Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

Deux mois se sont écoulés depuis le fiasco au bal du soleil et la dissipation du Sort de Traduction. Depuis les Shamans ont recourt aux signes ou à des esprits comme par exemple celui de la télépathie. Et des esprits en ont profité pour semer la pagaille tandis que les shamans cherchent à comprendre comment rectifier ce problème. Cruz a du coup été réquisitionné en dépit de son jeune âge pour rétablir la paix et cela a fonctionné. Il a entre autres stoppé l'esprit des cousins en invoquant l'esprit de la force. Aujourd'hui, moins d'équipes sont envoyées à travers le monde mais le processus continue.

Cruz est toujours ravi d'être utile et s'est encore une fois porté volontaire. Il se retrouve en équipe avec un islandais de trois ans son aîné, assez fermé. Le carioca a bien entendu tenté de discuter ou de l'inviter à ses fêtes mais ce dernier a toujours refusé jusqu'à présent. Ils sont aussi accompagné d'une employée de l'Administration et de l'Esprit des Murs mais ils pourront toujours en invoquer d'autres si besoin.

Quel est donc le problème ici ? Un esprit s'agite ici mais Cruz ne voit que des gens dansant dans la rue sous une pluie de confetti. Leur superviseur insiste pourtant sur le danger...

Julio ? Revenu ? Peut-être pas lui ? Cyrus pose calmement sa tasse de thé et sort son téléphone. Pas besoin d'aller loin. "Julio" est partout. Bruxia aussi. Sous le choc, il lève les yeux de l'écran. Pendant une seconde, il blanchit un peu. Puis, d'un ton égal, propre à calmer les esprits les plus paniqués (ce n'est pas toujours l'effet escompté, mais c'est souvent celui que son attitude placide a sur les gens agités), il répond : Julio est mort il y a deux siècles et demi. Ses adeptes essaient de nous faire croire à son retour, mais ça ne peut pas être lui. L'Administration va s'occuper de ces gens, il ne faut pas vous inquiéter.

La famille n'a bien sûr pas compris la remarque de Cyrus mais s'est tout de même tournée vers lui un instant. C'est au carioca, bien reconnaissant, de faire la traduction en portugais. La mère joint les mains et entonne un prière pour le Seigneur bienveillant, habituel chez elle mais plus sérieux que d'habitude. Cruz ne s'en fait pas pour l'avenir. Si les choses doivent changer, il y aura toujours moyen de rebondir ! Il est loin d'avoir saisi le trouble de Cyrus.

Cyrus, conscient que personne à part Cruz ne comprend ce qu'il dit, en profite pour lui poser une question : Il se passe un truc et toi, tu penses direct que Julio revient ?! En fait il est surpris. Il croit tellement dur comme fer depuis... toujours ! ... que la rumeur d'un Julio mi-Shaman mi-Esprit est une bêtise sans nom, qu'il n'avait pas envisagé le joyeux et insouciant Brésilien faisant partie des gens qui y croient. Alors qu'au fond, il ne le connait tout simplement pas.

Cyrus peut bien poser toutes les questions qu'il veut, Cruz ne peut pas répondre franchement devant sa famille. Sa mère s'inquiéterait et le carioca veut que rien ne leur arrive. Mais oui, depuis son investigation sur la chute des Brisemorts, Cruz entretenait dans un coin de sa tête que Favelras ferait resurgir un nouveau Julio, une nouvelle guerre.
"Ce n'est qu'une idée comme ça, ne t'en fais pas ! (à sa famille) On parle de l'école."

Cyrus hoche la tête doucement et reprend son thé en main. Il n'insiste pas. Son calme apparent va dans le sens du ton apaisant de Cruz, mais dans sa tête, c'est le tempête. Bruxia est dans les médias, nom d'un atome ! Il ressent ce chaos comme les prémices d'une fin de monde. Enfin... Pas une fin du monde, plutôt la fin d'un monde. Et ce monde, c'est le sien. Il termine sa tasse du bout des lèvres sans reprendre de biscuit. Il a l'estomac trop noué pour en profiter.

"Você não gosta de bolos ? Você está muito pálido. demande la mère
- Elle te demande si tu aimes les gâteaux et elle dit que tu es bien pâle," traduit Cruz.
La mère a l'œil, elle.

Il force un sourire rassurant en se tournant vers la mère. Oh ! ne vous inquiétez pas pour mon teint : en plus d'être Islandais, je ne sors pas souvent au grand air. (Demi-mensonge.) Et vos gâteaux sont exquis. Je ne voulais pas paraître impoli en me resservant trop vite. (Re-demi-mensonge.) Et comme sa tasse est vide et que le liquide chaud a le mérite de descendre tout seul : Ceci dit... puis-je abuser de votre hospitalité et vous demander encore du thé ?

Il est plutôt absurde de prendre autant de précaution d'usage avec un interlocuteur qui ne comprend pas ces subtilités, a fortiori quand l'interprète fait au plus court.
"Alors il est pâle à cause de ses origines, il trouve tes gâteaux très bons, maman et il reveut du thé."
Pendant ce temps-ci, la petite sœur s'exclame soudain, elle présente soudain son téléphone à la famille.
"Esta é a sua escola !
- Hein ?!"

*Google trad ne me permet pas de tutoyer

Hey, je vais passer pour quoi ?! s'exclame-t-il, outré, en entendant la "traduction" de Cruz. Mais il est coupé dans son élan par Efigênia qui a parlé quasiment en même temps que lui. Escola ? Comme skóla ? Aïe... La petite sœur vient de voir les news. Sa frustration retombe d'un coup alors qu'il pose le regard sur madame Selva. Tout va bien, l'Administration va s'en occuper, dit-il sur un ton qui se veut rassurant, tout en jetant un coup d'œil à Cruz qui découvre à son tour l'explosion du monde shamanique.

Cruz est surpris, l'école, son école est sur la une des informations. Etudier pendant six ans là-bas sans pouvoir en parler à personne d'autres que sa famille et puis la voir éclater au grand jour… C'est quelque chose qui le soulage légèrement, il va pouvoir présenter l'école au monde entier mais… comme il l'a dit plus tôt, il soupçonne Favelras d'être derrière tous les incidents. Et un mauvais esprit ne fait pas des choses qui arrangent les gentils, en principe, non ?
"Notre école est visible, tu savais ?"

Cyrus le regarde avec une certaine curiosité. Je l'ai découvert il y a deux minutes, quand j'ai regardé mon téléphone. Vu comme tu as parlé de Julio, j'ai cru que tu était déjà au courant... Même si cette logique lui paraît soudain absurde. Bien qu'on soit dans son pays d'origine, si Cruz avait entendu quelque chose avant d'arriver chez lui, il aurait aussitôt réagi. L'Islandais le comprend maintenant. Il imagine mal son camarade garder ses impressions sous une carapace aussi imperméable que la sienne.

Cruz ne garde pas tout pour lui mais il est aussi un peu à la détente. Il fixe Cyrus interloqué par sa dernière déclaration.
"Comment est-ce que je pourrais être au courant ? Je ne t'ai pas quitté d'une semelle."
À côté, la famille est encore très surprise également. Elle comprend que le secret s'est éventée sans que personne ne soit au courant.
"Cruz, o que vai acontecer agora ? demande la mère avec inquiétude.
- Ne t'inquiète pas, tout ira bien !"

Désolé, mauvaise interprétation de ma part, dit-il d'un air absent. Il ressort son téléphone et ouvre messenger. Il sélectionne une discussion de groupe avec ses parents et envoie « Que se passe-t-il ?? ». Puis il range son téléphone dans sa poche et, afin d'appuyer les paroles de Cruz, hoche la tête comme pour confirmer ses dires. Il se permet même un petit sourire et un pouce en l'air à l'intention d'Efigênia, comme il aurait fait avec sa propre sœur.

La fratrie sourit face au signe d'espoir de Cyrus mais ce n'est guère le cas de la mère.
"Oui, nous allons très vite rentrez à Bruxia et voir ce que le directeur décidera. Qu'est-ce qu'il se passera si tout le monde est au courant de l'existence de l'école ? Juste un coup médiatique de quelques mois mais personne ne pourra empêcher l'école de continuer d'exister !"

Absolument, confirme Cyrus avec un visage décidé et encourageant. Et puis les buzz, ça dure jamais longtemps. Il sait qu'on ne peut pas le comprendre, mais son attitude et les mots de Cruz suffisent peut-être à faire passer le message. D'ailleurs, il n'ose pas bousculer son compagnon devant sa famille, mais il a hâte de rentrer et il est content de l'entendre dire qu'il vont bientôt partir.

Cruz sourit de voir Cyrus plus ouvert et communicatif que jusqu'à présent.
"Qu'est-ce que tu veux faire avant de partir ? Découvrir quelque chose en ville ? Le football ? Le street art ? Un peu de musique ?
- Eu posso tocar flauta !
- Elle veut bien te montrer son solo de flûte," traduit Cruz.

Ohlàlàpitié. Cyrus n'a vraiment pas envie de faire du tourisme. Il déteste trop le monde extérieur (même intérieur, soyons honnête) pour aller se balader dans une fourmilière (brrr) comme Rio ! Mais il est bien éduqué et n'a pas l'intention de déroger aux règles de bienséance. Je veux bien écouter ton solo de flûte, dit-il avec un petit sourire gentil. Il est pas du tout gentil. Mais elle lui rappelle sa sœur, que voulez-vous... !

Efigênia va chercher son instrument et commence donc à jouer. La mélodie est aussi douce qu'un dimanche matin où l'on s'étire tranquillement. Puis la mélodie prend de l'ampleur, du dynamisme, transmettant la joie et l'envie de danser !

L'envie de danser, ce n'est pas pour tout le monde, mais Cyrus doit bien reconnaître que c'est entraînant ! Il écoute avec plus de plaisir qu'il ne s'y attendait et applaudit même lorsqu'elle a fini. C'était vraiment joli ! Tu es douée, dit-il en mettant ses deux pouces en l'air.

La jeune adolescente rougit de plaisir mais ce n'est pas tout, son frère a d'autres projets ! Il a hâte de rentrer et de découvrir ce fameux Julio.
"En avant ! Retournons à l'école ! Nous nous reverrons très vite, maman, sœurette et frérot. Ne vous en faites pas pour moi !
- Deus te ouvir, dit la mère en embrassant une dernière fois son premier enfant.

Cyus est plus qu'heureux d'entendre ça, mais il se lève avec calme et sans empressement pour ne vexer personne. Il salue la famille avec le sourire et les remercie chaleureusement pour leur accueil. Prenez soin de vous, ajoute-t-il très poliment. Dans un murmure, il invoque l'Esprit des voyages et attend sagement que Cruz ait embrassé tout le monde.