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Épreuve 6 - Dusk Lumiris

Le Marionnettiste
Le Marionnettiste
Le Marionnettiste
Messages : 288
OnlineEn ligne
Épreuve 6 - Dusk LumirisSam 17 Avr 2021, 23:05

Epreuve 6 : Solo



Il y a ces choses qu'on prend pour acquises. On ne se rend pas compte de leur importance jusqu'à ce qu'on les perde. Devine quoi What a Face Tu viens de les perdre !

Ex. : "les contacts sociaux"
Ex. : "ta feuille de triche juste avant l'examen"
Ex. : "des tampons quand t'es habillée en blanc"

Bref, on en a fait une généralité. Maintenant c'est ton problème !



« Les ramens me manquent »



Date : Du dimanche 18 à 00:01 au dimanche 18 avril à 23:59 (heure française)
Participant : Dusk Lumiris

Rappelle du solo : Tu écriras un texte de 1500 mots maximum en rapport avec le thème proposé.


Infos pratiques
• Si tu le juges nécessaire pour la compréhension de ton texte, tu peux poster une petite introduction de ton forum et/ou de ton personnage en spoiler en haut de ton post. Il ne comptera pas dans le total des mots maximum du message  mustachelli

• Fais très très très très très très très très très très (c'est fini?) très très très (non pas encore) très attention si tu utilises des codes de mise-en-page. NRP est un peu beaucoup ultra codé et très sensible aux balises mal fermées ou aux fautes de frappe dans ton code. Ca veut dire que tu peux casser le forum complet avec juste une balise de travers. Vu qu'en tant qu'invité tu ne peux pas éditer ton message, ça peut être très gênant. Tu peux cependant tester le fonctionnement de ton code dans le sujet test.

Si tu t'y connais pas en code ou que tu te contentes de faire un copier-coller d'un code de quelqu'un que tu ne connais pas, évite peut-être de l'utiliser sur cette édition Caillou



• Heureusement, kami-sama est gentille et a intégré un code préfait pour te permettre d'utiliser ton avatar et ton pseudo sur le forum, même en tant qu'invité :

Code:
<div class="profil-interfo"><img class="avatar-interfo" src="LIEN AVATAR" alt="TON PSEUDO" />
<span class="pseudo-interfo">TON PSEUDO</span>
<p class="bio-interfo scrollbar scrollbg-chim">TA BIO (facultatif)</p>
<span class="forum-interfo">TON FORUM</span></div>

• D'autres questions ? Viens les poser dans la foire aux questions, Jean-François !
Anonymous
Ellumya (Dusk Lumiris)
OnlineEn ligne
Re: Épreuve 6 - Dusk LumirisDim 18 Avr 2021, 05:57
TON PSEUDO
Abigaelle Bellamy

Abigaëlle (Abbie), 22 ans, dramaqueen autoproclamée, décoratrice florale de métier & dresseuse Pokémon. J'aime le rose, les fleurs, l'art, le rose, les trucs mignons (genre moi #humour), le rose (et le vert pastel aussi j'avoue) ; suis-moi sur insta ou j'boude. Si tu aimes les fleurs on peut être ami(e)s.


Dusk Lumiris


Informations

Dusk Lumiris est un forum RPG se passant dans l'univers de Pokémon.
Lumiris est une région fictive, entièrement imaginée et conçue par les fondateurs du forum, dans le but d'appartenir au lore de l'univers en question.

Pour ce solo, je vais jouer Abigaëlle Bellamy, une jeune femme de vingt-deux ans, décoratrice florale de métier et originaire de Kalos (région inspirée de la France, présente dans les jeux X/Y de la série) ; elle vit actuellement dans le sud de Lumiris avec son père, sa mère n'étant plus de ce monde depuis quelques années maintenant. Souffrant d'un TRA (trouble réactionnel de l'attachement) et d'un TCA (trouble des comportements alimentaires). Abbie affronte le monde en se confrontant à ses propres difficultés.
J'espère que mon texte vous plaira!  hey

Les ramens me manquent
Ton corps est une prison ; une prison aux faibles barreaux. Une prison dans laquelle tu t'es volontairement enfermée. Une barricade depuis laquelle tu refuses de t'évader ; où tes propres règles sont celles qui t'empêchent de vivre, celles qui t'empêchent d'être libre et la perpétuité de ton emprisonnement ose dépendre de ta propre volonté. Tu es tes propres chaînes, celles qui ne veulent pas se briser, se détacher. Tu es enchaînée. Tu aimerais te déchaîner. Tu es enfermée, enfermée de ton plein gré ; tu tentes de t'évader de ta prison et pourtant c'est toi qui rend cette cellule si compliquée à délaisser. Tu es prisonnière de tes pensées.

C'était sur un ton acariâtre qu'elle s'était entamée ; cette matinée qui ressemblait à toutes les autres — cette matinée qui te remémorait pourquoi tu te détestais, parfois — souvent — tu détestais ton corps ton âme ton esprit — cette Abbie, tu la maudissais tu la haïssais tu avais envie qu'elle disparaisse. Qu'elle erre dans un sommeil sans fin, surtout sans faim.

Ta nostalgie ressemblait davantage à la mélancolie — les bruits de ton estomac qui faisaient office d'alarme matinale rendait tes souvenirs insupportables ; ces souvenirs dans lesquels tu parvenais à manger normalement. Ces souvenirs dans lesquels tu aimais la nourriture et que compter tes calories, ça te semblait chose impossible, tu mangeais sans te soucier des conséquences, tu profitais des saveurs que les aliments offraient à tes papilles qui en redemandaient encore et encore — tu aimais manger, avant. Tu aimais la nourriture, avant.
Elle te manque.

Assise au pied de ton lit, le silence oppressait ta chambre teintée de rose, sortant tout droit d'un conte de fée ; l'ambiance paraissait pourtant bien trop sombre. Comme une sauce aigre-douce qui en avait oublié sa douceur, ne laissant que son amertume.

Tu avais ce souvenir, cette parcelle de mémoire qui sommeillait en toi, il paraissait pourtant insignifiant — pour toi il signifiait bien des choses, trop de choses et lorsqu’il réapparaissait, il remplissait tes prunelles d’eau perlée t’obligeant ainsi à alimenter cette haine envers ta propre personne.

Vous étiez dans un restaurant, elle et toi. Elle te tenait la main, elle la serrait, pas trop fort parce qu’elle ne voulait pas te blesser, assez fort pour pouvoir te protéger. Les effluves étaient agréables, tu te souviens en avoir eu l’eau à la bouche — c’était ta première fois, la première fois que tu goûtais les ramens — ce n’était pas la dernière — tu avais faim et tu avais hâte de manger. Manger sans restriction, manger et savourer, déguster sans penser, apprécier un repas sans regretter. Tu te souviens de ces épices, des légumes fraîchement tranchés et des œufs cuits, coupés en deux moitiés. Tu te souviens de ces nouilles frisées, tu t'en souviens, parce que tu en avais redemandé.

Les ramens te manquent.
La nourriture et ton ancien état d’esprit te manque.

Ta vie d’avant, elle te manque.
Terriblement.

Ta mère aussi elle te manque. Et ce souvenir, il était avec elle. Ce souvenir il te brise — ce souvenir il te montre tout ce que tu as perdu, tout ce que tu ne retrouveras jamais. Comment pourrais-tu recommencer à manger alors que tu te sens mal dans ta peau ?
Comment pourrais-tu apprécier un repas si à chaque fois tu paniques tu flanches tu as envie de courir, courir et encore courir sans t'arrêter jusqu'à ce que tes pieds soient ensanglantés ; jusqu'à ce que ces calories ne soient qu'un fragment du passé — comment pourrais-tu manger alors que la nourriture te fait souffrir, elle te fait souffrir et pourtant tu la désires. Elle te manque et elle te hurle, te supplie de revenir mais tu la rejettes, tu t'infliges cette souffrance parce que tu préfères avoir le contrôle de tes instances, tu préfères tirer les ficelle de ta destruction graduelle.

Parce que seulement toi peut être blâmée.

Tu te hais et ton existence est un constant paradoxe, une symphonie ambivalente faisant virevolter tes envies et tes craintes — tes insécurités te laissent croire que c'est toi qui a le contrôle, ô ma pauvre Abbie elles jouent avec toi elles s'amusent elles sont tes marionnettistes ; tes craintes te contraignent, tu aimerais qu'elles te craignent et qu'elle s'éteignent.

Manger est un besoin naturel et pourtant ce besoin te manque. Ceux qui crèvent de faim t'en voudraient sans doute à mort. Ils te regarderaient avec mépris et avec dégoût, te demanderaient si tu avais conscience de ta chance ; la chance de ne pas devoir crier famine. Mais tu cries famine. Tu cries famine mais d'une façon différente et personne ne le comprendra.
Personne ne te comprendra.

Mange Abbie, allez mange.
Si t'as faim pourquoi tu manges pas ?
C'est ça ton repas ? C'est trop peu, tu devrais manger plus.
Tu n'as pas beaucoup mangé, ça ne devait pas être bon.
Arrête de faire ta difficile.


Ponctuant tes pensées d'un peu de culpabilité, tu te demandais ce que ta mère pensait de toi, là haut. Tu te demandais comment ton père réagirait, s'il savait combien de kilos tu avais perdu dans les deux dernières années. Toi qui portais souvent des vêtements trop grands, toi qui camouflais ton corps frêle lorsque tu étais à la maison. Tu profitais des quelques moments d'assurance qui frôlaient ton existence et tu les notais dans ton carnet recouvert de velour rose — ton journal personnel dans lequel tu avais tatoué de ton crayon à l'encre magenta « Aujourd'hui, j'ai mangé un burger, et... je me sens bien. » le mois dernier. Trente jours ça peut paraître long.
Et ça l'est.

Le temps était long et pourtant le temps était ton seul allié — ce n'était pas demain que tu allais recommencer à manger sans compter, ni après demain, ni la semaine d'après et peut-être pas dans une année — t'en savais rien et tu ne voulais pas le savoir parce que ça t'effrayait. Ton quotidien était une ligne du temps qui attendait des événements et ces événements ils n'arrivaient pas — tu voulais te sentir libre tu voulais juste te sentir un petit peu bien un petit peu mieux et peut-être même, rêvons un peu, beaucoup mieux. Tu voulais retourner à ce putain de restaurant de ramens et tu voulais commander la plus grosse soupe possible, tu voulais sentir le bouillon chaud et qu'il puisse te réchauffer comme le ferait l'étreinte de celle qui désormais t'observe depuis les étoiles, les nuages ou depuis le creux du soleil.

Tu voulais... mais vouloir ce n'était pas assez.

Toujours au pied de ton lit, tu t'étais laissée retomber, la tête contre l'oreiller. Tu laissais ton ventre hurler en tentant de l'ignorer ; tu te battais avec toi-même, ton esprit était un adversaire que tu ne pouvais pas abattre.
Et pourtant tu te détruisais. Aujourd'hui encore, tu n'allais pas déjeuner. Aujourd'hui encore, tu allais te contrôler tout en étant contrôlée. Aujourd'hui encore, tu allais te détester.

Mais tes songes s'évaporaient alors que le bruit strident d'une notification embrouillait ton esprit dans un son strident et inespéré. Oyaris, ton meilleur ami, t'avait envoyé ces quelques mots :
« Floragirl* ! Y'a un restaurant de ramens pas loin il vient d'ouvrir ! J't'attends à 12h demain, on va les goûter ! »

Les ramens te manquent.
« Je... »
Ils te manquent. Terriblement.
« J'sais pas trop. »
Les ramens te manquent. La nourriture te manque. Elle te manque. Bordel elle te manque.
Elle te manque terriblement.
« Désolée... J'peux pas demain. Une autre fois peut-être ? »

Les ramens te manquent et peut-être, oui, peut-être que c'était mieux ainsi.
Tu savais au fond de toi que c'était faux, mais tu n'y pouvais rien. Un jour Abbie, un jour peut-être que tu pourras apprécier un repas à nouveau. Tu attends ce jour, ce jour où tu te sentiras revivre.
Comme dans tes tristes souvenirs.

L'espoir n'était pas inexistant ; mais Abbie, il fallait te laisser du temps.
Ce jour il viendra. Il viendraun jour.

Et désormais Abbie tu n'étais plus seule. Plus seule à devoir tenter de t'échapper de ta prison personnelle, ta prison que tu avais construite pour toi-même. On te tendait la main et on te tenait les clé de ta cellule. Ces clés qu'on avait déposées juste en face de toi, il fallait simplement que tu t'étires, que tu allonges ton bras pour attraper ce trousseau, que tu déverrouilles la serrure et que tu puisses enfin te libérer. Et chaque jour, ton bras allait s'en approcher, un peu plus. Et peut-être qu'il allait s'en éloigner, parfois. Mais les clés, elles allaient rester près de toi ; elles étaient ton échappatoire.

Les ramens te manquent ; cette phrase prenait sens et tu allais l'écrire dans ton journal. Ce fameux carnet tapissé de velour rosé. Le jour où tu seras capable de lire ces mots sans ressentir l'angoisse qui jusqu'à maintenant te hantait sans scrupule, tu pourras affirmer haut et fort qu'enfin, tu es libérée.


Post-scriptum:


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