Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



Encore une fois, il court sur les toits, les rebords de fenêtre, les grillages, tout ce qui lui permet de passer d'immeubles en immeubles. Ce n'était pas Spider-Man. Ni Batman. Ni Antman.  C'était lui. Le seul et unique Maverick. Qui réfléchit encore au design de son costume et à son nom de code. Si vous regardiez ses dessins, vous vous direz peut-être qu'il a du talent et qu'il devrait se lancer dans la mode. Hélas, Maverick avait déjà choisi une autre occupation comme avenir. Héros !

Son palmarès n'est guère brillant. Il a effrayé une mamie qui a porté plainte pour vol de bégonias et s'est retrouvé en détention. Il y a avait perdu deux cents dollars au profit du bondsman qui avait payé sa caution de mille dollars. Ce n'est qu'une mauvaise passe de sa carrière de héros !

Règle n°2 Un héros ne n’abandonne jamais peu importe les difficultés.

Sur les toits, il est en parfaite position pour voir les crimes, il s'est agenouillé pour prendre le temps d'observer les fourmis d'en bas. Maverick remarque une altercation entre une femme et un type.

Règle n°1 Un héros porte secours aux personnes en danger.

Porté par cette règle, il se débrouilla pour descendre le plus vite possible avant que les choses ne s'enveniment.

Superman le boy scout… ça lui allait tellement bien. Mais le superhéros OP intéressait bieeeen moins Katja que les bizarreries des physiologies extra-terrestres : « Comme les Vulcains ! L’alcool n’a pas d’effet sur eux, par contre le chocolat peut les rendre ivres. Enfin, soit le chocolat, soit le sucre, c’est pas canon donc les théories partent un peu dans tous les sens. » Alerte geek ? Un peu. Ca colle bien avec le rôle de scientifique folle.

Très étrange, la physiologie des extraterrestres l'était. Maverick avait beau être un héros, apprenti héros, il restait avant tout un fan de comics, de films et de séries. Du sucre ? C'est nouveau. On sert un dessert aux Vulcains et ils deviendraient pompettes en moins de deux ? Sérieusement ? On pourrait carrément faire de la comédie de science-fiction plutôt que de l'exploration spatiale ! 

Le commentaire de Maverick fit rire Katja : « Oh, Star Trek contient à peu près autant de comédie que de science fiction. » Parfois voulue, parfois due aux choix de costumes et d’accessoires… originaux dus au budget limité des séries. « Mais l'effet varie selon les théories : certains fans partent du principe qu’une seule praline suffit à les rendre complètement pompette, tandis que selon d’autres c’est comme l’alcool pour les humains et ça ne les gêne pas trop tant que c’est consommé avec modération. » La question était plutôt de savoir si son interlocuteur désirait recevoir autant d’informations sur la physiologie d’une espèce fictive.

D'un autre côté, les Vulcains étaient une race fictive dans un univers de science-fiction. Rien à voir avec les vrais superhéros. Je suppose que seul le créateur des Vulcains a la réponse. Ou bien il ne l'avait jamais imaginé.

« Oh, dans le canon ni le chocolat ni le sucre n’a le moindre effet sur eux. Mais pour les auteurs de fanfiction et de romans dérivés, c’est moins drôle, donc c’est un fanon assez courant. » Katja avait peut-être un peu trop trainé sur les sites de fans et de fanfictions. Mais ce n’était pas de sa faute si son sujet de recherche fétiche, les différences physiologiques, était plus présent dans la pop culture que dans la littérature scientifique.

Si on met en scène des espèces différentes, ce n'est que logique qu'elles réagissent différemment. , dit simplement Maverick. Pour lui, les choses étaient simples aussi sans qu'il y lieu de traîner sur des fanfictions. Sinon, comment savez-vous qui tu es ? Euh... Comment dire... ? Je veux être un héros mais je ne sais pas qui je suis. , continua-t-il un peu gêné d'aborder le sujet. Ce n'est pas trop bizarre comme question ?

Error 404, réponse not found, Katja.exe a cessé de fonctionné, voulez-vous relancer l’application ? Il faut dire que partie comme elle l’était dans ses élucubrations, elle ne s’attendait pas trop à un saut de sujet aussi brusque, certainement pas pour revenir à un sujet potentiellement plus sérieux. « Euh… Désolée, mais je n’ai pas compris la question. » Mais alors pas du tout. Oh, peut-être voulait-il en revenir à son alter ego héroïque ?

Maverick ne s'attendait pas non plus à faire un grand saut dans l'inconnu. Il était absolument gêné, mais puisqu'on parlait de différence physiologiques d'extraterrestre fictif...  Je veux dire... Euh. Qu'est-ce qui fait qu'on se sente plus homme ou femme ? Qu'est-ce qui fait qu'on aime les hommes, les femmes, les deux ? Comment le sait-on ? Il avait envie de se creuser un trou et de s'y cacher, là ! C'était le sujet super-sérieux-de-la-mort-qui-tue pour lui.

Ah. Cette fois, Katja comprit la question, mais la réponse n'en était pas plus facile. « Euh… j’avoue que ce sont des questions que je ne me suis jamais posée, donc je n’ai aucune idée de ce qui permet d’y répondre. » Ses états d’âme à elle avaient plutôt porté sur ses gênes. « Le fait que je m’identifie comme femme… bah j’imagine que c’est juste un aspect de mon corps, comme les yeux gris ou les cheveux bruns. » Jusqu’à ce que lesdits cheveux fassent n’importent quoi. « Et pour savoir qui on aime… parfois, je rencontre quelqu’un et je me dis que j’aimerais m’en rapprocher. Mais faudrait que je réfléchisse pour voir ce qui joue un rôle. »

Il n'était pas mieux avancé. Mais merci quand même pour l'effort. Il n'y avait malheureusement pas de bonnes réponses. Chaque individu trouvait les siennes par lui-même en faisant l'expérience de la vie. Si c'était juste un aspect du corps, pourquoi est-ce que des gens se sentent mal à l'aise dans leur corps de naissance au point de vouloir le changer ? Et non, il ne parlait pas de mutation.

Bigre, vaste question. À laquelle Katja n’avait absolument pas de réponse, puisqu’elle ne connaissait pas personnellement quelqu’un dans cette situation. Enfin, si, des mutants mal à l’aise à cause de leur mutation, mais la cause de ce malaise était la société qui les rejetait, pas quelque chose de fondamentalement lié à leur mutation ou leur personnalité. « Je ne sais pas. » Elle voulait l’aider, sincèrement, mais elle était tout sauf calée en la matière.

Toujours aucune solution pour lui. Si seulement, j'avais le don de Mystique, j'aurais pu être ce qui me tentait jusqu'à que je me trouve moi-même., soupira-t-il. Il n'était rien. Un sans pouvoir. On le lui avait bien dit que ce n'était pas possible d'accoler un super derrière héros s'il n'avait pas de pouvoir. Mais pas question d'abandonner à cause d'un menu détail !

« Ah ça, elle a gagné le gros lot en matière de mutations. » En plus d’être badass et une source d’inspiration de bien d’autres manières, mais ce n’était pas vraiment le genre de choses à dire à un parfait étranger, même s’il venait d’ouvrir son coeur. « Peut-être que tu peux essayer de faire la même chose à échelle plus réduite ? En variant les vêtements, coiffures, maquillage… » Elle n’était pas tout à fait sûre de son coup : elle ne faisait que répéter les conseils que sa famille lui avait donnés pour tenter de la mettre à l’aise avec les changements physiques causés par sa mutation (sauf pour le maquillage, puisqu'elle était une gamine).

Mauverick, le héros aux mille costumes, marque de savon citron écologique ? , énonça-t-il longuement avant d'en dire ce qu'il en pensait. Le conseil était bon, il le prenait. Ça sonne bien.

« Une chose est sûre : c’est une identité de superhéros unique. » Katja était un peu gênée de ne pas pouvoir en faire plus pour son interlocuteur, mais elle n’avait vraiment aucune idée de comment aider quelqu'un face à de tels questionnements. Elle aurait été bien plus dans son élément face à un mutant ayant du mal à accepter sa mutation.

C'est une marque déposée ! Littéralement. Ça te dit qu'on échange nos numéros, histoire que je te montre mon costume ? Est-ce que les dessins t'intéressent aussi ?

Katja fit mine de chercher par terre à la mention de la marque déposée : « La laisse pas trainer n’importe où : elle risque de se faire abîmer ! » Mais revenons aux choses (plus) sérieuses. « Je serais ravie de voir ton costume, le vrai ou les dessins ! » Elle sortit son téléphone… qui, vu sa tête de bonne vieille brique, risquait de ne pas accepter les photos par sms. « Je peux aussi te donner mon adresse mail. » Ca serait sans doute plus simple pour échanger autre chose que du pur texte.

Je la laisserai à la douche ; cela rendra service à certains. Ils sentiront bons en plus d'être propre., dit-il en examinant à son tour le sol et en faisant mine de récupérer quelque chose. Super ! Il sortit aussi son portable - un excellent bloc-note pour le numéro et l'adresse e-mail. Je vais te donner mes contacts aussi, histoire que tu ne me prennes pas pour un cactus en poncho et sombrero. Ou un Alien venu de fin fond du Multivers.

« Je vois que tu as de grandes ambitions pour tes futurs costumes », constata Katja, amusée. Mais ce n’était certainement pas elle qui brimerait ces ambitions : la création du costume était un des moments les plus amusants de la création d’un alter ego secret. Et qui n’aime pas les défilés improvisés un peu barge ? Katja, en tout cas, en raffolait. Et donc, aussitôt dit, aussitôt fait, elle lui transmit numéro et adresse e-mail.

En effet. Je veux être satisfait de mes costumes avant de les envoyer en action ! Imaginons à présent un cactus en poncho et sombreros arrêter un vilain. L'image fait très étrange, n'est-ce pas ? Maverick récupéra les informations de contact de Katja et lui donna à son tour, par souci de justice et d'équité, les siens. Bonne soirée alors ! Et à très bientôt !