Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé (3 personnes)
- Type de RP : Express
- Tour de jeu : Dans l'ordre ?
- Délai maximum d'attente de réponse : C'est express hein, on va s'arranger.
- Sauts de tours : //
- Autre : Interdiction de prononcer "La Belle Poiscaille" *vise à peine Silivren*

"Ton oncle s'est encore mis dans le pétrin ! J'te laisse le bar mon chéri, je reviens vite" qu'elle avait dit. Décidément, Dylann pensait sérieusement que sa mère n'avait pas la même notion du "je reviens vite" que lui.

Peu inquiet pour son oncle -c'était même une habitude avec lui-, le jeune mutant profitait d'un moment de calme pour ranger un peu le bar qu'il avait quitté depuis peu. Par qu'il en était un pilier de comptoir notable mais c'était sa maison, son ancien terrain de jeu. La salle formait un grand U, une branche pour les tables et l'autre dégagée pour la piste de danse, les deux "séparées" par le comptoir arrondit. Dyn aimait beaucoup le mélange d'ancienne taverne et discothèque qui baignait dans les tons bleu turquoise et dorés. En journée, quand les heures étaient peu propices aux danseurs nocturnes, le calme des lieux et les rayons de soleil bleutés lui donnaient l'impression de vivre sous l'eau. Sauf que l'oiseau qui devait le rejoindre aujourd'hui était loin de ressembler à une mouette.

"S'il vient..." soupira-t-il en levant la tête au plafond, remarquant qu'une des ampoules étaient mal vissée sur la rampe des lumières. Fléchissant ses jambes, le jeune homme sauta dans les airs et après un salto maîtrisé par l'habitude, se percha pour corriger la fautive, sa queue se balançant mollement dans le vide.

"La manche doit être encore humide, j'ai enlevé le sang comme j'ai pu... du moins l'odeur" grimaça Dyn à la mention. Jouant avec son verre, il ajouta : "Je ne sais pas si maman acceptera qu'on aille dans la cuisine, ce n'est pas dans le bar mais chez nous, à l'étage. Mais sinon", dit-il en souriant à la jeune femme, "on peut parler de vous à l'Institut ! Nos professeurs pourront vous aider."

Le visage de Dylann s'assombrit, échangeant un regard douloureux avec l'oiseau. "Oui, je vis avec ma mère adoptive. Mais je suis à l'Institut maintenant, elle préfère que j'apprenne à utiliser mes pouvoirs sans me mettre en danger. Je viens la voir quand je peux et... Cayden n'a pas de famille à qui rendre visite. Maman est même contente que je me sois fait un ami." Le sourire qu'il afficha restait timide.

Avant qu'il n'ait pu répondre quoique ce soit à Cayden, le flash de lumière agressa les yeux sensibles de Dylann. Trop surpris, il bondit dans un grognement feulé, manquant de mal tomber sur une table proche et, dans un second rebond, se cacha de nouveau dans les hauteurs. Ses yeux le brûlaient atrocement et passer la paume de ses mains dessus en geignant ne calmaient rien.

Le flash le prit totalement par surprise. Il piailla d'une façon assez aiguë, un geste instinctif pour se protéger du "prédateur". Ses ailes s'ouvrirent, et par leur envergure, la droite bouscula sans doute Mme Sadwood. Il voleta quelques secondes sans queue ni tête, aveuglé, avant que ses serres ne trouvent un appui sur un dossier éloigné. Perché sur la chaise, les plumes hérissées, il se frotta le visage du dos de ses mains en piaillant faiblement.

Je... Anthem était toute perdue entre l'incident, la femme qui rentrait avec les courses et l'envol de Cayden. C'est ma faute... Je ne me maitrise pas. Je... vous rembourserais. termina-t-elle toute penaude. Elle avait déduit que c'était la maman d'un des adolescents, le félin si elle ne se trompait.

Elle resta assise sur la chaise, la main sanglante et le regard vide. Anthem comprenait physiquement qu'elle devait faire quelque chose à propos de ce pouvoir. Plus rien ne semblait l'atteindre à part le désastre qu'elle avait provoquée. La libraire devait voir l'institut. Ou contacter Siegfried. Le Maudit. Quelqu'un qui pourrait l'aider.

La libraire remercia  la mère de Dylann et se saisit de la trousse de secours pour soigner les blessures de sa main. Elle l'ouvrit tant en bien qu'en mal d'une main et sortit un à un les pansements et le spray sur la table. Non. Je me suis senti mal et j'ai voulu me détendre ici. s'expliqua-t-elle en retirant les éclats avec une grimace de douleur. Puis elle aspergea sa main de spray et la banda solidement.

"Les enfants vous ont fait peur ?" demanda Slam en se dirigeant vers la 'zone sinistrée' et ramasser son sac de courses remplis principalement de boîtes de petits gâteaux. Elle eut un léger sursaut quand son fils atterrit juste devant elle, accroupi sur une table, la queue battant l'air. "Dylann ! Préviens quand tu es là !" dit-elle le souffle court. "Désolé M'man, j'voulais pas crier avec Cayden dans cet état." Les deux levèrent la tête de concert au plafond.

Bon. Il s'était finalement calmé. Mais en son for intérieur, il pensait que Dylann avait quand même besoin de cours pour apprendre à mieux réconforter les gens. Ou alors, c'était lui qui était bizarre (il aurait bien voulu un câlin, comme Maman avait coutume de le faire... ne pas y penser !). Pour éviter les regards qu'il sentait converger sur lui, il plana vers la seule qui ne le fixait pas. "Vous..." Il déglutit et reprit timidement. "Vous allez bien ?... Je suis désolé."

"Chérie, tu peux revenir quand tu le veux... enfin je veux," se reprit Slam, confuse de sa familiarité soudaine, "ma porte vous restera ouverte si vous en sentez le besoin. Les enfants semblent vous apprécier." Dylann en avait profité pour sauter au-dessus du comptoir, sous l’œil vigilent de sa mère (pas de papates dessus !) pour ranger les courses. "Votre veste m'dame, elle est presque sèche." lui fit-il savoir en laissant une boite de cookies tout juste ouverte à côté.

Mme Sadwood semblait aller bien, même si elle ne lui avait pas directement répondu. Une bonne chose de fait, maintenant à la deuxième. Cayden se tourna vers la mère de Dylann et s'approcha de quelques pas lents et timides. "Bonjour, Madame. Ravi de vous rencontrer..." Malgré tout ça, voulut-il rajouter, sans y parvenir à voix haute, gardant les yeux rivés au sol.