Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable) (1 max)
- Type de RP : flashback (14 ans plus tôt)
- Tour de jeu : Sip - Sili
- Délai maximum d'attente de réponse : 1 semaine
- Sauts de tours : /
- Autre : Ryot a 14 ans. Raz en a 21.

Une nouvelle planète. Une nouvelle aventure. Ses cinq sœurs semi-adoptives (rien était officiel après tout) étaient toutes excitées. Ca sautait dans tous les sens, ça criait, ça l'empêchait de dormir. Oké, les filles ! Le père de famille essayait de se faire entendre au-dessus du brouahaha, sans trop de succès. Les filles ! Ho ! Les filles ! Ryot se demandait vaguement pourquoi il tentait encore.

Il suivit Madame hors du vaisseau, l'aidant à transporter les cageots de fruits dosthien dans leur véhicule de transport.
– Merci, Cyno.
– Ryot, la corrigea-t-il.
– Ah, en effet. Le délire des surnoms avait commencé y'a quelques semaines. L'idée d'Anarchi. Clairement le reste de la famille n'avait pas encore adopté son nouveau nom avec le même enthousiasme que son faux-frère. Ryot, donc. Tu nous réserves la place au marché ? Le débarquement risque encore prendre un moment ici. Elle lança un regard rapide au-dessus de son épaule et pointa nonchalamment sa famille de la trompe.  
– Ok.

S'il devait attendre tout ça, il avait au moins deux heures devant lui. Y'avait bien plus à faire en deux heures que de réserver une place au marché. Faire la sieste, par exemple.

Une odeur ? Ca c'était une première. Anarchi lui avait jamais dit quoi que ce soit à propos d'une odeur. Après, Anarchi n'était pas connu pour son sens de l'odorat délicat. Et Ryot encore moins ! (Quelle idée de vivre dans "un nid de ses propres chaussettes sales" (dixit Madame Mère) sinon.) Aïe, sort-il faiblement. Ca pique bien fort. Son corps est en douleur mais son visage reste bien inexpressif.

"C'est normal que ça pique, ça va passer." le rassure Raz. La chose lui ait plus aisé qu'on aurait pu le croire, avec ses sales manies de bagarreur. Ses propres côtes commencent cependant à le lancer de plus en plus, vu que son corps refroidi, et il se traîne quelque peu. "Faut apprendre à sourire et à brailler bien haut et bien fort ses émotions, mon p'tit connard. Comme ce bon vieux Raz."

Pourquoi ? Ca avait semblé attirer les ennuis pour "ce bon vieux Raz" plutôt que les éviter. Après, c'était pas fort différent pour Ryot. Peut-être un bel équilibre était nécessaire en ce qui concernait les émotions. Peut-être pas les brailler bien haut et bien fort comme Raz'Sha, mais pas non plus les avaler comme lui.

Mais... ils t'emmerdent quand même. Que tu gueules ou pas. Fort ou pas. Les emmerdeurs cherchent les emmerdes. C'était son expérience en tous cas. Pis... Raz n'avait pas exactement démontrer le contraire avec sa propre philosophie. Ils ne s'étaient pas rencontrés alors qu'il se faisait chasser par une troupe d'emmerdeurs ?

"C'est qu'en gueulant, tu te fais plus féroce, plus gros, plus impressionnant. C'est tout un art la gueulante, crois moi mon p'tit connard. T'as le moyen de faire reculer l'emmerdeur commun qui voudrait te chercher noise." Raz hoche la tête d'un air content. "C'est quand tu ne sembles pas faire le poids de ta gueulerie que ça dérape dans la merde et qu'il faut te rafistoler."

Raz a l'air de parler Sarien. Quoique même le Sarien Ryot aurait mieux compris que ce qui vient de sortir de la bouche (gueule ?) de Raz. Mais j'fais jamais l'poids... sort-il en chipotant avec le bonnet rouge qu'il tient entre ses doigts. Mieux pas chercher les ennuis du tout dans ce cas-là.

C'était imposant, mais sûrement certainement un truc racial. Ryot n'avait pas de canines impressionnantes. Il avait un regard qui tuait (ou qui commençait à tuer, étant donné qu'il n'avait pas encore atteint sa laideur maximale), mais en était absolument pas conscient. Et quand même, il en fit une note mentale. Qui sait. Un jour ça lui servira peut-être. Tu t'es pas encore soigné, remarqua-t-il en gesticulant vers ses côtes.

Des ordres à suivre : bien. C'est facile là. Bon, il aurait pu être un peu plus spécifique que "pas trop serré, mais pas trop lâche" (ça veut dire quoi ça ? moyen serré ?) mais Ryot ne râle pas. Il enroule le bandage (moyen-serré) en vérifiant la réaction sur le visage du copain Raz'Sha. "Bien comme ça ?", lui demande-t-il avec un simple haussement de sourcils. On oublie le commentaire à propos de sa tronche de tueur. Il y croyait pas trop.

Il a faillit sursauter. Faillit. Son coeur a fait un mini-bond, mais son corps est resté sur place. Il a peut-être même mordu sa langue. Légèrement. Mais ça va, il va bien. Il a dit que c'était bien. C'est pas lui qui a trop serré. Ouf. Il le suit vaguement du regard quand il se relève enfin avant d'être confronté à son clône. Ryot ne voit rien d'anormal. Juste son propre visage qui se fixe avec un air vaguement surpris. C'est pas ce que voit le reste de la populace... mais c'est ce qu'il voit lui. Euh...

Raz fait la moue et hausse une épaule avant de jeter le miroir sur un fauteuil derrière lui (il n'entend pas de spash, il a dû bien viser). "Pas grave, tu comprendras quand tu seras grand, mon p'tit connard" dit-il en lui tapotant gentiment le crâne. "Allez viens, sauf si t'as encore mal quelque part, on va voir si on trouve un truc sucré à s'mettre sur les crocs. Puis peut-être repartir en quête des tes parents, non ? Sans croiser d'autres emmerdes, promis !"

Bwaaaah. "Mal". Il avait encore quelques bobos non-traités, mais rien de bien grave. Il survivra, comme l'aurait dit sa mère. Sa vrai de vrai. La mère biologique. C'était comme ça qu'on le soignait quand il était petit : pas. Oui, répondit-il avec un hochement de tête. Enfin... Le marché. Ses "parents" étaient sûrement encore au port.

"Oui, à quoi ? T'as encore mal ? Putain mais fais donc voir, je ne suis pas médecin pour les culs des xzblorgs !" Il espère que non en tout cas, il n'aimerait pas avoir à s'en occuper. Raz avorte son mouvement pour sortir de la pièce et se dirige vers le gamin qu'il se met à ausculter sans lui demander son avis (puisqu'il ne lui dit pas, où il a mal). Au moindre petit bobo qu'il croise, hop désinfectant et compresse !

Euh... non, euh... C'est pas ce qu'il voulait dire ! Marche arrière. Marche arrièèèreuh. Trop tard. Ce vieux Raz' est plus rapide qu'il en a l'air. Pas qu'il a l'air lent. Donc p't'être au fait il est exactement aussi rapide qu'il en a l'air ! En moins de deux, voilà Ryot de retour à l'examination scrupuleuse du Doc. Plusieurs pansements Hello Kitty compresses plus tard, même Ryot n'avait plus de quoi rouspéter. C'est bon. Il était vraiment prêt pour la retraite là. Vers le marché, j'veux dire. Le marché....

Il hausse les réponses en guise de réponse. Chépa. Ah et il répond oralement aussi. Du progrès. C'est qu'il doit se sentir à l'aise avec Raz. Encore du progrès (une vraie victoire, même !). J'devais leur réserver une place. Il sort un ticket de sa poche. Le truc qui prouve qu'ils ont déjà fait le nécessaire pour le paiement.

Raz observe le marché qui bat son plein et hausse une épaule contrite. C'est sans doute sa faute, vu qu'il a embarqué le gamin dans ses conneries, si Ryot est en retard dans sa réservation. "Il doit rester une ou deux places ; pas les meilleures. Mais ce vieux Raz'Sha va gueuler pour rameuter du monde, t'en fais pas !" Il lui indique du doigt de le suivre. "Je sais où se trouve ce foutu bureau de réservation." Au moins, il n'y a pas de queue.

Sûrement parce qu'ils sont largement en retard. Son holo-tel n'a pas encore vibré dans sa poche, au moins. Ca voulait dire qu'on ne l'a pas encore appelé en panique. C'est... une bonne nouvelle. Certes, il avait le présentiment que ça n'allait sûrement pas tarder. Ok. Il le suit.

Est-ce Raz qui se fait des idées ou le petit est encore moins loquace qu'avant ? Il l'a vu zieuter vers son holo-tel et, pour être franc, Raz ne sait pas s'il est rassuré ou inquiet qu'il n'ait pas encore sonné. C'est qu'il a "enlevé" le gamin depuis un bon moment maintenant. "Elle est comment ta famille ? Aussi sur ton dos que Mama ? Oh, elle est adorable Mama mais toujours à affoler son coeur, la pauvre." Il ne dira jamais que c'est sa faute.