Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : faille !
- Tour de jeu : ordre d'apparition
- Délai maximum d'attente de réponse : 15 jours
- Sauts de tours : 2
- Autre : n'importe quelle règle établie entre les joueurs (écrire en anglais, etc.)

Le soleil se lève sur une jolie maisonnette aux couleurs vives. Réveillée par la lumière et les chants des oiseaux matinaux, une vieille femme s'extirpe doucement de son lit recouvert de laine. Elle fait sa toilette et coiffe ses cheveux court d'un geste rapide avant de descendre au rez-de-chaussée. "Mon petit, as-tu bien dormi ?" demande-t-elle à l'homme aux cheveux noirs présent dans la salle de séjour. Tout en écoutant la réponse, la vénérable ancètre étire son corps et commence des exercices d'assouplissement avec une rare facilité. Elle porte sur elle un pantalon, il y a bien longtemps qu'elle a passé l'âge des jupons. "Qu'est-ce que tu nous as préparé à manger ? Des blinis, des oeufs ou du porridge cette fois ? J'ai besoin de force, aujourd'hui je vais chasser."

Après un bon petit-déjeuner et un petit "à bientôt", la grand-mère sort de l'isba et gagne la forêt de conifères. Après quelques heures, elle croise un lynx et décide de le suivre. De temps en temps, les yeux de la vieille femme prennent une étrange couleur jaune et scrutent le passage de son guide à quatre pattes. Très vite, l'étrange duo se retrouve à longer le ruisseau. À quelques mètres se trouve une tourbière.

Si Brume ne parvint pas à éviter l'humain complètement, sa vivacité naturelle lui permit de se faufiler sous le bras du chanteur qui tenait la porte. Elle aurait bien admiré le visage poupin, presque elfique de Klyde mais l'odeur de nourriture était plus importante, selon elle. Elle s'introduisit ensuite dans la cuisine où elle colla presque son visage devant le four, bouchée bée. Quel était donc cette invention ?!

Ma'Lumi arrive à la porte où le pauvre Klavdi tient la porte. "J'ai trouvé cette sauvageonne dans les bois, elle m'a tout l'air d'un zootrope. Elle se nomme Bahyarë si j'ai bien compris." La vieille femme pose le lièvre qu'elle a capturé sur une chaise comme la table est couverte de farine. "Ecarte-toi du four, tu vas te brûler le museau, ma petite ! Et un peu de décorum, présente-toi à mon fils," dit-elle en désignant celui-ci.

La petite Brume continue de regarder la cuisson de la tarte qui commence à dorer. Quelle étrange technologie des humains ! Je suis une elfe, pas un poisson !, qu'elle répliqua boudeuse en tournant sa tête vers le chanteur. Bonjour Klavdi. Des blinis ? C'est quoi ?

"Une elfe… Svartálfar, ce sont des créatures du folklore scandinave. Elles vivent dans un monde sombre et sont de prodigieux forgerons. Ce n'est pas donc pas une zootrope." À moins que ce soit ce qu'elle croit, il est possible qu'elle se fourvoie également. Ma'Lumi laisse Klavdi répondre à la question sur les blinis avant de demander : "Quel âge as-tu, petite elfe ?"

Le jeune homme hocha patiemment la tête quand Bahyarë affirma être une elfe. La pauvre enfant avait dû vivre un calvaire, toute seule dans la forêt et sûrement affamée vu sa réaction devant la tarte. Il se leva et tendit la main vers un placard pour récupérer une des petites crêpes, froide depuis le temps. "C'est ça des blinis" lui expliqua-t-il en la lui donnant. "Ça peut se manger comme ça tout seul ou avec d'autres trucs, comme une tartine."

Elle renifla ce que Klavdi venait de lui donner à manger comme pour s'assurer de la comestibilité de la nourriture puis s'en saisit pour l'enfourner à petite bouchée. J'ai 4380 lunes. , répondit-t-elle la bouche pleine rendant la réponse à moitié incompréhensible.

Ma-Lumi calcule dans sa tête : sachant qu'il y a une douzaine de cycles lunaires en une année, si elle ne se trompait pas, la petite sauvageonne prétendait avoir plus de trois cents ans. "À ma quarantième lune, je savais déjà qu'on ne mange pas la bouche pleine et qu'on attend l'autorisation pour se jeter sur la nourriture. C'est une question de respect. Si tu ne respectes pas les autres êtres vivants que nous sommes, je vais me fâcher." Et te lacérer le visage, semble dire son regard.

Pendant que son fils adoptif s'occupe du four, Lumi s'approche davantage de la petite sauvageonne. Elle a prévenu la petite et celle-ci n'en fait rien. Il est temps de se faire respecter un peu. Elle attrape donc la fillette aux oreilles pointues par le bras et la traîne vers la porte. "La louve alpha fait-elle passer un louveteau qui n'est pas de sa portée avant elle ? Je ne crois pas. Tu es consignée dehors jusqu'à ce que tu daignes comprendre ton erreur."

Les manifestations d'autorité encourraient le plus vif déplaisir de Brume, elle se laissa néanmoins faire  ne cherchant pas à s'opposer frontalement à l'humaine âgée. Elle se retrouva dehors avec une faible quantité de blini dans l'estomac. Suffisante pour apaiser sa faim mais pas la faire disparaître. La jeune elfe décida de ne pas rester plantée devant la porte en bayant aux corneilles, elle trouverait bien d'autres sources de nourriture dans la nature !

"Possible, si elle n'a pas d'enfants mais avant de l'adopter, il faut s'assurer qu'elle n'a vraiment personne. Mais je doute qu'elle s'éloigne de la maison maintenant qu'elle sait qu'il y a de la nourriture et qu'elle a goûté tes bons blinis. Sa présence est étonnante tout de même. Je connais toutes les personnes des environs, aucun n'a d'enfants de sa stature." Ma'Lumi se sert donc un verre d'eau dans le seau puisé par Klavdi.

Klavdi se redressa, le nez au vent, pour mieux humer l'odeur de la petite. Uhm… elle n'est plus derrière la porte." Le brun parût un peu nerveux à l'idée de laisser une enfant si reconnaissable toute seule dehors. D'accord, ils vivaient dans une zone reculée où les zootropes avaient moins à craindre mais personne n'était vraiment à l'abris. "Tu... Je peux aller la chercher ? J'suis pas tranquille" demanda Klavdi en usant de son arme secrète : les yeux de chiot.

La petite Brume  passa son temps à chercher les pignons de pin  des conifères, les baies et les racines et fit son festin de ce qu'elle put trouver. Miam ! Miam ! Les graines de pignon de pin étaient très nutritives ! Ce que c'était bon même si c'était frugal ! Repue, elle grimpa dans un arbre  et se coucha sur une grosse branche supportant son poids. Elle observa un écureuil  qui sautait de branche en branche quelque temps avant de s'endormir.

La panique de son fils adoptif n'échappe pas à Ma'Lumi. "Si tu veux Klavdi, ton flair t'aidera, mais ne sois pas trop tendre avec elle. Et fais attention à toi." S'il sortait en chien barzoï, il devait surveiller ses arrières, un anti-zootrope pouvait toujours se promener.

"Promis M'man !" Il lui fit un câlin -toujours très tactile le Klavdi avec ses proches- avant de partir non pas pas la porte d'entrée mais celle à l'arrière de la maison. Là, il pouvait poser ses vêtements dans la buanderie où séchait le linge à l'abri du froid et sortir sous sa forme canine. Le grand chien noir retrouva rapidement l'odeur inédite de la petite et s'élança entre les arbres, à l'affut d'éventuelles autres présences dans la forêt.

La jeune elfe continua à faire des beaux rêves  dans son perchoir de fortune qui lui permettait d'être à l'abri des prédateurs que pourrait abriter cette  étrange forêt. Dans son rêve, elle était une lapine couverte de fourrure  qui sortait de son terrier en fronçant le museau.  Il n'y avait aucune menace sensible. Simplement le bruissement du vent qui vole entre les branches  d'arbres tel un joueur de flûte.

Pendant ce temps, Lumi mit de l'ordre dans la cuisine et s'offrit une dégustation de blinis bien chauds. Ensuite, elle mis de l'ordre dans le reste de la maison et avança la construction de sa maquette en bois de dirigeable. Si Klavdi mettait encore du temps, Ma'Lumi s'occuperait de repeindre un meuble du salon qui méritait de nouvelles couleurs. elle eut une pensée pour son garçon qui risquait sa vie pour retrouver la gamine bleue.

C'était rapide, un barzoï, et Klavdi avait été bien entraîné à suivre les pistes quand il était enfant avec Ma'lumi, ne serait-ce que pour ramener de quoi manger. Le chien était présentement au pied d'un arbre, l'enfant bleue perchée sur une branche hors d'atteinte. Il se voyait mal reprendre forme humaine, nu dans la neige et devant des yeux innocents ; aussi, il aboya pour la réveiller.

Elle avait bien besoin de sommeil ; la preuve, elle dormait à poing fermés en parfait équilibre sur sa branche d'arbres. Ce devait être sa nature elfique qui voulait ça.  Les aboiements agaçants du barzoï qui lui chatouillaient les oreilles et l'agaçaient alors qu'elle faisait un doux rêve où elle était âgée de deux mille ans. Ce n'était pas un destin très commun pour un elfe d'atteindre cet âge mais ça ne l'empêchait pas de rêver un peu.

La construction de la maquette de dirigeable avance bien.

Il se tut rapidement, sur le qui-vive. De nouvelles odeurs l'avaient soudainement interpelé mais elles étaient encore loin. Dans la forêt, ils n'étaient pas rare de trouver parfois des chasseurs mais pas dans cette partie du bois. Soudainement plus inquiet, Klavdi passa outre sa première inquiétude et reprit partiellement forme humaine (en gardant de la fourrure par endroit sur son corps) pour grimper à l'arbre et réveiller l'enfant.

Les oreilles plissées de mécontentement,  la jeune elfe se réveilla et réagit brusquement en lançant des pommes de pins sur le barzoï.  Silence, tu m'as éveillée d'un si beau rêve ! , communiqua-t-elle mentalement à l'animal.