Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



Voilà que Caïn avait rejoint la taverne un peu à part de la cité. La Guilde, c'était son nom. C'est là que les aventuriers cherchant un boulot venaient passer le temps. Normalement Caïn s'y rendait seul, Layla avait insisté pour l'accompagner mais il avait été inflexible. Pas question. Quelques habits de moins plus tard, Layla en toute petite tenue avait convaincu Caïn. Il n'était pas vraiment inquiet en fait, il faisait ce genre de mission pour la façade. Même si la présence de Layla augmentait malgré tout un peu les risques, il pensait pouvoir gérer sans mal. Elissa était plus sceptique, notamment au vu de la faiblesse de son compagnon de route vis à vis de la jeune barde.

Bref il poussa les portes de la taverne, Layla sur ses talons. Il portait sa tenue habituelle d'aventurier. Neutre. Il se dirigea vers le bar pour commander une bière pour lui. La patronne était taillée dans un tronc d'arbre, avec un visage rond et teinté de rouge aux joues.
— Rien pour toi pour le moment, Traqueur, dit-elle en servant la bière. Elle boit quoi la jeune fille ? Un lait de chèvre ?

Je m'approche de lui et lui attrape le visage pour le faire se pencher un peu et déposer un baiser. "A toute."
M'éloignant ensuite en direction de la vignerie. Enfin de l'action.

Caïn embrassa la jeune femme avec délectation et grande joie. Puis il attendit qu'elle se mette en route. Observant son avancée, il commença la sienne tout en gardant en vue la jeune barde. Il se déplaçait comme un assassin, furtif, silencieux, mortel. Peu de chance pour qu'elle puisse percevoir qu'il n'était pas si loin d'elle que ça. Pas proche non plus. Largement le temps d'intervenir si nécessaire. Son corps venait à nouveau d'augmenter drastiquement la densité musculaire de chacun de ses muscles et Elissa avait aussi amélioré grandement sa vision nocturne. Il était le prédateur parfait.

Les odeurs sont plus fortes la nuit, et les bruits aussi. Je marche rapidement au début, mais je ralentis une fois la vignerie plus proche.
Comme j'ai décédé puis suis revenue à la vie en observant la routine des gardes, je l'ai en tête. Je sais où éviter, par où entrer et... Caïn a parlé d'une grange. Je la reconnais.
Je rase la muraille jusqu'à derrière la fontaine. Elle fonctionne toujours, le bruit de l'eau est pas mal pour cacher les bruits que je peux faire.
Les gardes se déplacent, et je me déplace avec eux dans l'autre sens, jusqu'à atteindre la cabane du jardinier, et me tapis derrière. Il y a 2 gardes pas loin qui flemmardent.

Tel un ange de la mort, Caïn veillait sur la jeune barde. Elle s'avéra pas trop mauvaise dans son infiltration et rapidement elle rejoignit la cabane du jardinier. Caïn prit un autre chemin, celui des ombres en vues. Une technique avancée d'assassin. Rapidement il se retrouva contre le mur de la grange, mais du côté où les gardes ne pouvaient pas le voir. Il observait maintenant la belle pour savoir dans combien de temps elle atteindrait la même position que lui.

Pfiou... Je me relâche un peu une fois derrière la cabane, parce que je suis vraiment bien cachée. J'ai failli me faire prendre à un moment (j'aurai pas dû assumer qu'ils avaient qu'une seule routine, surtout que je les ai observé que pendant une heure). Les gardes parlent de tout et de rien. D'alcool, de femmes, puis plus spécifiquement de la femme de Xaviar. Apparement, connue par ici. Mais pas vraiment respectée au vu de la manière dont ils la décrivent. L'un des chef, Godu, l'affectionne particulièrement. Ils sont de la même famille... mouais, pas très pertinent comme info, je crois.
J'attends que l'un bouge. Allez, va pisser ou quoi...

Elle n'avait pas choisi le chemin le plus sûr, mais c'est normal, il était difficile à discerner. Néanmoins sa voie n'était pas mauvaise pour autant, elle requérait seulement un peu de patience. De son côté Caïn devint une ombre parmi les ombres, immobile, sa respiration douce devenait inaudible et imperceptible alors que son rythme cardiaque continuait de diminuer.
L'un des gardes finit par aller se soulager et les autres changèrent de position pour continuer à couvrir tous les angles, mais moins bien forcément.

Bon... c'est pas idéal, mais faudra bien bouger à un moment, je crois. J'ai assez perdu de temps.
Je finis par me risquer, et ça se passe...sans casse au moins. Pas de mouvements brusque, il ne faut pas qu'ils me repèrent... sinon ils risquent tous de mourir.
Une fois de l'autre côté, au niveau de la grange, je sursautte un peu lorsque je remarque quelqu'un que je pense être un garde mais c'est Caïn en fait. Je me rapproche de lui doucement, abaissant la tête sous la fenêtre de la grange avant de le rejoindre. Je lui rattrape le visage comme tout à l'heure et dépose un simple baiser.

Il embrassa tendrement la jeune femme, puis il lui montra la fenêtre au premier étage. Trop haut pour l'atteindre seul. Il se mit en position pour lui faire la courte échelle.

Baiser checkpoint, fait. J'hoche la tête puis je me mets en position pour me hisser en haut par son aide. J'essaye de ne pas faire de bruit, et ouf, même en étant propulsée, je me suis mal rattrapée et maintenant j'ai mal aux aisselles et aux seins. La fenêtre est ouverte par contre, donc j'ai de la chance - pas trop de points perdus ?
Je réussis à me hisser à l'interieur sans trop de mal, regarde autour de moi. Il fait pas trop noir sur la mezzanine. Je jette ensuite un oeil en bas au cas où Caïn a besoin d'un coup de main.

Caïn grimpait tranquillement en utilisant ses griffes d'escalade, avec une grange en bois et la force démesurée c'était assez aisé d'escalader le mur sans faire de bruit. Une fois en haut il prit la tête des opérations et rampa sur la mezzanine où ils venaient d'arriver. En bas un homme ventrue gardait un prisonnier attaché dans un box de cheval. Il avait l'air mal en point le prisonnier. Caïn fit signe à la petite de s'aplatir le plus possible et de rester calme. Il fallait être à nouveau patient.

Griffes:

Je suis ses directives en me vautrant complètement par terre, plus sûr ainsi. Je réussis à jeter un coup d'oeil vers la lumière en bas pour avoir une idée de la scène, puis cache ma tête tout de suite après.
Bon, il est encore en vie (?). Elle devrait être contente sa femme. Ou pas.
Normalement, ils devraient déjà s'attendre à notre venue, mais peut-être qu'ils n'ont pas anticipé à ce qu'on arrive aussi tôt. Ca expliquerait comment une novice comme moi a réussi à arriver aussi loin ?
Je comprends mieux pourquoi Caïn a insisté que les goblins ne pipent pas mot concernant sa recherche d'information.

Ils attendirent encore un moment et puis finalement leur patience fût récompensée. Un homme à l'air un peu plus fin que les gardes vint directement s'entretenir avec le prisonnier.
— Xaviar, mon ami, ta femme est parfaite, elle est entrain de préparer la revente de ton entreprise pour payer ta dette. Enfin la sienne, mais comme vous êtes mariés c'est aussi la tienne n'est-ce pas ? s'amusa l'homme qui tenait une bouteille à la main. Visiblement il prenait un plaisir sadique à torturer moralement le marchand de vin. Ce dernier était bâillonné mais en apprenant la situation un regard de désespoir s'installe durablement dans ses yeux.

Il ne l'a pas encore tué parce que c'est un sadique, c'est ça ? Ah, je m'y connais en sadiques.
Au début, je voulais pas risquer de jeter un oeil en bas encore, mais là je cède et me rapprocher un peu pour regarder. C'est Gudu ou l'autre ? Et sa bouteille a l'air bien entamée au vu de comment il la tient.

Bon, on vient de connaitre la morale du scénario... maintenant on fait quoi ? Je regarde vers Caïn. On attend que le second chef débarque ?

Caïn regarda un instant la jeune femme... puis se décida à faire un signe montrant une gorge tranchée. Il comptait tuer tout le monde maintenant qu'il avait eu la primeur des informations qu'il désirait. En fait les clones de sang avaient aussi obtenu le même genre d'information en espionnant les deux chefs. Mais la petite n'aurait rien appris s'ils n'avaient pas travaillé à l'ancienne.

J'abaisse un peu les yeux en réfléchissant, puis je le regarde en hochant la tête et en m'indiquant moi-même. Je... Je le ferai moi-même. Je dois juste rester concentrée dans mon intention qui me pousse à le faire.... Peut-être que l'équilibre ne sera pas beaucoup perturbé si je fais ça.

Caïn sauta. Le mouvement avait été rapide, sans bruit. L'instant d'après il touchait le sol et ses deux bras bougèrent avec violence. Le garde et le chef s'écoulèrent après que leurs têtes aient pris un violent impact. Un shuriken venait de transpercer le crâne du chef, un autre la tempe du garde.  La force titanesque de Caïn, cachée dans un corps presque normal, avait rendu cela possible. Une arme d'assassin, maniée avec la précision d'un assassin, mais aussi avec la toute puissance d'un guerrier anormal.

Shuriken:

Ça... doit signifier non, ça.

Je me redresse sur mes deux bras pour mieux voir ce qui se passe. Et un frisson me parcours en le voyant à l'oeuvre. C'est surtout comment ça a été silencieux qui m'impressionne, ils n'ont même pas eu le temps de crier.
Je sens de l'adrénaline surgir dans mon corps, alors que je n'ai rien fait pourtant à part être aux premières loges. Je bouge pour ne pas laisser mes membres commencer à trembler, et me rapproche de l'échelle. Je me laisse ensuite glisser jusqu'en bas (merci aux gants).

Je remarque que Xaviar est terrifié. Je souffle. "C'est...non pour les cinq restants, aussi ?"

— Tu veux tuer des gens ? demanda Caïn de sa voix neutre et sans émotion. Il n'avait pas l'intention d'aller contre les désirs de la femme. Mais il n'allait pas non plus l'encourager à se salir les mains. Sinon il y a un prisonnier à libérer et a rassurer.

Je souffle de nouveau en ne lui répondant pas. Puis me tourne vers Xaviar. En me rapprochant, je me souviens de sourire. "Votre ange gardien nous envoie. Et non, ce n'est pas l'ange de la mort. Ni votre femme." Enfin, si, c'est elle, mais si je lui dis ça il va être perdu. Je coupe d'un coup sec les cordes, ou plutôt j'essaye, mais je ne réussis qu'au troisième coup.
Je ne veux just pas voir son fardeau s'allourdir. Ces gens sont voués à mourir de toute façon. Ca ne changera peut-être pas grand chose, mais une vie en moins quie lui salit les mains, c'est mieux que rien non ?

Xaviar enlève son baillon lui-même, tremblant. "Q-Qui êtes vous ?!"

Caïn se dirigea vers la sortie. De nouveau silencieux, il épousa les ombres et s'infiltra dans le dos d'un des gardes. Il lui mit une main sur la bouche pour l'empêcher de crier et lui transperça le cervelet de sa dague. Il accompagna le corps dans sa chute pour l'empêcher de faire le moindre son. Quatre. Maitrisant parfaitement le trajet des rondes, il s'interposa devant un autre garde. Sa dague se planta sans un bruit dans la gorge du malandrin. Trois. Silencieux comme la mort il se déplaça à nouveau de manière féline. Accroupit il embusqua le garde qui passait à côté de la fontaine et laissa son cadavre flotter dans cette dernière.

"Vos bienfaiteurs. Ah, et tout ce qu'on vous a dit sur votre femme est vrai. Plus important, vous avez une idée où se trouve le second chef ?"
"M-Melinda..." Je le vois partir dans son trou de desespoir, et le secoue. "Hey ! On est encore en danger. Où est l'autre chef ?"
Il déglutit, et s'essuie le front en sueur de son avant bras. "J-Je ne suis pas sûr... mais ils ont parlé de bureau tout à l'heure..."
"...Ok, bougez pas, on reviendra vous chercher."
Bureau, sûrement le manoir. Je me tourne rapidement, et vois que Caïn n'est déjà plus là. Je me pince les lèvres et me dépêche de sortir. Un cadavre montre que la voie est libre.
Je me dépêche.

Le dernier garde est devenu méfiant, ses camarades ont disparu soudainement. Un bruit, il se retourne, un jeune femme sort de la grange et se dirige rapidement vers le manoir. Il sourit en pensant qu'elle était bonne à tourmenter. Un sourire égrillard fendit son visage. L'instant d'après une dague transperça son coeur tout en brisant plusieurs côtes tant la frapper de Caïn était puissante. Le garde s'effondra et Caïn essuya sa dague sur le corps sans vie avant de prendre le chemin du manoir.

J'aurai jamais pensé me retrouver un jour à courir en espérant tuer quelqu'un avant qu'il tombe entre les mains de quelqu'un d'autre. Mais la vie est pleine de surprise.
Je ralentis une fois plus proche du manoir, mais je ne vois pas de garde à la ronde, alors je me glisse jusqu'au mur. J'essaye de faire le tour, mais toutes les fenêtres sont fermées. Devrai-je risquer et en briser une silencieusement ? Hey je ne l'ai fait que deux fois dans ma vie, et j'avais pas trop réussi alors... Ah! Une fenêtre ouverte. Sans doute la cuisine ?
Bingo.
Je me glisse facilement à l'intérieur. Il y a de la lumière dedans, et personne d'autre. Je continue.

Caïn repèra la petite voleuse en herbe, ne devrait elle pas s'occuper du prisonnier ? Qu'est-ce qu'elle faisait là. Il se contenta de la suivre en prenant toutes les précautions possibles en matière de furtivité. Il voyait presque parfaitement bien dans la noirceur de la nuit, ses sens étaient plus développés que ceux d'un humain et son corps se mouvait tel un celui d'un félin. Il entra peu de temps après elle dans la cuisine.

Je tend les oreilles, mais n'entend rien à la ronde. Je reste pourtant tapis au cas où mes oreilles me traillissent. Le sol grince sous mes pieds à certains endroits - car je me dépêche un peu.
Ou est-ce que je vais trouver un bureau dans un manoir ?
Il fait noir tout autour, alors je cherche de la lumière.
En passant par le hall, je remarque une arablète accrochée. Oh. Je tente de la décoincer sans trop faire de bruit.
Je sais pas si elle marche toujours ? Il n'y a qu'un carreau déjà accroché, et je n'ai pas envie de courir après pour le ramasser ensuite.
Je continue jusqu'aux escaliers, montant plus doucement.