Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé Viktor / Klyde
- Type de RP : Normal → Flashback
- Tour de jeu : /
- Délai maximum d'attente de réponse : Dix jours
- Sauts de tours : /
- Autre : C'est la suite directe (genre vraiment directe, le soir-même) de "Felix culpa"

{On dirait le tableau...} lui murmura l'ange. "Mais il manque toi, descendant des nuages" lui répondit à voix basse le garçon. Le ciel prenait doucement cette teinte orangée qu'il affectionnait tant, les clochers du Vatican se dessinant sur le paysage d'or. Il en revenait justement. Et vivant.

Klyde avait suivi les conseils de Pavel et s'était rendu de lui-même avouer que les morts le prenaient pour cible, venant le hanter pour le détourner de son devoir. Immédiatement, on lui avait demandé ce qu'il en était de la Sainte protectrice et leur confirmer que la présence de Sveta était toujours d'actualité avait apaisé les prémices de tension. "Il est normal, mon Fils, que le Malin cherche à détourner du Seigneur ses plus fidèles croyants. Seule ta foi te sauvera, Dieu te le rendra."

Ces simples mots lui avaient fait un bien fou ! L'homme saint qui l'avait reçu avait été gentil avec lui, et confiant qu'il saurait surmonter cette épreuve, grâce à Dieu. Il lui faudra aussi signaler à Pavel que les prêtres étaient également fiers et reconnaissants de sa démarche d'aider son frère perdu.

Sveta lui avait conseillé d'apaiser son âme avant de reprendre les armes pour la nuit et ledit frère -l'enfant du Seigneur- en était là, à méditer les sages paroles qu'il avait bénéficié, calé contre une cheminée à l'abri des regards sur le toit le plus élevé d'un aggloméra de résidences riches de Saint-Pétersbourg.

La scène ne peinait pas à se dessiner dans son esprit, la petite blonde surexcitée devant le dirigeable éponyme. "Si tu me demandes si je suis né à Moscou, alors non. Et... je ne pourrais même pas te répondre. Mais c'est Moscou que je connais le mieux comme ville, ça compte ?" Changer de sujet, rester flou, garder une part de vérité dans le mensonge ; toutes ces techniques qu'il maîtrisait de mieux en mieux. Et surtout, rester souriant et amical.

Ah ! Adopté par la plus grande ville du monde, c'est pas un destin si terrible, hein ? Son ton grandiloquent et son volume sonore auraient fait se retourner les passants avec agacement si les rues n'avaient pas été désertées à cette heure. Mais tu sais pas où t'es né alors ? Une demi-seconde de réflexion lui suffit pour relier les fils. T'es orphelin, c'est ça ?

"J'aime beaucoup Moscou, c'est vrai." Même s'il s'agissait réellement de la première ville où il s'attardait plus d'une nuit. Viktor semblait en tout cas complètement épris de la capital et ne le cachait guère. Cela l'amusa même un peu. "Je suis effectivement orphelin et je ne sais pas qui étaient mes parents" l'informa Klyde comme s'il s'agissait d'une information banale comme une autre qui ne l'affectait en rien.

J'compatis, répondit Viktor en haussant les épaules d'un air blasé. Des orphelins, il y en avait des tas dans son quartier, alors il savait qu'ils avaient pas toujours la vie facile. Et puis ça expliquait les vêtements usés. Bon, toujours faim ? On arrive ! reprit Viktor en désignant une devanture toute éclairée. De la porte masquée par un bout de tissu s'échappait de la musique populaire et des rires gras.

L'enseigne du "Tonneau Brûlant" était plutôt significative et pas vraiment originale, un peu comme les ciseaux pour les coiffeurs. L'intérieur de l'établissement lui rappela le bar où Maksim lui avait appris son albinisme mais Klyde prit sur lui -sans Sveta pour le rabrouer- et entreprit d'observer les clients et les sorties possibles. La musique venait d'ailleurs d'une table où hommes et femmes jouaient sur des instruments de seconde main, chantant de manière peu juste mais bon enfant. "C'est... particulier, j'aime bien." Même si les notes saccagées lui faisaient un peu grincer des dents.

Et t'a pas encore goûté les plats que prépare Aveliochka, répondit un Viktor qui commençait à saliver alors qu'il leur frayait un chemin au milieu de la foule. Il y avait du monde, et par conséquent plus aucune table libre. Mais peu importe, puisque Viktor ne cherchait pas une table. Il s'attabla plutôt au comptoir, faisant signe à Klyde de s'installer sur le tabouret voisin. Puis il adressa un grand sourire à l'homme qui se retournait vers eux. Salut, Boria !

Quelle était l'expression déjà ? Un visage "taillée à la serpe" ? En tout cas, le dénommé Boria lui inspira avec les traits très anguleux et une mine peu commode. "Oh salut Vik !" lui répondit-il sur un ton plutôt doux malgré son apparence sévère. "Encore à trainer à cette heure ? Un ami à toi ?" Il désigna Klyde qui se contenta d'un "bonjour monsieur" à peine audible dans le brouhaha de la taverne.

J'traine pas, Boria, j'profite de ma soirée d'lib'e pour m'dégourdir les jambes, grommella Viktor en réponse. Lui, c'est Klyde, un nouvel ami. Boria hocha la tête avec une affection un peu moqueuse. T'es là pour manger ? Ou t'ridiculiser en essayant d'jouer avec les gars ? Viktor rit de bon coeur. Manger d'abord ! Ca s'ra des otchpotchmak pour nous deux. Et deux bières ! Puis, se tournant vers Klyde. Tu vas adorer la cuisine d'Aveliochka, j'te promets !

Il avait dit ami ? Ah, bon d'accord. Un peu rapide pour lui mais d'accord. {Vois-le plutôt comme un potentiel camarade à court terme} lui suggéra l'Ange avec une pointe d'autorité (c'était donc plus un ordre qu'un conseil). "Je.. je ne bois pas d'alcool" ose intervenir Klyde. "Je supporte très mal et ça me rend malade." Le barman eut un moment d'arrêt à l'aveu puis détailla le jeune brun. "Tout léger comme tu es, ça ne m'étonne pas trop gamin."

Viktor secoua la tête d'un air moqueur. P'tite nature, hein ? C'pas grave, au moins tu vas bien manger. T'as d'quoi boire sans alcool, Boria, que'que part au fond d'ta cave ? Les traits sévères du gérant ressortirent alors qu'il fronçait les sourcils. Bien sûr qu'j'ai ça, espèce d'impertinent ! On est pas un trou à rat, ici ! Puis il se retourna vers Klyde. Un jus d'pomme ou d'canneberge, ça vous irai jeune homme ?

"Canneberge ?" demanda le brun, bien que le ton laissait entendre qu'il s'agissait de son choix (Klyde avait tout le temps un air curieux et/ou endormi, difficile de savoir). "Je connais les otchpotchmak, j'en trouve parfois sur le marché." Mais le dire devant l'aubergiste n'était peut-être pas la chose la plus polie à faire. "Mes otchpotchmak n'ont rien à voir" maugréa Boria, un peu piqué. "Ma faute pardon" s'excusa rapidement le Guide en se rapprochant légèrement de Viktor, comme en recherche d'une protection toute relative devant l'homme adulte.

Bien sûr qu’il devait connaître les otchpotchmak, qui ne connaissait pas ? Viktor jeta un regard interloqué à Klyde mais ne commenta pas. Il profita plutôt du mouvement du jeune homme pour l’attirer encore plus près et lui passer le bras autour des épaules. Tout doux, Boria ! Il voulait pas t’insulter. Puis à Klyde : Hein qu’tu voulais pas. Il enchaîna sans attendre de réponse, passant du coq à l’âne, son cerveau continuant à essayer de relier les fils de l’histoire de son nouvel ami. C’est quand même pas la première fois qu’tu viens dans un tripot comme c’lui-là, hein ?

Tout le corps du Guide s'était tendu quand l'autre garçon le serra contre lui, laissant ses pauvres neurones se court-circuiter sur l'ambivalence du geste. Les câlins étaient pour remonter le moral des amis ou rassurer mais là, il ne comprenait pas. Il se sentait juste... bizarre, le visage qui devenait un peu chaud. Ce devait être l'ambiance de la taverne, assurément. "N-non non" balbutia-t-il. "Je ne veux insulter personne moi et je... ehm..." Il en était où déjà ?

Parce que :

Tu rougis ?! Viktor était scié. Qu'est-ce qu'il avait fait ? Puis un grand sourire moqueur s'étala sur son visage. Faut pas t'mettre dans c't'état hein ! C'tait juste amical, j'suis pas d'ce bord-là moi ! Boria était parti s'occuper de la commande et il n'y avait plus personne à portée d'oreille, sans que Viktor y ait fait particulièrement attention. Il jeta un coup d'oeil alentour avec du retard. Quand même, il s'en voudrait de faire une mauvaise réputation à son nouvel ami.

Et l'autre ne l'aidait pas vraiment à rendre les choses plus claires. "Q-quel bord ? Ça veut dire quoi ?" Le mot englobait bien trop de choses pour lui donner une piste et rien qu'il ne pouvait relier à l'amitié. "Comment ça je rougie ?" continua Klyde en observant sa main non gantée sans la trouver moins pâle que d'ordinaire.

Viktor ricana à nouveau devant la confusion de son nouvel ami. Ouais, t'es un peu rouge. Mais charitablement, il ne l'asticota pas plus et se pencha plutôt en prenant un ton de connivence. Tu sais... L'aut'bord... Quand t'ent'e par derrière et pas par devant...

Et il comprenait encore moins. En quoi rentrer par derrière -derrière quoi d'ailleurs ? une maison ?- et non l'entrée principale le définissait comme étant d'un genre ? Oh mais... il avait deviné qu'il était un Guide ? Comment ?? Sveta semblait plus que partagée de sa conclusion, le poussant à se renseigner d'avantage (et il serait dommage que Viktor finisse sa soirée la gorge tranchée). "Rentrer dans quoi ?" demanda donc crument et innocemment Klyde.

Cette fois ce fut Viktor qui commença à sentir ses joues chauffer. C’est qu’il n’avait pas l’habitude de parler de ça. C’était embarrassant, bon sang ! Comme s’il connaissait tous les détails ! Euh… ben dans euh… Il toussa, se racla la gorge, et jeta des coups d'œils gênés autour d’eux. Dans euh... Dans l’autre, quoi. Il envisagea de mimer la chose mais abandonna de suite l'idée. Dans ses.. (Il toussa à nouveau.) ...fesses.

"Je ne rentre dans les fesses de personne moi" répliqua le Guide, sans saisir pourquoi Viktor faisait autant de simagrées. "Tu parles bien de bousculer accidentellement quelqu'un, non ? Je ne connaissais pas l'expression." "Être de l'autre bord" signifiait être maladroit donc ?

HRP:

Viktor fixa Klyde avec stupéfaction puis partit dans un grand rire, toute gêne envolée. Mais d’où il sortait, ce drôle d’oiseau ? Un coup d’oeil à la tête de son nouvel ami redoubla son hilarité et il hoqueta un moment avant d’arriver à répondre. T’es vraiment totalement à côté d’la plaque, tu sais ça ? Fiouu, j’en pleure ! On va attendre qu’la bière arrive, et ensuite j’t’expliquerai la vie, hein ?

HRP:

Le brun le regardait s'esclaffer comme on attendrait patiemment qu'un moment gênant passe (ce qui était plus ou moins le cas). Qu'avait-il encore fait qui méritait ces moqueries ? "Je ne sais que ce que m'ont enseigné les prêtres" lui rappela Klyde, histoire de justifier sa méconnaissance de la vie. "Et vos expressions sont bizarres" bouda-t-il alors que Boria revenait à eux.

Viktor considéra Klyde d'un regard critique et renonça à lui expliquer à quel point il avait été littéral. Il était plus curieux d'en savoir plus sur cette histoires de prêtres, mais il dut remiser ses questions à plus tard. Boria fit glisser sa bière jusqu'à lui et posa un verre bien rempli devant Klyde. Merci Boria. Tu mets ça sur ma note ? Le tenancier hocha la tête et partit s'occuper ailleurs. Viktor but une bonne gorgée de sa pinte avec enthousiasme.

Klyde attrapa son verre avec moins de vivacité et prit le temps d'en renifler l'odeur (ce pouvait être empoisonné, sait-on jamais) pour en prendre qu'une petite gorgée. La grimace ne tarda pas à venir : la canneberge n'était décidément pas sa préférence. "De quoi voulais-tu m'expliquer ?" revient-il à la charge. Les otchpotchmak sentaient terriblement bons et il avait faim. {Mais ce n'était pas une raison pour se jeter sur la nourriture comme un malpropre}, comme le lui souligna Sveta. A force, Klyde arrivait à connaître ses réprimandes avant même qu'elle ne les formule précisément dans sa tête.

Viktor but une autre gorgée de bière histoire de gagner un peu de temps. Bon sang, par où commencer ? Il hocha la tête et décida de commencer par le commencement : Bon, t'as d'jà connu une fille au moins ? Il avait pas l'air d'un de ces snobs de bourgeois (ou encore pire, de nobles) qui restaient frigides jusqu'au mariage mais on savait jamais, ce type était pas commun non plus.

Connu une fille ? Viktor avait vraiment des questions surprenantes. "Oui j'ai rencontré des filles. Des femmes même, il y en a beaucoup en ville." Quel était le lien ?