ruf compte pour l'instant rester pour se rendre utile et faire des bandages ou autres. Quant au prêtre, il doit avoir du travail à présent que Danil est aux bons de l'hospice.

Le visage du prêtre trahit une soudaine incertitude. Dénotant une certaine distance, la salutation de la nonne en était certainement la cause. Sans poser de question, il accepta la fin de la conversation d'un simple sourire.

Namaste ma sœur. Je prierai pour toi et pour tes patients.

Docile et respectueux, il prit congé, allant à son tour se renseigner pour son jeune malade.

Le médecin qui a commencé à ausculter le jeune homme répond au père Shaun que l'adolescent a besoin de repos et qu'il restera en observation à l'hospice le temps de voir l'évolution de la fièvre. Le prêtre n'a pas à s'inquiéter, le patient est entre de bonnes mains.

Mon père, venez prier avec nous.

Cette demande eut lieu quelques jours plus tard. Les parents de Danil s'étaient rendus à l'hospice, mais l'état du garçon justifiait que les médecins le gardent quelque temps. La fièvre était forte, l'inquiétude également.

Accompagnant la famille, le prêtre resta un moment dans la chambre du malade. Puis il leur laissa toute intimité, refermant en douceur la porte derrière lui. Quand il releva les yeux, un sourire s'épanouit lentement dans ses iris sombres.

Sœur Ruf. Je suis heureux de te revoir.

Ruf a beaucoup appris et travaillé depuis les derniers jours. Allant régulièrement à l'hospice, elle a su se rendre disponible et discrète, apportant eau, réconfort et soin aux personnes malades. Elle a même profité de ce moment pour faire la discussion avec Danil et celui-ci lui a parlé plus end détail de l'étrange prêtre Shaun. Elle s'attendait à le revoir très vite s'inquiéter du garçon mais… pas de le voir la chercher (et lui parler de façon si familière).
"Moi ? Pourquoi êtes-vous si heureux de me revoir ? Je n'étais que de passage."

La question parut déstabiliser la joyeuse assurance du prêtre, mais il ne se démonta pas.

J'ai apprécié notre échange. Ce n'est pas pour t'importuner. Son sourire se raffermit malgré ses paroles. Tu as l'air épanouie.

Note HRP :

Ruf y voit une tentative de compliment et sourit.
"Merci, je le suis chaque jour que Dieu fait. Il me protège et veuille sur moi. Vous êtes venu pour voir le garçon Danil, n'est-ce pas ? Il parle beaucoup de vous."
Le garçon s'inquiétait de ne pas recevoir d'intérêt de ses parents plus que de l'état de sa maladie. La sœur l'avait rassurer sur les deux tableaux mais avait senti que l'enfant se sentait abandonné.

La voir sourire parut le rassurer. C'est une bonne chose.

Il détourna un instant le regard vers la chambre, où la famille se recueillait encore.

Je suis venu le voir en effet. Ses parents sont inquiets, mais j'ai foi, il pourra bientôt rentrer chez lui.

Il regarda à nouveau la sœur, son visage affichant avec retard son étonnement. Je n'aurais pas cru qu'il parlerait... de moi.

L'amour ne se limite pas aux personnes du même sang. Ce sentiment peut même être renforcé quand il n'y a aucune obligation.
"Maintenant que ses parents lui ont rendu visite, je suis sure que son état ne peut que s'améliorer. Et je vous prie de ne pas vous en faire, il ne m'a dit que du bien de vous. Je voulais lui demander si vous tutoyez vraiment tout le monde tout le temps mais comme c'est un enfant, sa réponse ne m'aurait pas aidé."