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Encre Noire - Epreuve 4 de Just Married

Anonymous
Encre Noire
OnlineEn ligne
Depuis l'interforum, je m'entraîne à écrire des textes basées sur une ancienne épreuve d'interforum, de préférence une épreuve dont je n'ai pas encore lu les textes avant d'écrire le mien, pour ne pas me laisser influencer par les textes déjà postés.
Ici, c'est l'épreuve 4 de Just Married dont les consignes seront données par la suite. Cependant, j'ai écris ce texte au fur et à mesure, et après avoir un peu lu les textes de cette épreuve, j'ai l'impression d'avoir fait un hors-sujet, même si ça n'importe pas, en soi. Aussi, il a été relu par quelqu'un puis corrigé par mes soins.
Je vous souhaite une bonne lecture.^^


Epreuve 4 de Just Married - Si j'étais toi:

  J’ouvre lentement mes yeux, en recouvrant peu à peu mes autres sens. Les souvenirs de mes songes s’effritent, alors que je les préfère à l’Esquisse. Je me réveille sur un lit… Après m’être endormi dans les couloirs ? En plus, je suis dans une chambre. Pourquoi je me retrouve ici ? J’ai aussi changé physiquement. Que suis-je devenu ? Mes pattes arrières se sont agrandies. Mes pattes avant aussi, peut-être. Je bouge doucement ma tête pour en regarder une. Un bras… Une main… Des doigts. Je suis redevenu humain. J’avais oublié ce que cela faisait. Mon cœur se réchauffe, jusqu’à ce que je voie un détail incongru. J’ai des doigts de femme.
  Avec l’aide de mes bras, je me redresse. Puis je regarde autour de moi. Les murs violets, le poster de Queen, la bibliothèque remplie de livres… Je suis sûr d’avoir déjà vu cette chambre. Le lit se trouve dans un coin de la chambre, totalement collé au mur. Au mur d’en face se trouve une armoire avec un miroir sur l’une des portes. J’y regarde mon reflet. Mes cheveux sont longs et roux, mes yeux marrons, mon nez aquilin, mon visage ovale… Je suis Lise ?
   Je suis devenu ma petite sœur… Je peine à y croire, comment est-ce possible ? Sûrement un coup de l’Esquisse. Mais Lise n’est pas dans ce monde. Je suis sûrement sur Terre. J’ignore quel jour on est. Peut-être que Lise devrait travailler. J’ai trop tardé dans cette salle, à comprendre ce qui se passe. Mais parviendrai-je à la remplacer ? Je verrai plus tard, il est plus urgent de se lever. Précipitamment, je sors des couvertures, pose ses pieds sur le sol et commence à marcher jusqu’à la porte.
   « Pourquoi je suis debout ? J’ai été somnambule ?
   - Lise ? »

   Je me suis arrêté. Ai-je entendu sa voix dans ma tête ? Elle semble surprise aussi.
   « André ! C’est bien toi ?
  - Oui, c’est moi. »

   Ça doit être le cas. Je sens le cœur de Lise cœur battre la chamade.
   « Je dois rêver…
   - Non, sœurette. C’est réel. Je vais te le montrer. »

   Je lève un bras de Lise, avant de sentir ses yeux s’embuer. Oh non…
   « Je ne suis pas mort, petite sœur.
   - Alors pourquoi tu es dans mon corps ? »

   Cette question me rend confus. Que puis-je y répondre ?
   « Je ne sais pas… Non, Lise, ne pleure pas ! »
   Trop tard, elle pleure et… bouillonne de colère ?
   « Qui t’a tué, André ?! Dis-le moi ! Qu’est-ce qu’on t’a fait, il y a deux ans ?!
   - Deux ans ?… »
, murmuré-je.
   Autant de temps s’est écoulé ?…
   « André, personne ne t’a vu depuis tout ce temps ! Tu ne t’absenterais pas autant sans prévenir ! Qu’est-ce qui t’est arrivé ? »
   De plus en plus choqué, je reste muet. Quant à Lise, sa voix se brise.
   « Tu ne t’en rappelles plus ? »
   Après un certain temps, je réponds à cette question, d’une voix qui m’a l’air éteinte :
   « Non… »
   Ce qui s’est passé dans l’Esquisse… Est-ce mon imagination ? C’est sûrement le cas. Même si mes souvenirs semblaient réels, l’existence d’un monde aussi cruel et absurde m’apparaît improbable. Ai-je inventé cette histoire, pour échapper à la réalité ?
   Quand je sors de mes pensées, je remarque qu’elle est entrée la salle de bain. Devant l’évier, elle se regarde dans le miroir, les yeux rougis par les larmes. Fatiguée, elle se mouille le visage.
   « Est-ce que tu vas travailler ?
   - Non. Je suis en plein congé.
   - Tant mieux »
, lui dis-je, soulagé.
   Elle fait un sourire triste.
   « Tu ne veux pas que je travaille dans cet état ?
   - C’est bien ça. »

   Elle commence lentement à s’habiller.
   « Merci, André. Ça me touche. Mais il me faudra du temps pour m’en remettre. »
   Elle soupire.
   « J’aimerais bien en parler, mais je ne peux dire la vérité à personne. »
   Je réfléchis à une alternative.
   « Tu peux au moins dire que tu t’en inquiètes. Pas à nos parents, bien sûr. Mais à quelqu’un qui pourrait le prendre calmement. »
   Connaissant nos parents, tant que mon corps ne sera pas découvert, ce serait une mauvaise idée de leur en parler. Elle commence à se coiffer.
   « Merci, Andy.
   - Tu sais que j’ai du mal avec ce surnom.
   - Bah, je ne le dis pas en public, et ça reste mieux que « frérot ». »

   Elle marque un point. Aussi, je sens qu’elle essaie de dédramatiser, mais cela n’apaise pas son cœur.
   « Ne le prend pas mal, mais tu ne peux pas arrêter de me posséder ?
   - Te posséder ?
   - C’est bien ce que tu fais, non ? »

   Je me penche sur mes souvenirs de possession fantomatique selon plusieurs films, et à part le côté maléfique dans l’horreur, elle a raison. Et même en reconnaissant sa maladresse, je sais qu’elle ne pense pas à mal.
   « Je n’aime pas l’admettre mais c’est bien ce qui se passe. »
   Je comprends qu’elle veuille que ça s’arrête. A sa place, je n’aimerais pas qu’un fantôme suive mes faits et gestes. Et rester là ne l’aidera pas à faire son deuil. En plus, je ne souhaite pas non plus rester dans son corps. J’essaie d’en sortir. à plusieurs reprises, mais ces tentatives s’avèrent vaines.
   « Je n’arrive pas à sortir de ton corps.
   - Tu es coincé ?
   - Oui. »

   Il doit y avoir une solution. Enfin, je l’espère.
   « Tu me promets de ne pas te mêler de ma vie privée ? »
   Je commence à réaliser la teneur de sa question. Possible qu’il y ait des aspects de sa vie privée que je ne veuille pas connaître. Et je crois qu’elle n’a pas le moral à faire ce qu’elle aime faire.
   « J’essaierai. »
   Elle range sa brosse et sort de la salle de bain d’un pas lent. Je me sens mal pour elle mais j’ignore comment la réconforter. Je n’arrive pas à sortir de son corps, et quoi que je dise, je lui rappelle que je ne suis plus de ce monde. Je commence à me demander si je peux réchauffer son cœur, en tant qu’esprit. Je me concentre sur cet organe, pour essayer de lui remonter le moral.
   « Lise… Je veux te voir heureuse. »
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