Nano. RolePlay

CONTRAT DE NOT'RP !

   - Statut du RP : ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable)
   - Type de RP : Flashback - quelques jours après l'arrivée de Silje au camp
   - Délai maximum d'attente de réponse : une semaine
   - Autre : rien pour le moment
   

Elle ne ressent rien. Elle ne pense à rien. Un peu à cause des médicaments, beaucoup à cause de l'état de choc dans lequel elle est toujours plongée. Il n'y a aucune amélioration visible depuis que les militaires l'ont trouvée dans la forêt et ramenée au camp, inconsciente. C'est comme si elle avait fonctionné sur les nerfs pendant plus d'un an, et qu'à présent toute son énergie s'était évaporée. La blanche ne peut plus penser à ce qui lui est arrivé, elle n'est pas encore prête à faire face à toute cette horreur. Le sera-t-elle jamais ?

Alma. Parfois elle a l'impression d'être dans ses bras. Sa manière de se consoler, de ne pas penser à la dernière fois qu'elle l'a vue. Non, ce n'était pas elle, c'était un monstre qui avait pris possession de son corps. Elle n'y pense pas. Alma, sauve-moi.

Silje sent l'eau ruisseler sur sa peau livide. On l'a emmenée aux douches peut-être. Elle reste prostrée au sol, les yeux hagards.

Réveillez-la.

Bon, on lui a demandé un service et vu qu'on ne dit pas non a un service vu que ça veut dire un service rendu derrière, Nikki se dirigeait vers l'infirmerie. Elle avait pris le sac de la nouvelle venue avec elle et les affaires qui lui restait. Un état catatonique, il paraissait. Les gens ici aimaient pas trop les bouches a nourrir en trop sans qu'elles ne fassent rien. Donc autant essayer de la raisonner un peu.

On la sèche, on l'habille chaudement. Elle sent vaguement qu'on la déplace mais c'est tout. Comme elle ne bouge pas toute seule on est obligé de lui mettre plusieurs couches de vêtements, sinon elle se refroidit trop. Elle est emmenée à l'infirmerie, l'odeur qui y règne lui rappelle son métier alors elle inspire amplement. Ses pupilles se dilatent un peu.

Le doc l’emmene dans une petite salle de l’infirmerie. Elle soupira en regardant la fille assise sur le lit, prostrée, absente. Elle s’assoit doucement à côté d’elle et passe une main devant ses yeux.

- Salut. Je suis venue pour t’aider. Si tu restes comme ça ils vont te foutre dehors.

Nikki ouvrit le sac avec les affaires qu’on lui avait données.

- Atteindre quelqu'un ? hn... Je vais voir ce que je peux faire.

Nikki prit une chaise et s'assit en face d'elle. Elle prit doucement une main pour voir comment elle réagissait. Regardant sa main et après les yeux de la jeune femme.

- Hey ? Je m'appelle Nikki et toi ?

Il y a un contact sur sa main. C'est tiède, mais comme la sienne est glacée ça lui semble très chaud. Ses yeux en revanche n'accrochent rien, plongés dans le néant. Silje entend vaguement une voix féminine qui se réverbère sous son crâne, comme si elle venait de très loin... Nikki ? La personne qui lui tient la main est Nikki. Ses lèvres gercées s'entrouvrent mais il n'y a aucune autre réaction notable.

Les lèvres qui s'ouvrent, c'est déjà un début. Nikki se met devant ses yeux cherchant si elle peut la voir. Si seulement les médecins lui avaient laissé les trucs qu'ils avaient testé sur elle en mode document ça aurait été bien. Genre dire bonjour ça marche pas, au moins comme ça elle aurait pas perdu du temps à essayer.

- Ici on est dans un camps. J'sais pas si on t'la dit. C'est sécurisé et des gens vont prendre soin de toi.

Sécurisé. Oui, elle comprend ça. C'est d'ailleurs pour cette raison que son corps a lâché lorsqu'elle a rencontré les militaires sur son chemin. Elle survivait sur des réserves d'énergie qui n'existaient plus. Avec une extrême lenteur, elle actionne les muscles de sa nuque pour hocher vaguement la tête.

- Ok. Je peux faire quelque chose pour t'aider ?

Nikki sourit, un hochement de tête c'était déjà pas mal hein ? hein ? Ne pas perdre du temps avec quelqu'un... Elle posa doucement ses mains sur les joues de la jeune femme.

- Dis moi ?

Ses lèvres tremblent comme si elle était au bord des larmes, mais elle est trop déshydratée pour que ce soit vraiment sur le point d'arriver. Elle aspire de l'air de manière hachée et désordonnée. Un seul mot s'échappe de ses lèvres, le premier qu'elle prononce en plus d'un an. "N... non..." La tendance au pessimisme est un symptôme fréquent de l'état catatonique. Rien ne pourra jamais l'aider. Et pourtant, elle parle.

- C'est un joli mensonge ça hein.

Nikki sourit et passa doucement ses bras autour d'elle en bougeant doucement. Elle les posa juste sans la serrer. Ce qu'il faut pas faire pour un service en retour.

- Bon, c'est quoi ton petit nom ? Je me suis présentée et c'est pas très polie de pas dire le tien.

C'est quoi son nom déjà ? Elle n'avait plus de nom quand elle était dehors. Plus d'identité. Même plus de conscience, seulement un instinct de survie à toute épreuve. Elle plisse légèrement les yeux, toujours sans les fixer nulle part. Elle réfléchit. Quel est... son nom ? "Si... ?"

- Si ?

Nikki la laisse continuer à son rythme. C'est toujours pas le must pour la faire parler mais bon. Au moins elle peut dire quelques mots. Nikki lache un grand soupire avant de regarder l'infirmerie.

- Ils ont dis qu'ils allaient te chercher du Valium... Tu sais on veut vraiment que tu ailles mieux ici.

Elle entend le mot Valium et subitement toutes les caractéristiques de la molécule s'imposent dans sa tête. C'est un air monotone, parfait pour son humeur complètement apathique. Sa voix est faible mais n'a plus cette intention interrogative lorsqu'elle reprend : "Silje..."

- Silje. C'est joli. Toujours rien que je puisse faire pour t'aider ? Tu vas quand même pas vivre dans l'infirmerie toute ta vie hein. Genre il y a des chambres trop cools tu sais avec un chauffage comme ça pas besoin d'être sous 3 tonnes de vêtements.

Nikki sourit encore plus. Un nom c'était déjà bien, surtout que le médecin avait rien dis avant de partir.

Elle est surprise par le son de sa propre voix, même si rien ne l'indique sur son expression faciale. Cependant la torpeur se déploie de nouveau sur elle. Comme une chape de poussière qui vient recouvrir son esprit, pour la protéger principalement. Elle n'est pas encore prête à faire face à ce qu'elle a vécu. Elle n'est pas encore prête à penser.

Ok un truc vient de changer là. Elle vient de se refermer sur elle même. Nikki claque des doigts devant la jeune femme et la serre un peu.

- Hey ?! Reste avec moi hein. Je suis pas venue faire la causette à un mur.

Nikki grommela, peut être il fallait une autre approche ?

Elle ressent une vibration proche de son visage pourtant ne réagit pas. C'est une vague, mais elle est sous l'eau. Bercée par ces résonances sous son crâne, elle répète instinctivement : "A un mur..."

Nikki reposa ses mains sur les joues de la jeune femme. Elle cherchait son regard.

- Hey ? Putain tu es pas facile hein. Si seulement j’avais un join sous la main pour tester. Je suis pas médecin mais ça t’aurais aidé ma vieille.

Elle fronce très légèrement les sourcils et tente de se dégager de ses mains. Elle n'apprécie pas ce contact, trop, trop de contact... C'est un côté de sa personnalité d'origine qui ressort. Ses lèvres sont sèches. Elle passe sa langue dessus inconsciemment.

HJ:

- Ah ? Tu n'aimes pas qu'on te touche ? C'est déjà ça. Tu veux boire ?

Nikki se leva pour lui servir un verre d'eau et le posa doucement sur la bouche de la jeune femme. Elle versa avec précaution en attendant une réaction.

- Bois, ça te fera du bien.

La femme pâle se laisse faire, sans même tenter de prendre le verre en main. Elle ne penche même pas la tête en arrière, se contentant de tremper ses lèvres et d'avaler lentement le peu de liquide qui s'engouffre dans sa bouche. Au moins elle ne risque pas de s'étouffer...

Nikki enlève le verre d'eau et la regarde en soupirant. Bon... Quoi essayer d'autre ? hein ? Une idée germe dans la tête de la jeune femme. Elle va tenter un truc, au cas où. Ses lèvres se rapprochent doucement de celles de Silje et elle l'embrasse, cherchant une réaction.

Elle sent quelque chose se poser contre ses lèvres mais ne fait aucune différence avec le verre d'eau d'il y a quelques instants. Un peu moins humide peut-être, et encore elle n'en est pas sûre.

HJ: