Nano. RolePlay

Rappel du premier message :


Maksim Andreievitch étudiait seul à la bibliothèque aujourd'hui car son ami Svyatoslav était malade. La présence de son ami l'avait beaucoup aider à progresser, il avait déjà accompli une belle évolution l'année dernière avec son aide.

Il était hors de question pour le jeune garçon de treize ans de relâcher ses efforts car son objectif était à ce moment-là de rejoindre le rang des meilleurs de la classe pour rendre son père fier de lui et pour rabattre le caquet des moscovites qui le traitaient encore de "provincial" (ce qu'il était mais ce mot avait une résonance dégradante dans leur bouche). Et c'est pour cela qu'il étudiait en dehors des heures de cours.

Ce jour-là, il devait étudier l'histoire et les mathématiques. Il avait lu des livres sur le sujet et prit des notes. Il essayait de faire le jeu des questions-réponses mais c'était plus difficile sans quelqu'un pour lui poser les dites-questions. La tentation de lire les réponses tout de suite était grande...

Viktor baissa les yeux, paniqué. Heureusement les personnes qui semblaient le chercher, là en bas, n'étaient pas encore en vue. Le garçon se dépêcha d'escalader la gouttière jusqu'au toit, tirant sur ses muscles qui n'avait pas l'habitude des efforts aussi longs. Tout tremblant, il finit par s'effondrer sur les tuiles chauffées par le soleil et resta là, invisible depuis le sol, immobile à part sa poitrine qui se soulevait rapidement.

Devinez un peu ce qu'a fait Maksim ! Sisi !
"Eh, un démon sur le toit !"
Sale petit cafard !
Evidemment, les miliciens levèrent la tête et décidèrent d'inspecter les toits et d'arrêter tout démon ou individu suspecté de l'être.

Bon sang, il ne voulait pas le laisser tranquille, Tête de Fourmi ! Viktor sentit des larmes de frustration lui monter aux yeux mais il les repoussa en se frottant vigoureusement les paupières. Il avait pas le temps, il fallait qu'il se trouve une cachette. A quatre pattes il s'éloigna du bord du toit, bientôt caché aux miliciens par les caprices de l'architecture de la bibliothèque. Le bâtiment d'à côté était plus petit, et Viktor se laissa glisser le long de la gouttière. C'est là qu'il trouva la cachette idéale : une bouche d'aération trop étroite pour quiconque plus grand qu'en enfant. Il s'y faufila.

Le rat s'était faufilé dans une bouche d'aération, hors de portée des miliciens. Maksim retourna à ses affaires, présenter le livre abîmé à la bibliothécaire pour vendre le malfrat (et s'éviter une punition). Il retourna à ses études jusqu'à l'heure habituelle où il rentre chez lui.

Les émotions fortes et la succession épuisantes de courses et d'escalade avait eut raison de Viktor dès que l'adrénaline était retombée, et le garçon s'était endormi dans sa cachette, sûr qu'on irait pas le chercher jusque-là. Presque une heure plus tard, les idées encore embrouillées par le sommeil, il redescendit enfin sur le plancher des vaches et repris le chemin de chez lui, l'estomac dans les talons mais le sourire aux lèvres.