Nano. RolePlay

Rappel du premier message :

CONTRAT DE NOT'RP !

- Statut du RP : privé
- Type de RP : RP EXPRESS
- Tour de jeu : Vrankiel / Stanéria
- Délai maximum d'attente de réponse : 48 h
- Sauts de tours : 1
- Autre : Encore une klyderie  

C'est la main de Stanislav Leiknarv qui a dessiné les plans de la Fleur de Lys sur l'emplacement  des ruines incendiées d'un ancien bordel. Il  l'a fait construire avec des passages secrets entre le cabinet d'architecte adjacent qu'il a ouvert et servant à préserver l'intimité de riches clients qui ne devaient pas être vu dans un bordel.  Seul un petit nombre d'initié connaissent ce détail architectural du bâtiment.

Le rez de chaussée de la Fleur se compose de plusieurs salons et d'une cuisine placée en face de l'escalier menant aux chambres des filles de joie.  Chaque jour, elles s'affairent avec les hommes qui viennent prendre leur plaisir, leur proposent de goûter à la nourriture de la maison, une autre forme de luxure après le péché de la chair.  Et parfois, un client fait des histoires, fait du mal aux filles. Dans ces cas-là, soit un gros bras l'expulse sans ménagement, soit Stanislav s'en charge à sa manière quand il en fait une affaire personnelle.

Quant aux rejetons des prostituées, ils recevaient une éducation, apprenaient  à lire, à écrire et à compter ce qui assurait bien souvent la loyauté des filles de joie qui vivaient dans les chambres de la Fleur de Lys. Sinon...

Le carnet l'intriguait beaucoup mais il ne dit rien ; prenait-il note de ce qu'il disait ? Le mouvement de sa main ne traduisait pas une prise de notes mais il ne voyait pas ce qu'il pouvait écrire d'autre. La seconde question le prit au dépourvu, la cuillère de soupe à mi-chemin de son assiette. "Il s'agit du symbole de la Vierge Marie, une fleur blanche et pure" répondit honnêtement le Guide.

Stanislav tourne la page pour griffonner un lys à six tépales surmonté d'un pistil imposant puis une seconde avec trois pétales. Il retourne le carnet pour montrer les deux dessins. C'est aussi ce qu'on appelle un meuble héraldique, les armes des rois de France, avant que la révolution n'embrase leur pays. Les trois pétales symbolisent la Trinité.

Architecte un jour, architecte toujours. Il parlait justement d'une construction d'un confrère français qui se trouve à Paris. Non, hélas. Terrible ironie pour un homme qui a pu voyager dans toute la Russie dans sa jeunesse milicienne. Yelena confie que ces jours-ci, on parle beaucoup des représentations d'une artiste venue de la France. Ah ? J'en avais entendu parler.

Il aurait dû aller en France. C'était quelque chose qu'il savait, il en était sûr mais ignorait d'où il tenait ça. Il avait peut-être un parent étranger, comme l'avait suggéré Maksim. "Une artiste ?" demanda le garçon, ne voyant pas à quoi exactement se rattachait ce mot. Une quinte de toux le secoua brusquement alors qu'il frissonnait sous sa couverture. La soupe l'avait réchauffé mais la fatigue ne l'aidait pas. Il devait rentrer chez lui et dormir.

Il n'y connaît rien, alors il attend que Yelena développe son information. Peut-être emmènerait-t-il sa fille Anastasia voir une représentation de l'artiste. Elle chante au théâtre Krotkova à c'qu'on dit, Sveta le Rossignol qu'on l'appelle. Stanislav pense qu'elle doit avoir une belle voix pour avoir un surnom pareil.

"Sveta ?" s'étouffa le Guide avec un morceau de pain. Il dût même se résigner à boire une gorgée de ce grog pour faire passer correctement l'aliment qui lui avait d'avantage abimé la gorge. Un rossignol ? C'était un oiseau ça ?

Tu la connais ? , demande Stanislav, intrigué, qui a remarqué la réaction de Klyde. Il jette un regard à la tenu du Guide qui semble avoir séché un peu avec la chaleur des fourneaux de la cuisine. Je ne serais pas surpris qu'il lui soit déjà arrivé des ennuis pour son surnom d'oiseau. Il y en a pour penser que ça suffit pour en faire un démon.  

Quelle idée aussi de se faire appeler par un volatile en plein Moscou ? Ils ne chassaient pas les démons en France ? "Non mais je connais la Sainte." Le {Uhm uhm} dans sa tête l'obligea à être plus clair. "Enfin... une des Saintes... dans les écrits... qui s'appelle Sveta." Ce devait être comme pour la Vierge Marie, un prénom souvent donné à des enfants en son hommage. Dans un sens, il était flatté que Sveta ait une homonyme.

Il y aurait une Sainte Sveta dans les écrits, Stanislav n'est pas particulièrement pratiquant alors il n'en sait rien. Qui était-t-elle dans les Saintes Ecritures ? , demande-t-il par curiosité.

Je vais laisser les filles s'occuper de toi mon garçon. Stanislav se redresse de sa chaise pour quitter la cuisine, ce n'est qu'à l'encadrement qu'il est doublé par les deux enfants qui riaient de leurs larcins ; ils venaient de voler du pain dans la cuisine ! Yelena adresse à Klyde le même regard que Masha "Pas tant que tu seras dans cet état petit !"

Par "rentrer", il voulait dire rejoindre son logement, pas rester d'avantage ici. "Monsieur, Klyde peut-il dormir un peu ? Du moins avant l'arrivée de nos visiteurs." Des visiteurs ? Il optait de plus en plus que la Fleur de Lys soit le nom d'une auberge et Masha une jolie serveuse. Ça avait du sens.

D'accord. , accepte-t-il sans broncher. Qu'il ne quitte pas la cuisine par contre. Il fallait bien préserver l'innocence du Guide. Même si la nature de la Fleur de Lys finira bien par se voir. Tu vois, Monsieur Leiknarv est un homme bon. C'est lui qui a fait construire cet endroit. déclare Yelena avec emphase. Grâce à lui, j'ai un foyer à nourrir.

Yelena est retournée à ses préparations gastronomiques pour sustenter les filles après une longue journée de travail et les clients désireux de profiter de sa cuisine. Bientôt, Masha quitta la veille de Klyde pour porter les petits plats, c'est ce moment que choisirent les enfants. Ils revinrent en douce, se glissèrent derrière le Guide et... BOUH !

Il devait sortir, maintenant. {Attend Trésor, attend. Calme-toi, tu n'arriveras à rien si tu as peur. Calme-toi...} La voix douce de l'ange le berça alors qu'il restait à genoux sur le sol, les yeux grands ouverts devant lui sans réellement fixer quoique ce soit. En revanche, il pouvait entendre les bruits d'agitation autour de lui et son corps trahissait un certain contrôle de lui-même. Il devait se calmer, il devait se calmer alors que chacun de ses nerfs lui hurlaient de bouger.