Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : Normal
- Tour de jeu : Stan — Sip — Vranki
- Délai maximum d'attente de réponse : 3 jours
- Sauts de tours : 2
- Autre : Suite de Semper Idem. On ne tue pas Stanislav. Gentils Guides. Tout doux.

Cela fait maintenant une semaine depuis que Pasha ait demandé à Klyde de le nommer par son surnom. Cela fait également une semaine qu'il ait dû le corriger tous les jours, à chaque prononciation du nom "Pavel". C'était clairement un prénom intégré dans la cervelle du garçon. Peut-être à cause du personnage biblique. Pasha ne savait pas. Au moins son nom commençait enfin à évoluer vers le Pav-sha. Il y avait du progrès.

Le progrès se fut d'ailleurs aussi sentir dans sa guérison. Ses côtes étaient encore brisées, mais la douleur avait fort diminué. Il pouvait s'asseoir et s'allonger sans l'inconfort qui accompagnait chaque mouvement auparavant.
Durant leurs balades en ville — pas assez fréquentes au goût du roux — il pouvait se tenir plus ou moins normalement. Etant donné que les bleus avaient également disparu de son visage, seules les légères cicatrices au visage et son bras gauche (les bandages à l'autre bras était cachés par sa veste) restèrent preuve des efforts lors de son combat. Leur combat.

Klyde aussi avait perdu le grand bleu sur son nez. La blessure était plus discrète à présent, bien que toujours visible. Certainement pour ceux qui connaissaient son visage.

On va où ? demanda-t-il au garçon qui marchait à ses côtés. Encore le marché ?

Décidément un endroit favorisé par le plus jeune...

Tout, lui répondit Pasha très honnêtement. Que tu entendais une voix. Que tu soupçonnais qu'elle était une présence bienveillante. Que tu écoutais ses conseils sans pourtant les obéir à chaque fois. Que tu avais confirmé de la garder pour toi. Et l'évolution qu'elle avait faite dans ses pensées. Les prêtres étaient très au courant du phénomène. Pourquoi ?

Un simple "uhm..." confirma au roux qu'il l'avait entendu. "Tu vas aussi leur parler pour... les morts que je vois ?" Il y avait une certaine inquiétude cette fois dans le ton qui se voulait neutre. Klyde continuait son chemin, entraînant Pavel avec lui à travers les rues avec un pas sûrs. Clairement, il savait où il voulait aller et ne flânait pas le nez au vent pour une fois.

Si ça pose problème à répétition, oui. Il ne fallait pas qu'il laisse traîner ce phénomène jusqu'à ce que Klyde soit un danger pour lui-même et pour les autres. Pasha connaissait trop bien ce genre de spectre qui hantait la mémoire. Il y avait toujours un moyen de les bloquer. De les oublier.

C'est dans ton devoir d'en parler à nos instructeurs, rétorqua Pasha, très peu impressionné par les paroles de Klyde. Si tu es condamné, c'est parce que Dieu le veut ainsi. Doutes-tu de Sa volonté, Klyde ? La façon dont le plus jeune parlait lui laissa un goût amer dans la bouche. Klyde crachait des mots tel "condamnation", comme si les prêtres n'étaient pas messagers du Seigneur. Ca sentait mauvais, cet antagonisme. Très mauvais. Je devrais te rapporter rien que pour ces mots.

Il n'avait pas le temps d'insérer un seul mot entre les dernières remarques de Klyde et l'arrivée aux... aux quoi ? Pasha scruta le bâtiment du regard, mais rien en lui ne laissa remarquer qu'il reconnaissait l'endroit où il se trouvait. Où est-on ?

Son regard passa entre Klyde et le tableau plusieurs fois, comme si ça allait mieux expliquer ce qu'il était supposé voir. Une femme — un ange ? L'artiste aurait pris des libertés, car la Parole ne parle pas d'anges à l'apparence féminine, même si Pasha ne doutait pas de leur existence. Je ne comprends pas.

Klyde eut un sourire apaisé et un regard doux et tendre devant la toile. "C'est Sveta. Du moins, comment j'arrive à la percevoir." Il avait rarement eut l'air plus serein. "Je voulais te la présenter en quelque sorte, que tu nous connaisses mieux. Accepte cette preuve de foi, je t'en prie, je n'ai pas de secret plus précieux ni plus... intime à confier." Le brun avait l'impression que c'était son âme qu'il m'était à nu pour son ami.

C'est Sveta ? Pas comme il se l'était imaginé. Il n'avait que eu les description de Klyde pour se former une image. Tu l'as bien montré au milicien, non ? Tu m'as dit que tu lui en as parlé et s'il est venu ici avec toi... Pas si précieux et intime que ça, donc.

Il regarda encore la figure divine sur le tableau sans réellement la reconnaître. Le titre ne dit pas qui ça représente ? Peut-être qu'ils pourraient faire des recherches pour mieux comprendre pourquoi cet ange avait tant de signification pour Klyde.

Bien, dit Pasha, soulagé de l'entendre. Tu devrais y aller au plus vite. Ils allaient déjà lui demander pourquoi il n'était pas venu plus tôt, mais Pasha soupçonnait qu'il n'allait pas réellement avoir des problèmes. Peut-être un petit rappel à l'ordre.

"Je ne rentrerai pas avec toi alors" lui fit savoir Klyde. "Tu peux rester en ville si tu veux, il y a des réserves à la maison. (Depuis quand le "chez moi" était-il devenu "la maison" ?) Je passe directement les voir, cette situation dure depuis trop longtemps." D'accord, il avait la boule au ventre mais Pavel et Sveta avaient tout de raison : il ne pouvait pas se cacher plus longtemps. Le "au plus vite" du rouquin s'était transformé en "tout de suite" dans sa tête et un sentiment d'urgence l'animait.

Il hocha la tête. C'est certain qu'il allait rester en ville. Passer des heures enfermé dans le petit appartement de Klyde n'était pas une situation qu'il était pressé de retrouver. Il pouvait peut-être même en profiter de faire la ronde si Klyde n'était pas là pour le taper sur les doigts. Ça l'occuperait. A plus tard alors, dit-il, ayant toute confiance dans le fait que Klyde n'allait pas se faire tuer par le Vatican, comme il l'aurait vraisemblablement pensé.

Il essayait vraiment de s'en convaincre, qu'il allait revenir. Et rester de longues secondes à contempler fixer le roux, comme pour se rappeler une dernière fois son visage, lui valut une remontrance de l'ange impatiente. {Nous devons nous mettre en route Trésor. Tu le reverras ce soir.} "A plus tard" répéta-t-il, ce qui était mieux qu'un adieu. Un dernier coup d'oeil au portrait de Sveta et Klyde ne manqua pas de quitter les lieux.