Nano. RolePlay

Rappel du premier message :



J'aime bien l'odeur qu'il y a ici, celle des parchemins et des livres. Au prieuré, il n'y avait qu'un livre qui méritait d'être lu - notre sainte Bible - et mes partitions de musique. Ici, dans la grande bibliothèque de Moscou, il y en a tellement plus ! Une vie ne suffirait pas à les lire tous. {Fort heureusement Trésor, tu as bien d'autres choses à faire.} Mais tu n'es pas contre que je sois là ? {Non, même si je préférerai que tu te reposes en dormant... la nuit a été longue.} Je sais. J'avais bien remarqué les cernes visibles ce matin dans le miroir, à patrouiller la nuit entière sans repos, mais la piste s'était définitivement perdue au lever du soleil. Et j'avais entendu Vadim se moquer de moi pendant ma filature, ce qui m'avait déstabilisé et fait manquer mon suspect.

Ils viennent de plus en plus souvent, quand je fatigue. Le Malin doit savoir quand je suis moins vigilent pour me les envoyer me tourmenter et je refuse qu'une de ses ruses m'empêche de bien accomplir mon devoir. Alors je suis là, parmi les livres, à chercher si d'autres ont déjà été tourmenté par les morts avant moi. Et je pense avoir trouvé quelques réponses dans cet ouvrage... Je suis tellement absorbé par ma lecteur que j'en ai oublié de prendre place sur une chaise et reste assis à même le sol. Puis, il n'y a personne dans ces rayons et Sveta ne me le reproche pas.

J'hoche la tête négativement, les lèvres serrées. "J'ai... le mal de l'air donc... et bien..." Je déglutie. "Mais c'est très bien pour toi si tu as pu le faire ! J'imagine que ce n'est pas courant qu'un pilote le permette, c'est formidable pour toi." Mon havla se manifeste un peu dans mon estomac.

La mention de la fillette blonde semble m'apaiser. "Oui, je les ai croisés, Anoushka et Sobaka" eus-je un sourire. "On est allé manger puis j'ai trouvé un coin pour que le chien puisse se dégourdir les pattes. Annoushka allait bien."

"Non, sans rire, tu l'as croisée toi aussi ? Et tu ne m'as rien dit ?!"
D'accord, je ne lui dis que maintenant mais au moins, je le lui dit !

"Je n'y ai pas pensé. Ma faute, pardon." Je me sens bête sur ce point mais j'avais à faire. "Dis... heu... tu n'as pas de soucis pour t'occuper de Fumée avec ta jambe ?"

Non, pas si vite ! Cela fait trop longtemps que je veux lui en parler, je ne vais pas laisser passer cette occasion.
"Klasya, tu as encore dit "ma faute pardon", c'était pas la peine, ça va. C'est même pas un problème. Tu le dis tout le temps, essaye d'arrêter, d'accord ? Non, ça va avec Fumée, je paye quelqu'un pour lui faire faire les exercices dehors. Et il va super."

J'eus une moue. "Pavel me le dit aussi, ma faute pa... heu" me coupais-je. C'est vraiment difficile, je ne fais même pas attention. "J'essaye vraiment de me corriger, depuis des années, mais je n'y arrive pas. C'est b-bien pour Fumée alors." Je termine ma tasse tout contrit, désolé de ne pas corriger ce tic de langage.

J'ai été un peu sévère avec lui, sans doute.
"Eh, c'est rien. C'est juste pour que tu aies conscience que tu n'as pas à t'excuser pour tout."
On n'a plus reparlé des fantômes, j'espère que ça va bien.
"Je suis ton ami, c'est important pour moi que tu ailles bien, d'accord ?"

"Je sais... mais je n'y arrive pas." J'arrive tout de même à relever la tête pour fixer Maksim. "Merci." Même si, justement, il reste cette histoire de revenants dont il ne veut entendre parler.