Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé (Sip - Kach)
- Type de RP : FB, il y a cinq ans
- Tour de jeu : si plus de 2 joueurs (ce qui n'est pas le cas)
- Délai maximum d'attente de réponse : 4j
- Sauts de tours : /
- Autre : <3

Je me déhanche sensuellement sur scène et la foule n'a d'yeux que pour moi. Mon numéro a commencé il y a quelques minutes et déjà, je suis le roi. Mes yeux parcourent la foule à la recherche d'un éventuel partenaire pour la nuit. Contre rémunération hein, faut pas non plus déconner. C'est quand même sacrément jouissif (quel choix de mots ! On reste dans le thème) de captiver ainsi les foules en chaleur. Personne ne retient mon attention ce soir, c'est bien dommage mais je ne perds pas espoir (en rimes en plus, mais je suis un dieu des mots ce soir (comme toujours en fait ..)). Les vêtements qui couvrent mon corps (enfin, couvrir ... on se comprend.) tombent les uns après les autres, au grand bonheur du public. Je salue avec un dernier clin d'oeil pour cette bande de Valeths au fond de la salle qui hurlent de joie (ouais, je suis un mec aimé) et me retire. J'enfile une tenue plus simple (mais pas plus couvrante), c'est ma pause, et je compte bien trouver quelqu'un à mettre dans mon lit ce soir ou au moins quelqu'un qui occupe ma soirée.

Il paye des coups en plus ! Je devrai la jouer mélodrama plus souvent tiens, je ferai des économies ... Merci vieux. J'attrape le verre et en boit une immeeennnnnsssse gorgée (il en reste un fond ! J'ai jamais été doué en cul sec). Je secoue mes plumes pour me débarrasser de cette espèce de tristesse environnante nulle et me tourne vers mon nouveau payeur de coups. Ça fait du bien ça ... t'as l'air con mais en fait ça va.

Ah... C'est... un compliment enrobé dans une insulte, mais un compliment quand même. Il en reçoit pas des masses, donc c'est toujours la bienvenue. Merci. Euh... un autre alors ? Sauf que là on dirait qu'il essaye de le rendre saoul ou un truc du genre. C'est pas le cas (promis, juré), mais c'est presque suspect.

Il essaye de me ... naaaaan, il a pitié et il veut me consoler. Comme c'est gentil. Je souris. D'habitude je suis pas fan de ce genre de pitié, mais là, elle s'accompagne d'alcool. Et ça, c'est cool. Avec plaisir vieux. Et puis même s'il voulait me saouler pour me faire les poches bah ... j'ai pas de poches. T'as quel âge au fait ? je demande soudain, plissant les yeux pour essayer de distinguer son niveau de vieillesse à travers sa laideur.

C'est vrai que c'est plutôt compliqué de deviner s'il a 45 ans ou s'il en a 18. Euh... On dirait qu'il a du mal à se rappeler aussi. Il se gratte le crâne, comme si ça lui apportera la réponse. 23. Il n'a pas l'air sûr, mais ça doit être un truc du genre. A quelques mois de différence au plus pire. Toi ? Dur de distinguer la vieillesse du pigeon à travers les plumes aussi !

Ah oui ... en même temps, qu'on soit d'accord sur ce point, les gens qui ont entre dix-huit et trente ans, c'est super dur de deviner leur âge ! Et il aide pas lui aussi avec sa faciès, que je commence à trouver plus rigolo que vraiment laid. J'ai dix-neuf ans, souris-je. Oui, je sais, c'est plutôt jeune pour bosser dans un bordel/boite de strip-tease ... encore que ...

Ah ouais ? Il se gratte le menton, un peu nerveux. T'as pas l'air. Pas qu'il sait à quoi devrait ressembler un Shreek de 19 ans, hein, mais voilà. Il avait dit un truc. Et puis c'était sorti tout seul. Même plus sûr s'il le prendrait comme une insulte là, par contre. Excuse-toi juste pour être safe, Riri. Euh...... je.. c'est un compliment. J'pense.

Ok. Euh... bien. Il retourne son regard vers le fond de son verre (vide). C'est toujours plus facile que de regarder son interlocuteur dans les yeux. Surtout quand on le prend souvent mal. C'était déjà assez étonnant qu'il avait réussi à faire de la conversation (plus ou moins) à un étranger. Y'a toujours quelque chose qui l'empêche normalement. Genre... comme son bras qui fonctionne mal au mauvais moment. Genre... comme là.

HRP:

Euh.. je... il.. tu.. c'est... il... mon... euh... il bégaye maladroitement. Comment expliquer que son bras était totalement hors de son contrôle ? Il avait déjà essayé plusieurs fois, et pourtant on le croyait jamais. "Ouais, quelle excuse de merde !", "C'est ça. C'est ton bras, c'est pas toi, hein. Tu me prends pour un con ?!" et d'autres répliques semblables. Le pire c'est que le Shreek là avait été carrément gentil avec lui jusqu'à présent. Ca fait presque mal au cœur en fait.

C'est.... c'est pas moi, c'est.... Il pointe son bras caca avec maladresse, comme si c'était une explication suffisante pour la situation. Avec les regards planqués sur lui et le gros silence dans le bar... bah disons que ça lui foutait un peu la pression. Et il a déjà assez de difficultés à s'exprimer quand il n'est pas au centre de l'attention.

Il désigne son pseudo bras métallique. Qu'il essaye pas de me faire croire qu'il en a pas le contrôle, ça ferait quand même beaucoup pour une seule personne. En plus d'être moche et stupide ... Je soupire, pas assez de neurones pour aligner deux phrases. Je le foudroie du regard. Paye tes consommations et casse toi et qu'on ne te revoit plus ici. Pigé ?

Si jamais on se demande pourquoi Ryot n'a pas d'amis... c'est pour ça ! Même pas qu'il se défend, le con. Il a dû se dire que de toute façon ça sert à rien. C'est trop compliqué à croire comme histoire. Apparemment, c'est plus facile de croire qu'un mec avec qui tu papotais l'air de rien il y a une seconde te donne une baffe soudainement et sans contexte, que de croire que son bras mécanique a mal fonctionné. Il baisse le regard, et son p'tit "Ok..." est à peine audible.

Il me ferait presque pitié mais non, je suis ce que l'on appelle communément un c*nnard. Je le toise avec mépris et fais signe aux vigiles que l'affaire est réglée. Je tape du pied. Dépêche, on a pas toute la nuit. Je vais te raccompagner. Je ricane. Ça serait dommage que tu te perde.

Le raccompagner ? Jusqu'à la sortie ? C'était vraiment nécessaire ? Clairement on lui faisait plus confiance. Faut avouer qu'il comprenait pourquoi aussi. Est-ce qu'il se serait fait confiance s'il s'était tapé dessus ? Enfin... inversement : s'il avait été la victime ? Probablement pas. Il ne faisait déjà pas confiance à son propre bras, donc bon... Il transfert les crédits qu'il lui doit au barman, puis se dirige vers la sortie, la tête toujours baissée.

Je le suis jusqu'à la porte. Non mais regardez le avec sa tête de chien battu là, une vraie loque. Les videurs ont enregistré son faciès indescriptible et il est désormais interdit au Blue Lagoon. C'est dangereux de s'en prendre à moi. Adieu, Ryot. Et je tourne les talons sans un regard en arrière.