Nano. RolePlay

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable)
- Type de RP : Il y a 7 à 8 mois
- Tour de jeu : Par ordre d'arrivée (si incrustation)
- Délai maximum d'attente de réponse : 4 jours
- Sauts de tours : 2
- Autre : Première personne imposée

Une nouvelle journée dans ce nouveau pays. Voilà seulement quelques semaines que j'avais mis les pieds dans la région et, petit à petit, je parvenais à trouver mes marques. Après tout, cela n'avait rien de très différent d'une mission sur le terrain. A quelques nuances près : il n'y avait personne d'autre que moi, et mon sujet d'étude pouvait à tout moment me bouffer. Je devais bien admettre que la solitude commençait à me peser. Mon esprit dériva un instant vers mes anciens collègues. Probablement morts depuis tout ce temps.

Je soupirais et m'étirais après cette courte nuit. Après un café qui tenait plus du jus de chaussette (mais bon, les vieilles habitudes ont la vie dure), je me mis en route, bien décidé à trouver un peu de nourriture aujourd'hui. Arrivé en haut d'une colline, je vis au loin quelques bâtisses sises au bord de l'océan, ce que me confirmait l'odeur iodée de l'air et le crachin qui s'abattait avec une obstination digne de mon ancien directeur de laboratoire, c'est dire.

Après une hésitation, je décidais de m'engager dans le village portuaire. Le risque en valait la chandelle : outre les ressources possiblement encore présentes dans les habitations, il y avait de fortes chances que je mette la main sur du matériel de pêche, ce qui représenterait un atout non négligeable. Mon esprit résolu, je m'engageait dans la rue principale de la ville, à l'affut de toute menace...

Je manquais de sursauter et pris une seconde pour analyser la situation. Un rapide regard derrière moi me confirma que j'avais bien refermé la porte. Le son était trop fort pour venir de l'extérieur et je n'avais jamais entendu parler de zombie siffloteur. Une nouvelle technique de chasse ? Qui sait, les zombies évoluent ils ? Peu probable... Je pris le risque et poussa un léger sifflotement, mais pris quand même la peine de sortir mon couteau de chasse.

Je coinçais ma flèche d'une seule main en serrant mon arc et tenta un court message en morse sur une commode en bois : "Suis humain. Qui es-tu ?" Même si l'inconnu ne comprenait pas un mot, ce qui ne m'étonnera pas plus que ça, j'annonçais la couleur.

Bon, le doute n'était plus permis. Ou les zombies savait faire du morse, ou bien il s'agissait d'une personne en chair et en os. La deuxième solution étant plus probable, j'optais pour cette dernière. Hélas, j'étais un peu rouillé en morse et je ne voulais pas prendre le risque de transmettre de mauvaises informations. Je m'avançais vers la porte et toqua à un rythme musical bien connu sur le panneau de bois, du manche de mon couteau.

Dans un même mouvement, j'ai franchi les derniers mètres pour me poster à moitié dans l'encadrement de la porte, mon arc tendu et l’œil aligné à l’empennage de ma flèche. Un type. Avec un chapeau et un couteau en main. Un type vivant surtout et sans morceau de visage qui partait à l'as. J'eus un soupir de soulagement devant le tableau mais pas question de baisser mon arme pour autant.

Comme je le suspectais, il ne s'agissait pas un mort vivant. Mais bon, le potentiel mortalité n'en était pas moins élevé, au vu de la flèche pointée vers moi. Merde. Je n'avais vraiment pas intérêt de prendre ce projectile. Je laissais tomber mon couteau et levait les mains, les paumes en avant. Je n'aimais vraiment pas ça, mais il fallait parer au plus urgent. Je tentais un "Ami ?" en anglais, attentif aux réactions de l'inconnu.

Je me détendis légèrement, mais restait tendu. Le regard de ce type ne me disait rien qui vaille. Je n'avais probablement pas dû le convaincre. Eh, en même temps, je ne pouvais pas lui en vouloir... "J'imagine que tu cherches des ressources, comme moi." amorçais-je, tentant de dérider l'inconnu. "J'avais l'intention de fouiller la zone. Tu me laisses le ramasser et le ranger ?" demandais-je, en montrant le couteau d'un coup de menton.

Tiens donc. Voilà qui est inattendu. Je pris une inspiration et serra sa main et esquissa un léger sourire. Le contact établi, je me détournait de l'étranger et repris ma fouille de l'endroit. La porte s'ouvrait apparemment sur une remise, que l'autre avait déjà dû fouiller. J'entrepris donc une fouille rapide de l'endroit, un œil sur l'extérieur, tout en restant vigilant. J'espérais toujours tomber sur du matériel de pêche. Je ne dirais pas non à du saumon !

Je m'écartais du passage pour laisser passer Monsieur Chapeau et le suivais en regardant un peu mieux la pièce que j'avais traversée. Trop rapidement à cause du bruit de la porte grinçante. J'ouvrais quelques tiroirs de commodes où étaient rangé des outils dont je n'aurai guère l'usage. Trois courts claquements de langue pour interpeler le vieux sur les hameçons bizarres, il en saurait peut-être plus.

Les appels de mon nouvel ami me délogèrent de la commode que j'étais en train de fouiller. Bah, de toute manière rien d'intéressant ne semblait s'y trouver. J'espérais qu'il avait trouvé quelque chose d'intéressant quand une pensée me frappa soudain : il n'avait pas dit un seul mot depuis le début... Je laissais ce mystère de côté et étudiait les hameçons. "Oh, parfait ça ! Si nous trouvions quelques lignes de pêches, nous pourrions ferrer du poisson.".

J'avais bien entendu "nous" ? Soit ce type comptait sur mon aide pour de plus grosses prises, soit il était décidément trop gentil/naïf. Dans les deux cas, j'y voyais un intérêt (et mieux valait éviter de revenir les mains vides ou Saukko me fera la peau). Je tendis la main pour lui laisser quelques hameçons et continuai mes recherches. En déplaçant une chaise, je manquai de peu de me prendre une malle en métal sur le pied. Qu'est-ce que c'était que ce truc ?

Le bruit résonna comme le tonnerre à mes oreilles. Instinctivement, je me figeais et retins mon souffle quelques longues secondes, attentif à tout signe indiquant que des morts vivants nous aient repéré. Le temps s'écoula avec une longueur qui me sembla durer des siècles jusqu'à ce que je m'autorise à pousser un long soupir. A priori, rien à craindre. Je m'intéressais alors à cette malle, verrouillée, mais dont la serrure rouillée ne devrait pas être difficile à briser.