Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Privé
- Type de RP : Flashback, il y a 4 ans et demi
- Tour de jeu : Silivren - Lunatique
- Délai maximum d'attente de réponse : Une semaine
- Sauts de tours : //
- Autre : Il faudra considérer que ce souvenir est très flou, en partie fantasmé et reformaté (compte-tenu de l'âge d'Anou). Il va donc plusieurs fois flirter avec les limites réalité/rêve : décor flou, situations merveilleuses, danger jamais trop important, etc.

Dans une jolie maison de campagne, la petite Anoushka vient de fêter ses trois ans avec son Papa, sa Mama, Baboula et Dedoula, sans oublier le vieux Lider. Elle rit, danse et babille sa joie sans arriver à s'arrêter. Papa et Mama rigolent de ses tours. Baboula et Dedoula sourient et leurs yeux pétillent. Même le vieux Lider tournoie autour d'elle en aboyant.

Et le mieux, le plus beau, le cadeau merveilleux, c'est que Papa et Mama ont tenu leur promesse : ils vont l'emmener avec eux dans leur dirigeable !

Anoushka en trépigne d'impatience, elle n'en dort pas de la nuit et sautille pourtant avec vivacité dès le lendemain. Cerise sur le gâteau, Lider peut même venir avec eux ! Et tant pis si Papa souffle à Mama que c'est un "Au cas où." si elle se blesse dans son excitation.

Dedoula les accompagne avec Grandmont, le grand cheval de trait qu'ils viennent d'acheter. La route n'est pas très longue jusqu'à la piste d'atterrissage mais Anoushka la trouve in-ter-mi-na-ble et s'endort contre Mama avec un filet de bave qui fait rire tout le monde ; elle les entend, même si elle dort, nan mais. Et dès qu'elle sent qu'on la soulève, elle ouvre les yeux d'un coup pour s'abreuver de la fabuleuse vision du dirigeable de Papa et Mama, Le Filevent.

"Veux mon'er !" s'écrit-elle en tendant les bras vers la cible de ses désirs, gigotant tellement que Papa la dépose au sol en riant, sans lui lâcher la main pour autant. "Doucement, petite sauterelle. Nous y allons ensemble. Tiens d'ailleurs, je crois que ce cher Artur nous attend à la porte." Anoushka plisse des yeux pour mieux apercevoir la silhouette mais, avec le soleil, elle n'y voit rien.

Anou à 3 ans avec Lider (Charles Burton Barber):

"Métaphorique, c'est une image qui n'existe que dans la tête des gens. Avoir une faim de loup, c'est métaphorique puisque nous ne sommes pas des loups mais des Hommes. Sortons nous aérer un peu, il fait chaud ici." Ils quittent les machines pour retourner à l'avant de la cabine où travaillent les parents de la petite. Mais avant, ils passent par la cabine de navigation, là où se trouve les outils de mesure et les cartes.

"Eh bien, ce sont les appareils de mesure pour guider le pilote. Les cartes, tu n'en as probablement jamais vu, regard." Artur désigne la carte la plus parlante à la petite puisque Tomsk y est. "Ton village est par ici et nous voguons vers là mais dans les airs." Très patient, Artur sait très bien que la petite ne pourra pas comprendre, elle a tant de choses à découvrir.

Elle se tortille encore plus, donnant l'impression d'être une anguille sans squelette, si tant que ça existe. Il y a tellement de nouvelles choses que ses yeux ne savent plus où donner de la tête. Anoushka finit par attraper un objet métallique circulaire dont le brillance lui a tapé dans l'oeil et dont l'aiguille flottante l'intrigue. "Sert koi ?" demande-t-elle avec curiosité alors que l'aiguille ne cesse de bouger tandis qu'elle gigote.

La petit a choisi un appareil pour le moins simple, en apparence. "C'est une boussole, ça indique le nord. Là où il fait froid." Une description sommaire du Pôle Nord pour un esprit tout aussi sommaire (sans offense aucune).

Excitée par la découverte, Anoushka saute des bras du vieil homme pour s'emparer de la chose qu'elle agite dans tous les sens pour voir l'aiguille bouger. "Bouzole !" D'un coup, l'enfant se fige en fixant avec une grande attention l'aiguille qui s'est stabilisée. "Le No ! Le No ! Le No !" hurle-t-elle gaiement en sautillant sur place.

"Oui, l'aiguille indique toujours le Nord. L'aiguille c'est la chose fine au milieu. Tu as bien compris, tu es intelligente." Une secousse prend le dirigeable. C'est comme si pendant un instant, les habitants du vaiseau volant flottaient puis tout redevient normal. "Ce n'est rien, juste un vent violent. Ça arrive mais c'est rare."

Pendant une minute, Anoushka reste immobile et silencieuse à fixer ses pieds. Ses pieds qui n'ont pas touché le sol pendant quelques secondes, de ce qui lui a semblé. Un frisson d'excitation la parcourt des pieds à la tête. "A v'lé !!! A v'lé ! A v'lé !!" hurle-t-elle en courant jusqu'au vieil Artur pour sautiller en tiraillant son pantalon. "Enco ! Enco ! Veut v'lé !"

Artur est étonné que la petite prenne aussi bien une secousse qui ferait peur à un chien. Il la prend avec ses bras et la fait planer. Elle n'est pas encore assez lourde pour le vieil homme. Il lui fait faire deux tours.

Le vieil Artur accepte sa demande. Il accepte de la faire VOLER !! Anoushka en hurle de joie à s'en rompre la voix. Autour d'eux, Lider tourne en rond en jetant un regard paniqué vers sa petite maîtresse, se remettant mal de la secousse. Mais elle, elle est aux anges. Littéralement ! Elle vole ! Elle VOLE !!! Mais son rire s'arrête net quand le tournoiement s'interrompt et elle fixe un regard boudeur sur le vieil homme. "Enco !"

"T'es bien courageuse ma petite, serais-tu un oiseau ?" Artur n'est pas particulièrement pro-zootrope, il ne pense à vrai dire pas du tout à ce genre de chose mais il aime les animaux et se comparer à eux pour y puiser de la force. Il laisse le temps à l'enfant de tenter de répondre si elle le veut ou le peut avant de la refaire voler un tour supplémentaire.

"Nah !" crie la petite toujours perchée au bout des bras du vieil homme. "Z'suis un digea !" La réflexion fronce ses sourcils pendant un instant. "Moui ! Un zio de m'tal ! Ze vole ! Enco !" Elle n'a pour le moment rien d'autre en tête que son amusement ; oublié Papa et Maman qu'elle n'a pas vu depuis une bonne heure. Elle s'amuse tant !

Le viel Artur est vite fatigué de soulever la petite. "Et si on allait voir tes parents ? Mais attention, un dirigeable est silencieux, pas un bruit !" Ses parents sont pilotes après tout, il ne faut pas les distraire même si le dirigeable est maintenant en allure de croisière. En plus, ils disent à quel point leur petite leur manque, ils ont besoin de sa présence et réciproquement ! L'atmosphère est légère dans la cabine de pilotage, le ciel est magnifique vu des fenêtres en verre.

Artur s'explique donc, une main dans le coup. "Quand le dirigeable a tremblé, la petite a pas eu peur et je l'ai fait tourner dans les airs ensuite. Rien de dangereux. Maintenant, elle se prend pour un dirigeable, haha !"

"Mon petit dirigeable adoré !" s'exclame joyeusement Papa en lui faisant un petit signe sans quitter le ciel des yeux plus d'une seconde. Qu'il a de l'allure en Capitaine son Papa ! Anoushka en reste bouche bée, les yeux remplis d'étoiles, sans cesser de le fixer. Maman rit doucement en écartant une mèche rebelle de ses yeux. "Tu t'amuses bien, mon coeur ?" "Moui !" "Et tu as dis merci à Artur ?" La mine paniquée, elle secoue vivement la tête et fait volte-face vers le vieil homme. "M'ci Atu !"

Artur pose sa grosse patte sur la tête dorée de la petite. "Mais de rien ma petite, ton sourire est la meilleure des récompenses." Quelque chose vient troubler leur bonne humeur : de nouvelles perturbations. Les passages entendent des bruits de chocs et la cabine tremble sous l'emprise du vent. à travers la vitre sont visibles des oies sauvages déboussolées. L'une, posée contre la vitre, cancane dans leur direction.

Artur emmène la petite et le gros chien dans la zone des passagers. Il ouvre la porte d'une cabine inoccupée, il y a un lit, un hublot, un bureau. "Tu aimes les histoires, petit dirigeable ?"

Durant tout le trajet, Anoushka reste silencieuse, tenant la main du vieil Artur d'un côté et les poils de Lider de l'autre, ne cessant pas une seconde de tourner la tête vers la cabine qu'ils viennent de quitter. Que font Papa et Mama ? Cette question l'obsède. La question du vieil Artur lui fait retrouver pied avec la réalité et elle le regarde avec de grands yeux avides. "Dis font Papa et Mama ?"

"Ils chassent les oies de la vitre, évidemment. Elles jacassent tellement parfois que ça fait dérailler les appareils de mesure," dit-il en rigolant. "Quand, ce ne sont pas les oies sauvages, ce sont les cigognes ou les aurores boréales."

"Ça pale les aubéoles ?" demande Anoushka en ouvrant grand ses mirettes. Oublié le vent qui fait tanguer le dirigeable ! Oublié l'air inquiet de Mama ! Il n'y en a plus que pour sa curiosité. Papa et Mama savent très bien ce qu'ils font et le vieil Artut n'a pas l'air angoissé.

"Non, mais c'est si beau que le ciel est tout perturbé. La boussole ne sait plus indiquer le Nord. Les auréoles boréales sont des rubans de lumière rouge ou verte qui dansent dans le ciel. On dit que ce sont des passerelles pour monter au paradis voir un mariage." Il s'agit d'une croyance estonienne pour le coup.

"Pou'oi un ma'age ?" Il doit y avoir d'autres choses à voir au Paradis (!!) qu'un mariage qu'on peut trouver sur terre, c'est idiot de monter au Paradis (!!!) rien que pour ça. "Et pou'oi Deu y fait ça si bou'o mache pu ?" Elle trouve ça vraiment pas gentil... à moins que ! Elle sautille subitement, heureuse d'avoir trouvé seule la réponse : "C'est pou pas touver Padis !"

Artur fronce les sourcils, interloqué par le raisonnement de la petite. "Le paradis n'est pas au Nord, il est au Ciel. Et selon toi, que voit-on au paradis ?"