Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Tour de jeu : Dans l'ordre
- Délai maximum d'attente de réponse : 12h
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 2
- Autre : Express

La fissure semble s'être réparée. Il a retrouvé son calme, la sérénité impassible qui était la sienne, avant et qui le protège des émotions étranges qui l'assaillent depuis quelques temps. Il fait des efforts cependant. Plusieurs fois, il a réussi à changer sa routine, qu'il s'agisse d'échanger deux activités ou de dépasser le temps accordé à son Simulateur. Le temps passé à étudier la tactique a également augmenté même s'il perd encore régulièrement certaine batailles. Sur son chevet, les manuels d'armement ont été remplacés par des récits de guerres anciennes. Il est studieux, toujours. Et là encore, devant son paillasson (Sara est occupée ailleurs) avec son livre et ses notes. Oui, il sait qu'un livre ne compte pas comme de la sociabilisation. Malheureusement, il n'a pas encore trouvé comment rajouter des heures à ses journées.

La montre en sonnant fait légèrement trembler le trait de fluo électronique sur le livre du moment. Un mot simple le fait se lever, ranger ses affaires et se rendre sans discuter dans les quartiers du commandant. L'adjudant Mao le fait rentrer sans remarques et il se met comme toujours au garde  à vous.

"Capitaine Medecyr au rapport, mon Commandant."

Il hoche la tête. Il a eu bon pour le triste. c'est une émotion qu'il comprend, la tristesse. "Vous voulez qu'il vous accepte tel que vous êtes et accepte vos décisions même s'il les juge regrettables. Vous voudriez qu'il ne les juge pas regrettable, peut-être ?"

"Ce n'est pas moi qui importe là... c'est lui en tant qu'homme. L'éducation Telun est trop élitiste et c'est selon moi une erreur qui enferme notre race dans une spirale dangereuse. Le Chancelier n'est pas Telun et c'est la meilleur preuve que nous ne sommes pas forcement la race supérieur que certains aiment à proclamer. Il faut être sur de soit mais humble et surtout respecter les autres." explique Jyan.

Il secoue la tête. "C'est le second fils. Vous êtes commandant, il est capitaine. Vous êtes blessé et pourtant toujours vous êtes au dessus de lui. Etre Telun, être supérieur, c'est n'être inférieur qu'à vous qu'il admire. Vous lui enlevez ça, que lui reste-t-il ?'

"Il lui reste sa propre vie à lui.... libre de la mener comme il l'entend et non pas rivé à mon chevet pour me maintenir en vie." explique Jyan en s'envoyant un autre verre... il est entrain de faire sauter le système de régulation qui n'est pas fait pour encaisser autant. Il faudrait qu'il se connecte à son fauteuil... il a pas envie... de ce putain de fauteuil de merde.

"La vie seule, ce n'est rien qu'une souffrance qui ne veut pas se taire." Il le sait bien, il le vit chaque jour. Et pourtant, sa voix reste aussi tranquille que s'il expliquait les forces et faiblesses du BX 6000.

"Justement il est temps que tu cesses de vivre seul." Il se lève. "Je suis là... et Sara aussi." et se dirige vers sa cuisine. Il commence a faire quelque chose d'étrange avec un espèce d'appareil ... mécanique.

"Je ne parlais pas de moi" Il est surpris, suivant son supérieur du regard mais sans être plus curieux que ça. Ce n'est pas la première fois qu'il cuisine pour lui. C'est toujours bon. Mais ça reste alimentaire. Le whisky est bon aussi.

"Je ne vis pas seul... j'ai Eve et mon frère... et toi tu as qui ?" demande Jyan en connaissant pertinemment la réponse. Il termine de moudre son grain à la main. Et commence à préparer le café. Il hésite un instant et opte finalement pour la machine à expresso.

"Je ne parlais pas de vous non plus. Je parlais de votre frère." répond tranquillement le Capitaine en évitant soigneusement la question.

"Mon frère a Ria... mais il ne le sait pas encore." il termine les deux tasses de vrai café. "Et toi ?" il revient sur la table a manger et pose la tasse devant Syl. "C'est du café... du vrai."

S'il ne le sait pas, il faudrait le lui dire. Mais Sylomen ne veut pas se mêler de ce genre de chose. Il se tient en général éloigné des histoires de coeur et de la petite chose rose au sourire qui brûle. Il n'a fait une exception que pour Eve. Et c'est pour le bien de la Ruche. "Vous et Sara, avez-vous dit." Il regarde le café. La couleur a quelque chose hypnotisant et l'odeur est celle d'un charbon brûlé avec un richesse plus qu'il sent sur le bout de la langue. Il est fasciné.

"C'est ça... mais faut vivre aussi." il se pose sur son fauteuil devant la table un peu brutalement ça résonne dans la pièce. "Désolé" il prend sa tasse doucement et commence à humer le parfum. "Pas de méthode cette fois...
mais c'est chaud alors on sirote généralement."

Il boit doucement le liquide chaud qui coule le long de sa gorge. Il aime ça le café. C'est cher par contre le vrai café... mais bon c'est pas comme s'il dépensait son argent en produit de beauté. "Parce que vivre c'est éprouvé des émotions autre que la tristesse... alors comme celle-là tu as donné... il serait temps de passer à autre chose."

"Mourir, c'est ne rien éprouver du tout." Il y a une douceur inusitée dans sa voix qui passe malgré la raucité de ses cordes vocales abîmées par la pollution. Il lève la tasse, la porte à ses lèvres. L'amertume lui prend la langue, brûlant un peu sa bouche. C'est fort. C'est bon. Rien à voir avec le café synthétique des distributeurs.

"Mourir c'est ne plus disposer du potentiel d'éprouver et d'apporter aux autres des moments de joies." rétorque simplement Jyan. "Tu peux passer toute ta vie dans ta coquille a faire ce qu'il faut quand il faut et comme il faut.... sans rien éprouver d'autre que ta douleur matinale... ou tu peux tenter d'éprouver de la joie de l’allégresse au risque aussi de revenir à la case départ." il regarde son corps de métal. "Si je peux avancer en essayant de vivre ... je pense que tu peux."

"Mm." C'est différent. Il ne peut pas le lui dire mais perdre son corps et perdre sa raison de vivre sont deux choses très différentes. On peut tout faire avec de la volonté. Lui, la volonté...il en a, il est toujours là mais il n'en a pas beaucoup. Pas pour vivre. Il survivra cependant. Pour d'autres raisons. "Pouvoir et vouloir." Ses yeux se reperdent dans le café. Il sait maintenant ce que cache sa robe sombre. Une amertume veloutée qui prend au coeur et fait écho avec tellement de chose. Ca le fascine.

"Tu aimes embrasser Sara ?" demande Jyan en terminant son café. Il l'aime brûlant noir et intense.

"J'ai envie de te cogner là." dit Jyan très ... très... calmement.

"C'est différent des autres fois." explique-t-il tranquillement, pas effrayé par la menace. S'il doit se prendre un coup, il se prendra un coup. "Complexe. Chez Sara, rien n'est jamais simple."

"On s'en fout de tout ça... tu as envie de recommencer ou pas ?" demande Jyan

"C'est bien ce qui me semblait." il sourit à nouveau le Telun en conserve. "Si tu l'embrassais plus souvent elle serait heureuse et se baladerait plus souvent avec un grand sourire... tu devrais essayer ça à chaque fois que tu veux la voir sourire... attention c'est pas un remède miracle.. mais au début ça marche bien."