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Epreuve 5 - Esquisse - Réécriture

Anonymous
Encre Noire
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Andre DUBOIS
Andre DUBOIS

André Dubois est un prof de physique-chimie français qui arrive dans l’Esquisse des Sables avec le corps d’une libellule assez grosse. Il a perdu la parole mais pas trop ses souvenirs et il écrit souvent sur un carnet pour communiquer. Il est globalement analytique, réfléchit souvent beaucoup et est très curieux.


Esquisse
C'est une réécriture de mon texte de l'épreuve 5. Je l'ai faite principalement pour en améliorer le rythme mais ça m'a aussi permis de corriger quelques fautes mineures. En fait, c'est surtout la fin qui a été modifiée. Si vous êtes en train de faire un podium pour l'épreuve 5, je vous conseille fortement de finir le podium avant de lire cette réécriture, encore plus si vous n'aviez pas lu mon texte de l'épreuve 5 pour l'Esquisse. Si vous ne faîtes pas de podium pour l'épreuve 5, alors vous pouvez lire ce texte même si vous n'aviez pas lu l'original. Toutefois, je vous conseille de lire l'original avant.
Maintenant, je vais partir du principe que vous aviez tous lu mon texte pour l'épreuve 5. Donc pas d'explication sur l'univers de l'Esquisse ni sur le personnage d'André. Elles y sont déjà dans le texte de l'épreuve.
Bonne lecture !


   A l’extérieur du laboratoire, je chasse des petites créatures. En général, elles ressemblent à des insectes un peu étranges. Pourtant, j’ai cru comprendre que ce sont des Objets. J’ai l’impression que ce mot est un fourre-tout pour désigner la faune et la flore de l’Esquisse, car ils peuvent tout aussi bien ressembler à une chaise qu’à une araignée géante.
   J’attrape l’une d’entre elles, qui m’est inconnue. Je me pose au sol et je la goûte. C’est peut-être imprudent mais je ne connais pas d’autres moyens de savoir si je pourrais la manger. Je grimace, son goût est vraiment mauvais. Je sors mon carnet de mon sac. A l’endroit où je prends des notes sur ces animaux, je note sa description physique et j’ajoute qu’elle n’est pas comestible, au cas où je la recroiserai un jour.
  Après avoir rangé mon carnet, j’aperçois ensuite ce qui semble être une machine. Je m’en approche. On dirait une tablette avec un chargeur. Je range le chargeur dans mon sac et prends la tablette. Je cherche son bouton power puis je l’allume. L’écran affiche un clavier avec l’icône d’un micro sur l’un des boutons. Peut-être que je pourrai communiquer avec, plutôt qu'avec mon carnet. J’écris dessus puis clique sur le bouton avec le micro :
   « Bonjour. »
   Je commence à sourire, puis je recommence :
   « J’aime les chats. »
   Ça marche ! Je m’en réjouis. Elle me permettra de pallier plus facilement à mon mutisme. Je continue de tester le synthétiseur vocal, allongeant de plus en plus les phrases. Ce petit objet me captive au point de ne plus voir le temps passer.
   « Est-ce toi qui as parlé ? »
   Je lève la tête. Une jeune fille me fait face. Ses courts cheveux blond foncé sont coiffés d’un chignon. Ses yeux marrons posent sur moi un regard intrigué et méfiant. Elle tient une dague, ce qui est prudent vu les dangers de l’Esquisse. Elle ressemble à une adolescente mais il est difficile de juger ici. Après tout, Crevette a le physique d’une enfant sans l’être réellement. Je pense avoir mis le son trop fort, pour avoir attiré son attention. Je le baisse et écris sur ce qui me sert de synthétiseur vocal :
   « Oui. »
   Son regard devient moins méfiant et elle sourit.
   « J’allais te dire de parler moins fort, mais là, ça va. Je peux te poser une question ?
   - Tu viens de le faire. »

   Elle fait un petit rire.
   « Bien vu. Comment une libellule comme toi arrive à écrire sur une tablette ?
   - J’ai été humain avant d’arriver à l’Esquisse. »

   L’adolescente écarquille les sourcils.
   « La vache, c’est vraiment ***dique comme situation ! Et l’Esquisse, c’est le nom de ce monde ? »
   Je plisse les yeux mais me retiens de commenter le gros mot. Ce n’est pas le moment.
   « Oui, c’est le nom de ce monde.
   - Bon, au moins, je sais où je suis. Mais comment je suis arrivée là ? Pourquoi je ne suis pas avec mes potes ? Pourquoi le ciel est violet ? Pourquoi une grosse fleur en plastique a failli m’attraper ? Heureusement que j'ai trouvé une dague par terre pour en couper la tige ! »

   C’est drôle, le nombre d’objets utiles que nous pouvons trouver sur le sol.
   « Pour les trois premières questions, je me pose à peu près les mêmes. Et la fleur en plastique est un Objet. Ici, un Objet est une créature de l’Esquisse, qui peut autant ressembler à un être vivant qu’à un vrai objet. La plupart des Objets sont dangereux, même s’il y a des exceptions. Stirling, par exemple.
   - Qui est Stirling ?
   - Un piston à roulettes qui parle. Il se trouve dans le laboratoire.
   - Dans le laboratoire ?
   - Oui, un groupe de survivants s’y est réfugié. J’en fais partie. Il y a un réfectoire, une infirmerie et des dortoirs. Est-ce que tu veux venir ? »

   Elle sautille d’enthousiasme à ma proposition.
   « Bien sûr que je veux venir ! Comme ça, je serai en sécurité. Et comme on le dit chez moi, l’union fait la force ! Comment tu t’appelles ?
   - Va te faire voir. »

   Je regarde la tablette, très surpris. Je relis ce que j'ai écrit. Non, je ne me suis pas trompé. Mais qu'est-ce qui se passe ? Pourquoi elle ne fonctionne plus, alors qu’elle marchait avant ? Bien entendu, mon interlocutrice s’énerve.
   « Comment tu m’as parlée, là ?!
   - Si tu étais honnête, ce serait plus simple. »

   J’ouvre grand mes yeux, tandis que la blonde semble être sur ses gardes. La machine parle toute seule. Mais qu’est-ce que c’est, au juste ?
   « La perturbation de ta voix est aussi légère que celle des personnes habituées aux dangers. Or, tu prétends le contraire. Même si tu ressens de la colère, sa grande intensité est feinte, comme si tu étais froide en temps normal. Alors arrête de mentir. »
   Cette machine analyse-t-elle les voix ? Ce qu’elles disent, et leur intonation ? Est-ce un détecteur de mensonges ? Pourquoi l’inconnue mentirait-elle ? Elle prend la parole :
   « Tu es un détecteur de mensonges, n’est-ce pas ?
   - Et un synthétiseur vocal. »

   Son regard devient alors plus froid.
   « D’accord, je vous dis la vérité. J’ai la vingtaine et je suis tueuse à gages. »
   Tueuse à gages ? Si je n’étais pas déjà muet, je le serais de terreur.
   « Je ne tuerai personne dans ton groupe, ce serait une mauvaise idée. Et j’ai vraiment trouvé la dague par terre. »
   Je commence à réfléchir. Je la crains, avec son nouveau visage. Elle pourrait potentiellement tuer les autres survivants. Mais il y a d’autres cas dans mon groupe. Une cannibale, une petite folle du sabre, un loup ne contrôlant pas ses instincts… S’il n’y avait pas de gens normaux à côté, je ne les aurais pas rejoints. Et puis, ses capacités pourraient être utiles pour combattre. Toutefois, il pourrait être imprudent d’emmener un autre individu dangereux. J’écris sur ma tablette, en espérant qu’elle ne parlera plus à ma place :
   « Tes capacités peuvent être utiles. Si tu nous confies ta dague, je te propose de venir dans le laboratoire. Nous pourrons te la rendre quand tu en auras besoin, notamment pour combattre des Objets. Et je te propose de t’accompagner, au moins pendant un moment. »
   Elle sourit encore, mais pas aussi innocemment qu’avant.
   « Je te conseille plutôt de me laisser ma lame, de ne dire la vérité à personne et de me laisser jouer les adolescentes turbulentes au grand cœur. Sinon, je t’écrabouille. »
   Je plisse les yeux.
   « Tu préfères rester dehors et potentiellement mourir toute seule, sans espoir de retourner sur Terre ?
   - Il y a sûrement d’autres groupes de survivants.
   - Peut-être. Je n’en ai pas vu mais c’est possible. »

   Je comprends qu’il n’y a pas moyen d’arriver à un terrain d’entente. Je lui parle une dernière fois avec ma tablette :
   « A bientôt, ou adieu.
   - Adieu. »

   Je range la machine et m’éloigne de cette femme. Sentant quelque chose s’approcher derrière moi, je m’envole davantage et plus rapidement. J’entends une lame tomber au sol et pousse un soupir de soulagement. Je sais qu’elle ne peut plus me rattraper.
   Je vole encore jusqu’à apercevoir le laboratoire. Le cœur battant, je me pose sur le dôme de l’observatoire, qui se trouve sur le toit. Je connais son secret, elle a tenté de me tuer. Elle avait l’occasion de me tuer avant. J’étais sur ma tablette, cela lui aurait été plus simple. Juste pas profitable pour elle. Mais j’ai senti quelque chose s’approcher de moi. C’est peut-être mon instinct de libellule. Si je ne l’avais pas senti, m’aurait-elle tué ? Je frisonne à cette pensée.
   Je regarde ma tablette, qui a détecté ses mensonges. Sans cette machine, je n’aurais pas su qui elle était. Je l’aurais peut-être amenée par ignorance. Mais même en sachant qui elle est, je lui ai proposé de venir, sous certaines conditions. Pour moi, une autre personne dangereuse mais utile au groupe ne changerait pas grand-chose. Mais si elle a tenté de me tuer, alors les autres pourraient le faire aussi. Pourquoi je les ai rejoints ? Ah oui, pour pouvoir rentrer…
   J’espère vraiment trouver un autre groupe…

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