Nano. RolePlay

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Ouvert aux incrustations mais demandez par mp au préalable
- Tour de jeu : Ahdolun, Luli, ...
- Délai maximum d'attente de réponse : une semaine (si un autre joueur se rajoute)
- Nombre de sauts de tours autorisés avant que le délai d'attente ne soit plus pris en compte pour le joueur attendu : 3
- Autre : agir câliner et rouler des pelles comme un badass

Une savante cohabitation entre zinc et bois sur les murs et meubles, présentoirs et comptoir. Pas une âme. Sinon celles des bijoux de formes diverses et couleurs variées qui scintillent doucement sous les éclairages un peu faibles au plafond. Pour la moitié qui marche encore, bien sûr.

Pourtant, quand la porte de l'échoppe est poussée par un inconnu -qu'on osera appelé client- un carillon brise le silence, et s'ensuivent des pas qui remontent un escalier. Bientôt Vassilven est là et salue l'arrivant d'un mouvement de tête. Bonjour., fait-il en avançant vers le comptoir, tenant dans ses mains un chiffon blanc avec lequel il s'essuie les paumes.

Spoiler:

Macha trainait des pieds sur les pavés moscovites. Quelque soit son but, elle aimait prendre de l'avance pour flâner ça et là, au gré des intersections et des trottoirs plus ou moins remplis de piétons. Aujourd'hui, sa promenade devait la mener vers un fondu de la mécanique. Lorsqu'elle arriva devant l’orfèvrerie, elle avisa quelques minutes la devanture du regard, essayant ainsi de jauger le rapport qualité-prix et si on pouvait l'aider. Après quelques minutes de réflexion, elle poussa la porte pour essayer d'entrer.

Hrp:

Le teneur de l'échoppe détailla rapidement la femme qui entra. Pas d'anneau à l'annulaire gauche, pas mariée. Vu ses mains, elle doit faire un travail manuel, ne pas lui proposer de bague, de bracelet. Peut-être un collier, des boucles-d'oreille. Pas de broche, elle ne semble pas avoir pris soin de sa robe. C'est...euh une tache de sang vers le bas là ?...
Je peux vous aider ?

Spoiler:

Elle balaya la salle du regard, observant tous les bijoux proposés d'un air détaché, avant de poser ses mirettes d'un bleu sombre sur l'homme derrière le comptoir. Petit grattage de cuir chevelu avant d'oser ouvrir la bouche : « Priviet ! Euh… J’aurais aimé savoir si vous faisiez dans la réparation d’montres anciennes. C'est p'être pas grand chose mais, elle fonctionne plus. » Et elle posa l'objet cassé en question devant Vassilven, l'extirpant d'une poche de son jupon du même bleu que ses yeux.

Il tire une loupe sur pied au-dessus de la montre dont il découvre le mécanisme en ôtant le cache. Oui c'est...le temps qui l'a eu à l'usure. Avec une petite pince il ôta le rouage fautif car émoussé. Je crois que j'ai de quoi changer ça..., marmonne-t-il, presque pour lui-même alors qu'il se détourne pour aller fouiller dans un tiroir. De quand date-t-elle ? La montre. Simple curiosité.

Macha regardait attentivement ses gestes sur la montre, un modèle assez courant et ayant peu de valeur monétaire. Elle haussa les épaules quant à la question et réfléchit quelques instants avant de donner une réponse : « C'est... vieux. Parait qu'elle appartenait au père d'mon père. » Alors qu'elle laissait son regard vagabonder sur les présentoirs des questions lui venait en tête par curiosité, Maria Pavelovna se contenta d'une : « C'est l'première fois que j'remarque votre boutique, z'êtes installé d'puis longtemps ? »

L'orfèvre revient au comptoir avec quelques petits rouages de tailles sensiblement différentes. Huit, peut-être neuf ans. Je n'suis pas très bien placé et la devanture est petite, l'excuse-t-il en tirant un tabouret pour se pencher sur la montre et remplacer l'engrenage abîmé.

Macha étira un large sourire, rien de beau ou charmant là-dedans néanmoins. Elle n'avait guère l'habitude de sourire et cela s'apparentait plus à un rictus nerveux. Elle ajouta sur un ton davantage courtois que spontané : « T'façon, j'sors pas beaucoup. Mmh, j'travaille beaucoup. Mais c'est très charmant comme endroit. »

Merci beaucoup. Ça manque de déco, très certainement, mais c'est simple, à son image. Où travaillez-vous ?, s'enquit-il, juste pour faire la conversation alors qu'il essaie les pièces qu'il a ramené une à une pour voir laquelle va le mieux.

« J'tiens une boucherie pas très loin, sur l'artère principale, d'puis une dizaine d'années aussi. » Elle désigna la direction à prendre pour s'y rendre d'un vague geste de main tout en parlant puis continua de papoter pour passer le temps : « J'fais aussi un peu d'cuisine pour ceux qui savent pas s'faire à manger, 'fin v'voyez, des plats qu'suffit de réchauffer ensuite. L'clients s'en plaignent pas. »

Oh ça explique sa carrure, son allure. Il lève le nez à son geste pour noter vers où se diriger et hoche un coup la tête avec un léger sourire. Séduisante idée. Si ç'avait été un minimum en rapport avec son travail, il lui aurait peut-être piquée. Vous aimez donc cuisiner ou faîtes-vous ça simplement..."en plus" ? Comme lui s'attaque à la mécanique de plus gros calibre pour arrondir les fin de mois par exemple.

Assurément qu'elle ne pouvait pas répondre qu'elle faisait surtout ça pour détruire la marchandise zootrope qui affluait parfois en arrière boutique. A la place, elle répliqua sur d'une voix étonnement fluette pour le coup : « En plus... » et elle se reprit aussitôt : « Enfin, au début c'était occasionnel mais les gens semblent... apprécier et en r'demander. »

C'est que vous devez faire ça bien, fait-il avec un autre sourire, toujours penché sur le mécanisme qui s'est remis à tourner normalement. Vass range les petits engrenages dont il n'a pas eu besoin et se permet de nettoyer un peu la mécanique interne de la montre, la referme, passe un coup de chiffon spécial pour la faire briller et repousse sa grosse loupe puis son tabouret. Plus qu'à régler l'heure. Ce qu'il fait avant de la reposer sur le comptoir, vers la femme pour qu'elle la récupère.

« Passez à l'occasion, vous jug'rez par vous même. Enfin... J'veux dire... Si ça vous dit. » Macha rougit légèrement à mesure qu'elle prononçait sa phrase, hésitante, et la termina par un mouvement d'épaule vers le haut. Après un moment de silence elle reprit sans lui laisser le temps d'ajouter quelque chose, comme pour masquer son trouble et ainsi changer de sujet : « En tout cas, m'ci pour la montre, qu'est ce que j'vous dois ? »

J'n'y manquerai pas. Les pinces qu'il a utilisé retournent à son petit set d'outils de précision. Oh rien du tout. Il reprend son chiffon avec lequel il s'essuyait les mains en remontant de son atelier quelques minutes auparavant et ajoute : Ça m'a pris cinq minutes voyez. Ne vous en faîtes pas.

Macha regarda la montre qu'elle replaça aussitôt dans sa poche d'un geste fébrile : « Merci monsieur. Et euh... » Elle marqua une pose, frottant sa main gauche sur sa joue rose, « Par hasard, vous savez vous débrouiller avec de plus... gros mécanismes ? J'ai un hachoir qui r'fuse d'hacher, c't'embêtant. Ou p'être z'auriez quelqu'un à m'conseiller... » Elle ponctua sa phrase par une petite moue dubitative.

Il est gros comment votre hachoir ? Vous pouvez me l'amener ou je peux passer à votre boucherie...? Il sort de derrière son comptoir, n'ayant plus rien à y faire et n'aimant pas particulièrement cette barrière entre lui et les gens quand il leur parle.

« Pffff... Non, pas vraiment transportable. C'est... gros. » Elle écarta les bras pour tenter de lui donner une approximation du machin, environ 80-90 centimètres de large. « Enfin, si ça ne vous dérange pas, c'serait mieux qu'vous v'niez, mais j'pourrai m'débrouiller sinon. » Puis, comme il s'était déplacé de l'autre côté du comptoir, elle l'observa des pieds à la tête le plus discrètement possible.

Je viendrai. Ça n'me gêne pas. En tenue de travail, pantalon noir et chemise blanche tachée de cambouis et autres huiles mécaniques aux manches, il a pris le temps de retirer son tablier avant de monter aussi le reste est impeccable. Un horaire de prédilection ?

Maria Pavelovna songea réellement à sa question, fixant machinalement la jonction entre la chemise immaculée et tachée, se rappelant qu'elle aussi avait le même genre de démarcations : « Comme vous voulez, j'ouvre tous les jours d'10 à 14h puis 16 à 20h. Mais pouvez v'nir en dehors de ces horaires, ça n'me dérange guère. » Elle finit par mettre les mains dans les poches de son jupon bleu, ne sachant pas trop quelle posture adopter.

L'orfèvre acquiesce d'un mouvement de tête, passant son chiffon sur son épaule. D'accord. Je passerai certainement dans l'après-midi dans ce cas. ...Dès demain ?

« Parfait, j'vous attendrai. C'est la boucherie-traiteur Gorlanov. » Elle lui offrit un sourire bien plus convaincant que les précédents puis fit quelques pas vers la sortie, à reculons. « A demain dans ce cas, monsieur ? » Demanda-t-elle tout en penchant la tête sur le côté.

Sannikov. Il sourit et fait un signe de tête affirmatif. A demain, oui, madame Gorlanova ? Depuis qu'elle est entrée il n'a osé porter de jugement mais...elle paraît un peu bizarre.

Macha, bizarre ? Mais non, elle était simplement un de ces êtres dont émane une étrange impression mais dont on ne saurait dire quoi. Et puis, mis à part ses clients, elle n'avait pas l'habitude de discuter avec qui que ce soit.

« Mademoiselle, mais oui. » Sur ses mots, elle s'éclipsa pour rebrousser chemin vers sa boutique, l'heure d'ouvrir aux clients était bientôt venue...

Le lendemain, comme promis, Vassilven se présente à la boucherie qu'il a trouvé sans mal, s'arrangeant pour arriver à l'heure de fermeture, 14h, pour que la dame lui montre où travailler pendant qu'elle prendra sa pause. Ainsi il ne dérangera pas son travail.
Il découvre l'endroit sans surprise véritable et attend patiemment que le dernier client soit servi, sa boîte à outils à la main.