Nano. RolePlay

Restez dans la voiture. Si vous n'avez pas de nouvelles d'ici deux heures, feu vert pour investir le bâtiment. Ses trois compagnons hochèrent la tête sérieusement alors que Siegfried quittait la berline aux vitre fumée. Il n'avait jamais aimé les costumes trois pièces, mais celui-ci était nécessaire. Depuis son propre véhicule, l'inspecteur Franchina traversait le parking à grands pas. Sérieusement Sieg? C'est un gros poisson auquel on s'attaque. On a même pas de mandat de perquisition et on vient sur de simples supposition. Tu vas encore générer des problèmes que je vais avoir du mal à étouffer, n'est-ce pas? Sans répondre, le mutant avançait d'un pas décidé vers l'entrée, le garde posté devant la porte s'était déjà ramassé sur lui-même, réactif. Pas assez. Sieg lui passa devant sans même lui accorder un regard et son collègue posté à l'intérieur tenta de l'arrêter poliment. La présence de son ami de la police ne suffit pas à compenser son humeur massacrante et sa sobriété douloureuse et le mutant étala le pauvre employé d'un coup de boule dans le nez dont le craquement explicite annonça l'état futur. Sans se soucier de l'homme qui s'effondrait, Siegfried se dirigea vers l’accueil ou une secrétaire livide le regardait. J'aimerais que vous fassiez venir votre directrice. L'autre garde qui s'était approché par derrière fut promptement calmé lorsque sa tête percuta le bureau, y laissant un trou. S'il vous plait.

Décidemment, les gens paniquent trop facilement.
Anastasia regardait un interne essouflé qui venait de lui expliquer, de manière pas très cohérente... ce qu'on venait de lui dire annoncer par téléphone (la secrétaire de l'accueil plus précisement). Anastasia lui dit de l'envoyer à son bureau, mais la secrétaire était...crispée. Quand elle apprit (par l'interne) que cette personne qui la demandait avait déjà agressé ses gardes, elle décida d'aller elle-même le voir.
C'est donc dans un claquements de talons que sa venue fut annoncée. Les pas n'étaient pas pressés, mais reconnaissables pour les habitués.

La raison pour laquelle Siegfried était de si méchante humeur était simple. Quelques heures plus tôt, lui et une équipe de Saltimbanques avaient récupéré au fond des égouts une paire de mutants émaciés qui expliquaient venir de l’hôpital et s'être évadés une dizaine d'années plus tôt. Plus de 10 ans à vivre cachés dans les déchet à manger des immondices. La terreur de leur regard et les horreurs de leur histoire avaient fait bouillir le sang du mutant, défiant toute mesure. Lui qui avait toujours regardé cette institution d'un œil méfiant mais bienveillant découvrait la face cachée de la bête. Et celle qui venait allait rendre des comptes.

Elle arriva devant les deux hommes, les visages lui étaient familiers.... Tous les visages lui étaient familiers, vraiment, surtout lorsqu'on fréquentait toutes les sphères comme elle? mais elle n'avait pas une mémoire photographique comme Jonathan, alors...
Elle balaya les lieux du regard, nota les dégâts subis et les inscrits dans une facture salée mentale. Puis retourna auxdeux hommes. Ah ! Mais si ! Elle reconnaissait l'un d'eux. "Navrée, mais nous n'avons plus de places de libre dans notre hôpital." Dit-elle en regardant le trou causé. "J'imagine que vous êtes venu vous faire soigner ?" Bien sûr que non, et elle sait pourquoi.

Siegfried s’apprêtait à riposter vertement lorsque son ami s'interposa. Pas tout à fait. Ce que mon collègue un peu nerveux à oublié de dire à vos employé est que nous somme de la NYPD. Enfin, je le suis. Et nous voudrions pouvoir visiter votre établissement. Afin d'effacer des soupçons sans doute infondés. Nous avons un mandat de perquisition et autant de patience que vous avez de gardes opérationnels. Le papier que Siegfried avait sortir de sa poche n'y était pas dix minutes plus tôt et un des fragments de la table était manquant, mais le document semblait parfaitement authentique. L'inspecteur était livide, mais ne pipa mot.

Elle prit le mandat et le parcouru. Ça paraissait authentique, mais elle devra quand-même contacter quelques personnes qu'elle connaît, pour vérifier si la raison de leur visite c'est celle écrite, ou s'il y a anguille sous roche - comme c'est le cas la plupart des fois. Surtout à l'approche des éléctions.

"Il est mignon. Il croit que le pire qui puisse arriver c'est une attaque frontale de mes gardes." Dit-elle calmement à la personne la plus civile, non sans un sourire caustique. "Perquisition ou pas, il est hors de question que je vous laisse vous approcher de mes patients tant que vous êtes dans un état qui risque de les perturber."

Ça, là d'où je viens, on appelle ça des aveux sous-entendus d'avoir quelque chose à cacher. Sieg fulminait. Elle osait sourire en le menaçant? Ce sourire disparaitrait bien assez tôt. Sachons raison et politesse garder. Je propose un accord pacifique. Vous allez nous faire visiter l'intégralité du site, mon collègue va garder son calme pour la durée de la visite et nous allons partir calmement rassuré que tout ceci ne soit qu'un gros malentendu. Avec les excuses qui s'imposent bien sur.

Anastasia, avec les bras croisés élégamment, les jaugea d'un regard froid. Impossible de savoir ce qui passait par sa pokerface.
Finalement, elle sourit.
Ils croient réellement que des excuses seraient suffisantes...haha.
Elle avait une réputation à tenir. Et une institution à protéger - ses employés ne se sentiront plus en sécurité si elle laissait passer ce coup.
Mais en attendant, elle sera sage. "Soit. Pourquoi pas ? Vous pouvez me suivre, mais il y a des protocoles à respecter ici. Elsa, donne-leur les bracelets je te prie."
La secrétaire, tremblante, passa un bracelet à chacun. "Ça annule vos pouvoirs. Les patients sont rassurés aussi."

Sieg saisit avec une certaine délicatesse la main de la jeune femme. Pour une personne qui se prétend prudente, je vous trouve bien inconsciente de vouloir faire cesser de fonctionner un pouvoir dont la vie d'une personne peut dépendre. Heureusement pour vous, je n'entre pas dans cette catégorie, et je... Sa voix s'était éteinte lorsqu'il avait effleuré le bracelet, et sans un mot de plus, il le verrouilla autour de son poignet avec quelque chose approchant du discret soupir de soulagement, comme un immense poids retiré de ses épaules.

Anastasia commença à les guider. Le clac clac des talons reprend. "Tout les patients ne le portent pas forcément. Certains peuvent... doivent le retirer une fois qu'ils sont mentalement stabilisés. Le but est d'apprendre à vivre sans, d'être de nouveau intégré dans la societé sans handicap. Le personnel médical doit tout le temps le porter, cependant. Mutant ou non-mutant, c'est davantage une preuve de respect vis à vis du patient." On peut facilement tomber dans l'abus de pouvoir, lorsque l'on possède l'autorité. Au moins, les patients ne seraient pas les seuls à se sentir "dénudés" ou vulnérables face à une blouse blanche.

D'un ton curieux, Siegfried entreprit de la cuisiner, sous le regard médusé de l'inspecteur, il n'avait même pas grogné à l'usage du mot "handicap". Je suppose que vous avez une équipe d'intervention qui n'a pas de bracelet qui est là pour calmer le jeu lorsqu'un patient fait une crise avec son pouvoir. Parce que sinon, j'espère que vous connaissez de bonnes agences d'intérim pour le recrutement.

Heureusement pour lui, Anastasia n'a pas les yeux derrière la tête (ou si ?). "Le braclet est facile à retirer." Elle s'arrêta pour montrer le mécanisme de son propre braclet en l'ouvrant, puis le refermant dans un clic. "A l'exception des patients trop instables, qui n'ont pas cette possibilité." Dit-elle calmemant, avant d'ouvrir la porte d'une grande salle de repos. Certains patients étaient en train de jouer aux échecs. D'autres à lire un livre, ou à faire de la peinture. Une infirmière était pas loin. "Une des salles de repos. Toutes les tranches d'âges peuvent se retrouver ici."

Le mutant hocha la tête d'un air sagace. Je vois que les loisirs ne manquent pas... Par curiosité, quels sont vos critères de sélection pour être qualifié de "instable"? J'ai connu pas mal de personne qui avaient des avis très divergents sur le sujet. Et certains qui étaient allergiques au plombs à haute vélocité parmi les plus vindicatifs. Il vit l'inspecteur aller interroger l'infirmière rapidement. Ça ne vous dérange pas si on l'attends ici une minute?

Le gosse sait parler avec civilité finnalement. Elle remarqua certains regard tourner vers eux. "Je suis surprise que vous ayez assez de discernement pour reconnaitre ce qui est dérangeant." Dit-elle avec un sourire simple, avant de reprendre tout de suite après dans une inspiration en regardant en direction de l'inspecteur. "Je ne suis pas medecin, mes 'critères' n'ont pas lieu d'être. Les patients suivent un traitement adapté à chacun d'eux comme dans n'importe quel hôpital psychiatrique qui se respecte - le braclet est nécéssaire, mais pas suffisant." Elle tourna le regard de nouveau vers le jeune.

Siegfried ne fit aucun commentaire sur le fait qu'elle avait complètement éludé la question, se contentant de suivre du regard l'inspecteur qui revenait tel un pikmin, ses réponses obtenues. Vous seriez surprise de savoir ce que je sais reconnaitre... Toutefois je suis un peu étonné de découvrir que vous n'êtes pas médecin. En général, les personnes qui dirigent ce genre d'établissement sont médicalement agréées, histoire de savoir ce qu'elle font. Non?

Bien sûr qu'elle était prudence avec lui, elle lui parlait comme elle répondrait à un journaliste qui aurait caché un enregistreur dans son sac pour sortir ses propos hors de contexte. "Nous avons un Conseil de 18 membres médicalement agrées, je suis la 19ème. Je ne dirige pas cet établissement seule, ni ne le pourrait." Bien entendu, elle avait choisi de très bons medecins en qui elle avait confiance - la plupart - donc elle n'avait pas à les opposer tant que les décisions prises étaient pour le bien de tous. Elle sourit. "Je suis sûre qu'un de nos psychiatres saurait mieux répondre à vos questions d'ordre médical."

Le mutant haussa les épaules. Étant donné que mon niveau sur ce sujet doit avoisiner le votre, je suppose qu'il serait improductif de priver un professionnel de santé de son temps pour répondre à des questions auxquelles je ne comprendrait pas grand chose. De toute manière, ce n'est pas la face visible de votre établissement qui m'intéresse, vous devez vous en douter. J'aimerais que nous reportions la visite des étages à plus tard et que nous allions d'abord visiter les lieux que le soleil ne voit jamais... Franchina soupira exagérément. Il parle des souterrains, caves et autres niveaux inférieurs.

Anastasia haussa un sourcil inquisiteur. Qu'est-ce qu'ils cherchaient ? A s'infiltrer dans son hôpital via les égouts lorsqu'elle n'était pas là ? Chercher des documents et informations sensibles la concernant et concernant l'hôpital ? Planter un moucheron quelque part alors qu'elle avait le dos tourné ? Prendre en vidéo des mauvaises images à sortir hors de contexte après ?

Elle inspira. "Hm. Proposition réfutée. Nous visiterons les niveaux inferieurs en dernier. " Dit-elle simplement.

Il fallait qu'elle gagne du temps, le temps qu'elle apprenne davantage sur ce mandat chelou. Jonathan doit déjà être dessus.

Le regard de Siegfried se durcit en se plantant dans celui de la jeune femme. Pour que vous ayez le temps de planquer ce qui s'y trouve? J'ai exprimé ma demande poliment, mais ça n'était que pure convenance. Nous descendons, maintenant. Sa voix n'admettait aucun appel, et le calme qu'il avait retrouvé un peu plus tôt n'avait en rien entamé sa détermination à sauver les autres victimes de cet établissement maudit.

Elle gardait toujours son sang froid, mais ne voulait pas le laisser seul, donc elle le suivit. "J'espère pour vous que vous avez une très bonne assurance." Rétorqua-t-elle sur un ton égale.
Soit, il avait décidé, une fois de plus, de manquer de respect, alors qu'elle lui donna pourtant une occasion de se repentir. Mauvaise décision.

Il n'y avait rien dans les sous sol, à part du vieil équipement désuet. Elle s'était débarassée de tout ce qui pourrait lui causer du tord il y a une décenie de cela. Et elle était beaucoup plus parano que maintenant, il y a dix ans.

Une fois qu'ils avaient atteint le souterrain, il avait ostensiblement retiré son bracelet pour le confier a l'inspecteur. Il cherchait quelque chose, comptant sur le sens supplémentaire que lui offrait son pouvoir pour le trouver. Il sondait les zones inférieures, à la recherche d'un creux ou d'un passage dérobé. Il sentait, ça et là, de vieilles traces de sang incrustées et séchées. Rien de concret ou du moins de suffisant pour justifier une intervention musclée. Il fronça les sourcils, tant de frustration et d'inconfort que d'incrédulité. Où sont-ils?

"Vous parlez de vos bonnes manières? Sans doute perdues sur le chemin, je le crains." Elle continuait à parler sur un ton égale, en haut des escaliers.
Lorsqu'on l'appela. Elle ne s'excusa pas et répondit, elle attendait l'appel de Jonathan depuis tout à l'heure, et il ne fut pas décevant. Mandat probablement bidon. Elle s'en doutait. L'inspecteur est l'allié des Saltimbanque. Oui, elle reconnut la tronche du roux. Siegfriend a comme pouvoir la manipulation atomique. Ca elle avait oublié par contre.
"Ah, et votre crédibilité aussi. Et si on allait dans mon bureau parler de votre faux mandat ?"

L'inspecteur Franchina soupira de plus belle. Ils étaient grillés. Le mutant ne paru pas s'en émouvoir et se dirigea vers la femme hautaine. Je propose que vous m'ameniez plutôt aux mutants qui se font torturer ici. Parce que si j'ai eut la politesse et la courtoisie de ne pas vous casser un bras jusqu'à présent, ce n'est que par égard pour mon ami ici présent, et d'une jeune mutante qui m'a juré sur sa vie que vous étiez "cheloue mais réglo. Juste un peu coincée". Il épargna le commentaire graveleux qui avait suivit. Donc on en discute encore longtemps? Ou on y va? Son visage était à une vingtaine de centimètres de celui de la femme.

"Vous voulez me casser le bras ? Allez y. Si vous réussisez. Le dossier contre vous et les Saltimbanque sera implacables après." Elle ne semblait pas bronchée à la proximité ou à l'intimidation du jeunot qui fait 10 centimètres de moins qu'elle et ses talons. "Je n'ai rien à y gagner, à faire couler une organisation qui oeuvre pour les mêmes valeurs que les miennes. Mais si c'est nécéssaire pour éduquer la jeunesse..." Elle sortit son portable pour biper la sécurité spéciale. "Je vous ai proposé calmemant d'en parler, mais c'est la troisième et la dernière fois que vous refusez toute discussion civilisée."

Le mutant regarda sa montre. Cela faisait presque deux heures qu'ils étaient là. Vous vous trompez je crois. Je dirais plutôt que c'est la dernière fois que j'accepte de faire preuve de civisme à votre égard. Mais je suppose que quand on méprise la vie humaine au point de faire des expérimentations dessus, on confond facilement obédience et respect. J'ai trouvé hier deux de vos victimes, et j'ai réussi à les sauver. Je trouverais les autres, quitte à devoir transformer cet endroit en champ de bataille et à devoir le démolir pierre par pierre. Vous êtes sure de vouloir jouer? Les pales d'un hélicoptère commencèrent à se faire entendre au loin.