Nano. RolePlay

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : Ouvert à UNE incrustation surprise.
- Type de RP : Flashback, environ 5 ans en arrière.
- Tour de jeu : Ben heu... comme ça viendra, on suit l'ordre d'arrivée.
- Délai maximum d'attente de réponse : Cinq jours qu'elle dit Alyaa.
- Sauts de tours : Un.
- Autre : Have fun !

"Mais reviiiiiens" chouina la petite fille avec des couettes. D'accord, à 10 ans, Lia avait peut-être passé l'âge de porter des couettes mais elles étaient très bien les siennes, avec des petites tresses et tout. Puis vous n'aviez rien à redire à ce sujet d'abord ! A vrai dire, ce n'était même pas le problème le plus important de la fillette, ses couettes, mais ce chat tacheté avec un œil fermé qui pleurait qu'elle suivait depuis... heu... un bon moment maintenant. Elle ne savait pas ce qu'il avait mais clairement, il avait besoin d'aide !

Lia était à la base en ville pour trouver un cadeau pour une de ses grandes sœurs. Le genre qui ne coûte pas beaucoup car elle n'avait pas vraiment d'argent sur elle. Dans l'idéal, elle préférait le fabriquer elle-même mais ça n'empêchait pas qu'il lui fallait du matériel. Ou des médicaments pour le chat. Si elle arrivait à l'attraper.

"Je veux pas te faire de mal Minou. C'est pour ton œil, viens là s'il te plait." L'odieux animal n'eut que faire de ses marques de politesse et sauta sur un rebord de fenêtre en hauteur. Lia fit la moue mais ne lâchait pas l'affaire, elle n'avait pas fait tout ce chemin pour rien. Avec un équilibre plus que précaire, elle entreprit de grimper sur un rebord de poubelle pour atteindre le félin mais... "précaire" avons-nous dit. Ça ne manqua pas, elle glissa au milieu des sacs d'ordures en échappant un cri de surprise sous l’œil indifférent du matou.

Jez parlait multiplication avec le vieux Boc quand ils entendirent le cri. Elle sauta sur ses pieds, tourna le coin de la rue et y découvrit une fille dans les sacs poubelle. Clairement pas en train de fouiller vu la position. Eh, ça va ? s'enquit-elle en s'approchant. Sans attendre de réponse, elle tendit une main secourable. Elle savait, pour avoir connu un jour une situation similaire, que c'était l'enfer de s'extirper de ces machins (même si au fond, elle avait trouvé ça très marrant mais un peu dégueu quand même).

Lia se redressa tant bien que mal, une peau de banane sur la tête et une couette qui gouttait d'un vieux smoothie (fraise avariée, vu l'odeur). La lèvre inférieure de la petite fille se mit à trembloter (ne pas pleurer, ne pas pleurer) et elle réprima un petit "snif" (ne pas se frotter le visage avec la manche, ne pas se frotter... trop tard), se barbouillant un autre truc sur le visage. "Ça va" chouina-t-elle en attrapant la main tendue. "Mais le chat il veut pas descendre."

Jez la tire doucement de son faux pas et lui tend un bout de tissu non-identifiable qui n'est pas beaucoup plus propre (mais il est sec) pour qu'elle s'essuie le visage (ou se mouche, osef hein). Le chat ? qu'elle demande en zieutant autour avant de découvrir l'animal qui les nargue d'un air hautain. C'est fou comme ces bestioles arrivent à rester digne, même avec une tronche un peu mitée. Ouah, ton œil, buddy ! s'exclame-t-elle en voyant la crotte blanchâtre et mouillée sur sa paupière collée.

La fillette tomba de la poubelle plus qu'elle ne l'enjamba mais, hein, détail. Elle préféra s'essuyer le visage et retirer l'épluchure de sa tête (et tant pis pour la couette au smoothie.... quoique.... voilà, un peu épongée, ça ira). "Ouiiii.... je veux l'aider à se soigner mais y veut pas. Comment qu'on peut faire ?"

Chais pas, répond Jez. Les chats, y font un peu ce qu'y veulent, c'est dur de les attraper s'ils veulent pas être attrapés. Elle regarde le rebord de fenêtre. Elle voit vraiment pas comment faire. A moins que... Eeeeh, peut-être que si on lui propose un truc à bouffer... T'en dis quoi ?

"Ah ouais ! Ça ça pourrait trop !" s'extasia Lia. A croire qu'il y avait un bouton ON/OFF posé en mode alternatif sur cette gamine. "Faudrait du poisson ou de la viande mais genre..." Elle se rappela le contenu de la poubelle. "Facile et bon pour lui, sinon y viendra pas." Et genre rapidement aussi, la carne gentille bête ne restera pas là éternellement.

Jez a moyen envie de faire les poubelles, mais là tout de suite, elle ne voit pas trop où trouver de la viande et du poisson. D'ac, prends c'tas-là, je prends çui-là. Et, joignant le geste à la parole, elle commence à ouvrir un sac — qui pue la mort. Oh boy, pas çui-là, tout est pourri. Elle en attrape un autre et... Aaah, mais y a un resto, pas loin. Y a sûrement des trucs dans leurs poubelles d'aujourd'hui qu'sont plus frais qu'tout ça ! Eh ouais, mais le chat... Vite, on a dit !

Le 'plus frais qu'tout ça' n'allait pas être bien difficile à croire, surtout à la grimace de Lia en sortant un... non en fait, elle ne voulait pas savoir ce qu'elle avait trouvé dans ce sac. "J'te suis !" cria la gamine en relâchant son truc (qui fit un 'sploc' immonde en restant à moitié collé sur la poubelle). "Tu bouges pas minou !" Petite mise en garde au chat avant de partir, même si ce dernier les fixait de son unique œil morne en baillant au soleil.

Ah, elle aurait juré que c'était Sidney elle ! Elle faillit demander la vraie réponse du coup avant de se rappeler qu'elle ferait mieux de se taire. A la place, elle agita sa trouvaille dans le dos dû-dit Pollo pour faire signe à la fille que c'était bon et quitta les lieux à pas de loup. "Mais qu'est-ce que tu fais gamine ?" la coinça un des employés du restaurant qui venait de sortir. Ouuuups !

U-ho, fait Jez, prise au dépourvu. Alors que leur plan se déroulait si bien ! Tu t'baladais, hein ? Tu te serais pas un peu foutu d'ma gueule, par hasard ? demande Pollo. Jez fait un sourire forcé, celui qui montre les dents dans une attitude "déso pas déso". Nan mais c'est pour la bonne cause ! lance l'enfant sans se laisser démonter par l'inattendu.

Jez est soudain toute figée, la tête dans ses épaules crispée. Son regard suit Lia qui file à l'anglaise, puis revient sur Pollo. Son sourire "déso pas déso" toujours collé au visage. Le jeune homme ouvre la bouche et fait un geste dans sa direction ; Jez choisit cet instant pour obéir au conseil de sa nouvelle copine et foncer comme une dératée. Salut Polloooo !! Elle l'entend l'invectiver, mais ne saisit pas l'intégralité de la phrase.

Quand elle estima qu'elle était suffisamment loin, même pour les longues pattes d'adulte, Lia stoppa sa course en soufflant fort. Sa petite poitrine la brûlait et l'air peina à passer correctement (il fallait vraiment qu'elle travaille son endurance). "On est... on est bon là ?" buffla-t-elle. "Y sont... plus... là ?"

Nan... c'bon, répond Jez, les mains sur les genoux, essayant de reprendre son souffle aussi. Ils nous ont... pas suivi... longtemps... j'ai l'impression... Elle finit par se redresser et s'étire le dos comme font les adultes dans ces moments-là. C'qu'on fait pas... pour un chat, dis ! Et elle part d'un fou rire. Le contre-coup du stress, j'imagine.

Le rire fut contagieux et Lia s'esclaffa aussi. "Ah ah, mais ça vaut l'coup, non ?" sourit-elle. "On va le retrouver ?" Elle s'engagea en tenant la main de Jez, leur trophée dans l'autre… et se perdant peut-être un peu plus. "Heu..." Le "c'est par où ?" muet se lisait parfaitement sur son visage constellé de tâches de rousseur.

Le dé a dit :

Jez se laisse entraînée et répond à la question muette par un nouveau petit rire. D'un mouvement de tête, elle entraîne Lia dans la bonne direction, mais à leur arrivée, le chat n'est plus là. Oh naaan, il est parti ! Minou ! Minou minou ! appelle-t-elle comme s'il allait lui répondre. meeeow ! ajoute-t-elle dans une imitation très discutable.

HRP :

La gamine se mêla aux miaulements avec un peu plus de réalisme mais sans plus de succès. Elle déposa même un petit bout de la tourte sur un muret pas très haut, pas loin de la fenêtre où était le matou. "Tu crois qu'il viendra si un autre chat est là ? Genre un copain qui l'appelle ?"

Ouais, peut-être, répond Jez après avoir considéré la question un instant. T'as un chat ? demande-t-elle. Sinon, peut-être qu'elles pourraient en trouver un. C'est pas ça qui manque, les chats errants.