Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

Maureen se sent comme un poisson dans l'eau sur scène. Les regards sont braqués sur elle, une lueur d'émerveillement mêlée de stupeur. Ils la regardent manipuler les couteaux, s'étonnant de ne pas voir le corps de la volontaire déchiqueté. Son spectacle n'est pas du tout comme celui du magicien blagueur qui offre des fleurs sorties d'une oreille.

Et la lumière violette qu'émettent ses yeux n'est pas illusoire, elle. C'est un effet secondaire de sa mutation, plutôt spectaculaire même s'il a l'inconvénient de révéler aux mutants du professeur X qu'ils risquent d'être trompé par son pouvoir, celui de modifier la perception sensorielle d'une personne. Modifier sa vue, son odorat, son audition, les sensations de pression sur la peau, d'équilibre, tous les sens.

La jeune femme est libérée de l'emprise de la boîte et se révèle ne pas avoir été touchée par les couteaux.

"Bien, qui donc veut passer le second test de foi ?" demande Maureen.

Ses yeux s'arrête sur une jeune femme afro-américaine qui n'a pas paru aussi émerveillée que les autres.

Beaucoup de choses se passent et je ne trouve pas le truc. Est-ce que les cartes lévitent réellement, ou est-ce que c'est une illusion. La seule chose dont je suis certaine, c'est qu'elle triche. Le spectacle se finit et j'ai la haine, il n'est spécifié nulle part qu'elle utilise ses pouvoirs, surtout si elle les utilise sur l'esprits des gens, c'est pas très très legit. J'envoie quelques SMSs à des amis. Si bien qu'on est quatre à l'attendre devant l'entrée des artistes. On a deux trois questions à lui poser.

Après quelques longues minutes à ranger les coulisses de la scène et ajuster les accessoires pour qu'ils soient le plus parfaits possible, la belle jeune femme innocente sort par la porte des artistes. Porte qui donne habituellement sur une rue tranquille et vide de monde mais là surprise, quatre individus l'attendent.
"Vous voulez un autographe, c'est ça ?" demande suavement Maureen.

Je donne un coup de coude à un de mes comparses dont le regard s'est posé sur les courbes de l'abomination. Sérieux les mecs, vous êtes pitoyables.

"Non on est là pour vous poser quelques questions." dit un de mes collègues. "Veuillez décline votre identité."

"Hum... quand on est poli, en général, on se présente d'abord ! Je n'ai pas eu le plaisir de connaître votre nom, chère spectatrice au lapin," dit Maureen, signalant du même coup qu'elle a reconnue la "tête pensante" de cette assemblée.
"Voyez-vous ça, on dirait le début d'un film de western où le gentil se fait menacé par les méchants de l'histoire."

Je tique. Putain les gars vous êtes pas pro et elle l'a remarqué. Oui ça m'énerve. Les mecs putain. Avant qu'un de mes collègues ne reprenne je parle.

" Lieutenant Denvers, police de New York, j'ai quelques questions à vous poser."

Sourire. Toujours.

D'autres que Maureen aurait pris peur mais la jeune mutante n'a jamais hésiter à enfreindre la loi, ne pas payer des impôts, aller dans des lieux interdits aux mineurs, acheter de l'alcool, etc. Tout ce qui est pénible.
"Quelle infraction aurais-je commise ? Ou… y a-t-il eu un meurtre à proximité ? Je ne suis au courant de rien, chère Denvers."
Parce qu'un policier a beau se croire tous les droits, il ne peut pas interpeller pour servir ses intérêts personnels.

"Avez-vous un permis pour utiliser vos pouvoirs en public, une autorisation de chacun des spectateurs pour vous introduire dans leur esprit ?"

Ou tu te crois toute permise abomination ? Je me retiens de jeter un coup d'œil à la caméra qui filme depuis la poche d'un de mes amis.

La sotte vient d'ignorer sa remarque pour poser son abominable et scandaleuse question. Comme si un permis pour entrer dans la tête des gens existait !
"Sur le billet d'entrée que vous avez acheté, très chère. Je m'étonne que vous l'ayez acheté si vous n'avez pas envie de rêver et de croire à la magie."
Si elle était homophobe, elle serait du genre à se rendre à la Gay Pride ?

"Magie pas mutation. La nuance est claire. Acheter un billet non nominatif,ne peut constituer une autorisation éclairée de consentement à être cobaye pour vos petits numéros. Vous en avez conscience ?"

Je vais défoncer mon collègue. Si c'était un bizutage il perdra ses dents.

Maureen roule des yeux, ce que cette femme devient barbante !
"Est-ce du bizutage ? Vous m'accusez d'être mutante et d'entrer dans la tête des gens sans aucune preuve ! N'avez-vous pas des enquêtes à faire ou des manifs à superviser ? Vous me faites perdre mon temps avec ces inepties !"
Maureen prend donc la direction inverse pour s'éloigner de ces "policiers" ennuyeux.

"Je n'accuse pas, je constate."

Les rangs se resserrent, quelques regards échangés nous permettent de nous coordonner pour lui couper les voies de fuite.

"Il y avait combien de spectateurs ? Ça fait autant de témoins. Vous refusez de répondre, je conclue que vous savez tout à fait que vous flirtez avec la légalité."

Maureen est obligée de s'arrêter. Pour l'instant, elle ne va pas recourir à sa mutation. Pour l'instant.
"Vous ne "m'accusez pas" mais vous parlez de "témoins", c'est un peu contradictoire. Interrogez vos témoins ! Ils vont diront avoir vu un spectacle de magie tenu dans la pure l'égalité."

C'est peut-être vrai, mais ce n'est pas à eux de décider de la légalité. Je soupire.

"Je ne vous accuse pas, si je vous accusaient nous serions déjà au commissariat. Je pose des questions. Vous ne nous avez toujours pas donné votre nom. nouveau sourire.

Je sens que mes comparses ne vont pas rester calme bien longtemps. Je les fusillé du regard. Ils n'ont pas intérêt à faire du zèle.

"Et je le répète, de quel droit m'interrogez-vous et m'empêchez-vous de vaquer à mes occupations ? De plus, vous le connaissez déjà mon nom, il est sur les affiches de spectacle. Si vous les avez lu," finit Maureen avec un sourire moqueur face à ces policiers illettrés.

Un nom de scène, obvious. On est censé dire "okay" tout va bien. Elle nous prend pour des cons. Ne pas perdre patienc... Trop tard. Putain. Un de mes amis l'a saisie au collet. Je prends la parole avant que ça ne dérape.

"On pose des questions car on nous a signalé un viol de pensées, mais j'imagine que vous ne voyez pas ce dont je parle. Vous allez nous montrer vos papiers d'identité. On vérifiera vos accréditations. Si tout est en ordre je ne vois pas pourquoi on s'énerverait."

J'appuie sur les derniers mots. N'en fait pas une martyre chaton. Merci.

Les yeux de Maureen ne rient plus mais expriment une colère méprisante et contenue. Sa voix a baissé en volume mais gagné en intensité.
"Moi, je vois tout à fait pourquoi je m'énerverais. Vous débarquez à plusieurs pour me passer à tabac et vous croyez que je vais me ratatiner comme une brebis galeuse. Vous seriez venus à deux et m'auriez demandé poliment, j'aurais obéis mais là je suis juste dégoûtée que des racistes comme vous aient obtenu un insigne."

"Vous passer à tabac ? Voyons, vous délirez. Nous venions seulement vous poser des questions, mais peut-être vous pensez-vous tellement supérieure aux lois que répondre à des officiers de police vous parait être une agression. Quand à notre nombre, et bien, il faut se prémunir de dérapage avec des individus comme vous." dis-je avec un calme feint.

Je sens que les collègues vont craquer. Ils n'aiment pas le terme racistes, pas plus que moi. Elle semble avoir zappé que je suis noire. Je connais le racisme. Elle, elle a grandi avec des supers pouvoirs, elle ne sait pas ce que c'est que d'avoir peur.

Maureen soupire et ses yeux irradient de violet. Simon n'a pas le temps de répondre qu'il sent une grande brûlure à la main qui tient la Mambo.
"Il est hors de question que je vous suive, bande de brutes !"
La mutante choisit donc un des hommes pour lui incorporer une vision d'horreur qui le tétanise : lui empalé sur un pic de fer. Elle se tient derrière lui pour s'en servir de bouclier. Son pouvoir est certes pratique mais elle ne peut pas esquiver les balles.

Bande de brutes ? Elle dit ça en cramant Simon qui la lache avec un cris de douleur. J'vois Jake se figer alors qu'elle passe derrière lui pour s'en servir de bouclier. Mon Beretta reste dans son étui bien que l'envie de le sortir me brule moi aussi les doigts.

"Du calme." j'exhorte en essayant de trouver une idée, son pouvoir est-il physique ou mental. Simon est plié de douleur au sol. Le troisième gar la vise sans m'écouter.

"Lâche-le ou je tire !" il hurle.

"Sinon quoi ? Tu ne me changeras pas en passoire ? Tu ne me frapperas pas jusqu'à ce que je m'évanouisse ? Comme vous le faîtes si souvent la nuit !"
Cela, Maureen ne le mitonne pas. Quand elle avait quinze ans, elle avait été traumatisée par une attaque. Un an plus tard, elle a rejoint la Confrérie.
En l'instant, elle fait de même avec celui qui la vise et lui inflige l'illusion que son révolver lui brûle la main avant de plonger dans le noir son bouclier-humain.

"En effet, nous n'aurions rien fait de cela si vous aviez simplement répondu à nos questions."

J'aurais aimé me tromper. Je regrette que ces minables qui devaient empêcher tout débordement de la part pas d'anomalie se montrent si inutiles. Maintenant nos vies à tous sont en danger. Quand comprendrais-je qu'on tire et qu'on pose les questions après ? Sans doute aujourd'hui, le coup de feu est parti sans sommation.

Maureen a vu le revolver de la chieuse se lever, elle sentait déjà le coup venir. Aussi vite qu'elle peut, elle donne à Denvers la vision qu'elle et "bouclier-humain" n'ont pas bougé tout en se décalant sur le côté. Elle a l'habitude de bouger et de maintenir une illusion. Par contre, Bouclier va reprendre ses esprits. Maureen fait croire à Machine que sa balle a touché un point vital de bouclier-humain tout en assommant ce dernier avec une pierre. Elle s'éloigne. Vite. Traînant l'autre.

"PUTAIN !" j'enrage.

Un problème à la fois. C'est simple et pourtant utile dans ce genre de situation. On compartimente. Je m'élance vers Simon qui est en train de glisser au sol, si la balle a traversé son corps et à cette distance il y a des chances, la monstruosité doit être à terre, elle aussi et faut pas que je lui laisse le temps de se reprendre et d'achever ceux qui restent.