Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : ouvert aux incrustations (demander par MP au préalable)
- Type de RP : Flashback d'un an et demi
- Tour de jeu : ordre d'apparition
- Délai maximum d'attente de réponse : 10 jours
- Sauts de tours : 1
- Autre : Lumi parle moins bien russe que maintenant mais elle sait déjà contrôler sa mutation et piloter même si elle n'a pas encore son dirigeable.

Le dirigeable La Lune Bleue voguait dans les airs tranquillement en direction du soleil levant. Les manœuvres étaient terminées et le ballon d'air atteint sa vitesse de croisière. L'apprentie pilote à son bord prit le temps d'observer ce splendide ciel flamboyant. L'équipage avait quitté le Duché de Finlande depuis plusieurs jours et voguait en croisière privée en territoire russe. Enfin, croisière... Officiellement, il s'agit de voyage d'affaire. Officieusement, l'équipe échangeaient des armes, des informations, des choses dont le détail passait légèrement au dessus de la tête pleine de d'attentes de Lumi Koskinen.

La jeune fille était ravie de découvrir toujours plus de contrées lointaines, avec son amie Ilma, Onni, Riku et toute la bande. Des affaires bougèrent dans sa cabine et elle se dépêcha de regarder ce qui était tombé. Une poupée en bois dont l'ouverture en son centre révélait une autre tête de poupée : c'étaient ses matriochkas sur le plancher. Elle les avait depuis sa naissance, seule souvenir tangible de ses parents morts pour la protéger du froid de la montagne. Depuis toujours elle se demandait qui ils étaient. Mais une chose était quasi certaine : ses parents étaient russes.

"Nous arrivons à Tomsk ! Allez, viens assister à l’atterrissage ! - J'arrive Ilma !" Lumi n'en posa pas moins religieusement ses Matriochkas sur son lit avant de partir vers la cabine de pilotage. Le dirigeable se posa sur l'air d'atterrissage. Le petit monde se retrouvait avec quelques heures de temps libre avant le chargement de nouvelle marchandises. Onni accompagna donc Lumi et Ilma dans les rues de la ville.

Le bec redevient bouche et la chouette cria d'une voix aiguë : "Les loups ont quatre pattes pour courir, Anoushka !"

Elle le savait ! Mais elle avait beau s'arquer vers le sol, même plier les genoux pour que ses mains touchent le sentier, elle n'arrivait à rien. Ses mains développaient des coussinets comme ses pieds mais impossible de faire changer ses os pour les aligner dans le bon sens. Elle restait désespérément debout.

"Un papillon dans les broussailles, vas-le chercher !" dit la chouette devant un buisson qui ne laissait à Anoushka d'autres choix que de ramper. Il n'y avait pas de papillon mais Lumi comptait sur ce but pour qu'Anou cessât de se braquer sur ses jambes humaines.

"Un pillon ? A pas vu." Anoushka zieuta vers le buisson d'un oeil vaguement curieux mais son esprit fut rapidement attirée par une feuille tombante, le son d'une brindille brisée, le cri d'un oiseau, le souffle du vent... quoi que ce soit de plus tangible sur ce moment x qu'un papillon qu'elle n'avait pas vu. Autant dire qu'elle était fortement déconcentrée de sa course, à regarder en l'air et sur les côtés en baillant aux corneilles.

La chouette lapone pouvait tout à fait marcher. Lumi se posa donc sur le sol, à quelques mètres devant la petite fille-louvette. "Rattrape-moi !" dit-elle en transformant temporaire son bec en lèvres suffisamment souples pour articuler des mots humains. Et elle fila vers les broussailles.

"Ah ! Mache, une sou-ète ?" s'étonna Anoushka avant de se mettre à quatre pattes pour passer le buisson. Si de la fourrure poussa pour protéger son dos et son visage et si des coussinets renforcèrent ses mains, il n'y eut rien d'autre. Impossible de faire sortir un museau ou de modifier la colonne vertébrale !

Lumi se laissa attraper à la fin. Elle observa de ses yeux jaunes le visage couvert de fourrure noire la fillette mais désespérément lisse. Peut-être qu'en insistant un peu, elle allait débloquer la situation. Elle donna un coup de bec aussi délicatement que possible sur le nez. Il ne fallait pas laisser de traces mais provoquer des stimuli quand même.

Anoushka poussa un cri de joie quand elle attrapa enfin la chouette, inconsciente du fait qu'elle s'était laissée faire, puis rit de bon coeur quand elle lui "chatouilla" le nez de son bec. Mais pas de museau à l'horizon, même pas un début. Sa queue battait cependant si rapidement qu'elle était en train de faire un ange de feuille (à un bras).

HRP:

Lumi avait essayé. Elle se demandait combien de temps la fillette pouvait rester dans cette forme hybride. Elles ne pouvaient pas s'attarder longtemps mais rester une petite heure sous cette forme sera suffisante pour l'entraînement. Le bec redevient bouche le temps d'une phrase : "Écoute la forêt maintenant."

Ecouter la forêt ? Mais il fallait être calme pour ça, non ? C’était toujours dur pour elle d'être calme. Mais Anoushka essaya. Elle resta couchée dans les feuilles, fixant le ciel et ses nuages, tentant de ne plus bouger. Mais sa queue ne cessait de gigoter et elle commençait à avoir des fourmis dans les jambes. Et le silence était pesant ! "Elle dit quoi la fo'êt ? Les cu'euils, y palent ? L'tien 'ssi ? Et les autes n'animaux 'ssi ? Tu les compends, toi, vec les n'oeilles de la sou'ète ? Et moi, vec les n'o'eilles du loup, j'peux ?"

"Hou hou !" s'exclama la chouette lapone avant de s'envoler à travers le feuillage. Elle exécuta plusieurs tours dans le ciel avant de se percher sur une branche arbre.

Anoushka fixa avec surprise la chouette reprendre totalement possession du visage de Lumi alors qu'elle s'envolait piroutter dans les airs. "J'dois couter, c'est ça ?" demanda l'enfant en fronçant du nez. Elle essayait pourtant ! Fermant les yeux, elle réussit à rester silencieuse pendant CINQ minutes... jusqu'à entendre un oiseau chanter. "Un zozio !! T'entends, Lumi ? Un zozio !!" Elle avait bondi sur ses pattes pour s'élancer sur les traces du bruit grâce à ses oreilles lupines.

"Houhou !" répondit la chouette avant de lisser des plumes de son aile gauche. Pourquoi est-ce qu'elle ne se met pas davantage dans la fourrure de la louve ? C'est pour s'entraîner que nous sommes ici... À son âge, je savais déjà voler... Elle n'a pas été entraînée très tôt, c'est normal... Et elle ne peut pas voler de toute façon, même en louve. Il faut que je sache ce qu'elle aime le plus en louve.

Alors qu'elle s'élançait à la poursuite de l'oiseau, il cessa de chanter. Déçue, Anoushka tendit l'ensemble de ses sens pour essayer de le percevoir et pu soudainement le sentir plus distinctement. Se sentant poursuivi, l'oiseau s'envola et elle lui courut après, inconsciente de l'étirement de sa colonne vertébrale pour lui permettre de courir à quatre pattes. Ce ne fut qu'en se fracassant contre l'arbre de Lumi, vers laquelle elle venait de revenir, qu'elle se rendit compte de la transformation partielle. Pas de museau, mais un nez-truffe. Et un corps à mi-chemin entre la position debout et la position quatre pattes. "Ah ! Lumi !!"

HRP:

Mais la chouette ne répondit que par un hululement, à croire qu'elle avait complètement oublié sa forme d'humaine. En son fort intérieur, Lumi notait les progrès de la petite, mais il faisait encore bien jour, autant faire durer cela un petit moment. Ensuite, elle lui ferait travailler la transformation pour qu'elle puisse rester humaine même en cas de stress. Il leur restait encore quelques jours pour les leçons.

"Lumi !!" Son exclamation d'abord curieuse se teintait progressivement de terreur alors qu'elle prenait conscience de la forme étrangement arquée de son dos et de son incapacité à se redresser debout. Dans sa panique, un bras devint une patte alors que l'autre redevenait totalement humain, pareillement pour les jambes. Anoushka perdit l'équilibre et se retrouva telle un scarabée échoué sur la carapace, battant vainement des pattes. "LUMI !!"

Lumi entendit le cri de panique et décida d'intervenir. Elle se retransforma complètement en humaine et posa sa main sur la poitrine velue d'Anoushka. "Tout va bien. Respire. Pas danger, personne. C'est normal. Respire. Pas danger. Concentre-toi. Qui veux-tu devenir dans cinq minutes ? Le fille ou la louve ?"

Elle battait encore une alternance de main-pattes-pied quand Lumi descendit de son perchoir pour poser une main sur son torse. La terreur que son corps difforme avait déclenché ne s'apaisa qu'à son deuxième "Respire" alors que son esprit calait son rythme respiratoire sur les propos de Lumi. "Mais suis boquée !" gémit-elle en agitant ses membres dépareillées.

La question fit cependant son chemin dans sa tête et elle pensa très fort qu'elle voulait redevenir une petite fille car sa colonne était vraiment bizarre. Des os aussi déformés, ça ne pouvait que faire mal, non ? Avait-elle mal ? Elle ne savait même plus !

Respirer, elle devait continuer de respirer. Elle n'avait pas mal, sauf quand elle pensait qu'elle devrait avoir mal. C'était possible de se faire mal par la pensée ? ... Le plus important, c'était d'arrêter de le penser alors. Elle voulait redevenir une fillette !

Un soupir de soulagement ramollit la tension de son corps quand elle s'aperçut qu'elle avait réussi.

"Tu vois, ton corps t'obéit. Pourquoi as-tu parlé encore sous ta forme animale ? Tu ne veux plus devenir loup ? Ha-hoooooouuuu ! Hein, pourquoi ?"

Lumi voulait savoir si Anoushka avait vraiment envie. Les zootropes qui vivent en Russie ont si peur d'être découverts, c'était sans doute cette peur en elle qui agissait malgré tout.

Anoushka ouvrit de grands yeux étonnés. "Mais j'sais pas palé loup !" s'écria-t-elle en agitant ses bras pour appuyer ses propos. Ses bras redevenus des bras humains, pas des pattes ! Elle commençait à avoir le vertige avec toutes ces transformations partielles. "Et Lumi, c'ment t'pale langue des sou'ètes ?" demanda-t-elle avec curiosité, levant de grands yeux curieux vers son aînée. Et si elle allait trouver des loups en forêt, accepterait-ils de lui apprendre leur langue ? Nan... Baboula ne voudrait JA-MAIS. Trop dangereux, surtout qu'elle sentait le mouton et le chien. Lider et Sobaka ! Ses amis pourraient peut-être l'aider à parler le loup ? Le chien ne devait pas être une langue si différente que le loup, nan ? Elle allait demander à Sobaka dès qu'elles seraient rentrées.

Anoushka avait complètement ignoré sa deuxième question pour rester sur le langage des loups. "C'est comme tout langage, il faut apprendre. Mais seul, tu n'as pas de professeur donc il faut essayer. Parler aux loups et voir ce qu'ils répondent mais ce n'est pas le plus important. Le plus important est de faire croire aux autres que tu es un animal normal et pas un zootrope, tu vois ?"

Alors Lumi pensait aussi qu'elle devrait parler avec des loups. "Mais Boula veut pas. JA-MAIS." expliqua l'enfant avec un air dramatique. C'était entendu comme impossible ! "Mais les chiens, y palent pesque com' loups, non ? J'pale avec Lidé et Soba !" Elle avait au moins la chance que ses grands-parents connaissent son secret, en soient compréhensifs, et l'aident à le cacher. "On va 'ssayer ?" Elle avait déjà bondi sur ses pieds pour pointer la direction du pâturage. Son ventre se mit soudainement à gargouiller tel un tonnerre d'orage estival. "Et j'ai faiiiim." gémit l'enfant en se tenant le ventre. Midi devait approcher avec toutes ces transformations !

Décidément, Anoushka fonçait à toute vitesse par plein de gares sans prendre le temps de s'arrêter. Après quelques instants de réflexion de Lumi nécessaire à la bonne compréhension de ses phrases, la jeune finnoise mit la petite russe en garde. "D'accord, heureusement je vois les loups et je sais comment ils parlent, je t'aiderai. Je m'habille et nous irons voir ton grand-père."

Ah oui, ses habits ! Elle tourna sur elle-même une bonne minute avant de se rappeler où ils se trouvaient. Dans sa précipitation, elle mit même sa robe à l'envers et trébucha alors qu'elle se dépêchait à l'enfiler dans l'autre chose. "Zuis pète !" hurla-t-elle finalement... la robe en désordre, les cheveux en fouillis, les chaussures détachées et ses collants à moitié baissés.

Lumi éclata de rire devant la tenue d'Anoushka qui ressemblait à une poupée habillée un enfant de quatre ans. Son hilarité était telle que Lumi préféra ne pas tenter de phrases en russe avant de s'être calmée. "Es-tu sure ?"