CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Tour de jeu :Dans l'ordre
- Délai maximum d'attente de réponse : 48h
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 1
- Autre : Rien à déclarer

J'ai des courbatures sous chaque poil et la lourde sensation d'être en sécurité. Ce qui est le cas, je le sens dans l'air qui n'est ni trop chaud, ni, pour une fois, trop froid. Et la sensation sous mes pattes, c'est un coussin de chez moi. J'ouvre doucement les yeux sur une maison typique de ce petit coin de Phos'Il où j'ai donné rendez-vous à Kayne. Je sais qu'il n'aime pas sortir des villes souterraines. Normal, avec son peu de poil, mais pour moi, il l'a fait. J'aime bien lui faire faire des choses qu'il ne ferait pas. Ca l'oblige à mettre un peu d'action dans tous ces jolis mots.

Je bouge un peu les pattes pour le ramener à portée de langue et je lui lèche le haut du crâne avec application, un lourd ronronnement s'échappant de ma gorge.

J'arrête de le lécher quand il se réveille et je laisse tomber mon regard sur lui, les paupières à demi-closes. Avec ma patte de derrière j'ouvre un panier qui traîne là et j'attrape d'une griffe une couverture épaisse que je mets sur lui. Ça doit gratter sans poils. Je m'en fiche. "Alors ?"

"Tu sens la framboise et le sucre. Tu as un goût propre. Que me caches-tu ?" Je ronronne toujours, l'observant sous mes paupières à demi tombées. Il n'y a ni tension ni reproche dans mon langage corporel. Le bout de ma queue bat lentement contre sa cheville mais c'est toujours le cas lorsque je me réveille.

Fille. Ca explique la douche. Chapardage, course poursuite, bon. Je referme les yeux. Ce n'est rien d'extraordinaire. Même cette histoire de chapeau ne l'est pas tellement. Mettre du sentiment dans des habits est un tic extraordinairement humain à mes yeux. "Tu trouveras un autre feutre. Ou tu le voleras." S'il n'y a que ça...

"Bah... C'était celui dont je me servais pour signer tout... Pour faire des dessins..." Oui, un feutre pour écrire hein, pas pour mettre sur la tête. Je l'avais depuis... depuis trop longtemps. Je l'avais avant même la rébellion. C'est un objet tout bête, mais voilà, c'est tout ce qu'il me restait.

"Dessins ?" Je ne suis pas du genre à compatir ni à pleurer sur la perte d'un feutre, chapeau ou crayon, surtout dans un monde de tablettes. Je connais un Valeth qui dessine, sur une tactile spéciale genre tablette d'argile qui réagit à la griffe. Il a un style sauvage et abstrait que j'aime beaucoup. Celur aussi l'aime au prix où s'arrachent ses délires. Après, je ne m'intéresse pas tant que ça à l'art.

"Si tu veux des mensonges et des jolis mots, tu t'es trompée de compagne." Je ne dis que ce qui est à mes alliés. Je ne mens qu'à mes ennemis et je n'aime pas ça. Quand on est droit dans ses pattes, on va plus vite. Je bouge les oreilles vers l'extérieur. "Mais le vent souffle trop pour sortir tout de suite."

"Routine. Rien de nouveau à rapporter si ce ne sont quelques données récupérées lors de la dernière mission." Rien de transcendant, je ne sais pas pourquoi il nous envoie attraper des cubes en vieux langage non-humain. Ca ne me dérange pas, l'on fait ça entre deux transports légaux. Pas de contrebande, trop dangereux pour la famille. "Toi ?"

"Raconte Hal Raza." Je n'aime pas les fantômes. Ceux du passé encore moins. Et ma curiosité est pleine de méfiance, pas contre le type entre mes pattes mais en général. Et puis je m'intéresse. Même si ça ne se voit pas.

Elle, encore. Je lui met un coup de langue sur la joue. C'est tout lisse. Beh. Mais ça lui fait plaisir. En inter-espèce il faut s'avoir s'adapter. Mes yeux de glace le regardent encore, sans rien d'humain dedans. "Elle a eu des soucis ?" La meute, c'est important. Il n'y a rien de plus précieux qu'une famille, qu'on se la crée ou qu'on la subisse.

"Chacun est responsable de ses morts." Je le dis même si c'est évident parce qu'il baisse la tête comme un bébé qui aurait peur d'un feulement d'un aîné. On est responsable de ses actes. A la rigueur, de ses non-actes. "Tu veux la retrouver." Et ce n'est pas une question. "Pourquoi ?" Ca par contre ça en est une.

"Bon." Inutile de raisonner les gens quand ils partent là dessus. "Comment ?"

"Remonter la piste. Tout ce que j'sais c'est que le vaisseau de Bounty sur lequel elle été s'appelait le Cormoran. J'me souviens plus du nom de la gonzesse à qui il est, mais c'est un truc composé..." Ouai, j'ai pas une mémoire affolante. Je relève mes yeux qui doivent être nuancé de bleu, et de turquoise, c'est souvent que ça tire sur le vert quand je m'inquiète, ou que j'suis soucieux.

"Je ne suis pas recherchée. Sous quel nom te connait-elle ?" Ma voix est toujours aussi calme et si mon ronronnement s'est tû pendant que je réfléchis ce n'est pas par inquiétude ou une quelconque empathie. On me pose un problème, je propose des solutions.