Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



Dormir dans des auberges commençait à devenir une habitude, bien qu’elle entraîne son cortège de contraintes et de tension. Si Cohbar se montrait honnête envers lui-même, son brusque intérêt n’avait pas grand chose à voir avec le confort ou les rencontres que ces établissements permettaient, et tout avec une rencontre précise survenue quelques jours plus tôt. Mais il n’était pas près à s’avouer cela, même dans le secret de ses pensées. Quand bien même l’impact sur son humeur était bien visible.

Il supporta donc passablement mal la découverte que ni Songe ni Saganwë, les deux chevaux auxquels il tenait comme à la prunelle de ses yeux, n’avait été nourris pendant que lui-même prenait son repas dans la grande salle. C’est très irrité qu’il sortit de l’écurie, fouillant des yeux la cour en quête du garçon d’écurie qui aurait dû être en train de surveiller les chevaux mais qui n’était visible nulle part.

Je contemple la petite famille, les chevaux ont clairement l'air d'être très intelligents. L'oeil vif en dit long. C'est curieux. Ca doit être pratique un cheval. Tu lui racontes toute ta vie durant le voyage et il ne peut pas vraiment te faire taire, il doit juste subir. Je me retiens de rire à ma bêtise, et écarte quelques mèches pour que mon visage rougit par la précédente boisson respire mieux.
"Porto-Luis ? C'est chez toi ?" L'endroit où il s'était exilé ?

Oui, c'est l'endroit dont je te parlais tout à l'heure. Si tu as besoin de me joindre, rends-toi là-bas. Je n'y serais peut-être pas, je suis même souvent absent, mais on devrait pouvoir te dire où je suis. Il hésita avant de poursuivre, repensant à leur quête commune. Si tu trouves Ahyarë Fimrodhel ou des informations la concernant, serais-tu d'accord pour me les faire parvenir ?

J'hoche la tête avec sérieux. "C'est faisable, on peut se tenir au courant mutuellement." Ca doit pouvoir se faire, une missive, une magicienne, un parchemin... "Je n'ai pas de lieu fixe... mais si tu comptes suivre la trace de l'elfe millénaire, peut-être nous nous reverrons à Lalalariel. "Je finis par m'approcher prudemment de Saganwe, le regardant avec curiosité lui puis Songe. Hey, on sait jamais, elle peut être le genre jalouse...

Parfait, répondit Cohbar sans développer et, surtout, sans s'engager au sujet de Lalalariel. Oui, il rêverait de débarrasser son bras du "parasite", mais était-il prêt à se confronter à son passé pour cela ? A peut-être donner vie à ses cauchemars ? Il dut faire un effort pour chasser ces pensées et revenir au présent et à Layla. Ne t'occupe pas de Songe, regarde-le lui dans les yeux, conseille-t-il, un début d'amusement perçant dans sa voix. Bien. Tends ta main ouverte.

Je fais ce qu'il me dit. Woh, de plus près l'oeil vif est encore plus impressionant. Saganwë me renifle la main, avant de la pousser un peu. "Quoi, je ne sens pas assez l'elfe pour toi ?" Je souris, amusée par sa réaction, même si je ne comprenands vraiment l'interaction, je continue de parler à voix basse. "T'as l'air un peu trop digne pour te faire avoir par des friandises... mais tu sais même les humains finissent par céder à leur instinct animal..." Je me retiens de rigoler.

Cohbar observa l'interaction entre la femme et le cheval en souriant doucement puis soupira. Tu serais surprise, il n'y a plus aucune dignité en lui quand il passe près d'un pommier. Il ne faut pas trop se fier aux apparences.

Je fais un pas en arrière, amusée par sa réplique. "Oh je n'ai plus aucune dignifité devant un bon plat aussi." Je rigole, puis me tourne vers Cohbar pour le regarder dans les yeux. C'est étrange, j'ai cette impression qu'il y a quelque chose que je dois lui dire... mais je n'arrive à savoir quoi.
Je le fixe curieusement, intriguée par cette intuition, mais c'est là que j'entends quelqu'un m'appeller.
Surprise, je me dirige vers la sortie de l'écurie. C'est le serveur, Hugo, qui me demande si je sais jouer de la cornemuse (oui) et que le groupe a besoin d'un remplaçant rapidement (pas de problème). Je me retourne vers l'elfe.

Cohbar avait suivi Layla après avoir refermé soigneusement la porte du box derrière lui. Le devoir t'appelle, dit-il doucement, sans moquerie, d'un ton qui suggérait que lui n'allait pas la suivre à l'intérieur. Je serai parti avant l'aube, demain matin. C'est donc ici que nous nous quittons. Il s'interrompit. Il n'était pas doué pour les adieux.

Je ne suis pas vraiment douée pour les adieux, je fais souvent des bêtises. Surtout avec les personnes avec qui j'ai tissé un lien. Néanmoins, je lui souris grandement, car je sais faire ça au moins. Et me penche jusqu'à lui, entourant mes bras autour de lui, pour un câlin sur le côté. "Prends soin de toi, Cohbar. Et de tes cheveux soyeux. Et de la lueur dans tes yeux ?" Je murmure un peu maladroitement ce qui me passe par la tête avant de le relâcher doucement. "Jet'aimebeaucoupallezbyye." Et je me tourne pour m'éloigner vite en courant.
Une fois dans la taverne, j'éclate de rire malgré moi. Mince, j'ai raté de voir son expression !

Cohbar ne s'attendait pas à ce que Layla l'étreignent alors il resta figé tandis qu'elle enroulait ses bras autour de lui, combattant le fort instinct de rejet qui le saisit brutalement. Il savait qu'elle ne voyait pas à mal, et il aurait dû se douter, après les quelques heures passées avec elle, qu'elle était tactile.

Heureusement elle ne parut pas remarquer sa réaction, trop pressée de s'enfuir hors de vue. Elle était donc aussi à l'aise que lui quand on en arrivait aux adieux. Cohbar sourit en se repassant ses paroles dans sa tête avant de rentrer dans l'écurie, la tête encore pleine de la voix de Layla.