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Épreuve 6 - Damned Town

Le Marionnettiste
Le Marionnettiste
Le Marionnettiste
Messages : 288
OnlineEn ligne
Épreuve 6 - Damned TownSam 17 Avr 2021, 22:57

Epreuve 6 : Solo



Il y a ces choses qu'on prend pour acquises. On ne se rend pas compte de leur importance jusqu'à ce qu'on les perde. Devine quoi What a Face Tu viens de les perdre !

Ex. : "les contacts sociaux"
Ex. : "ta feuille de triche juste avant l'examen"
Ex. : "des tampons quand t'es habillée en blanc"

Bref, on en a fait une généralité. Maintenant c'est ton problème !



« Les ramens me manquent »



Date : Du dimanche 18 à 00:01 au dimanche 18 avril à 23:59 (heure française)
Participant : Damned Town

Rappelle du solo : Tu écriras un texte de 1500 mots maximum en rapport avec le thème proposé.


Infos pratiques
• Si tu le juges nécessaire pour la compréhension de ton texte, tu peux poster une petite introduction de ton forum et/ou de ton personnage en spoiler en haut de ton post. Il ne comptera pas dans le total des mots maximum du message  mustachelli

• Fais très très très très très très très très très très (c'est fini?) très très très (non pas encore) très attention si tu utilises des codes de mise-en-page. NRP est un peu beaucoup ultra codé et très sensible aux balises mal fermées ou aux fautes de frappe dans ton code. Ca veut dire que tu peux casser le forum complet avec juste une balise de travers. Vu qu'en tant qu'invité tu ne peux pas éditer ton message, ça peut être très gênant. Tu peux cependant tester le fonctionnement de ton code dans le sujet test.

Si tu t'y connais pas en code ou que tu te contentes de faire un copier-coller d'un code de quelqu'un que tu ne connais pas, évite peut-être de l'utiliser sur cette édition Caillou



• Heureusement, kami-sama est gentille et a intégré un code préfait pour te permettre d'utiliser ton avatar et ton pseudo sur le forum, même en tant qu'invité :

Code:
<div class="profil-interfo"><img class="avatar-interfo" src="LIEN AVATAR" alt="TON PSEUDO" />
<span class="pseudo-interfo">TON PSEUDO</span>
<p class="bio-interfo scrollbar scrollbg-chim">TA BIO (facultatif)</p>
<span class="forum-interfo">TON FORUM</span></div>

• D'autres questions ? Viens les poser dans la foire aux questions, Jean-François !
Anonymous
Ana Rose Malleby (DT)
OnlineEn ligne
Les ramens me manquent...Dim 18 Avr 2021, 20:33
Ana Rose MALLEBY
Ana

Ana est une ange arrivée à Damned Town pour en devenir le médecin. C’est une femme très douce, timide, froide et calme…enfin la plupart du temps. Elle n'est pas très grande, très mince, avec une grande chevelure argentée qu'elle noue en tresse sur son épaule pour plus de praticité. Elle a deux grands yeux bleus clairs, comme un ciel en été.
A ce jour, reste invaincu sur Docteur Maboule.


Damned Town


Damned Town, Kesaco?:

Elle pouvait enfin fermer la porte de sa salle d’attente.

La journée avait été, terriblement longue à ses yeux. Et éreintante, surtout éreintante.
Ana n’avait jamais envisagé que cette ville puisse regorger d’autant de personne malade ou blessée.

En dix petites heures, elle avait tout vu : de la grippe à l’entaille profonde.
Et son bureau ainsi que son herboristerie trahissaient son état de fatigue.

Tout était en désordre : les draps lui servant à recouvrir sa table d’auscultation débordés du panier de linge mal fermé, les feuilles de prescription et de paiements recouvraient la moindre parcelle visible de son bureau, ses livres d’études étaient ouvert un peu partout dans le désordre.
Quand à son petit atelier médicale, qui était juxtaposé au reste…Elle avait renversé plusieurs fioles au sol, lui donnant un aspect collant.
Ce dernier était couvert de ses traces de pas et des patounes de sa petite chatte.

Les pots encore ouvert sur l’établis, les récipients sales,… tous s’accumulaient dans un désordre qui ne ressemblait pas à la jeune médecin, mais elle était épuisée.

Elle serra fort la petite clé de son cabinet dans ses mains moites et légèrement tremblantes.
Sa tête dodelinait de plus en plus et ses yeux peinaient à se maintenir ouvert comme ils l’auraient dû.

« - Peut-être que je fermerais le cabinet demain… »

Elle avait murmuré cette phrase pour elle, mais le petit animal lové au-dessus d’elle lui répondit en s’étirant bien fort.

L’ange aux cheveux d’argents se rendit à nouveau dans son bureau. Il fallait bien commencer quelque part.

Elle entreprit de se baisser pour ramasser plusieurs stylos tombés au sol. Ils avaient du y rouler faute d’avoir encore une place au milieu du chaos de feuille et de note.

Ses yeux se mirent à voir troubles, sa tête à bourdonner. Son ventre fit plusieurs loopings, avant qu’elle ne se redresse pour ne pas vomir partout.
Pas besoin d’un rajouter encore…

Elle passa une main sur son front moite.
La jeune médecin était épuisée ou malade. Ou les deux…
Mais comme beaucoup de membre de sa profession, il y a avait à ses yeux de ses choses qui sont acquises par le temps.
Le corps, notre machine si bien huilée, continue de fonctionner. Il nous alerte, nous prévient, mais nous porte malgré tout dans les épreuves de la vie.

Ana y songea un instant : à ce corps si merveilleux, cette merveilleuse industrie qui continue de produire, rejeter, transformer les différents éléments que nous lui apportons.
Cela fait partie des raisons pour lesquels elle aime tant son métier. Pourquoi elle le pratique avec tant d’ardeur.

« - Je ne fermerais pas demain. »

Sa voix avait tremblé sur cette phrase. Mais la fierté en elle, lui fit garder la tête haute. Personne n’était irremplaçable certes, mais qui soignerai toutes ses âmes si elle n’était pas là pour le faire.
Elle releva ses yeux bleus comme un ciel d’été vers son comptoir de travail. Et c’est là que les ennuies ont commencé.

La machine est détraquée.

L’ange chercha à avancer pour ramasser plusieurs vieux livres de sa mère sur les troubles intestinaux et leurs remèdes, mais ses jambes ne la portèrent pas.
Elle s’effondra sur le sol dans un bruit lourd et mat, que seule elle avait pu entendre. Il n’y avait personne autour.

La jeune médecin se recroquevilla sur elle-même.
Elle s’était rattrapée sur ses poignets et ces derniers lui faisaient un mal de chien. Elle avait probablement une entorse ou un ligament abîmé.
Son nez avait cogné le sol et le sang commençait à couler le long de ses lèvres fines et roses.

Elle eu envie de pleurer, mettre ses bras autour de ses jambes et profiter du silence si apaisant qu’offre la position fœtale.

Elle avait mal et peur. Jamais la fatigue ne l’avait mise dans un tel état.

Elle était médecin.
Qu’est ce qui n’allait pas ?

Alors, la jeune femme passa ses bras endoloris autour de ses jambes qui lui semblait si lourde à cet instant.

Elle voyait flou. Le goût du sang avait envahi sa bouche entre-ouverte et se mélanger à ses larmes.

Elle essaya de prendre plusieurs grandes inspirations, mais c’est comme si l’air refusé de rentrer dans ses poumons.
Elle paniquait.

Son front contre ses genoux, elle voulu revenir à l’écoute d’elle-même.

Il y a des choses dans ce monde, qui même quand tout est détraqué, continue d’être et de nous porter. Il y a des choses qui ne s’arrête que quand le monde n’est plus. Quand notre monde n’est plus.

Elle se concentra de toutes ses forces pour les entendre. Sa tête bourdonne, alors elle devrait les entendre.
Mais rien.

Le silence. Effroyable. Lourd de sens.

Rien.

Il n’y a plus rien.

Ana ne parvient plus à entendre le premier son qu’elle a entendu, celui qui l’a bercé dans le ventre de sa mère, celui qui l’a réconforté quand elle était sur le torse de son mari.

Elle n’entend plus son cœur.

Pas de POM-POM-POM.
Il n’y a plus rien.

L’ange rouvre les yeux, pleins de larmes et d’angoisses. Elle cherche frénétiquement son pouls au niveau radial. Mais ne parvient qu’à ce faire plus mal.

Elle regarde frénétiquement autour d’elle pour trouver son stéthoscope, elle est médecin. Elle est médecin bordel.
Ses pensées sont confuses et elle ne parvient pas à donner d’explication à ça. A son état. Et pourtant elle est médecin.

Elle fini par l’attraper, perdu sous un livre qu’elle fait tomber en le tirant. Les pages se détachent de la reliure fragile et s’éparpille autour d’elle.

Peut -importe.

Elle l’enfonce dans ses oreilles et se met à chercher le son rassurant du muscle qui fait circuler son sang.

Elle n’entend rien.
Il n’est plus là.

« - Il a disparu… »

Elle répète cette phrase à demi-mot, plusieurs fois. Comme possédé, elle s’allonge sur le sol. Le côté droit sur le carrelage et en maintenant le tambour du stéthoscope contre sa poitrine.

Les larmes roulent sur ses joues et viennent s’écraser plus bas.

Il y a de ses choses qui nous semblent acquises. Il y a de ses choses, que l’on ne peut pas imaginer perdre, parce qu’elle créerait un trop grand vide en nous.

« - Mon cœur... Je l’ai perdu »

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