Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



Dans une serre utilisée  pour les cours de botaniques, une jeune adolescente n'hésite pas à passer de plantes en plantes pour les examiner et reconnaître leur espèces. Elle s'arrête devant un grand parterre bien particulier ; rempli de  sable et reproduisant des dunes miniatures,  des végétaux  résistant au manque d'eau y sont plantés tels l'aloe verae, des cactus.   Il y a le  cactus fier comme un capitaine d'artillerie  avec  ce que Luz surnomme  avec amusement "son gros nez", Il y a la paisible cactus en forme de boulet de canon, il y a le cactus qui semble donner des ordres  aux autres avec ses excroissances tel un général d'armée déterminé, il y a le cactus paresseux à l'écart des autres pousses, on aurait dit qu'il cherchait à faire bronzette.

Luz les abandonne à leur agitation soldatesque pour observer d'un air impressionnée les plantes carnivores qui prospèrent majestueusement sur une colonne soutenant le verre de la serre. Elle a la chance d'arriver au bon moment ; un malheureux insecte vient de déclencher le piège sucrée d'un d'entre eux. Oh ! La jeune fille est impressionnée par la réactivité  du végétal.  Elle n'a cependant pas que les plantes à observer ; s'en occuper est important aussi. Elle pense à l'esprit de la pluie qui pourrait être d'une aide précieuse et pour qui elle a un cadeau aussi singulier qu'elle !

Le chamane principale, celui qui semble avoir une autorité supérieur, met une seconde à enregistrer la phrase avant de s'énerver et de parler très fort.
"Mais enfin, les plantes ne peuvent pas avoir soif ! Elles ont l'eau qu'il leur faut, tu en donnes trop, elles vont mourir ! Et on ne peut plus marcher tranquillement ici !"
Varsha redescend pour voir comment s'en sort la petite chamane, elle attend de voir comment l'adolescente va répondre.

Elle le fixe d'un air bizarre. Les petites plantes sont des êtres vivants, elles ont des pensées, des émotions, tu viens de  blesser  leurs sentiments en disant qu'elles ne peuvent pas avoir soif. C'est pas gentil. Je viens de leur donner leur eau pour la journée. Et le sol m'a dit qu'il avait soif aussi. Donc je l'ai mouillé pour qu'il puisse poursuivre sa tâche de sol pour les petites  plantes. Je crois qu'il était jaloux que les petites plantes aient de l'eau et pas lui. Comme si un sol ne pouvait pas avoir soif et être jaloux !

Il n'y a pas que des cactus dans cette serre, pourquoi tu généralises ? Tu ne connais pas vraiment les plantes ? , demande Luz avant de se lancer dans un exposé très vivant de chaque plantes de la serre. La botanique est l'une de ses meilleures matières après tout !

Varsha rit de voir le mec devenu rouge de colère face à l'insolence de la chamane.
"Je sais différencier un cactus d'une autre plante ! L'esprit des plantes va te dire que tu es dans l'erreur (et réparer ta bêtise)."
Lhomme se lance donc dans l'invocation. Apparaît alors une femme aux cheveux verts enchevêtrés de fleurs et de ronces, une amie de Varsha.

Pour quoi suis-je invoquée Shaman ? , interrogea la vénérable esprit, Cérès.   Et Luz de  surenchérir avec des signes à l'accent plaintif pendant que le chaman explique la situation à Cérès. Et il dit que les plantes ne peuvent pas penser ni avoir des émotions !

"Mais je n'ai jamais dit ça ! Je t'ai dit que ces plantes sont noyées par ta faute ! Ne détourne pas le sujet !"
À présent, le jardinier est aussi rouge qu'une tomate, tandis que Cérès contemple les plantes. Elle étend alors ses bras et les plantes se mettent à pousser énormément, avalant les surplus d'eau.
"Problème résolue ! dit-elle avec la force du chêne. Je vois que la pluie est particulièrement riche en minéraux, c'est ton œuvre, Varsha. Puis elle se tourne vers Luz : Ecoute, Petit pousse !"

Luz place la main en coupe derrière l'oreille et dirige l'entonnoir vers Cérès avant de l'ôter, se souvenant qu'elle ne faisait pas partie des entendants. Je suis sourde., signe-t-elle pour mettre les choses au clair. Tu peux signer pour me "parler". Il y en a des Shamans pour ne pas comprendre que le  sort de traduction ne règle pas tous les problèmes.

La chamane lui demande de signer, pas de problème pour Cérès.
"Retiens bien ce que je vais te montrer, jeune pousse. Tu ne peux pas administrer un traitement à ses plantes sans prévenir leur jardinier, cela ruinerait tout effort en ce sens. Une fois cela fait, qu'aurais-tu fait ensuite ? Recommencer ? À chaque fois qu'il t'en prenait l'envie ? Je vois bien que tu es têtue mais tu n'as pas la science infuse, alors n'en fais pas qu'à ta tête."

La petite sourde, est butée en effet, et vit dans un monde imaginaire où toutes choses inanimées avaient des émotions. Il ne serait pas surprenant qu'elle arrose un livre qui voulait être mouillé selon elle.  Ça ne l'empêche pas de penser que le jardinier n'écoute pas assez les demandes des plantes. Mais elle regarde bien. D'accord.

Cérès prend une pause qui indique au jardinier qu'il peut la révoquer s'il n'a pas d'autres tâches à lui confier. Il s'exécute avant de regarder la fauteuse de trouble (comme si Varsha était invisible - voilà qui est vexant).
"Ne recommence plus, d'accord ? Je vais en parler au directeur ! Si tu tiens tant à t'occuper des plantes, je peux te prendre comme apprentie. À la condition que tu écoutes ce que je dis, je suis prêt à passer l'éponge."

La petite sourde hoche lentement la tête. Avant de lui offrir un large sourire de gratitude. Rien ne dit cependant qu'un autre professeur ou jardinier dans les jours à venir n'aura pas affaire à l'une de ses étranges lubies. Faire remarquer au jardinier qu'écouter, dans son cas, est un abus de langage car elle est sourde serait pousser le bouchon un peu loin, n'est-ce pas ?

As-tu encore besoin de moi, Luz ? demande Varsha en langage des signes.
La petite ne l'a pas invoquée donc elle est libre mais l'esprit respecte trop les shamans pour s'en aller comme ça. Enfin, disons plutôt qu'elle se sent d'humeur serviable aujourd'hui et n'a pas particulièrement de jouer la contrariante avec une chamane rigolote. Surtout rigolote, parce que tenir tête à un adulte ne fait ni chaud ni froid à l'esprit lunatique.

Merci Varsha ! C'était amusant ! A la prochaine !, signe Luz qui adresse un regard de douce folie à Varsha. Le genre qui promet une autre aventure délirante sorti tout droit de l'esprit de la petite sourde.